Il est temps d’inaugurer ici une nouvelle catégorie. Et puisque pour fustiger les bloggeurs passables voir minables, la relève semble assurée, je passe le flambeau sans regrets.
Il faut parfois tourner la page.
Ce qui quelque part a fait le petit succès de ce blog, c’était ces interminables pamphlets, ces bombardements massifs…bref des choses révolues aujourd’hui, mais qui néanmoins retrouvent parfois leur place au détour d’un article. La raison de cet assagissement est toute simple : je préfère raconter des conneries sans queue ni tête que de persister dans la voie du « j’ vous emmerde tous », l'écriture étant plus gratifiante dans sa forme la plus libre consistant à créer son monde.
« ce que j’ai fait, d’autres le feront »a dit un jour un illustre bloggeur, il était plus que temps de raccrocher les gants et le dentier et de passer le relais…cela dit c’était sans compter des lettres arrivant par centaines dans ma boîte mail et provenant de lecteurs perdus, complètement abasourdis par la tournure que prenait mon blog.
Ce profond message semblait dire « d’accord c’est bien drôle tout ça, mais quand vas-tu enfin recommencer à te moquer des ptit d’jeun’z rebelz ? »
Et bien sachez, fidèles lecteurs et lectrices, que vos prières n’auront pas été vaines, car c’est pour vous que j’inaugure la catégorie « sociologie de l’absurde »
Cette catégorie aura pour but d’étudier des phénomènes de modes ridicules, des mouvances spirituelles ou politiques extrêmes, ou tout autre comportement chez l’être humain de moins de 24 ans en général (peut être parfois plus si le besoin s’en fait sentir) et bien entendu, de s’en moquer un peu.
Et pour faire plaisir à kaomé (qui lui ne croit absolument pas à la prédominance céleste de la sainte paramécie) je vais inaugurer cette nouvelle catégorie d'articles par une catégorie d’individus dont on a parlé en long en large et en travers, que ce soit sur ce blog ou ailleurs…vous l’avez devinez : nos amis friands de croix inversées, de pentacles et de 666.
Je parle bien entendu de nos amis satanistes (et satanique aussi parce que quand y’en a pour un y’en a pour l’autre)
Pour des raisons évidentes, ces études sociologiques ne s’appuient aucunement sur des données vérifiables et ne sont absolument pas révélatrices du phénomène étudié.
Des satanistes, nous en avons tous connu au moins un, si bien qu’au premier abord nous imaginons tout de suite le pauvre mec frustré avec sa bible laveyienne sous la bras s’offusquant qu’on lui demande s’il vénère satan.
« Satan n’existe pas » vous dira t il, avant de vous assommer sur la signification de Satan en tant que symbole et non en tant que divinité, pour vous achever sans ménagement par l’énonciation des règles du parfait sataniste, ainsi que des péchés les plus graves…
Si vous êtes encore en vie après ces assauts, vous aurez droit à une biographie complète d’Anton Lavey.
Bien entendu, et bien que ça ne coule pas de source : le sataniste ne vénère pas Satan ! (ça vous la coupe hein ?) Il reconnaît Satan comme une force de la nature ou je ne sais quoi mais pas comme une divinité ; le sataniste nie aussi bien l’existence de Satan que celle de Dieu.
C’est alors qu’on peut se demander à quoi rime une religion sans dieu, ce à quoi le sataniste répondra en s’énervant légèrement que le satanisme n’est pas une religion, mais une philosophie (c’est bien entendu pour ça qu’il existe une institution : l’Eglise de Satan ; avec ses codes, ses rites et tout ce qui s’en suit) et que le sataniste est son propre dieu ! (Et vive la masturbation d’ego)
Dieu merci, l’orgueil n’est pas condamnable chez nos amis satanistes.
