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En ces temps de crise, il est naturel de chercher un bouc émissaire. Naturellement, il est de bon ton de s'en prendre directement à la plus haute instance, c'est à dire l'état, et donc son président, mais il ne faut pas pousser, car dans le cas présent, on se trompe de cible. On ne peut pas encore lui reprocher une "crise" mondiale, même si c'est un fieffé couillon. Alors à qui s'en prendre ? Car il faut bien s'en prendre à quelqu'un bordel de merde ! C'est comme ça que ça fonctionne ! Après une crise, on désigne une catégorie de personnes comme veaux émissaires (Libérons les boucs !), on les massacre et on avance. Qui est responsable ? Les goldens boys ? Allons soyons réalistes, comment pourrait on reprocher une crise financière à des individus supérieurement intelligent qui maîtrisent tout à fait la bourse et ses petits aléas ? Les pauvres ? Ha, là on s'approche.
Après tout, les pauvres, en plus d'être sales (parait même qu'ils sont souvent consanguins) sont désespérément un fardeau pour le monde. Que peuvent-ils faire pour l'économie ? Pour la croissance ? Pour la France, tout a fait !
Les pauvres, quand on y pense, sont responsables de tout. Les pauvres ne font rien ! La seule industrie qui ne craint pas la crise avec eux, ce sont bien les brasseries Kronembourg, car c'est bien connu, le pauvre boit ses allocations (Vous verrez par la suite que ce mythe est erroné, le pauvre ne paie pas ce qu'il boit). Il pourrait investir son RMI dans la bourse mais non, il le garde pour lui le salaud ! Pardon ? Haaaaa oui bien sûr ! "Le RMI ne permet pas de vivre décemment" ! Mais c'est ce que des générations de pauvres ont tenté de vous faire croire ! Bien sûr qui le RMI permet de vivre correctement ! Comment pourrait-il en être autrement ? Le pauvre ne voyage pas (et dans quand il en a besoin, il fait du stop), et par pure avarice, il ne mange pas les cinq ou dix derniers jours du mois ! Le pire c'est qu'il ne manque pas de s'en vanter le saligaud ! Alors on est pauvre, soit disant, et on prend quand même le temps de prendre soin de sa ligne ? Bah
Le pauvre, quand il est divorcé, ne paie pas sa pension alimentaire (bah oui, il fait croire qu'il ne pouvait pas vivre avec juste son RMI), au détriment du bien être des immondes créatures bâtardes qu'il a pondu (appelé également "enfants"). Le pauvre n'achète pas de nouvelles voitures, souvent même, il n'en a pas, difficile de s'étonner que les grands groupes comme Renault ou Peugeot se voient obligés de licencier si personne n'achète de voiture, et le seul marché encore vierge, se sont les pauvres. Mais rien n'y fait. Le RMIste préférera voir des ouvriers perdre leurs emplois que de s'acheter une petite voiture grâce à un gentil crédit qu'il obtiendrait si facilement. Car le banquier, quoi qu'on en dise, aime le RMIste, pour la simple et bonne raison que le RMI est le contrat de (non)travail à durée indéterminée le plus long qui existe, et que son salaire reste incroyablement constant en dépit des réalités économiques dramatiques que notre pays connaît. Il pourrait même s'acheter une villa, histoire de décoincer la crise de l'immobilier, mais non, il préfère rester en location, et ne pas payer son loyer, point sur lequel je reviendrai un peu plus tard.
Le pauvre est souvent illettré, voir totalement analphabète, il n'a donc généralement aucune culture, ne s'intéresse pas au grands événements littéraires, ne lit pas, ne fréquente pas les musées, les cafés théâtres, donc on pourrait penser naïvement qu'il préfère le 7ème art, mais même pas, l'industrie cinématographique aussi est en crise ! Et qu'on ne me dise pas que c'est la qualité des films proposés qui est à mettre en doute, non. Hollywood, tout comme le cinéma français, nous offre des films d'exceptions, des bijoux d'une pureté remarquable, avec de vrais morceaux d'acteurs dedans. Le pauvre n'est pas un adepte de la soirée bar-cinéma-bon p'tit restau (et bar à nouveau en général), il préfère au tapage amicale l'attrait de la solitude dans une soirée type bar-bar-bar-bar-caniveau. Le pire c'est qu'en général, ce sombre individu fait mettre la note "sur son compte" au patron. C'est qu'il nous nargue l'enfoiré. "Sur son compte" ! Qu'il dit, avant de s'en aller pour s'écrouler comme une merde dix mètres plus loin la gueule dans sa propre dégueulure. Et vu le nombre de "comptes" qu'il ouvre dans les bistrots du coin, il est évident que des comptes dormant, il en a à la pelle le salopard !
