Mardi 19 septembre 2006 à 22:14



Résumé des épisodes précédents (histoires de couilles uniquement) : Groumf, grâce à son plan astucieux, s'est échappé de la cathédrale après avoir récupéré ses couilles. C'est au nez et à la barbe des True Rebel'z et du clan des Casquettes, à bord de la R5 tunnée si convoitée par les deux gangs, que notre héros prend la fuite, en compagnie de Morgoth qui tient le volant, et Samantha à l'arrière, qui tient compagnie au p.c volé aux black-metalleux. Bientôt, Groumf sera enfin face à Plaiethore le mage Dada, mais la route est longue et semée d'embûches.




Nous foncions à toute allure, dans la R5 tunnée, sur une route déserte censée nous conduire aux portes de la Mégalopole Indépendante Parisienne. Bien sur, cette traversée ne serait pas drôle s'il n'y avait aucune embûche.
Le gang des Bannis s'était rendu compte de la supercherie. Après avoir molesté Granny une première fois en pensant avoir mis la main sur moi, ils l'ont à nouveau torturé afin de savoir où je me rendais. Comment puis je en être certain ?
Pour la simple et bonne raison que s'il avait traîné Granny derrière leurs bécanes suffisamment longtemps pour qu'il en meure, ils n'auraient pas bénéficié de l'information qu'il leur avait visiblement transmise, à savoir, ma destination.
Connaissant les Bannis, ils ne s'étaient pas arrêter à tracter le pauvre bougre, car même s'il avait été consentant pour parler, il est évident que ces maroufles l'auraient torturé quand même, ne serait ce que par plaisir sadique.
Coligny, le chef des Bannis, qui portait un masque de hockey pour l'occasion, beuglait dans un haut parleur qu'il était « l'aigle de la route », que nous allions salement morfler, et accessoirement que la femme présente avec nous serait violée.

Morgoth
pied au plancher, ne sourcillait pas, concentré sur la route et sur sa conduite, qui ne permettait à aucun Bannis de nous doubler. Mieux même, il tamponnait ces cons montés sur deux roues pour les faire dégager de la route. Lorsque j'ai, par malheur, soumis l'idée de balancer le p.c à la gueule de ces tordus, on me fit comprendre qu'on préférerait me jeter moi plutôt que ce pauvre ordinateur sans défense. « Sers toi plutôt de ça. ».  Samantha me refila un fusil à pompe trouvé sous la banquette arrière
 « Et c'est seulement maintenant que tu pense à me le donner ?
- Bah il sert à rien, on a pas de munitions, mais puisque tu veux jeter des trucs sur ces andouilles, autant jeter un truc inutile.
- Ouais, sauf qu'une heure après notre départ, j'ai mentionné le fait qu'il y avait des cartouches dans la boîte à gant…
- Fallait préciser. Vu qu'on avait pas embarqué l'imprimante, je vois pas pourquoi tu te réjouissais de trouver des cartouches. »

La logique de Samantha m'échappait. Dépité par cette absurde conversation, usé par les hurlements de Coligny qui ne cessait de répéter depuis dix minutes qu'il était « l'aigle de la route » en riant comme un attardé, fatigué par ces obstacles qui se mettaient en travers de la réunion physique entre mes couilles et le reste de ma personne, je chargeai le fusil, silencieusement et lentement.
A l'instant même où la voiture de Coligny s'approcha à hauteur de ma  vitre, alors qu'il était encore une fois en train de hurler sa rengaine, je pointai le fusil d'un geste vif vers son visage masqué, avant de lui faire sauter le caisson.
Privé de son chauffeur, la voiture lancée à toute allure se retourna quelques secondes après. Les Bannis ainsi privés de leur chef, stoppèrent leur course, tandis que nous filions droit devant.
Comme prévu, la Mégalopole écartait les cuisses pour un autre putain de bande de fêlés.
J'embarquais donc mes deux acolytes chez Plaiethore, leur faisant miroiter la possibilité d'utiliser la connexion Internet du mage dada.

 « Pour vous libérer totalement de vos handicaps actuels :

- Si vous n'avez presque plus d'argent !
- Si vous manquez cruellement de quotient intellectuel !
- Si votre amour vous tanne les fesses et vous arrache les ailes !
- Si culture rime pour vous avec torture !
- Si vous ne savez ni lire, ni écrire !
- Si vous en avez assez de vous croire tolérant !
- Si vos fins de mois guident vos pas vers les catacombes !
- Si vous sombrez mollement dans le blog-désespoir !
- Si le rap fait vibrer sans répit vos 3 neurones !
- Si vous vous dites gothique, si vous êtes plagiaire ou mère de famille au foyer !
- Si la solitude vous pèse et que vous êtes fins prêts de vous pendre !
- Si vous êtes victime d'attaques épistolaires et que vous êtes dans l'incapacité de vous défendre !
- Si la santé de votre hamster de Mongolie du sud est défaillante !
- Si jusqu'à ce jour, tout a plus ou moins bien marché pour vous, et que pourtant vous continuez à gémir !
- Si après avoir tout essayer, quelque chose ou quelqu'un vous empêche encore de mourir normalement !
- S'il vous reste encore un peu d'argent !
- Si vous vous sentez victime de la cruauté ambiante !
- Si vous êtes (surtout) un voleur de couilles !

