Il y a longtemps, j'ai perdu une part de mon âme …
Je l'ai sûrement oublié aux toilettes ou à l'école, fut un temps on disait que si ma tête n'était pas attachée à mon cou je l'oublierai.
Et puis bon c'est un peu comme pour tout ce qu'on oublie quand on est enfant ; on pleure un peu sur le moment et puis après on s'en fout. Et puis j' venais d'avoir une Nintendo alors mon âme sur le coup je m'en foutais un peu.
Bref j'ai fini par l'oublier et vivre comme un verre d'eau à moitié vide, ou à moitié plein, de toutes les façons et tous les sens, ça change rien : il y manque quelque chose, quoi qu'en disent les fans de tests psychologiques à deux balles; et puis il arrive un jour ou tu renverses le verre avant de le laisser tomber pour le voir voler en éclat par un beau jour de juillet, le 2 précisément.
Généralement ça survient pendant que le peu d'humanité qu'il te reste se fait la malle par les trous de nez ou par quelques orifices que le diable aura taillé à coup de griffes pendant que tu baisais avec lui pour lui vendre un esprit délabré, au rabais en plus.
Fatalement comme dans toutes transactions, faut être prêt à morfler quand celui que tu baises se rend compte que ta marchandise c'est de la camelote et que tout ce que t'as à vendre c'est de la frustration, de la colère, du ressentiment, de la peine et l'impression de t'être toujours fait enculer au point d'avoir une hernie discale et des ampoules à l'anus.
Arrive un jour ou tu mesures que même ce qu'il t'est arrivé de pire dans ta chienne de vie rongée par le doute, c'était juste un prélude avant le grand moment… dieu mange dieu, à savoir lequel des deux commence le repas et surtout, s'il s'endort surr la dix neuvième piste ou non ? De toute façon ça n'a plus grande importance maintenant…c'est comme s'allonger sur le sol dans une pièce de vingt mètres carrés en attendant une lumière divine alors que parfois suffit d'allumer une ampoule, mais on préfère rester dans l'obscurité ; c'est plus facile ainsi de renoncer à savoir que chercher à comprendre.
Après tout la vie est ainsi faite, et qui peut encore aujourd'hui s'attendre à ce qu'elle soit uniquement une mosaïque joyeuse et sans ombre au tableau? Peut être moi sous mon armure en fait. Peut être même chacun d'entre nous, car après tout, n'y a-t-il pas un utopiste en tout être…un rêveur, une âme qui s'émerveille encore.
Dit on un homme fou à demi lucide ou un homme lucide à demi fou ?
Oui, qui peut encore croire que le bonheur, c'est bel et bien ce dont tous ces cons t'avaient parlé depuis bien longtemps, mais tu ne voulais pas les croire parce qu'avant ça ils avaient préféré mentir encore et encore à tous les propos. En fait ça t'arrachait la gueule de simplement penser que t'étais pas le seul à avoir toujours raison, et que tu pouvais surtout avoir tort. Ca t'aurait fait trop mal d'admettre que t'avais une vie de merde et chercher le bonheur ailleurs que dans le puit ou tu t'étais plongé. Drogué au pessimisme et au scepticisme pour pas avancer, au moins ça évite de foncer dans le fossé…en apparence.
En fait on sauve uniquement les meubles pour ne pas avoir l'air plus pitoyable que nous le sommes en réalité. Des gosses, nous en serons toujours un avant d'en avoir à notre tour…exception faite de feu mon paternel.
Mais quoi qu'on fasse ou quoi qu'on dise, y a toujours plus bas que le fond, c'est pour ça que les nombres négatifs existent. En toute logique une fois en dessous de zéro avec une pensée négative, tu peux qu'être positif…ben non, t'es juste paumé et cynique. Désabusé. Et tu prends ton numéro pour faire le mouton en t'imaginant être un loup, un berger ou mieux encore : le boucher.
Au pire le seul mérite qu'on te reconnaisse, c'est de faire marrer ceux qui accéderont à un humour au trente sixième dessous…en fait faut y être allé pour comprendre. Un peu comme tout en fait.