Non qu'on ne me dise pas qu'on ne vit pas correctement avec un RMI ou au mieux, avec les assedics, car bien souvent, non content de ne rien faire de spécial de sa vie pour économiser, le pauvre à le culot de rogner sur son loyer, en ne le payant pas. Si ça, c'est pas honteux ! L'enfoiré vous dira toujours que "c'était pour nourrir les gosses", et qu'il n'avait "pas d'autre choix" mais excusez moi du peu, quand on voit les enfants de pauvres, on sait tout de suite qui de eux ou de nous survivraient en cas de retour des Allemands ou d'hiver nucléaire. C'est qu'ils sont bien gras les enculés, alors qu'ils suivent un régime amincissant à base de quelques maigres rations de féculents (En plus, les trois patates achetée chez ED pour leurs gosses dégénérés, faut pas délirer, ça n'a jamais fait le montant d'un loyer).Pour résumer, les pauvres ne sortent pas, ou très peu, ne voyagent pas, ne payent pas de loyer, ne mangent pas, ou peu, boivent à l'oeil, n'ont pas de voiture, ne consomme donc pas d'essence... Comment voulez vous qu'on ne leur en veuille pas ? Ils ne font rien pour aider les secteurs en crise. Et encore, que dire du monde de l'emploi ? Alors que les patrons se saignent aux quatre veines pour attirer par de nombreux privilèges une manne ingrate de travailleurs tant il reste d'emplois à pourvoir et si peu de gens qui veulent les occuper, que fait le pauvre, à votre avis ? Quelle profession exerce-t-il ? Rien. Le pauvre qui ne "peut pas vivre uniquement du chômage ou ru RMI", ne travaille pas.
Il y'a toujours un truc qui cloche et l'empêche de bosser :
Il est handicapé physique, il est idiot, il ne comprend pas notre langue, il n'est pas formé - souvent tout ça à la fois - il a des enfants à charge et même s'il travaille il n'aura pas les moyens de payer quelqu'un pour s'en occuper, il est alcoolique, il est dépressif (on se demande comment on peut déprimer quand on mène la belle vie...) le marche de l'emploi est saturé, et ainsi de suite; Et quand on lui dégotte un entretient (car les employés de l'ANPE sont des gens compétents qui ne lésinent pas sur les moyens pour aider ces gens là), c'est à peine s'ils ont la décence d'y aller douchés. Et faut voir l'individu :
Futal troué vieux de dix ans au moins, tee-shirt frappé d'une marque de magasin d'alimentation (genre leclerc) ou d'une phrase hautement spirituelle du style " je suis à côté d'un con" (avec une flèche, s'il vous plait), baskets de sport usées qui sentent mauvais, cheveux graisseux noirs-gris ni coupés, ni même coiffés (infoutu d'aller se faire faire une petite teinture-shampoing-coupe-brushing par mois) laissant apparaître une calvitie naissante, pas rasé, avec une gueule de bois monstrueuse... Ce triste sire n'aura jamais la bonne idée de venir en costume de soie, histoire de faire bonne impression.
Il suffit, nous n'avons que trop supporté le poids de ce boulet qu'est le pauvre, qui refuse de partager avec les travailleurs, patrons et hommes d'état dans le besoin, ses revenus considérables, qu'il garde jalousement. Leur faire payer l'ISF serait juste, mais ce n'est pas suffisant. Le pauvre doit être déclaré ennemi d'état, il doit être spolié de ses biens, traqué et parqué comme une bête. Pourquoi ?
Parce que le pauvre est responsable de TOUT !