Résumé de l'épisode précédent :
Je me suis fait enlever par un alien à tête de chien. Pour plus de détail je vous conseil de lire la première partie intitulée "i want to believe (1ere partie)" un peu plus bas.
On va dire que je vous prends pour des mous du bulbes...mais je sais que nombre d'entre vous ne lisent pas les titres et se plaignent de lire certains textes-épisodes dans le désordres par la suite.
Cette seconde partie est un peu plus longue que la première et complètement différente de ce que j'avais en tête…donc ne vous étonnez pas si ca part légèrement en semoule. D'un autre côté vous connaissez la marque de fabrique de la maison.
Bonne lecture, et sur ce, je retourne au pieu terminer ma nuit (quelle idée de se réveiller aussi)
"J’étais là, impuissant devant cette scène surréaliste…De quel crime abominable allait on m’accuser ? Dans ce tribunal ou le juge se fait juré et bourreau à grand renfort de canine, je commence à comprendre que j’allais certainement y laisser des plumes. L’étrange accusateur cherchait dans une pile de dossiers les preuves nécessaires afin de me convaincre que ma condamnation plus qu’éventuelle était justifiée. Je devais me préparer à réfuter l’irréfutable, sans faillir, mais une question me taraude l’esprit plus que tout, pendant ce long silence entrecoupé de grognement…
« Ca commence pas à faire un peu réchauffé tout ces bouledogues ?
- C’est toi l’auteur, c’est ton problème…de plus l’intégration de cet animal noble et supérieur à ton torchon cybernétique serait un bon point…si tu ne cédais pas à cette tendance ignoble qui consiste à inciter à la haine par des dessins grotesques, causant ainsi un grand préjudice moral à ceux de mon espèce.
- La loi ne m’interdit pas de haïr les bouledogues que je sache…
- La mienne, si ! D’ailleur ma loi t’oblige à tomber muet d’admiration pour ce don de dieu qu’est le bouledogue.
- Vous croyez quand même pas que des gens sur cette terre sont assez stupides pour vénérer une monstruosité pareille?
- Je te conseil de retravailler ta défense en fonction de celui qui te juge…je suis accessoirement une monstruosité, comme tu le dis.
- Je suis heureux que concernant votre apparence, nous soyons du même avis.
- Bien j’ai trouvé la première pièce du dossier.
- J’en frémis d’avance…
- Greffier veuillez noter au dossier la pièce à conviction A : message défilant promotionnel de nature déplacée, immorale et insultante « Clichy sous bois, c’est un barbecue qu’a un peu dérapé c’est tout. »
- Heu… vous n’avez pas de greffier…
- Greffier veuillez noter : outrage à magistrat.
- Objection !
- Tu n’as pas le droit d’objecter tu n’es pas avocat…seul ton avocat peut objecter et mon tribunal interdit les avocats.
- Vous faites bien prendre des notes à un greffier inexistant, j’ai le droit d’objecter.
- Parlons plutôt du message défilant.
- Si tout le monde se formalise sur de si petite chose, autant interdire l’humour.
- C’est notre but ! L’humour est dangereux ! Seul compte les bouledogues.
- Même pas le chwal ?
- Surtout pas le chwal…revenons à nos bouledogues. Donc tu ne nies pas être l’auteur de ce message ?
- J'en suis même fier.
- Et ce malgré les reproches qui t’ont été fait ?
- Je suis désolé mais j’ai tenu compte des doléances des personnes visiblement troublées par les termes que j’ai employé. J’ai donc modéré mes propos. Barbecue avait l’air de tellement choquer je l’ai donc remplacé par méchouis…
- Ce n’est pas tant le mot barbecue en lui-même qui gênait…
- Il m’a pourtant semblé que c’était le centre du débat.
- Pièce à conviction numéro deux !
- « B » plutôt.
- Greffier veuillez noter que la pièce à conviction « A » se nomme désormais "pièce à conviction numéro un".
- On pourrait accélérer un peu ? C’est quoi la deux ?
- Un dessin de propagande représentant deux jeunes de cités ;ce « chef-d’œuvre » de mauvais goût fait l’apologie de substances illicites, du vandalisme et du vandale lui même.
- Mais enfin c’est juste une caricature !Et je la trouve pas spécialement flatteuse pour…
- Silence !! N’essaie pas de nous endormir l’esprit avec tes manigances ! 'est inutile !
- C’est vrai ca?…c’est con j’ai pas pensé à apporter une baballe, ça aurait marché ça.
- Pièce à conviction numéro trois !
