Il y a quelques jours, enfin hier pour être précis, je m'interrogeais… Sur quoi, me direz vous. Et bien sur la même question que ces milliers d'hommes avant moi, sur ce même point crucial censé être la finalité de toute forme de vie, sur ce point plus essentiel que l'amour, plus effrayant que la mort, plus inutile que la télé par câble, plus onéreux qu'une vie entière à jouer au loto sans jamais y gagner.
Voyez vous, comme tout être en ce monde, je songe à perpétuer la race. Non sans être adepte du pouponnage ou même amateur d'enfants, à dire vrai je hais ces mini répliques d'êtres humains. Leurs doigts crasseux et boudinés, leurs regards mièvres, leurs cris stridents… bref.
Ce n'est pas tant sur le désir ou la nécessité d'en avoir que se portent mes songes, uniquement sur le fait que si par accident, je me retrouvais avec un marmot dans les jambes, le problème serait vite réglé par un beau dégagement digne des plus grands gardiens de niveau international. Je sens déjà l'opprobre au dessus de ma tête, telle un biberon de Damoclès, mais avant de me jeter la première bière, je dirai que si l'on excepte quelques pulsions violentes parfaitement anodines, je suis persuadé que je ferais un bon père.
Bien entendu il faut prendre comme point de départ la notion d'accident, tout part de l'accident.
L'enfant ne peut raisonnablement être considéré que comme un accident. Les enfants désirés ne le sont que par des gens irresponsables, déraisonnables, et surtout, égoïstes. Il est évident que l'enfant désiré vous en fera baver, si conscient d'être un rayon de soleil ou le plus grand bonheur d'un cercle familial, et vous si heureux de l'avoir jeté en pâture à l'existence physique et terrestre que nous connaissons si bien, que vous lui passerez tous ses caprices. A cet instant l'enfant se sent roi, voir même tyran. La relation établie est profondément malsaine.
A une époque de grande consommation, l'enfant est devenu un investissement sur le bonheur familial, ou un crash boursier suivant les cas ; il convient donc de traiter le problème avec le plus grand sérieux..
L'enfant est, à l'origine des temps, et plus particulièrement depuis l'invention des moyens de contraceptions; un bête accident de parcours pour le couple. N'oubliez jamais ça. Si tout le monde était bien informé sur la MST la plus répandue au monde, à savoir l'enfant, nous n'en serions pas là.
D'ailleurs, je répéterai tous les jours à mon fils, car si mon accident est une fille je la noie dans la rivière, à l'ancienne, le garçon étant plus juteux à la revente sur les réseaux pédophiles… hum je m'égare, donc, je répéterais fréquemment à mon fils qu'il est résolument un accident, qu'il a gâché ma vie et celle de sa mère, qu'on avait un avenir avant son arrivée et que maintenant nous grattons comme des prolots pour assurer le sien, avec pour seul espoir de fierté, voir un jour son enfant réussir plutôt que soi-même. Navrante conclusion de l'existence de l'Homme.
Dès l'instant où l'on considère l'enfant en tant qu'accident, il ressentira un cruel manque affectif et tentera toutes les manœuvres pour s'attirer reconnaissance et amour. Afin de combler son inutilité et rectifier la perception que nous en avons, celle d'un affreux mange-fric doublé d'une charge morale et affective à plein temps, l'enfant s'assure un développement positif afin de gagner cet amour et ce respect dont il est, en apparence, digne. Inconsciemment, il apprend le mérite plutôt que la complaisance. Il apprend la dure rançon de la vie.
Pour de nombreux couples, le problème de l'enfant s'accompagne d'un manque de place au sein du lieu de résidence. Si on considère l'enfant comme accident et si nous nous en remettons à la notion de mérite, l'enfant est encore bien chanceux d'évoluer sous le toit de ses parents, et une fois ceci bien considéré, une boite en carton ou un placard peut faire office de chambre. Ce manque d'espace ajoute à son sentiment de rejet et renforce son envie de se faire accepter en tant que membre à part entière de la cellule familiale.
Je ne suis pas un ogre, s'il survit sur le balcon trois hivers de suite sans couverture, la quatrième année je lui cède le placard à balais. Toujours est il que l'absence d'intimité et d'espace confine l'enfant spirituellement, et lui interdit la notion même de plaisir ou de joie, et limite activement le développement de son imagination. L'intérêt réside dans l'obtention d'un petit légume qui fera exactement ce qu'on lui dit quand on lui dit, le préparant avec précocité à la sombre monotonie sans exaltation spirituelle qu'est l'ordinaire de l'adulte.
