Dernier article de l'année, et quel meilleur moment pour entamer la saison 2 de Bonne nuit les petits ? Bon en fait, n'importe quel moment aurait fait l'affaire, mais l'épisode du jour étant un spécial fêtes de fin d'année... Sur ce, bonne lecture, bâfrez vous bien comme des porcs, engraissez vous, dépensez à outrance, et à l'année prochaine, sur ces pages, pour une année 2011 riche en Nounours, en Tranches de vide, peut être quelques autres projets B.D qui verront le jour sur ces pages (Si je trouve la motivation) et pourquoi pas un retour à l'écriture... Rien que pour tout ça, vous pouvez sortir la tête du four.
Dimanche 26 décembre 2010 à 20:59
Dernier article de l'année, et quel meilleur moment pour entamer la saison 2 de Bonne nuit les petits ? Bon en fait, n'importe quel moment aurait fait l'affaire, mais l'épisode du jour étant un spécial fêtes de fin d'année... Sur ce, bonne lecture, bâfrez vous bien comme des porcs, engraissez vous, dépensez à outrance, et à l'année prochaine, sur ces pages, pour une année 2011 riche en Nounours, en Tranches de vide, peut être quelques autres projets B.D qui verront le jour sur ces pages (Si je trouve la motivation) et pourquoi pas un retour à l'écriture... Rien que pour tout ça, vous pouvez sortir la tête du four.
Mercredi 11 février 2009 à 21:19
Nouvel épisode de "Bonne nuit les petits" (Enfin la première partie). Toujours aussi décalée et délicieusement incorrecte, la série qui brise les tabous, les codes du genre, la décence et la morale continue son chemin après déjà deux ans d’existence. Cela dit elle n’avait encore jamais atteint un rythme de publication sur ce blog aussi frénétique, m’enfin, c’est pas vous qui vous en plaindrez (et de toute façon je m’en tamponne). Ce neuvième épisode prend donc place presque directement après la brutale séparation entre Nounours et le Marchand de Sable. En farfouillant un peu, pour ceux qui prendraient le train en marche, vous trouverez facilement les anciens épisodes (Vous verrez tas de moules, c’est pas compliqué…)
Lundi 19 janvier 2009 à 17:07
Suite et fin du mini-récit "Père Noël II - La mission", dont vous pouvez trouver la première partie un peu plus bas, ou bien en cliquant > ici <
Arrivé au dessus du Togobian, Père Noël retira ses vêtements, la chaleur saharienne étant relativement intense, pour peu qu'en plus d'être vêtu comme pour une ascension de l'Everest, vous soyez obèse. En survolant ce pays, frontalier avec une autre contrée dont tout le monde se branle à part Bono de U2 et quelques rappeurs (sic) français (sic) qui veulent jouer la carte de l'engagement gratuit, le Darfour, Père Noël constata que vivre ici, c'était vraiment l'angoisse. Du sable partout, des maisons faites en bouse de vache séchée... Et rien d'autre. Il comprit alors que si on pouvait amener l'esprit de noël quelque part, c'est bien ici. Grâce à son GPS (vous croyez qu'il se repère aux étoiles ? Bande de larves...) Père Noël trouva la hutte en étrons de bovidés du petit estropié qui lui avait écrit. Il se posa, décapsula une bière, et entra pour faire face à une petit merde, sans bras ni jambes, rongé par la lèpre et maigre comme un...bah, comme un Togobianais.
Le petit enfant, auquel je ne vais pas me faire chier à trouver un nom typique qu'on donne au merdeux dans les tribus nord africaines pour faire plus réaliste, et que nous appellerons donc Hector, n'en revenait pas. Pour la première fois de sa vie, il avait attiré l'attention de quelqu'un qui viendrait faire son bonheur.
Père Noël s'avança et lui décrocha un magistral coup de poing dans la gueule, agrémenté d'un "Hohoho ! Joyeux Noël petit enculé !"
Les larmes montèrent, mais avec la déshydratation, verser une larme est potentiellement mortel, Hector se retint alors, pour préserver ce qui restait de sa triste vie.
Père Noël but une rasade de bière, fixa Hector, gisant à terre.
"J'ai lu ta lettre, sale petit morveux. Non mais tu crois quoi ? Que je suis un fournisseur de paix dans le monde ? Putain mais vous êtes vraiment cons vous les pauvres ! Je suis le symbole du mercantilisme absolu, presque religieux même ! Je suis un pourvoyeur de cochonneries créé de toute pièce par un Américain bordel de merde ! Demande moi des objets, des jouets, du fric même, vends moi ton âme d'enfant au bonheur de la possession, après tout, si tu comptes encore sur l'espoir de lendemains meilleurs pour toi et les tiens, alors suicide toi tout de suite, parce que le bonheur, c'est pas ça... C'est pas ça petit."