- Mais enfin je n’ai même pas eu le temps de m’expliquer au sujet de la seconde !
- Je sais mais on à pas le temps, faut qu’on te juge vite fait avant de passer à l’exécution !
- C’est une parodie de procès !!!
- Prends toi en à toi-même ; c’est toi qui raconte.
- Ouais et compte bien que ton complot extra-terrestre je vais le dévoiler dès que possible !
- Bah personne ne croira une histoire aussi grotesque.
- Donc pièce à conviction numéro trois : Tu avoues avoir formé des groupes terroristes fanatiques afin d’organiser des attentats suicides au salami-fromage…
- Vous n’allez pas prendre ça au sérieux ?
- Je prend tout très au sérieux !
- Sauf votre déficience mentale…
- Te moquerais tu de moi ?
- Absolument. A force de tout prendre au sérieux je vois ou vous en êtes arrivé…sombrer dans le désespoir au point de voir le bouledogue comme le messie et de se rebuter à la simple vue d’autre chose que de ces êtres abjectes.
- Faux, j’aime la niaiserie et les jolies couleurs vives et claires…et les bouledogues. J’encourage d’ailleurs tout ceux qui répondent à ces critères hautement artistiques (et sans saveurs).
- En gros vous êtes fermé à tout…
- Non, c’est le monde qui va de travers à aimer des horreurs tel que des femmes mortes dans des baignoires de sang en faisant passer ça pour de l’humour noir.
- Heu vous seriez gentil de ne pas tout mélanger…la mode du blog gotho dépressif et l’humour n’ont rien à voir.
- Je sais ce que je dis !!! Tu es une honte à la race humaine Atom of the end !
- C’est dingue d’être haineux à ce point. Tout ça, c’est pas le résultat d’un manque d’amour maternel par hasard?
- Tu crois qu’on peut rire de tout comme ça ?
- C’est toujours une façon de voir les choses sous un jour plus avantageux ; après tout le rire ne tue pas…au pire il dérange ; profondément c’est ça qui vous emmerde. C’est comme tout ceux qui disent que les voies de Dieu sont impénétrables (sauf avec un « god »), c’est la réponse facile quand on ne veut pas faire la démarche de comprendre pourquoi quelqu’un préfère rire et prendre le dramatique sous une tournure humoristique pour en faire quelque chose qui amuse les gens. Peu importe si c’est déplacé, si ça « choque » si c’est vulgaire, je prends plaisir à me prendre à ce jeux…longtemps j’ai cherché ma voie, ce que je pouvais faire de cette envie d’écrire pour le simple plaisir d’écrire, longtemps j’ai pensé à tort que ma pseudo-philosophie pouvait apporter un plus aux quelques âmes qui viendraient me lire.
J’ai compris que je n’étais plus assez frustré pour philosopher, ou peut être trop, mais qu’a contrario, et cela depuis toujours, je ne me sentais proche des autres et en fait, tout simplement vivant, que lorsqu’ autour de moi je déclenchais les rires…peu importe le moyen. Finalement ce qui me rend le plus amer, c’est d’avoir chercher dans tout les sens quelque chose qui était à ma portée depuis mon plus jeune âge. Ma facon à moi de m’extérioriser, de chasser mes idées noires, ou même ma facon d’être et que sais je encore...c’est finalement de ne plus prendre tout au sérieux. Y à t il une seule chose au monde pour laquelle cela vaut le coup de cesser de sourire et de rire? Longtemps j’ai pensé que oui.
Et c’est cette même frustration qui m’a conduit au cynisme, à l’humour et finalement à la libération…ca et quelqu’un de beaucoup plus futé que nous tous ici bas, à qui je dois tout ce que je suis quand j’y réfléchis, et qui m’avait fait promettre de continuer à rire en sa mémoire ; comme nous le faisions tout deux autrefois. J’avais fait « marrer » les autres depuis toujours, et paradoxalement je me suis enfermé dans un personnage austère, morne et sans âme, tout ca parce que j’avais oublié le seul proverbe qui soit juste en ce monde; j’avais oublié en chemin que « Le rire, c’est le propre de l’homme ».
Hier on me blâmait de trop prendre aux sérieux certaines choses, aujourd’hui on me reproche de vouloir enfin m’éveiller à la vie ; on me reproche de vouloir rire.
- Touchant mais la tu sombres dans le mélodrame. C’est décevant.
