atom-of-the-end

Depuis que je suis devenu un autre homme, ma vie a radicalement changé !
Fini l'époque ou je fustigeais à tout va, ou je poussais les petites vieilles sous un bus; finis la musique diabolique et tonitruante, l'alcool et les orgies; désormais je suis branché musique relaxante, philosophie new age et tranquillisants pour chevaux.
Désormais, au grand damne de mes lecteurs qui n’ont plus de nouveaux posts dégoulinants de fiel à se mettre sous la dent, je sème le bonheur et la gentillesse tel les bonbons et les pommes que je distribue aux enfants du quartier à halloween ; sauf que désormais je ne glisse plus de mort aux rats dans les bonbons ni de lames de rasoirs dans les pommes. (Essayer vous verrez c’est fendart ; en admettant que la police ne remonte pas jusqu’à vous a cause de quelques marmots aux gencives taillés en lambeaux ou morts empoisonnés)
Etant perfectionniste, je ne recule pas devant la difficulté ; quand bien même, toute cette gentillesse m’oppressait, je devais faire avec.

Ainsi j’ai organisé ces dernières semaines dans cet optique.
Le lundi, lecture aux enfants cancéreux à l’hôpital; le mardi, animateur bénévole pour les réunions alcooliques anonymes à l’église du quartier.
Le mercredi, j’avais décidé de me consacrer à des activité ludiques avec ma petite sœur ; l’initier au roller, ou faire des ballades à vélo avec elle.
Le jeudi, cours de yoga, vendredi retour auprès des petits cancéreux, le samedi randonné avec un groupe de boy-scout ou opérations  B.A en ville (aider les petites vieilles à traverser la rue ou porter leur courses etc..)
Et le dimanche, messe le matin pour bien démarrer la journée, ensuite guide pour aveugle.
Bien entendu puisque je ne dors que très peu, je me suis dit que je pourrais mettre mes nuits à profit pour aider les pauvres et les nécessiteux ; leur apporter un peu de chaleur humaine et quelques victuailles.
Toute la première semaine de ma métamorphose en bon samaritom-of-the-end, j’ai suivi méticuleusement ce planning, ravalant à chaque instant mes pensées perverses et mesquines, mes réflexions et mes remarques désobligeantes, mais au fur et à mesure que je contenais ces pensées, elles se faisaient de plus en plus bruyantes en mon sein…au point d’en devenir constantes et, pour ma décharge, je dirais même insupportables.

Ainsi, pas plus tard que le lundi de la deuxième semaine ; j’ai craqué pour une broutille ; mon chat avait prit le seuil de ma porte pour sa caisse, marchant pied nu la première sensation du matin fut de marcher dans la merde ( un peu comme quand je lis la plupart des post de la matinée sur c0w, ou que je visite le blog de dark-romeo) et pour revenir à feu mon chat, ma première réaction fut de faire un dégagement digne des plus grands gardiens de foot…en direction de la fenêtre, chose que je n’ai pas remarqué sur le moment…
Sans le savoir, soumis à une pression intense de mes mauvais penchants, mon inconscient avait reprit les rennes et dictait une conduite qui garantissait mon équilibre mentale mais pas celui des autres.
Les vannes étaient à nouveau ouvertes ; et en guise de lecture pour mes petits concéreux, j’ai apporté « personne ne sortira vivant d’ici » 
Le mardi, lors de la réunion des alcooliques anonymes, j’ai apporté un pack de bière afin de le déposer bien en évidence sur la table ou se trouve habituellement le gros saladier rempli de jus d’orange, autant vous dire que l’assistance n’était plus très claire ( comme de l’eau mouhahahhaa) au bout de quelques minutes…Et pour les récalcitrants, une dose conséquente de vodka avait été versée dans le saladier de jus d’orange, le tout s’est fini en orgie improvisée avec Highway to hell résonnant à fond dans l’église pendant que tous, ivres et dévêtus, nous accordions un moment de plaisir ;
je précise que tous étaient consentants quoi qu’en disent les plaintes, le rapport de police et le jugement pour viol rendu contre quatre participant de la soirée et moi-même.
Le mercredi, la gueule de bois faisant son bonhomme de chemin, j’ai offert à ma petite sœur l’opportunité de se balader toute seule et de me foutre la paix.
N’étant pas un inconscient, je lui ai offert un cran d’arrêt afin qu’elle se défende en cas de besoin…elle n’est encore pas revenue à la maison. ; Et je n’ai toujours pas payé la rançon demandée par ses ravisseurs ; ça coûtera moins cher à mes parents de refaire un autre enfant que de payer pour récupérer la frangine.
Le jeudi, plutôt que d’aller à ce foutu cours de yoga pour voir un moine shaolin assit en tailleur faire un bruit de moteur hors bord avec sa bouche pendant une heure, je suis allé au bistrot m’en jeter un ou deux.
Vendredi je me suis fait refouler du service des cancéreux, du coup, je suis retourné au bistrot.

Samedi, avec le groupe de boy-scout, nous avons apprit à fabriquer des explosifs, et sous couvert d'aider les vieilles dames à porter leur courses, nous les avons séquestré, violenté, détroussé, cambrioler puis offert en sacrifice à Satan…à l’heure actuelle le dit groupe de boy-scout s’est réfugié dans les bois pour échapper aux forces de l’ordre et préparer plusieurs attaques terroristes ; leurs revendications ? Qu’on cesse de les faire s’habiller comme des crétins et se conduire comme des enfants de chœur.
Aux dernières nouvelles ces abrutis se font fait sauter en manipulant leurs propres explosifs…HAaaaa l’impétuosité de la jeunesse.
Dimanche, un peu trop sous l’effet de l’alcool encore ingurgité la veille, je me suis rendu à l’église, et pris d’un malaise soudain, à défaut de tremper mes doigts dans le bénitier afin de faire par la suite le traditionnel signe de croix, j’ai vomi toutes mes tripes dans ce dernier.
Mais ce n’est pas tant pour ça qu’on m’indiqua la sortie, c’est surtout pour avoir volé l’argent de la quête…
Quid des nécessiteux ? Et bien…hum…disons que si vous avez pour habitude d’acheter votre viande chez un boucher de la rue Satin Dizier de Nancy, je vous conseille de vous rendre en grande surface quelques temps pour effectuer cet achat.
Bon je vous laisse, on a retrouvé la trace de ma sœur ; un réseau pédophile létonien semblerait lui avoir offert un travail…dix ans c’est un bon âge pour travailler en Lettonie.

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(  Now it's your turn to see misanthropy )