La sélection naturelle étant ce qu'elle est, c'est-à-dire implacable et sans pitié, si par malheur il vous arrive deux accidents au lieu d'un, c'est la loi du plus fort qui prédomine. L'instinct de survie et de préservation existe dans le subconscient humain, même chez l'enfant. Ainsi la traditionnelle rivalité entre frères virera à la course pour la survie et l'intégration, quand, à l'heure du repas, il ne subsistera de vos restes que de quoi nourrir un des deux enfants. En autorisant tous les coups, même les plus bas, le faible marmot se verra contraint au départ ou la déchéance totale, puisque l'affrontement se portera sur tous les privilèges allégrement offerts au plus fort.
Couverture, oreiller, peut être même un matelas et un chauffage d'appoint dans le placard pour l'un, contre le sous sol et sa terre humide en guise de couchette pour l'autre. De cette rivalité naîtra la haine, mais rassurez vous, la haine du plus faible des deux contre son frère, son rival, à qui sont octroyés tous les privilèges, tandis que de son côté, le dominant ne manifestera que mépris à l'encontre du faible. L'agressivité et le conflit se trouvent ainsi greffés à la relation fraternelle et non à la relation parentale.
Dans la même optique, je punirais volontairement un enfant pour une faute commise par l'autre, ainsi, lorsque le fouet ou le fer à repasser viendra caresser le dos de l'un des enfants, dans son esprit, c'est son rival qui le torture. Consolidation du rapport de haine entre les deux sujets, tranquillité des parents (ou « accidentés »)
On peut aussi les punir pour le plaisir, rappelons nous qu'un enfant heureux est un enfant battu consciencieusement tous les jours, à titre indicatif et totalement gratuit.
La cruauté renforce le sentiment de culpabilité et le manque affectif, et contribue donc grandement au saint développement de l'enfant, sur des bases solides qui le préparent à l'avenir.
On brise ses vœux et ses rêves, avant d'enterrer les éclats au fond d'un cloaque immonde où grouillent les cafards du souvenir et les spectres du traumatisme. L'enfant passe ainsi progressivement du stade d'accident soit à celui d'adulte moyen, responsable et névrosé, soit à celui de déséquilibré mental potentiel. Dans un cas comme dans l'autre, vous représenterez toujours le modèle d'équilibre, la source de joie comme le pire des problèmes, et dans l'avenir, si vous vous retrouvez face aux reproches acides d'un accident criard devenu adulte, gardez bien à l'esprit que c'est lui qui, le premier, a gâcher votre vie, en venant au monde.
Cette remarque vous vaudra certainement des années de silence et d'absence de contacts, mais un peu de repos après au minimum dix huit ans de sacrifices et de dévouement pour son enfant, c'est toujours bon à prendre.
Lundi 8 mai 2006 à 15:09
Commentaires
Par Lundi 8 mai 2006 à 15:49
le Je trouve cette thèse tout à fait remarquable (encore mieux que l'enfance de Jules Vallès) seulement il y a un tout petit problème: l'enfant "accident" ne peut exister dans une société où IVG et contraceptions se pratiquent régulièrement sous l'oeil attentionné de la médecine moderne. Le fait d'avoir un enfant dans ces conditions ne relève que de la stupidité, la stupidité est-elle un accident et peut on reprocher à un enfant sa propre connerie ? Non… nous ne sommes responsables que de notre propre connerie.
Sinon, ce petit traité sur l'éducation me parait exellent.
Sinon, ce petit traité sur l'éducation me parait exellent.
Par Lundi 8 mai 2006 à 16:10
le Ouh mais ca ressemble a une grosse envie refoulée d'etre papa tout ca, jte vois bien papa tout gateux devant ton gosse en plus, un mini bonbon rose, ca serait tout choup, tu m'inviteras à son premier anniversaire ? ^^
Par Lundi 8 mai 2006 à 18:49
le Et ne pas oublier de l'empêcher à tout prix de faire des études de droit
Par Lundi 8 mai 2006 à 19:01
le Toujours aussi odieux, cet atom ! a dû subir le fer à repasser sur le dos pendant sa prime enfance !
Par Lundi 8 mai 2006 à 19:39
le Oui, c'est sur, avec cette méthode, y'a relativement peu de chance que les gosses deviennent des gothiques pseudo suicidaire. Ils seront bien trop occupés à essayer de survivre une semaine de plus pour avoir le temps de penser à se tailler les veines enfin d'épater la gallerie.
Par Lundi 8 mai 2006 à 20:48
le pour en avoir semé un peu partout, qui osent venir me demander des sous [l'enfant d'aujourd'hui, terre-à-terre, n'a que des considérations pécuniaires], je confirme.
