Si on se réfère aux pompes méninges estivaux dont nous à gavé le marasme nauséabond du cinéma ricain pour teenagers abrutis,l’été, c’est un événement plein de bombasse à la plastique parfaite, aux neurones aussi décolorés que leurs chevelures, attisant les convoitises d ‘une bande de crétins imbibés à la bière dont le but est généralement d’organiser des soirées aux dimensions orgiaques pour attirer les femelles susmentionnées.
Dans la réalité, c’est pas tout à fait ça.
Loin de moi l’idée de regretter cet état de fait. Je reproche surtout à la réalité cette non-sélection despotique et génocidaire, qu’elle devrait pourtant appliquer envers ces humanoïdes qui n’ont rien à envier à la laideur du pou-du-pubis, car depuis des temps immémoriaux, l’été est devenu synonyme du grand déballage annuel de bidoche, et croyez moi, y’a de la viande à l’étalage. Je ne sais pas si on peut blâmer la pompe à vidange omnidirectionnelle cylopique, mais poussé par je ne sais quel modèle à la subtilité épanouie du semi-remorque lancé à contresens sur l’autoroute, la faune humaine jette à nos yeux meurtris les ravages des maux qui rongent les pays développés, l’obésité entre autre, et ce chaque année.
L’été n’est en rien le symbole de vacances, de plage, de soleil, car l’été, c’est une juxtaposition poisseuses de bourrelets dégueulant par-dessus l’élastique d’une jupe trop courte, string apparent remontant au moins jusqu’aux amygdales via le rectum, poitrine remuante et pendante dans un tee-shirt moulant laissant joyeusement se dandiner un nombril dont les replis sont tels que jamais ils n’ont laissés le soleil caresser la poussière qui doit y siéger.
L’été, c’est l’apothéose du mauvais goût et ses couleurs bariolés, ses lunettes grosses comme deux paumes de mains agrippés sur un fond de teint qui dégouline à la surface de coups de soleil.
L’été, c’est une paire de tongs, une armée de pieds puants qui se bagarrent avec des jambes poilus, un short rose, un débardeur nike jaune et une casquette reposant sur ce qui se rapproche le plus du néant.
L’habit ne fait peut être pas le moine, mais il révèle l’abruti et le laideron, au point de faire perdre toute illusion sur ce qu’on peut trouver sous le mauvais goût affiché par une populasse qui, si on en juge à l’étalage de viande à faire pâlir le boucher d’une grande surface quelconque, a définitivement oublié les limites de l’acceptable. J’irai même jusqu’à dire que cette lente mise à mort pour les pauvres spectateurs que nous sommes est contraire à tous les accords et traités tentant d’abolir la torture. Même durant la guerre, on a rarement fait plus abjecte que ce qu’on nous sert à chaque solstice.
Et comment oublier ces merdes pseudo-musicales beuglant sur leurs téléphones portables (Les écouteurs coûtent trop cher, ou s’agit t-il d’une volonté primale de partage ?) qui pousseraient n’importe quel mélomane au suicide, et qui se multiplient avec l’apparition des températures caniculaires ?
Le problème de l’été, au final, c’est qu’il abat des vieux et quelques nourrissons (ce qui n’est pas un mal à dire vrai, rappelons que les enfants et les vieux sont des fléaux maintes fois évoqués sur ce blog), malheureusement, il est encore trop sélectif… Et le cancer auquel s’expose tout ces connards est encore un remède trop lent à l’épuration nécessaire qu’on devrait opérer au plus vite, pour le bien de tous, et surtout le mien.
Mais l’été ce n’est pas seulement du mauvais goût, du gras, des rythmes synthétisés pourris et des vieux qui calenches, non. L’été, c’est aussi une chute vertigineuse du Q.I collectif, et ce pour une raison qui m’échappe. Non pas que le vulgum pecus nous illumine par son opiniâtre sagacité le reste de l’année, et ça tient peut être à cette volonté farouche de faire preuve du ridicule le plus absolu, mais je le maintiens : de manière général, l’être humain est graduellement plus con à mesure que la température augmente. Je suis conscient de la mauvaise interprétation qu’on peut faire de cette troublante analyse, mais je vous assure que je ne considère pas les peuples vivant sous les températures les plus extrêmes comme des parfaits crétins, des arriérés, ou que sais-je encore. Pas d’amalgame s’il vous plaît !
Au moins, ça, c’est dit.