Alors c'est comme ça ? Je ne sais pas par quel moyen, je ne sais pas qui, mais une chose est certaine, ça n'en restera pas là ! Alors on meurt bien gentiment, quoi que symboliquement en fait, histoire de clore ça avec panache, avec élégance et style (des choses qui vous sont étrangères, amis invertébrés, je sais, mais je n'y suis pour rien) et voilà qu'il faut remettre le couvert à nouveau. Bah d'un certain côté, je pense que mon corps physique lui-même m'a poussé à la déchéance, martyrisé par le manque de sa dose de haine quotidienne, rendez vous compte. A l'instar du héros de la série éponyme, Malcolm, qui se tape un ulcère à force de gentillesse obligée, voilà que je me fais un beau pneumothorax (Si tu ne sais pas ce que c'est, jeune larve, wikipedia est ton ami) à force de ne plus cracher sur tout ce qui bouge ma verve acide comme la cyprine d'une pute sur le retour des bois de Boulogne qui mouille sur tout ce qui paye. Et là c'est le coup de grâce.
Déjà que j'avais senti quelques temps auparavant, les tentatives désespérées de quelques forces mystérieuses qui m'envoyaient des CGTistes vociférant jusque dans mes rêves, me sommant que l'heure était trop grave pour dormir, pour certainement me ramener dans le droit chemin de la haine du peuple en me réveillant à trois heures du matin. Imaginez, un dictateur en herbe, maladif au simple contact crasseux d'une bande de zombies vaguement humains sentant la mort et la déchéance, cloué dans un lit, des tubes vous rentrant dans divers orifices créés spécialement pour l'occasion (que les mauvaises langues ne se réjouissent pas trop non plus, pour ce genre d'occasion, on ne vous met rien dans le cul), et comble de tout, à qui on ne sert que trois repas par jour, infect, comme chacun le sait. L'angoisse pure.
Je puis vous témoigner d'une chose, c'est que je n'étais pas pour l'euthanasie il y a encore peu de temps, car je considère qu'il est plus louable et plus amusant de laisser vainement souffrir quelqu'un pour le voire se tortiller comme un ver plutôt que de lui donner le repos (ça permet d'engager des paris sur la durée de son calvaire), mais depuis que j'ai goûté à cette tambouille infâme qu'on ose appeler repas et qu‘on vous sert à l‘hosto, je ne vois plus de la même manière cette humanité fébrile parquée en masse avec pour toute dénomination un numéro sur le bras, attifée d'horribles pyjamas, bref toutes ces choses qui nous ramènent aux heures glorieuses de l'euthanasie industrielle de masse. De masse, et prévoyante qui plus est, considérant que de toute façon, nous sommes tous mortels, donc autant faire de la place…Hum je m'égare. La nourriture. Donc, ce « repas » servit en quantité si abondante qu'il ne nourrirait pas un somalien affamé (rappelons que des années de sous nutrition ont considérablement réduit le volume stomacale de ces peuplades) mais que de toute façon, il n'oserait même pas manger tant l'odeur qui s'en dégage rebuterait même Carlos (qui n'était pas le dernier pour s'enfiler des petits philippins tout pouilleux, c'est vous dire.)
Et bien croyez moi, si cette expérience devait me faire prendre conscience en mon sein d'une quelconque capacité à l'empathie, c'est raté, mais mon estomac, lui, s'est révélé plus faillible, si bien que quand on voit ce que bouffe tous ces gruyères humains perfusés de partout, chaque jour que Dieu fait, ou ne fait pas suivant ce qu'on croit ou non, et bien laissez moi vous dire qu'on devrait tous les abattre, ces braves gens. Passe encore de les faire souffrir (en plus j'ai découvert grâce à mon douloureux séjour en soins intensifs les joies de la Morphine et des calmants en générale par intraveineuse, sans oublié le gaz hilarant dont j'ai oublié le nom qu'on vous invite à respirer à grande bouffée quand on vous charcute à vif) mais il n'y a pas une drogue médicamenteuse au monde qui vous fera passer le goût immonde de la bouffe d'hôpital.
