Toi, ami lecteur perdu dans les méandres de l’internet, tes prières ont été entendues. Toi qui m’a découvert dans mes heures de gloire cybernétique, qui a vibré au son de mes mots les plus durs, de mes attaques les plus sournoises, toi qui te remémores un temps que c’était mieux avant, un temps pas si lointain aussi où, j’écrivais… Je ne t’exposerais pas les pourquoi du comment, mais cette passion dévorante m’a quelques temps quitté, au profit d’une dimension plus graphique et donc, plus contraignante, qui vous a tous un temps privé de mes bons mots, jusqu’aujourd’hui.
Car hier, il est arrivé quelque chose, j’ai lu quelque chose, sur un blog, à mon sujet, et mon cerveau a vomi. Il a débourré autant qu’il le pouvait, et devant cette débauche de matière grise, devant ce coulis d’incompréhension, ce torrent de bile acide et vengeresse, je n’ai pu faire taire mon clavier. J’ai été blessé par les propos d’un autre bloggeur, et je me refuse à laisser passer ça. Sur le coup là, ce n’est pas le dessinateur dont j’ai besoin, j’ai besoin d’enfiler mon costume de gratte-clavier renfrogné, vindicatif et vociférant. De tailler à la hache dans les mots pour ciseler un gourdin bien anguleux et taper sur tout ce qui bouge.
Vous le savez, sur cowblog comme ailleurs, on aime à se congratuler les uns les autres, on se link‘, on rend la politesse, de temps à autre on se fait un clin d’œil - langoureux - et puis c’est dans l’ordre des choses tout ça, on partage forcément des points communs avec ces gens que nous lisons chaque jour, nos quotidiens se mélangent et la mise en forme que nous choisissons, notre volonté créative, achève de faire ce qui fait un bon blog et qui fait naître ce petit quelque chose qui manque aux réseaux sociaux : on ressent un véritable travail derrière les idées les plus simples. C’est ce qui, à mon sens, fait toute la valeur d’un blog. Autant, je vais pas vous surprendre, car en presque bientôt sept ans de blogging, dont cinq ici, toujours sous le même pseudonyme, j’ai été linké et publicifié des centaines de fois, et parfois -souvent- par de très bon bloggeurs, qui jouissaient alors d’une aura bien plus grande que celle du petit novice que j’étais. Même lorsque je suis devenu, à ma grande époque, un « incontournable » dont on citait les articles sur les forums les plus reculés du web, dans les blogs, ici et là, dont on se refilait l’adresse, j’ai toujours apprécié le côté gratifiant d’une reconnaissance quelconque, aussi éphémère soit-elle. Je ne vais pas mentir en prétendant que ça ne flatte pas l’égo.
Mais chez moi, il y’a toujours deux poids deux mesures. Si j’ai toujours apprécié ces quelques hommages discrets et sincères, j’ai toujours refusé violemment - au point d’en venir à des querelles épiques - de voir mon pseudonyme, mon personnage, ma création, utilisé par ces mous du bulbes qui pullulent insidieusement sur la toile et qui vous font des courbettes dans le seul espoir de s’attirer vos bonnes grâces, de voir leurs pseudos minables, dénichés dans je ne sais quelle merde infantilisante pour gamine pré-pubère, associé au votre.
Ca je n’ai jamais pu le tolérer, et ne le tolérerai jamais. Ceci étant dit, la mode du blog étant retombée, je ne fus linké - ou introduit - ces derniers temps, que par quelques bloggeurs que j’estime, lis, et apprécie. Jusqu’à hier, je pouvais encore dire ça.
C’est alors que je suis tombé sur le pire des hommages qui soient, c’est alors qu’on m’a rabaissé au rang des pires sous êtres dont l’absence de talent n’a d’égale que leur prétention démesurée. Hier, quelqu’un, quelque chose devrais-je dire, avec un culot monstrueux, m’a ramené à son niveau, en prétendant suivre une démarche créative similaire à la mienne, et même, particulièrement à la mienne dans le sens où j‘associe des capacités créatives à mes occupations professionnelles qui sont à cent lieux de mes occupations artistiques . S’en est suivi un pamphlet - aussi mal rédigé que le reste de ses productions - sur les larves improductives qui ne font pas avancer la création. Je pense que même sous LSD, on ne dérive pas à un tel niveau de stupidité que celui dont a fait preuve l’auteur maladroit dont je parle aujourd’hui.
Alors écoute moi bien, gamin, je ne vais pas me la péter, je suis juste un bloggeur, j’en suis conscient, mais faut quand même pas charrier ! Passe encore ton attitude de caniche abandonné en proie à des conflits intérieurs qui lèche plus de pieds qu’un escalier en verra passer en cent cinquante ans, pour palier un manque flagrant d’affection et d’attention (Encore, tu aurais treize ans, je dirais rien). Passe encore cette manie que tu as de vouloir t’affirmer auprès des plus faibles et que ceux à qui tu voues un culte (parce qu’ils sont tout ce que tu ne seras jamais) t’ont laissé comme on laisse un os à ronger au bâtard du voisin… après tout, faut bien se faire la main avec les cartes qu’on nous distribue.
Passe encore que tu nous pondes des articles pompeux, tu fais ce que tu veux sur ton blog et je ne discute pas ça.
