Mardi 26 septembre 2006 à 23:34

Avant même que ne n'arrive au niveau de l'ascenseur, un type vêtu de noir, de plusieurs bracelets à clous, d'un futal large et d'un tee-shirt estampillé « cowblog » m'attendait. Il fit craquer ses doigts, puis ses membres, un à un, ainsi que sa nuque et son dos. Il cherchait visiblement le contact. Prêt à en découdre, je me mis en position, alors que j'aurai mieux fait de porter plus d'attention à mon adversaire, qui était déjà derrière moi. D'un coup de genou en plein dans le dos, il m'expédia à une bonne dizaine de mètres. Il tourna les talons, pour se diriger vers les appartements de Plaiethore. Je me levai péniblement, et je fonçai sur mon ennemi en hurlant, jetant mes coups en espérant qu'un d'eux finiraient par toucher sa cible. Peine perdue. Il esquivait sans même me regarder. Il se lassa, bloqua mon poing gauche, puis le droit, et entama une série de coup de boule sur mon visage, avant de me laisser tomber à terre, pour exécuter une reprise du pied droit et me catapulter en l'air. Je retombai lourdement au sol, sans pouvoir me relever, mon visage baignant dans une marre de sang.
Rien de semblait pouvoir stopper sa course. Puis, face à la porte de la salle d'attente, il hésita. Il se tourna vers moi.
 « Si tu veux vivre, indique moi le bon chemin. Je flaire le piège.
- Faudra taper un peu plus fort pour ça. 
- C'est pas un problème. »
Je me dirigeai alors vers l'ascenseur, mais celui ci me déposa sur le toit de l'immeuble, au lieu du rez-de-chaussée. Piégé.
Avant que je ne puisse envisager une retraite, mon assaillant apparaissait à son tour.

Pendant ce temps, plus bas dans l'immeuble, Plaiethore sortit de ses appartements, en compagnie de Paracelsia et de Margritis.
Samantha sortait quand à elle de la salle d'attente, en se plaignant que la connexion Internet ne fonctionnait plus. Elle fut reconduite en salle d'attente et Plaiethore expliqua la situation aux patients venus le rencontrer.
 « Nous avons un problème, nous sommes la cible des admins. Ce jour devait arriver. Nous n'avons plus de connexion, ils espèrent nous empêcher ainsi de quitter cowblog. Je n'ai pas le temps de vous expliquer, mais ici, ce n'est pas le monde réel…
Samantha déballa le phallus de Morgoth.
« Pourtant ça me semble vachement réel à moi » dit elle en astiquant son amant.

« Je n'ai pas le temps de vous expliquer, et de toutes manières, vous n'auriez guère pu vous échapper via la connexion, puisque vos corps sont prisonniers, quelque part. Je dois user de magie pour réunir le corps et l'esprit captif du monde numérique, en vous renvoyant dans le monde réel, sinon, vous êtes tous mort. Je vous demande donc d'être coopératif et de ne pas poser de questions. Il y va de votre vie, ainsi que de l'avenir de l'humanité…
- Même le goût de sa bite est vachement réel. »
Ne faisant pas vraiment attention aux expérimentations de Samantha visant à déterminer si la bite de Morgoth était réelle ou non, Plaiethore s'avança vers l'un des patients. Il posa la main sur le sommet du crâne du premier quidam, et le fit disparaître sous les yeux ébahis des personnes présentes, avant d'enchaîner sur le suivant.

Sur le moment, je me suis dis qu'avoir une arme, c'était peut être le petit truc qui allait me sauver la vie. Je détachai alors mon fusil à pompe, pour tirer sur mon assaillant, tirer encore, et encore et encore. Huit cartouches. Huit cartouches qu'il esquiva avec une rapidité sur-humaine. Je me sentais complètement dépassé par les événements.
 « Tu apprendras, humain misérable, qu'on ne vient pas à bout de joKeR aussi facilement. »
Puis il recommença à m'utiliser comme on use d'un punching-ball. Mes ripostes étaient inefficaces, tandis que j'encaissai chacun de ses coups. Je tentai de fuir le combat, en hurlant et en appelant ma génitrice. Mais même ma botte secrète était inutile face à la vélocité de joKeR.
J'ignorais ce qu'il se passait en bas, j'espérais aussi qu'on m'enverrait vite de l'aide.
 « Je vais t'effacer, comme un vilain virus. Je vais t'annihiler, comme on écrase un windows xp avec un linux. Je vais te formater à coup de poing dans la gueule. Je suis firefox, et tu es tel internet explorer : dépassé par ma puissance. Monsieur Atom, vous êtes un homme mort. »
Sans le savoir, mon mystérieux adversaire venait de commettre une erreur. Il parlait trop. Je connaissais son point faible. C'était un geek. Il me fallait exploiter ce point.
Et vite.