Père Noël tourna les talons, pour masquer une larme qui perlait à son œil unique (son autre œil est un œil de verre, un petit garçon du nom de Jean-Marie lui aurait arraché il y a fort longtemps).
Hector rampa au pied du Père Noël avant de prononcer ses paroles.
"Si toi même tu crois que toute chose est linéaire, que le changement n'existe pas, si tu te soumets, toi qui le premier devrait croire en l'esprit de Noël, alors tue moi ! Je refuse de vivre dans un monde où l'on tient pour acquis que nous sommes ce que le monde a fait de nous, et pas ce que nous choisissons d'être...
- Ha parce que tu as choisi d'être lépreux et cul de jatte ?
- Tu me vois comme ça, moi, je me vois comme un enfant. Je suis un enfant qui veut transmettre son bonheur à son peuple qui s'entredéchire pour Dieu seul sait quoi. Je dois montrer aux Hommes que l'esprit de Noël, c'est se rassembler, et j'ai besoin du Père Noël pour ça, pas d'un looser alcoolique. Alors laisse-moi te demander... Es-tu le Père Noël ?"
Père Noël semblait figé. Quand soudain, il attrapa Hector et le plaça sur son épaule, avant de l'embarquer sur son traineau.
" Tu sais quoi petit, je crois que nous avons raison tout les deux. L'esprit de Noêl, c'est rassembler les Hommes, mais comment rassembler et rendre heureux dans ces contrées où personne ne possède rien. La possession ne fait pas le bonheur, mais elle peut y contribuer, alors cette année, nous feront un cadeau à tout ton peuple."
Père Noël se dirigea d'abord vers le nord, ou vivait l'ethnie des Jean-Jacques (Cherchez pas, j'avais la flemme de chercher des noms simili-tribaux) et il jeta l'un de ses énormes sacs. Il fila ensuite vers le sud, où vivait l'ethnie ennemies des Jean-Jacques, les terribles Kevins (Idem, la flemme) et leur jeta eux aussi un énorme sac. Quelques minutes plus tard, une marée humaine déferlait au nord, et une autre au sud. Chaque tribu partait à la rencontre de l’autre. L'espace d'un instant, Hector se permit de verser une larme, car la joie était trop grande... Elle fut de courte durée, il y'eut de terrible échanges de tirs d'armes hypersophistiquées et les deux tribus s’éteignirent en même temps, après quelques minutes de combat. Hector, incrédule, tenta de comprendre d'où pouvait bien provenir ces armes, son peuple ne possédait jusqu'à lors que des machettes.
"Enfin, petit... je pensais que tu avais pigé. Ce sont mes cadeaux à ton peuple. Des armes.
- Mais... Mais... Pourquoi ?
- Bah tu voulais réunir les deux tribus dans la joie, et que cesse enfin la guerre. Ton Noël s'est réalisé. Je vois pas où est le problème... En plus c'est gratuit, cadeau de l'oncle Sam. D'ailleurs ce serait bien de pas traîner, j'ai une livraison à faire en Israel."
Hector se mit à insulter Père Noël, et ce dernier, blessé par une si grande ingratitude, jeta le petit morveux par dessus bord. Hector survécu à sa chute, il regagna son foyer en rampant au bout de deux semaines d'errance au milieu des cadavres et du désert, et mourut du SIDA juste à l'entrée de sa petite maison faite de bouse de vache séchée. La lèpre en fut d'ailleurs fortement vexée, mais le SIDA lui fit remarquer qu'il était là le premier.
Père Noël regagna le pôle nord, les commandes furent honorées, on licencia le personnel des lutins juste après les fêtes pour délocaliser définitivement en Chine. Père Noël fut également licencié, mais il avait prévu un parachute dorée ainsi qu'un compte en suisse. Il vendit les droits de l'image "Père Noël" à la république populaire de Chine, qui incarnait finalement selon lui, le véritable esprit Noël : Du rouge avec une grosse touche de capitalisme dedans.
FIN
(Les articles "spécial Noël" c'est MAL !)