- Pourtant je me suis dit que ca ferait bien dans mon C.V d’humain…au cas ou…
- Ben tu t’es fourré le doigt dans l’œil. T’as quand même pas pensé que c’était aussi simple. Ce que tu fais est mal ! Tu pervertis l’esprit morose des gens, modelable à souhait dans l’état de morosité et chez qui nous pourrons placer un voir plusieurs bouledogue afin de dominer le monde ! Toi qui autrefois t’obstinais à descendre le moral de ton prochain, voilà que tu te prends à vouloir le faire rire ! C’est inadmissible ! L’humour est un crime ! seul votre planète misérable n’a pas encore banni l’humour et regardez ou vous en êtes ! Toi et tout ceux qui répandez ce cancer devez être muselé et violenté autant que le permet la morale que tu bafoues sans vergogne !
- On m’a toujours dit que j’avais du mordant mais pas au point de me passer la muselière…et puis la morale ca a bon dos…personne n’en a la même définition. Y’a des gens leur morale ne leur interdit pas de se capuchonner en blanc comme andouilles pour aller assassiner des noirs, faire sauter des innocents, cramer des bagnoles et caillasser des pompiers alors vous savez moi la morale des autres…En attendant je fais de mal à personne.
- Toujours est il que si la tienne est moins criminelle, elle n’en reste pas moins outrageuse et trop libertaire. Mais nous avons perdu assez de temps ; oublions les pièces à conviction, de toute façon tu es d’hors et déjà condamné à la peine capitale. La castration par morsure.
- Vous êtes pas sérieux ?
- Je suis toujours sérieux même dans un dialogue fictif complètement absurde.
- Très bien je sais ce qu’il me reste à faire. »
N’écoutant ainsi que mon courage ; je me tenais droit, les couilles à l’air face à un bouledogue modifié génétiquement pour n’obtenir qu’une immense mâchoire munie d’un cerveau minuscu…non munie juste de crocs acérés en fait il me semble, mais pas de cerveau à l’horizon…
Bref, j’allais me faire couper les couilles par un clone de Joey Starrrrrr.
C’est alors que ma vivacité d’esprit ne fit qu’un tour dans ma caboche alors que je tente à l’heure ou je vous parle, de clore cette aventure de manière à m’en sortir.
Le juge venait, en me condamnant de m’offrir la possibilité de m’enfuir. Grâce à une technique bien connue consistant à foutre la merde en racontant des cracks
« Joey Joey !! Attends ! le gros en haut de son bureau là, avec la tête de Brigitte Bardot les poil en plus, la bave en moins (Brigitte Bardot salivant plus comme un gros chien de type Le Pen qu’un chien de type bouledogue) et bien tu sais quoi Joey Starrrrr, le gros là…il a dit que ta mère c’était une pute ! et ta sœur aussi ! »
Une lueur s’éclaira au fond du regard du molosse, comme si, l’espace d’une seconde…non j’aller dire une connerie…Bref, il se précipita sur le juge à tête de bouledogue afin de le déguiser en hôtesse de l’air pour ensuite le mordre, le gifler à plusieurs reprises et enfin le violer avec tout ses potes dans la cave, me laissant ainsi la possibilité de m’échapper, juste après m’être rendu compte que j’étais à bord d’un vaisseau intergalactique, avoir amorcé le système d’auto-destruction, évité la plupart des patrouilles de canidés, défoncé à coup de pioche les petits chiots sans défenses que je rencontrai sur ma route et bien entendu, après avoir trouvé la salle d’embarquement ou se trouve les capsules et les chasseurs monoplaces afin d’assurer ma fuite.
Plein gaz direction la terre. Explosion et tout le tralala…
Par manque de chance je me suis crashé en plein océan arctique, et récupéré par un baleinier…après avoir convaincu l’équipage de ne pas me vendre comme esclave en chine, je suis rentré à la maison…par avion. Tout frais payer par les services d’immigrations chinois.
A peine arriver je saute sur mon PC pour vous raconter cette folle épopée, épopée à laquelle je vous assure ne pas avoir inventé une ligne, veillant scrupuleusement à révéler ce complot de chiens extraterrestres que j’ai, seul contre tous, annihilé.
Pourtant, au moment d’en finir avec cette histoire, une pensée résonne en moi…les mots de cet alien dément : « personne ne te croira »…
Nan ca c’est sur, personne ne me croira…pourtant n’y a-t-il pas toujours une parcelle de vérité dans un texte, quelque soit sa nature et même s’il n’a ni queue ni tête ?
Quand bien même nous tournons tout à la dérision, n’avons-nous pas un message à faire passer ?
Toi qui me lis, sache ceci : L’humour est un crime sans victime.
fin.
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