Mais j'ai aussi un remède : un voyage en machine à laver, et ça se calme
Mais j'ai aussi un remède : un voyage en machine à laver, et ça se calme
Par Lundi 8 mai 2006 à 22:21
le merde alors, j'ai eu tout faux depuis tout ce temps ?
je vais reprendre l'éducation de mes momes à zéro en suivant tes conseils...
pas question de me laisser emmerder, non mais ho.
je vais reprendre l'éducation de mes momes à zéro en suivant tes conseils...
pas question de me laisser emmerder, non mais ho.
Par Lundi 8 mai 2006 à 23:19
le du cyanure... il faut du cyanure
Par Mardi 9 mai 2006 à 11:16
le Conclusion : n'oublie jamais la capote...
Comment, c'était pas une pub pour durex ?
Comment, c'était pas une pub pour durex ?
Par Mardi 9 mai 2006 à 12:06
le chloroforme !! mais dis moi ... tu serais pas chroniquer au "canard enchîne" ! En tout cas c'est le même style ... tu devrais peut être porter plainte pour plagiat
Par Mardi 9 mai 2006 à 14:05
le Remarque avec toutes les bites qu'il y a sur ton blog je vois mal comment tu pourrais échaper à ce genre d'accident! A moins que ta "douleur au niveau des couilles" ne soit en fait qu'un vague souvenir pré-ablation ou encore qu'il n'y ait pas que tes articles qui soient stériles... ^^
Au cas où un "miracle" (ou plutôt un fléau) te tombe sur le coin de la gueule, je suis sûr qu'il s'habituera très vite aux coups de New Rock et que son anus atteindra tout aussi rapidement la taille de celui de son paternel... :)
Au cas où un "miracle" (ou plutôt un fléau) te tombe sur le coin de la gueule, je suis sûr qu'il s'habituera très vite aux coups de New Rock et que son anus atteindra tout aussi rapidement la taille de celui de son paternel... :)
Par Mardi 9 mai 2006 à 15:56
le Passe encore que tu divulgues ma nature homosexuelle sur mon blog count', ainsi que mon ablation des testicules, dont tu as eu vent uniquement parce que que tu étais dans le lit d'à côté pour la même raison, mais que tu insinues que je porte des new rocks, c'est de la calomnie pure et simple.
au fait, mon anus est encore loin d'être aussi marge que le tiens, en même temps je n'y laisse pas traîner n'importe quoi contrairement à certains qui fantasment sur des anus éléphantesque au point de se mettre trois battes de base ball dans le fion pour accentuer la ressemblance déjà troublante de son sphincter anal avec celui d’un pachyderme.
Au fait, tu veilleras à bien nettoyer ma batte avant de me la rendre cette fois ci. :)
Et puis t'as bon dos de déblatérer sur les bites qui ornent mon blog, on se demande pas tellement pourquoi tu viens ici hein :D
Ankou : durex c'est de la merde, le lubrifiant vaut keudal
au fait, mon anus est encore loin d'être aussi marge que le tiens, en même temps je n'y laisse pas traîner n'importe quoi contrairement à certains qui fantasment sur des anus éléphantesque au point de se mettre trois battes de base ball dans le fion pour accentuer la ressemblance déjà troublante de son sphincter anal avec celui d’un pachyderme.
Au fait, tu veilleras à bien nettoyer ma batte avant de me la rendre cette fois ci. :)
Et puis t'as bon dos de déblatérer sur les bites qui ornent mon blog, on se demande pas tellement pourquoi tu viens ici hein :D
Ankou : durex c'est de la merde, le lubrifiant vaut keudal
Par Mardi 9 mai 2006 à 16:44
le Mon anus est peut-être large mais au moins j'ai pas besoin de caddie quand je vais faire les courses! ^^ (Je déconne biensûr!)
Pour ce qui est des raisons de mes visites quotidiennes (ou presque) sur ton blog, c'est juste que j'aime bien te fourrer le fion de temps en temps... Pis faut bien que j'entretienne ma réputation de pervers! ^^
Pour ce qui est des raisons de mes visites quotidiennes (ou presque) sur ton blog, c'est juste que j'aime bien te fourrer le fion de temps en temps... Pis faut bien que j'entretienne ma réputation de pervers! ^^
Par Jeudi 11 mai 2006 à 21:27
le Curieux, ca me fait pas rire...
Prefererais l'avortement à une telle éducation. Ou le cyanure. Non? Le muguet alors. pas à disposition? ben le destop.
Prefererais l'avortement à une telle éducation. Ou le cyanure. Non? Le muguet alors. pas à disposition? ben le destop.
Par Samedi 16 septembre 2006 à 17:56
le J'adore la conclusion...
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