Un mage hors du commun à votre secours. »

Voilà l'inscription qu'on pouvait lire, clouée grossièrement sur une vieille porte en bois. Autant dire que l'extérieur du bâtiment contrastait avec l'intérieur.
L'immeuble où l'on pouvait trouver le mage dada était à la limite de tomber en ruine, du moins en apparence.  A l'intérieur, il y avait un long corridor qui menait à l'ascenseur était d'un blanc lumineux, pur, presque divin, tandis que le sol en marbre reflétait cet éclat. En levant les yeux vers le plafond, afin de chercher la source de lumière, je constatai alors qu'il n'y avait guère de plafond. Juste des boules de lumières semblables à des étoiles, entre lesquelles dansaient des arcades électriques. J'étais sur le point de croire à une hallucination, lorsqu'une baleine nageant dans ce décor psychédélique attira mon attention.
 « Heu dites moi… la baleine la au plafond ?
- Ouais bah quoi la baleine Groumf ?
- Ma vulve a raison, on s'en fout de la baleine ! on veut une connexion internet. »
Nous nous dirigeâmes alors vers l'ascenseur.
 « Ouais mais quand même… Une baleine. Et… Et elle mange des éléphants munis de longue patte d'araignées. »
L'intérieur de l'ascenseur était aussi insolite que le reste du couloir.
Pas un seul numéro d'étage, pas même le moindre bouton. Les portes se refermèrent, pour se rouvrir aussi sec. Nous sommes enfin dans le bureaux du mage.

Il s'agit d'une immense pièce, enfin immense en ce sens où il n'existe aucun mur, aucun sol , aucun plafond, rien que le vide intersidéral.
Et la baleine. Encore cette foutue baleine, avalant des éléphants. Des planètes, des galaxies, des astéroides, des baleines.
Ainsi que des mots qui planaient çà et là. Des affiches sans queue ni tête.
Voilà pour le décor.
A quelques mètres ou années lumières de nous, se tient la madonne brune, Paracelsia l'extra-lucide, assise derrière un bureau de verre. Derrière elle se trouve deux portes. Deux portes qui ne semblent donner sur rien. Juste deux portes closes, sans rien derrière. Intrigué, Morgoth en fait plusieurs fois le tour.
« Bonjour, le viens voir Plaiethore, le mage Dada.
- Veuillez passer en salle d'attente, la porte à votre droite, et attendez le mage.
- Il y a une connexion internet en salle d'attente ?
- Bien sur Samantha.
- Comment savez vous mon nom ?
- Je suis Paracelsia l'extra-lucide, je sais tout. »

Paracelsia ouvre la porte planté dans le vide intersidéral, qui donne en fait sur une salle d'attente déjà bondée de gens attendant leur entrevue avec Plaiethore.





Par OtheymTheFedaykin le Mardi 19 septembre 2006 à 22:34
We dont need no masturbation.... histoire que tu continues le titre
Par Plaiethore le Mercredi 20 septembre 2006 à 0:02
Cher Atom, voici l’existence de la baleine expliquée brièvement :
Elle était dans des temps très anciens, une mère exhibitionniste et une pécheresse capitale. Elle était la reine du royaume des sept nains, dont le jeu le plus pervers était de torturer les méninges de pieuvres d’élevages, en leur injectant de l’adrénaline pour convulser leur crédulité en lente et douloureuse inquiétagonie.
Elle s’appelait. Elle ne s’appelle plus, car elle a croisé mon chemin.
Et la crétine gloutonne, mais barbare et méprisante, a été transformée suite à mes incantations en ce mammifère obèse et sub-plancher, qui remplie journées et nuits en s’empiffrant, tout comme elle le faisait autrefois, en affirmant le contraire.
Elle erre à présent, dans un monde parallèle et pourtant si proche, et tente de combler le vide de sa présence en engloutissant ses propres illusions, inlassablement, seule.
Tu ne me blâmeras pas, car je sais que tu sais.
La pire des cruautés serait celle de tolérer la bêtise humaine. Cette dernière transformée en faribole dodue et surréaliste est bien plus supportable…
Par Awah.Foundation le Mercredi 20 septembre 2006 à 17:19
Plaiethore. J'attend sa description avec impatience
Par thegrannysmith le Mercredi 20 septembre 2006 à 17:58
J'ai toujours les mauvais rôles ... C'est d'un rebarbatif
Par Samantha.c4 le Mercredi 20 septembre 2006 à 19:47
ça dépend pour qui !
Par Bl4ck-Fl0w3Rs le Samedi 23 septembre 2006 à 15:48
T es obsédé par les baleines on dirait! M enfin tu touches au but bientot t auras tes couilles a la bonne place... si tout se passe bien!
 

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