L'omission délibérée a cet atout qu'on se dédouane du rien
pour prêcher le faux. C'est confortable, c'est humain. On fait table rase de ses
exactions pour blanchir son amour propre au kärcher, dans le but inavoué de
donner la leçon à d'autres. On fait mine de rien, et pourtant, c'est bon de se
complaire dans l'interdit persécuté, dans le marasme nauséabond de la fausse
pudeur, en asticotant de ses mensonges les nerfs de ses victimes.
L'anonymat
retrouvé est la meilleur planque pour le courage à distance. Qu'ils soient
bénis, ces vers nuisibles copulant sur le cadavre de leur propre déchéance,
qu'ils soient bénis par mon mépris, c'est au final tout ce qu'on peut leur
apporter. La fourberie et le mensonge, pourquoi pas, quand c'est utilisé avec esprit, avec ce machiavélisme qui frôle parfois le génie, mais quand il officie
pour un petit nazillon anorexique de l'esprit aussi discret et fin qu'une
baleine névrosée prisonnière du verre d'eau où elle se noie depuis si
longtemps, c'est une insulte à la bienséance. Ces pseudo-fourbes sont la
quintessence du mauvais goût et de l'abjecte.
Qu'ils vendent leur âme virtuelle
aux méandres de leurs addictions grotesques et revanchardes, je suis bon client. J'achète tout. La
vie nous habitue très jeune à nous contenter du médiocre, il convient d'applaudir
la performance de certains s'acharnant à nous en donner plus qu'il n'en
faudrait, tout comme ceux qui les suivent dans ces délires mégalomaniaques de
l'intransigeance retrouvée après une fuite biblique en terre sainte, non sans
séquelles pour un rectum déjà bien fatigué.
Oui, qu'ils vendent leur âme
virtuelle, ces manants, mais qu'ils ne s'attendent pas à ce qu'on en donne un
bon prix, eux les premiers savent qu'elle ne vaut pas un clou. Signe ici.