Colle moi l'asphalte déprimée sur le coin du globe
oculaire, où le sel des rêves rencontre la tiédeur amère des désillusions du
réel. Je suis aveugle. Carre moi la douceur et l'exaltation au fond de la cervelle jusqu'à ce que je la
vomisse par les orbites, fourre moi le Christ dans le cul, je ne verrai rien de
plus. Rien de nouveau. Je suis un putain d'aveugle.
Caresse moi la perversité
avec des animaux mutilés, jongle avec mes couilles au dessus d'un barbecue
diabolique, amuse toi de mes peurs et de mes fantasmes avant de payer le droit
de passage, je ne verrai rien de plus, une fois encore.
Ouvre moi l'âme au cutter et offre moi l'amour sur le cadavre du géniteur suprême, jette moi des figues imbibées au vitriol de ma prétention, gomme le point de départ de la schématique existentiel, viole moi l'oreille au coton tige, je ne te verrai même pas venir. Je suis un putain d'aveugle.
Fais moi vieillir, brise mes os et ouvre ma chair, suce moi le cerveau, rien n'est assez beau, rien n'est assez transcendant, pour que je daigne voir ce que je consume dans le brasier de la vie, à commencer par cette humanité qui est la mienne et que je m'efforce de ne pas regarder brûler. Essuie juste tes pieds avant d'entrer dans mon esprit, et n'arrache pas le cœur de son autel, ils me permettent de voir ce que nos yeux ne peuvent pas même admirer. Avec le troisième œil, je la contemple Elle, la lumière de mon néant, tandis d'une main fébrile et timide, je cherche les regards arrachés jadis. En attendant, son éclat me console et m'apaise, me réchauffe, et rien d'autre ne vaut la peine, non, rien.
Je suis un putain
d'aveugle.
Ouvre moi l'âme au cutter et offre moi l'amour sur le cadavre du géniteur suprême, jette moi des figues imbibées au vitriol de ma prétention, gomme le point de départ de la schématique existentiel, viole moi l'oreille au coton tige, je ne te verrai même pas venir. Je suis un putain d'aveugle.
Fais moi vieillir, brise mes os et ouvre ma chair, suce moi le cerveau, rien n'est assez beau, rien n'est assez transcendant, pour que je daigne voir ce que je consume dans le brasier de la vie, à commencer par cette humanité qui est la mienne et que je m'efforce de ne pas regarder brûler. Essuie juste tes pieds avant d'entrer dans mon esprit, et n'arrache pas le cœur de son autel, ils me permettent de voir ce que nos yeux ne peuvent pas même admirer. Avec le troisième œil, je la contemple Elle, la lumière de mon néant, tandis d'une main fébrile et timide, je cherche les regards arrachés jadis. En attendant, son éclat me console et m'apaise, me réchauffe, et rien d'autre ne vaut la peine, non, rien.
Et parce que je le veux bien, je reste un putain d'aveugle qui vous regarde mourir.