En salle d'attente, il ne restait plus que Samantha, Morgoth, Margritis, Paracelsia, le gamin bizarre, et Plaiethore.
 « Paracelsia, prend l'enfant, je vais vous faire intégrer le décor. Tu sais comment sortir, attend simplement que les admins s'en aillent. »
Après un instant de concentration de la part du mage, Paracelsia et l'enfant à la cuillère intégraient le décor intersidéral et disparurent.
 « C'est là que vous allez nous envoyer aussi ?  Demanda Morgoth.
- Non, vous êtes humains, vous devez regagner le monde réel. Même Margritis, qui est pourtant l'une de mes créations, est en partie humaine, et doit vous accompagner. Paracelsia et l'enfant son des programmes internes à la matrice d'irréalité de cowblog, ils ne peuvent exister dans le monde réel.
Plaiethore fit disparaître Margritis, puis Samantha. Lorsqu'il s'approcha de Morgoth, deux admins pénétrèrent dans la pièce.
 « Ne vous occupez pas de moi grand mage ! Fuyez !
- Non, le temps est venu pour moi d'affronter le destin inhérent à ma fonction. Je dois accepter mon sort. Il te reste un rôle à jouer dans cette histoire, mon chemin lui, s'arrête ici. Adieu, Morgoth. »
Plaiethore renvoya Morgoth rejoindre ceux qu'il avait sauvé, puis se tourna vers les admins. Le passage entre les deux mondes étaient encore béant, certainement dû a l'ouverture massive de brèche que Plaiethore avait créé. Le mage Dada comprit de suite que les admins profiteraient de cette aubaine, il se plaça entre eux et le vortex, en écartant les bras.
 « Vous… ne passerez… PAS ! »
Un tourbillant d'énergie se forma alors, et repoussa les admins. Qui revinrent immédiatement à la charge.
 « Vous ne passerez PAAAS ! »
Le puissant mage créa un pluie de bites énormes, qui frappèrent les admins à plusieurs reprises, les retardant jusqu'à la disparition du vortex. Ses terrifiants adversaire ramassaient les bites afin de les renvoyer vers le mage.

Sur le toit, alors que joKeR s'apprêtait à me donner le coup de grâce, je me suis dis qu'il était largement tant d'utiliser sa faille. Il fallait que je retourne son côté geek contre lui-même. Et là, ce fut comme une illumination divine.
 « JoKeR ! JoKeR ! Arrête ! Regarde la bas ! Sur le bord du toit, il y a un mac book tout neuf qui va tomber !»
En un éclair, joKeR était à l'autre extrémité du toit, penché au dessus du vide, en espérant localiser le mac book en train de tomber.
Focaliser son attention sur autre chose durant un combat, c'est un mauvaise idée. Je m'approchai suffisamment de lui pour lui asséner un coup de pied au cul, en y mettant toute mes forces, toute mon énergie. Pour des raisons que je ne m'explique pas, à cet instant précis, mes couilles se mirent a me démanger.
A l'instant même où ma rangeo rencontra le cul de joKeR, il se passa un truc auquel je ne m'attendais pas. Je me suis fait aspirer par le derche de mon rival. Tout mon corps s'est retrouvé mêlé au sien avant que nous soyons violemment séparé. La violence du choc eut néanmoins l'effet escompté. JoKeR tomba, pour aller s'écraser quelques centaines de mètres plus bas. Je soufflai quelques secondes, avant de reprendre l'ascenseur. La porte se ferma, puis s'ouvrit, me laissant face au spectacle d'un extraordinaire combat entre deux admins et Plaiethore, qui se lançaient d'énormes phallus. L'avantage revenait à Plaiethore, mais ses deux adversaires semblaient ne pas succomber aux lourdes attaques du mage. Ils semblaient invul(ve)nérables.
Plaiethore tourna légèrement la tête vers moi, me décrocha un sourire avant de me dire de fuir au plus vite. Il déposa les armes, enfin les bites, avant que ses adversaire le terrasse d'un coup de queue. Le mage s'évapora, ne laissant que sa longue robe s'écrouler au sol. Les deux admins se tournèrent vers moi, et je regagnai au plus vite l'ascenseur, qui me conduisit bien au rez-de-chaussée, cette fois ci. A l'instant ou je quittai le bâtiment, il fut bombardé de bites de tailles colossales venues tout droit du ciel. Certainement un petit cadeau du mage pour couvrir ma fuite.
Après quelques minutes de course. Je m'adossai à un mur pour récupérer. En sang, le visage tuméfié, les poumons en feu, mais vivant. Je fixais le sol, quand une ombre apparut. Elle grossissait à vue d'œil, encore et encore. Elle avait la forme d'un pénis. Lorsque je levai les yeux au ciel, il était déjà trop tard, et cet énorme verge s'étala sur moi de tout son long. Avec la violence inouïe que lui conférait la vitesse de sa chute, elle  m'encastra dans le sol tandis que mes boyaux réduis en bouillie ainsi que mon sang se faisaient la belle, en se répandant sur la chaussée.
Alors que je me dirige vers la lumière, je n'entends pas l'impénétrable voix du tout puissant m'invitant à me rendre aux portes du paradis. En bas, je vois mon corps réduit en miettes, écrasé par ce qui semble être un phallus géant. N'étant pas un imbécile, il m'apparaît évident que je suis mort.
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