Résumé des épisodes précédents (histoire de couilles
uniquement) : Groumf est enfin reçu par Plaiethore. Ce dernier s'apprête à
réunir notre héros et sa paire de couilles. Serait ce enfin la conclusion du
périple et des complications ?
Le mage Dada apposa sa main droite au dessus de mon corps, puis il leva mes
couilles au plus haut, les laissant suspendues dans l'air immobile, avant d'abaisser son bras gauche, pour placer son autre
main juste au dessus de mon pubis. Il semblait concentré.
« J'ai omis un détail, Groumf. Ces couilles ne sont pas tes
couilles. Es tu certain de vouloir continuer ?
- Greffez moi ces couilles et qu'on en parle plus. Que celui à qui
elles appartiennent aille au diable.
- Leur propriétaire est justement celui vers qui tu l'envoies. Ces couilles
sont les couilles de Satan. Elles sont la source d'un pouvoir immense pour
celui qui… »
Je comprenais pourquoi celui à qui je les avais dérobé y attachait une telle
importance.
« Tu m'écoutes jeune homme ? »
L'abominable spooky comptait certainement accroitre son pouvoir avec elles.
« J'aimerai bien en finir… Groumf ? je te parle. »
Pouvant tout assimiler, il n'avait guère besoin d'avoir recours aux pouvoirs
d'un mage, mais il n'était pas assez puissant pour ouvrir le bocal.
« Si tu désires faire marche arrière dis le tout de suite.
- Quoi ? mais qu'est ce que vous attendez pour me greffer ça ? ça
devrait déjà être fait !
- Soit, je souhaitais y aller en douceur, mais tu sembles si pressé. Prépare
toi, ça va faire horriblement mal. »
Dans le décor spatial des appartements du mage, un nuage noir s'était formé,
tandis qu'il récitait une incantation dans une langue incompréhensible.
a dada orzoura o dou zoura
a dad skizi o kaya
o kaya pontoura o ponoura
a pena
pono »
Mes couilles, enfin les couilles de Satan, se mirent à partir dans tous les
sens, tournant et tournant sans cesse, au dessus de nos têtes. Elles devenaient
rouge feu, et laissaient une traînée de flamme sur leur passage.
C'est dans le
fracas assourdissant d'un bruit digne d'un big-bang qu'elles s'envolèrent dans
le décor intersidéral de Plaiethore, frappant la grosse baleine au passage avant de foncer
droit sur nous. Plaiethore les attrapa au vol, hurlant à nouveau son
incantation, en les maintenant en l'air. Il suait à grosses gouttes, son bras tremblait sous la force
spirituelle que dégageaient mes couilles.
Puis, d'un coup, tout redevint calme.
Plaiethore me fixa longuement, droit dans les yeux. Et d'un geste gracieux,
circulaire, et d'une violence inouïe, il accompagna le mouvement de mes testicules
vers la place qui leur était réservée. Je poussai un hurlement tant la douleur
était intense. Une fumée noire ainsi qu'une odeur de brûlé s'échappait de mon
entre-jambe. Puis, le néant.
Lorsque je repris conscience, j'étais toujours à poil, sur l'autel. En face de
moi se tenait une jeune fille d'une beauté époustouflante, vêtue d'une longue
robe noire et d'un corset. Ses yeux sombres en amande perçaient mon âme, ou
c'était peut être la douleur que m'infligeaient mes couilles, fraîchement et
magiquement greffées.
Ses longs cheveux caressaient mon visage, et lorsque ses
lèvres suaves se mirent à bouger, c'était pour me déclarer, d'un ton très
solennel « Bite moi. »
A l'instant même où elles prononça ces mots, mes couilles se mirent à
s'affoler. Dieu que c'était bon d'être à nouveau un homme. Douloureux. Mais
bon.
Avant que je puisse envisager d'accéder à la requête de la demoiselle
inconnue, Plaiethore entra dans la pièce.
« Je vois que tu as fait la connaissance de ma plus belle création,
L'ange nucléaire.
- Tu peux aussi m'appeler Margritis, chou. Créateur, c'est bien lui ?
N'est ce pas ?
- Le destin l'a visiblement choisi en effet. »
Je ne comprenais rien à ce qu'il se passait, j'étais obnubilé par le décolleté
de l'ange nucléaire. Preuve que mes couilles fonctionnaient bien, puisqu'elles
avaient emboîté le pas de mes fonctions cérébrales, si bien qu'il m'était
impossible de me concentrer sur quoi que ce soit, si ce n'est sur l'échancrure
qu'offrait le corset.
Paracelsia entra elle aussi dans la pièce.
« Grand mage…
- Oui, madone brune, j'ai moi aussi senti un trouble. Tout se met en
place. »
Plaiethore se tourna vers moi.
« Je sais que c'est peut être un peu tôt, mais tu vas devoir
affronter ton destin.
- Créateur, peut il attendre ? Il est le seul à pouvoir me biter.
- Je comprends, Margritis, mais nous avons un problème plus urgent.
- Ce serait sympa de m'expliquer.
- Groumf, tu es à un tournant de ton existence. Tu vas affronter…
- Non expliquez moi pourquoi elle veut absolument que je la poutre.
- Comme c'est élégant. L'attractivité exercée par l'ange nucléaire et la
puissante aura qu'elle dégage n'est supportable que par le porteur des couilles
de Satan. Mais j'aimerai qu'on parle d'un autre problème.
- Ne me dites pas que je dois attendre avant de me servir de mes
couilles ?
- Il y a ici trois hommes…
- C'est hors de question, grand mage, je refuse de motoculter des hommes.
- Veux tu rester sérieux un instant ! Il s'agit d'êtres surpuissants qu'on
nomme des admins.
- Et bien occupez vous d'eux.
- Je suis un mage, pas un guerrier.
- J'ai compris, à moi le sale boulot.
- En fait tu ne peux les battre, je te demande juste de les occuper le temps
que je mette tout le monde en lieu sûr.
- Ca marche. »
Margritis leva les yeux vers moi. Ne sachant trop si elle me reverrait passer
cette porte en bon état.
« Jure moi que tu me biteras !
- hum…
- Jure !
- Ok d'accord. Je te biterai.
- Tu le promets ?
- Puisque je te le dis.
- Tu me promets ?
- Mais oui bordel !
- N'oublie pas que tu as promis trois fois. »
Je quitte la pièce, en route vers l'inconnu. Vers mon destin. Qui sont les admins ?
Sont
ils si puissants ? Dans quelle histoire de fous me suis-je encore
fourré ?
Tout ce que je voulais moi, c'était une paire de couilles.
Voilà en gros, ce qui me traversait la tête à ce moment là. Enculade à sec n'est peut être pas le mot qui convient, mais c'est le premier qui me vient à l'esprit.
( Merci à joKeR pour m'avoir cédé un visa d'exploitation des mots poutrable et motocultable ainsi que leurs dérivés, fallait bien que je les rentabilise, vu ce qu'ils m'ont couté. )