Mercredi 31 décembre 2008 à 10:36
Au pôle nord, royaume éternel de l'obèse tout de rouge vêtu, l'effervescence est à son comble, car ce soir, c'est le réveillon de noël. Il est midi et demi, et le Père Noël se lève enfin, avec la gueule de bois. Il titube au milieu des cadavres de bières et des détritus qui jonchent le sol de sa chambre crasseuse et minuscule, tandis que son regard vide trahit sa vivacité d'esprit de parasite sociétaire et de fonctionnaire saisonnier. Il se gratte le cul, rote, et enfile sa tenue officielle, ce même accoutrement ridicule qu'il porte depuis des siècles, qui n'est toujours pas lavé et dont le futal ne se ferme plus depuis que le tour de taille de notre gros connard rouge a légèrement augmenté. Débraillé, la tête dans le rectum, tenant son pantalon d'une main et une flasque d'eau de vie dans l'autre, Père Noël se dirige vers les ateliers des lutins.
Dans l'atelier de ces nains de noël, seulement la moitié des effectifs est à son poste, l'autre moitié étant en arrêt maladie depuis Dieu sait quand. Les seuls présents font le travail à moitié, prennent des pauses café à répétition et écoute des chansons débiles à la radio (Et encore, c'est quand ils ne sont pas en grève). L'usine est sale et mal entretenue, on peine à croire qu'elle fut un jour lumineuse, qu'elle fut la quintessence de l'esprit de Noël, (elle ne l'a jamais été, me dit-on) et que ses employés travaillaient avec joie et gaieté sans aucune rémunération. C'était le bon temps de l'esclavage et de la discrimination. C'est d'ailleurs, étrangement, ce qui les conduisit entre autre à se syndiquer pour obtenir un salaire, et immanquablement, ils devinrent de grosses feignasses. Y'a des coups de fouets qui se perdent je vous jure.
Père Noël, qui aimait particulièrement chahuter avec ses joyeux employés en ce jour particulier, fila un grand coup de pied dans la gueule du premier gnome cégétiste qu'il croisa. Il l'acheva à grands renforts de coup de talon à l'arrière du crâne, riant à gorge déployée en s’envoyant de grandes lampées d’eau de vie et sans que personne dans l'usine ne prête la moindre attention à ce spectacle touchant qui nous rappelle que l’esprit de noël, c’est avant tout la chaleur du contact humain dans l’indifférence. De toute façon, depuis que les trois quarts de la production avaient été délocalisés en Chine, tout le monde se foutait de tout dans cette manufacture. De nombreux nabots sont d’ailleurs depuis longtemps sous antidépresseurs, enfin bref.
Le rôle du Père Noël consistait désormais à attendre des Chinois en traîneaux volant pour leur donner leurs itinéraires et le listing des clients. Éventuellement, il peut lire quelques lettres d'enfants du monde entier, qui sont classés suivant leur continent de résidence. Et ce jour ci, pour la toute première fois, Père Noël ouvrit une carte de vœux venant d'Afrique, lointaine contrée où il n'avait jamais posé le renne ... (Vous croyez quand même pas qu'un vieux caucasien, que le Père Noël, symbole du mercantilisme le plus absolu, vêtu pour affronter les plus basses températures, va pointer sa grosse carcasse en plein désert pour faire une tournée des pays pauvres... Bref) Il s'agissait d'une lettre d'un jeune garçon, que je vais vous restituer ici même :
"Cher Père Noël,
On dit que partout dans le monde, lorsqu'un enfant a été bien sage, il peut voir son vœu exaucé pour Noël par tes soins, aussi, ayant été un enfant plus que modèle au point de remercier mes bourreaux lorsqu'ils me coupèrent les jambes à la machette, je souhaite que cette année, tu penses un peu à moi.
Contrairement aux enfants du reste du monde, du moins ceux à qui tu rends visite habituellement, je ne suis pas attiré par les jouets et tout ce qui, d'une façon général, nécessite des doigts pour l'utiliser, la lèpre me les ayant enlevé... Pour info, je rédige cette lettre avec un bout de charbon entre les dents. Pour Noël, je ne veux pas de jouets, car ce n'est pas ce qui rend un enfant heureux. Je voudrais que mes parents reviennent, eux qui ont succombé au SIDA l'an passé, je voudrais que s'installe la paix, prospérité et abondance dans ce pays où nous ne connaissons que misère, guerre et privations. Je veux un monde meilleur pour moi et mes semblables.
Voilà bien des années que je t'écris, j'espère avoir cette année au moins une réponse. Merci."
Voici bien longtemps que Père Noël, plongé dans l'alcoolisme et l'enfer des casinos, avec ses tables de Black Jack et ses putes, n'avait pas été enveloppé d'une telle chaleur à la veille de Noël, d'une telle envie de bouger son gros cul flasque. Sans mot dire, il traversa son usine, chargea un sac de cadeaux mystérieux et énormes, enfila ses rennes et harnacha ses bottes (puis l'inverse) et s'envola vers le Togobian (cherchez pas, c'est un pays tellement minable qu'ils n'ont pas osé le foutre sur la carte).