Voilà le résultat de ma semaine alitée, réduit à l'état de petit légume dépendant et shooté à la morphine, rédigeant cet article dans ma tête (sans clavier et ordi, ou même sans papier et crayon, c'est l'enfer je vous assure) et réalisant que si je rédigeais cet article in-cerebro, c'est bien qu'au fond, j'avais envie de poster, pas pour vous en fait, un peu quoi que, mais pas trop, c'est surtout pour moi. Le fait de mettre un terme à cette aventure du net m'a fait prendre conscience, si besoin il y avait, que mon plus grand fan, c'était moi-même. Sans l'Atom-of-the-end, il ne me reste qu'un moyen d'expression inachevé, un cheminement intime qui ne sert à rien puisqu'il se perd dans les méandres du rien, du temps et des beuveries entre amis. Oui vous l'aurez compris, contrairement aux annonces faites, je suis de retour, pour tailler mon trou à coup de griffe, et si d'aucun avait pensé que je m'étais calmé, et bien non, comme vous pouvez le constater par les lignes de cette envolée lyrique sur les biens fondés de l'euthanasie de masse, je suis encore pire qu'avant. Et si d'aucun me font remarquer que j'avais juré qu'on ne m'y reprendrait plus, je vous signifie par avance que je vous emmerde.
Et je conclue sur cette idée, pas si saugrenue que ça, partagée lors du repas de ce midi (un vrai repas) à la vue d‘un I-Pod shuffle 1Go :
Voici qu'a un an des trente piges de la création du walkman, la musique peut se passer de support physique à l'espace limitée pour être stockée directement sur des appareils minuscules garantissant des heures de musique… En trente an, on a miniaturisé des trucs de manière hallucinante, on a fait des progrès monstrueux, mais on est pas foutu de guérir le sida ou d'autres pathologies crasseuses. C'est con quand même. D'avoir des heures de musique en n‘en plus finir, le progrès symbolisé entre les doigts, quelque part, et de devoir lutter connement contre le temps et contre la mort. On aurait mieux fait de se concentrer sur autre chose. Si les toubibs du monde entier avait bossé chez Sony, on en serait encore au xylophone. Sur ce, vous pouvez mourir tranquille, et dans le prochain article ,je vous parlerai de l'interdiction des bombes à sous munitions ou comment faire la guerre proprement.
A tout hasard, si ce n'est pas déjà fait, je vous conseille l'écoute de back in black disponible en haut de l'article, c'est une version qui vaut son litron de foster.
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Je profite de l'occasion pour adresser un petit message personnel qui n'a rien à voir mais qui, ici, ne tombera pas dans l'oreille d'un aveugle ou dans l'œil d'un sourd. Je remercie une Merveilleuse, une Adorée, forte et aimante, une femme inébranlable de douceur et de patiente sous ce regard inquiet et profondément sombre de madone au cœur impénétrable sur lequel, un jour, j'ai bien fait de clouer le mien. Je remercie un être de cœur (bis repetita) et d'artère sous haute tension, habité d'un amour qui rejaillit sur ses proches comme une lumière intense avec un je ne sais quoi de presque divin, un je ne sais quoi de jeune et d'apaisant pour quelqu'un de t'huit ans, une lumière qui a choisie de m'envelopper aussi. Je remercie un sage venu d'orient au regard persan, plein de bonté et de douceur, pour son aide précieuse, pour son indéfectible soutien, pour cette force paternelle qu'il me prête au quotidien. Et enfin, je remercie un petit prince à l'œil complice, qui, dans son monde, est tour à tour, un enfant à queue de singe invulnérable, un chevalier en armure, un aventurier archéologue enchapeauté, un voyageur temporel ou intergalactique. L'innocence intolérable qui chez lui, devient pure et sans faille.
Mine de rien, on peut considérer que tu as eu le postérieur entouré de coquillettes, pour avoir déjà vu un zicos en faire un en plein concert, c'est assez impressionnant.
Et même si c'est pour lire que tu fus une loque prise en main par les neurasthéniques de la santé (et encore tu n'as pas connu la variante militaire...), ça fait plaisir de te lire vieux brigand. Cow sans toi c'est comme ce niaiseux de Peter Pan sans ce salaud de Captain' Crochet, ce gros plouc de Babar sans l'infâme Rataxés, Bambi sans le chasseur, les juifs sans ce bon vieux Ad...heu, oui enfin bon tu as compris l'idée.