Et j’extirperai l’oubli des entrailles du néant. Et j’arracherai, à la douce torpeur de l’inutile, le chaos, l’infamie, le sourire mesquin des déchus ironiques.Je déguiserai la haine en rires et acclamations, sournoisement, sans remords, vous regardant vous tordre de dégoût et de plaisir. J’appâterai le fourbe, le traître, le faible, avant d’en faire le pantin désarticulé qu’on lapidera dans la joie et l’ivresse du pouvoir éphémère de l’instant présent.
Au sommet de ma dégringolade, je renaîtrai de mes cendres, et nous jouerons à nouveaux ensemble, éternellement. Je formaterai votre conscience, et goûterai à cette ersatz d’humanité que vous m’inspirez, et le recracherai. Mes pieds fouleront cette souillure, et enfin, lorsque je tournerai les talons dans un claquement militaire, vous saurez que je vous ai trahi. Je marcherai vers les sentiers de la gloire dans les acclamations du vide, par les chemins indélicats et propices à la dérive. Vers la gloire, par des chemins obscurs. Vers la gloire, par des chemins étroits.
Ad augusta, per angusta.
...
Je n'ai plus sommeil.