Passe encore que tu te prennes pour un critique hors pair quand tu te contente de distribuer des bon points avec la condescendance d’un instituteur pédophile. Je considère qu’une bonne critique doit être faite avec les tripes, avec style (Et l’un des plus vieux cowbloggeurs que je lis régulièrement est passé maître dans l’art bien avant que tu te tripotes sur tes écrits minables), doit décortiquer les émotions que son auteur a ressenti. Un bon critique, c’est avant tout un bon rédacteur, un narrateur de l’âme, qui sait également user des mots les plus durs pour crier sa déception, et non pas se comporter comme une Marie Poppins sous acide alors qu’il passe son temps à nous narrer à quel point c’est un connard qui méprise tout le monde quand il n’a en fait que de vagues prétentions mais pas les couilles pour les assumer. Un bon critique devient créatif quand on pourrait lire ses textes juste pour le plaisir et sans les associer à ce dont il parle, et qui nous donne par la même occasion l’irrépressible envie de mettre notre âme au diapason de la sienne. Mais c’est une opinion toute personnelle et je passe volontiers sur ta démarche minimaliste, parce que ce que tu fais, ça te regarde, moi pas.
Tout ça m’importais peu jusqu’à présent. Même le fait anecdotique sur lequel j’ai ironisé il y’a quelques mois, mettant en épingle ton incapacité à cesser de lécher des parties génitales quand tu te lances dans un pugilat scriptural que tu sais perdu d’avance, alors qu’un minimum de dignité, d’intelligence et de bon sens, te ferait immédiatement taper du poing sur la table pour te montrer - enfin - à la hauteur de tes prétentions. Même ça, je m’en foutais. Tes problèmes avec les autres ne me concernent en rien. Je me fous de ce qui se passe sur cette plateforme si je n’en suis pas à l’origine.
A la rigueur, tu aurais pu prendre ma consternation pour un encouragement à te conduire comme un homme une fois dans ta vie. Mais tu es resté drapé dans ton attitude de gonzesse pleurnicharde asexuée qui refuse de jouer au docteur parce que le sexe, c’est sale, et tu n’as alors plus laissé de traces de ton passage chez moi, parce que j‘ai tapé sur ton orgueil fragile et juvénile... Pour finir par m'aduler moi aussi , mais tu n'as donc aucune once de dignité, sombre merde ? Ne va pas te faire des idées, tes interventions pathétiques ne manquent pas, je ne t’ai jamais enfoncé ici parce que tu me faisais un peu pitié (Inspirer la pitié à quelqu’un comme moi, c’est fort), et ce n'est pas à cause de ton absence que je réagis comme ça. A la rigueur, m'ignorer était cohérent et plein de bon sens, ça s'inscrivait dans une certaine logique et c'était louable dans le sens où j'ai clairement signifié que je n'avais aucune considération pour toi.
Bref, passe encore tout ce que tu as à ton actif et qui joue contre toi, ça me concerne pas, mais la seule chose que je ne supporte pas, il fallait que tu ailles jusque là. Mais qu’espérais-tu en chantant mes louanges ? Qu’espérais-tu, pauvre minable, en rabaissant ma démarche créative au niveau inexistant de la tienne ? Que ça allait me faire plaisir ? Que ça allait faire rayonner sur toi une once de mon talent ? Que tu allais t’abreuver, à l’instar de la sangsue, de mon être ?
Non. Tu voulais être sur un pied d’égalité avec quelqu’un qui te surpasse parce que tu es trop paresseux et vide de toute forme de talent pour trouver toi-même la voie de la création et t’y engouffrer corps et âme. Tu n’es rien de plus qu’un photocopieur qui vit dans l’ombre des œuvres insipides qu’il chronique et qu’il met sur un piédestal. Rien de plus qu’un être médiocre qui gît sous la semelle de ceux qu’il prend pour des géants, et qu’il porte en triomphe, car il n’existe rien chez lui qui mérite d’être applaudi.
Créer, ça n’a rien à voir avec ce que tu décris. Créer, c’est pas multiplier les identités, les blogs et se trouver des pseudos - pompés eux aussi sur ce qui rempli le vide de ton existence… Non, créer, c’est partir de rien pour arriver nulle part, juste pour le plaisir de sortir un truc de son esprit et qui n’appartient qu’à soi.
Toi tu régurgites, tu vomis, tu pleurniches, mais tu ne crées rien. Tu ne créeras jamais rien. J’ai des centaines d’articles derrière moi, des centaines de planches, de dessins, de récits, d’histoires, de mots et de formes qui n’appartiennent qu’à moi et qui sans moi n’existeraient pas. Jamais, tu me lis bien petite vermine insignifiante, jamais, à l’instar de moi-même, tu ne seras un Atom.
Tu salis l’imagination et la création quand tu prétends que ta démarche est similaire à la mienne. Tu salis la « culture » que tu engranges, parce que tu l’ingurgites comme un porc, pour t’engraisser connement et pour nous chier d’énormes étrons dont se tartineront les simples d’esprits qui t’accompagnent dans tes délires narcissiques. Tu me salis, moi, parce que je n’ai rien à voir avec toi. Tu salis aussi ceux que tu congratules avec ton oeil acerbe de critique baroudeur (ironie inside), car ils valent tellement et infiniment plus que toi.
Retourne jouer dans ta catégorie. Je t’interdis de te comparer à moi, de mentionner mon pseudonyme, mon personnage, parce que c’est quelque chose que tu ne peux pas comprendre ni assimiler. Parce que je suis quelque chose qui te dépasse.