La démocratie c'est un beau principe, sur le papier tout du moins, mais tout le monde sait pertinemment que ça ne fonctionne pas, il faut se rendre à l'évidence. Il y a ceux qui gueulent, ceux qui nous la mettent bien profond sans vaseline, ceux qui s'en branlent mais qui la ramènent quand même (leur gueule, pas la vaseline) ceux qui s'investissent dans la vie citoyenne et politique, mais qui, grâce à la démocratie, ne sont pas sûr de pouvoir se faire entendre, car bien qu'en principe, tout le monde a le droit d'émettre un avis, on oublie bien souvent que la démocratie, à défaut d'être la loi du plus fort, est l'avocat des plus nombreux, même si on dit bien souvent qu'être nombreux, ça n'est pas indissociable d'avoir tort.
Ce clivage politique des plus spectaculaire, digne du cirque le plus amateur qui soit, entraîne des affrontements incessants, des périodes de crises, et tout cela s'en ressent sur le pays tout comme sur la manière dont il est géré. Pourtant, nous rêvons tous, je dis bien tous, d'un pays ou tout le monde serait d'accord, ou tout le monde y trouverait son compte, et pourtant ce système existe, bien que dans sa grande ignorance, l'Homme moderne tente toujours d'y mettre un terme après bien souvent l'avoir lui-même mis en place.
Ce système idyllique, c'est la dictature.
D'une part, le dictateur, contrairement à un président plus traditionnel, dispose de tout le temps nécessaire afin d'appliquer ses grands projets, d'une part parce qu'il est en place pour un bon moment en général, et d'autre part, parce que, quoi qu'on en dise, sous la dictature nous sommes tous égaux en ce sens ou chacun est intimement amené à fermer sa gueule. L'insécurité qui semble être au centre de tous les débats depuis quelques années n'en serait que mieux traitée, un système totalitaire étant, jusqu'à preuve du contraire, le plus sécurisé qui soit. Il est impensable que dans une démocratie soit instauré couvre-feu et police à tous les coins de rue...
Le dictateur lui ne se préoccupe guère de sondages et de popularité, il assure son propre culte afin d'éviter un soulèvement des envieux qui souhaiteraient sa place pour mener à bien sa politique, dans l'intérêt du peuple et du pays. Et oui, le dictateur ne recule devant rien, et surtout, il n'a pas peur d'appliquer les mesures qui incombent à sa fonction, en ce sens ou il est plus libre d'agir qu'un gouvernement plus traditionnel. Il n'aurait même pas besoin d'user de forcing ou de discrétion pour faire passer certaines mesures dont la grandeur et la nécessité échappent au citoyen de base.
La principale qualité d'un régime dictatorial, c'est avant tout la notion d'égalité : tout le monde est au même niveau, et malgré les apparences, chacun est libre, dans une certaine mesure. J'entends certains me dire qu'ainsi règne la censure et la terreur, mais ne règne t elle pas déjà en démocratie ? Faudrait savoir ce que vous voulez ! Si pour maintenir une paix fragile au sein d'un état, il faut envoyer quelques contestataires au goulag, je dis que c'est un très faible prix à payer pour répondre à la plus grande exigence d'un peuple : la sécurité.
Renoncer à quelques maigres privilèges, tels que liberté d'opinion, droit de réunion dans les lieux publics, liberté de la presse, droit de vote, son intimité même, pour assurer le plein essor économique de sa patrie, c'est un bien petit sacrifice. Après tout, la liberté ne trouve de sens que sous contrôle.
C'est tout au plus, rendre ce qu'on nous a prêté, car personne n'a assuré, lors de l'instauration d'une démocratie, que ça allait durer.
Moi la dictature, j'adopte ! Si si ! Parce que bon, quand on voit ce qu'on en fait de la liberté, la démocratie et tout le tintouin, je me dis qu'on se fait chier pour pas grand-chose, et puisqu'on ne regrette que ce qu'on a perdu, une dictature efficace serait le meilleur moyen de rappeler à tous que nos droits sont précieux, et surtout, à ne pas négliger…
C'est comme une bonne guerre, ca remet les idées en place, et tuer en masse, n'est ce pas un acte traumatisant qui nous rappelle à tous combien la vie est plus importante que tout ?
Pour faire avancer l'humanité, il faut la traumatiser. L'humanité, c'est un gosse qu'il faut molester un peu chaque jour pour lui faire entrer quelque chose dans le crâne, ou à défaut, l'envoyer à l'armée.