Cela dit je m'en serais bien passé pas toi ? Mais bon si je suis toujours là pour en parler, c'est que ça devait pas être si terrible ou moche que ça…peut être que oui peut être que non, avec le temps je sais plus trop s'il faut apprécier à sa juste valeur ce genre de choses pour ce que ça t'apporte, ou faire comme tout ces crétins qui pleurent parce qu'ils se sont retournés un ongle en sixième et que c'est pour ça qu'ils ont fini sur le divan d'un psy à raconter que leur père porte des dessous féminin pour entendre des paroles compatissantes, le diagnostic d'un complexe d'oedipe non résolu, une relation fusionnelle avec le paternel, une paranoïa précoce, un schizophrénie, une tendance automutilatrice et autodestructrice, une surdimension de l'ego ou un crétinisme avancé et que sais je encore.
Avec un peu de chance le bonheur c'est dans les petites pilules roses. Au pire si tout le monde te croit cinglé ça t'évites de te faire chier avec des cons alors finalement, ou est le problème ?
De quoi te plaints tu pauvre fou ?
Y a des moments noirs dans la vie, surtout quand tu restes cloîtré dans ta solitude au fond d'un placard pour ne pas sentir des coups et des relents d'alcool ou des moqueries de gamins et la douce sensation physique du martyr. Le christ c'était un rigolo sur sa croix, après tout on lui a laissé faire sa cène avant d'y aller. Fais tourner, Judas, et prend place au banquet, on te connais bien salopard mais on te feras toujours confiance.
Finalement tu aiguises ton cynisme pour ne pas voir la réalité en face, et c'est en définitif la seule béquille qui te maintienne debout. Tu fais semblant de pas boiter, mais c'est du flanc, un caillou sur la chaussé et tu te casses la gueule, comme n'importe qui tôt ou tard.
Et puis t'arrives en bout de la première ligne droite, t'as du plombs dans le cul, les jambes déchiquetées, le crâne fendu et le torse en feu, t'as le dentier dans le slip et les veines dans lesquelles coule un sang aussi noir que le verre d'eau à demi plein que t'as brisé au début de ces lignes, tu combles les orifices par ton humour, pour masquer la faiblesse comme la force qui te font regretter comme aimer d'être un individu parmi tant d'autres en ce monde qui n'est fait pour aucun de nous et pour nous tous à la fois. Et dire que tu te croyais différent.
Qui peut prétendre à l'humanité finalement ?
Mort vivant déambulant dans un monde abstrait où se résoudre à faire abnégation de tes schémas établis, c'est renoncer à ce qui te rattache à un comportement que tu assimiles au meilleur comme au pire de ta personnalité, tu finis toujours par croiser un Ange Nucléaire sur ton chemin, qui recolle les morceaux de verre et y verse ses larmes pour t'apaiser de ton fardeau. De ses ailes irradiées jaillissent toute la beauté et tout l'amour tel qu'au fond de ton cœur prétendu de pierre, tu aurais plus d'une fois voulu croire, mais seulement tu avais trop peur. Du fond de ses yeux elle te rend à la lumière, et même si tes mots te semblent si peu comparés aux siens, tu lui dédies ces quelques phrases parfois insensées et parfois trop sensées, tu déposes ton fardeau sur le bord d'un trottoir sordide, crasseux, puant l'éther et le dégueuli d'ivrogne, ce mixe d'odeurs âcres et enivrantes qui te ramène à ton enfance, car après tout c'est la meilleur place pour ce poids que tu portes sans jamais en souffler mot ; ou quelque part au détour d'une beuverie dans un état second où les larmes de l'ivresse te font regretter d'être ce que tu es. Oui, tu poses enfin tes putains de chaînes et tes couronnes d'épines, tu prends l'ange nucléaire dans tes bras. A son contact tes ailes poussent enfin, ce n'est même pas douloureux, ça ne me fait plus peur, c'est beau, tout simplement.
Et à ton tour tu t'envoles, loin de la crasse, loin de la mort, loin de la vie, loin des échecs et des erreurs, loin du souvenir et loin du rêve ou du fantasme…tu t'envoles loin de toi-même pour mieux te reconstruire et vivre enfin. Pour mieux rêver au réel et dire adieu au néant. Pour dire adieu au fantasme du pardon et te l'accorder toi même.
Tu voles main dans la main avec elle, il pleut mais ça ne fait rien…elle est si belle quand sur son visage perlent quelques gouttes de pluie.
«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.» ™
( qui dédicace ce post à son adorée, sa chère et tendre Margritis , pour ces deux semaines ou le temps semblait s'être stoppé en ta compagnie.)
En bref ton texte pue l'angoisse existentielle et la depression.
En plus c'est cliché, on sait déjà au bout de 15 lignes que va y avoir une meuf pour remettre la joie dans ta triste existence...
pfff
PD va...