Dans mon souvenir, pour mieux détruire, j’évacue mon esprit.
J’expire, je vis, j’inspire, je rêve. J’inspire, tu crèves, je ris, tu pleures.
Sincères condoléances empoisonnées par mon iniquité, les pères au silence et les putains au bûcher.
Dans ton harmonie je me consume à petit feu. Je joue, je mens, je tremble, un peu.
J’expire, je mens, j’inspire, je crois. J’inspire, je rends, j’expire, pas toi.
J’expire, tu pleures, ne le vois tu pas ?
Rire et soupir. Je puise la douce amertume de ma douleur.
Dans mon souvenir, pour mieux haïr, je crucifie le roi.
J’inspire, tu crèves mais moi je rêve. Je ris, je pleure et me liquéfie en toi.
Et bien avant que la nuit ne devienne poussière, que je ne m’enivre, solitaire, d’images fugaces.
Dans ton purgatoire je me nourris de pulsions mortifères. Je joue, je mens, je vois et j’efface mes traces.
J‘inspire, je brûle, j‘expire, je chois. J’inspire, je danse, et perds mon chemin.
J‘inspire, je vole, j’expire en ébat et trépasse aux éclats.
Rire et soupir. Je puise la patience au fond de ta chair.
Dans mon souvenir, pour mieux trahir, il faut avoir la foi.
J‘expire, je prie, enfin je peine. Je viole ton âme aux creux de mes cernes.
Ritournelle infatigable sans fin ni loi pour les indifférents, je crois qu’il faut que je rende jugement.
Dans ton chaos je n’ai plus rien à ronger que mes os. Je passe, je brûle et me cloisonne un temps.
J’expire, je crache, j’inspire, me noie. J’inspire, m’étouffe et crève en moi.
J’expire, je crache, j’inspire, et me demande pourquoi.