Cela dit, il y a certaines choses qui valent le coup : la stupidité est un des neufs péchés capitaux, ce qui explique pourquoi le sataniste doit être son propre dieu, puisque dans une réplique à
En clair le sataniste démontre par deux fois que s’il n’est pas un con, il n’en est pas moins un sacré prétentieux. Cette tendance à bien souligner son exceptionnelle intelligence n’est il pas le meilleur moyen de se rassurer ? Parce que je ne dis pas, enfin si je vais le dire en fait…mais y a quand même une belle tripotée de cons chez les satanistes et on ne me fera pas avaler qu’ils sont tous aussi intelligents qu’ils sont vantards ! Et puis l’intelligence c’est comme la culture, à savoir que moins on en a…
Un petit paradoxe qui m’amuse ; le sataniste n’aime pas l’Eglise chrétienne et pourtant s’il y a un friand consommateur de croix dans le monde…c’est bien le sataniste.
Après bien sur, il convient de faire la différence entre le sataniste pur et dur et le petit skateur de quinze ans dont le pentacle, mal dessiné au marker sur son eastpack, dégouline sur le signe de l’anarchie. Mais je n’en parlerai pas ; nos amis a roulette fan de system of a down auront droit à leur petit article.
Le sataniste, généralement vêtu de noir, est souvent confondu avec l’adepte de l’illusion gothique, ce qui énerve souvent l’un comme l’autre des deux cons…heu des deux camps…même si les deux camps jouent énormément de cette ressemblance. Bon nombre de gothiques ou pseudo gothiques vous vanteront en effet les mérites du satanisme comme on fait la pub pour un dentifrice. D’ailleurs les gothiques sont eux aussi friands de croix inversées et autres pentacles ou symboles païens. Son discourt, lorsque vous lui demanderez s’il croit en Satan sera le même que celui du sataniste laveyien ; à cette différence que le gothique ajoutera qu’il n’est pas sataniste ; mais soit athée (comme le sataniste) ou bien qu’il croit en la wicca et autres débilités celtiques sorties tout droit d’Astérix le gaulois. Et ce bien sur, après vous avoir pondu à nouveau la biographie de Lavey. Si vous veniez de croiser un sataniste avant, vous êtes désormais incollable.
L’autre petite confusion, qui énerve profondément notre sataniste laveyien, c’est qu’on le traite de « satanique »
Mais qu’est ce qu’un satanique me direz vous ? Et bien le satanique, c’est le barbare qui déteste tout le monde, qui croit en Satan (en tant que divinité), pratique sorcellerie et sacrifices les nuits de pleine lune (syndrome du loup garou ?) et surtout : il déteste les satanistes laveyiens(selon la légende, il sera un peu plus coulant si vous lui parlez de Crowley).
Il déteste également les cimetières puisqu’il en profane régulièrement. La moyenne d’âge du satanique est donc, par déduction, de treize ans. Il s’agit certainement de pauvres paumés qui se sont trop gavés de série télé…croire à la magie passé huit ans, quand même.
Mais bon, toutes ces informations sont sujettes à caution, le satanique existant plus dans la tête du sataniste que dans la réalité, néanmoins le mythe du satanique est intéressant ; il permet au sataniste de passer pour quelqu’un d’à peu près normal…voir même sympathique (un peu comme Villeret dans le dîner de cons, le charisme en moins.)
Côté musique, le sataniste qui ne croit absolument pas en Satan sera néanmoins très porté sur le black-metal, au point de rejeter absolument tout ce qui n’y correspond pas et de ne jurer que par la grande époque du true black metal, bien qu’il devait encore porter des couches à la dite époque. Et si vous lui parlez de Manson il vous jettera un sort à peine rentré chez lui, bien que la plupart des satanistes aient un jour été fan de Manson (ce qui les amena par la suite au satanisme, comme quoi la voie royale existe bien : manson+media=nouvel adepte sataniste…)
Bref le sataniste revendique une image d’homme fort, indépendant et quelque peu nihiliste. Son intelligence supérieure serait censée l’élever au dessus de la masse, mais paradoxalement, il lui faudra pour s’épanouir une institution, des règles et des croyances, ainsi que des rites tous aussi absurdes que ceux qu’il critique.
Finalement il se complait dans un immobilisme navrant, pensant être le dieu de son univers et n’avoir plus aucun progrès à faire, alors que le seul progrès observable chez un jeune initié, c’est un incroyable regain de confiance en soi qui vire très vite en une exécrable vantardise.
En bref, le sataniste, c’est un homme comme tout le monde en ce sens où c’est un con lui aussi.
un sympathique petit bûcher à l'ancienne, il n'y a que ça de vrai...