Mon sang encore bouillonnant pleure ma sueur sur une rivière rouge vive et soyeuse, et son âme, du bout de sa peau, apaise mes nuits tourmentées ennuyeuses.
Elle a le goût de ma mort, de l'interdit, du grand frisson. Elle a le goût de l'or, de l'exquis, de la déraison.
Mon sang encore tremblotant cache sa pâleur sous un doux manteau rouge cuirassé, et mon âme, du bout de mon rien, touche l'infini et la beauté.
Elle a de grands yeux aux minuscules soleils, d'un brun ocre-sable d'Iran. Elle a le goût des cieux, de la groseille.
Elle a la peau douce et précieuse, dorée à la façon d'un délice sucré, d'un mignon péché, et mon âme, flottant sur les vagues de sa crinière écarlate , ne connaît pas d'autres univers.
Mon sang, tumultueux à la façon d'un océan lorrain, se fracasse et se brise, s'étale et se calme, s'apaise et se fane, sur les douces côtes d'une beauté à demi-persanne.
Elle a la peau douce et radieuse, signée d’un M et d’une rose tentaculaire aux épines de satin, qui jamais ne se fane.
Elle à la goût de ma mort, de l’interdit, du grand frisson. Elle a le goût de l’or, de l’exquis, de la passion.
Parfait.