Comme un appel qui résonne depuis les tréfonds de mon être, comme un murmure qui somnole et vomit les velléités insidieuses de l’abject. Comme un non-dit carcéral des lendemains adultes.
XXVI
Comme une enclume de doutes, de questions, de réponses et d’oublis, de ras-le-bol et d’ennuis, comme le marteau qui frappe l’iniquité de la création et des affres du temps. Comme un paon qui jure de ne jamais devenir grand.
XXVI
Comme un syndrome en road trip vers Stockholm où l’on ne jure de ne jamais vieillir, comme le temps qui passe, se meurt et se meut, sans jamais dépérir; Comme une envie de vivre intensément pour mieux mourir demain.
XXVI
Comme un voyage fantasmagorique vers le néant où les visages pâles font blêmes figures, comme une envie de s’épanouir sans jamais grandir ou dépérir. Comme un axe du double tranchant de la hache des supplices, comme le fil du rasoir de l’ennui sur une poitrine ensanglantée, comme la mort des patriarches et autres jaloux obséquieux, comme la tombe qu’on creuse du bout de l’esprit.
XXVI
Comme les cendres qu’on ne dispersera jamais, comme le temps qui s’efface et les cicatrices qui s’invitent, comme les années qui passent et ne mûrissent jamais.
Comme l’éphémère qui gît, comme l’éphémère qui transcende, comme l’éphémère qui trépasse, je garde au fond de ma mémoire, gravée, marquée, charcutée, éviscérée à l’air pur, je suppure ton nombre et me scarifie l’essence, à défaut d’un esprit sain dans un corps vierge, pour mieux me souvenir que je n’existe plus.
XXVI
Tu résonnes en moi tel un soupir, un râle d’agonie à l’autre extrémité du continuum, je crains ta venue comme je la conchie, je baise ton nom qu'aussitôt je le renie; comme un dédale perfectible que je maudis à voix basse.
XXVI
Je me délecte de ta venue parce qu’elle me transperce de ses aiguilles temporelles où l’immatériel se fige, je maudis ton nom parce que je ne suis pas encore né.
XXVI
C’est avec ton nombre persifleur que je me crève les tympans, toi, l’autodégénérescence de mes années oubliées. Comme une vacuité qui souille l’ ombre et l’abîme. Comme un carpe diem qui sonne faux dans l’étreinte du néant.
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XXVI, XXVI...
Depuis 5 ans que je te lis, je trouve que tu as encore les dents vertes comme des épines d'églantier....