Alors que je me dirige vers la lumière, je
n'entends pas l'impénétrable voix du tout puissant m'invitant à me rendre aux
portes du paradis. En bas, je vois mon corps réduit en miettes, écrasé par ce
qui semble être un phallus géant. N'étant pas un imbécile, il m'apparaît
évident que je suis mort. Une fois ce que je suppose être mon âme arrivée à
destination, je constate que sur l'étendue de nuages du royaume divin, se
trouve un banc. Assise sur ce dernier, la Mort fume une clope, drapé dans son
peignoir miteux. La première chose qui me vient à l'esprit, c'est que la
faucheuse ne craint pas le cancer, la seconde, c'est lui taxer une clope.
« Salut Mort. Je peux te piquer une clope, j'ai oublié les miennes dans ma poche…
- Tiens salut petit. Je pensais pas te voir ici avant un bon siècle. -Elle me tend une cigarette-
- T'avais meilleure mine la dernière fois qu'on s'est vu.
- Tu me confonds avec mes employés, je n'ai fait que lire le dossier avant de le valider. Je me suis bien fendue la gueule en assistant à ta mort, c'était du grand art.
- Merci, mais c'était pas vraiment désiré.
- La mort est un petit aléa mesquin de la vie. J'en sais quelque chose. »
La Mort écrase sa clope avant se lever.
« Bon allez petit, suis moi.
- Où allons nous ?
- Je t'emmène voir saint Pierre, c'te blague. En fait je fais des heures sup', que veux tu, dans ce métier, on s'attache à ceux qu'on enlève à la vie terrestre. »
La Mort me conduit donc aux portes du paradis, nous discutons, et de ma vie, ainsi que de ma mort, jamais je n'ai vu quelqu'un d'aussi déprimant. Toujours en train de se plaindre, tel un fonctionnaire qu'elle est. Et encore, je vous épargne le détail cocasse de voir un squelette se plaindre de rhumatismes.
« Saint Pierre ?
- Qu'est ce que tu veux bougre de salope ?
- Je t'amène une âme à inscrire au registre. C'est moi ou t'es encore bourré ?
- J'ai juste picolé un p'tit coup…
- Dieu va encore se mettre en pétard s'il apprend ça.
- Je m'en tamponne, on est fonctionnaire, on est invirable. Et puis d'où tu me fais la morale, quand on connaît ton penchant pour la coke.
- C'est uniquement pour le travail.
- Ouais c'est ça. Bon jetons un coup d'œil au p'tit nouveau. Alors, ton nom ?
- C'est à toi qu'il parle petit.
- Ha, s'cusez. Cherchez à « Groumf ». »
Saint Pierre consulte le registre. Boit. Fume clope sur clope. Prend une pause café tout les quarts d'heures. Lorsque, quelques heures plus tard, il trouve enfin mon nom, il m'apprend que bien que mon dossier ne soit pas reluisant, je suis admis au paradis.
« On est pas très regardant, après tout…tu sais…fonctionnariat et travail bien fait c'est un peu comme couper du whisky avec de l'eau, c'est inconcevable. »
A ces mots, Saint Pierre s'envoie une lampée de Jack Daniel's, avant de m'indiquer ou trouver Dieu, pour signer les derniers papiers. La Mort me salue, elle est à la bourre.
Je me dirige donc en ces lieux où chantent des êtres ailés asexués pour le plaisir d'une horde de hippies, tous occupés à cueillir des fleurs et copuler à tout va. Au paradis tout le monde vire baba-cool, ça craint. J'aurai limite préféré l'enfer.
Sur le chemin, Dieu merci, je rencontre un visage qui m'est familier, c'est ce bon vieux Serviteur, adossé à un arbre, en train de se siffler un pack de bières. Je suis plutôt surpris de sa présence ici.
« Et merde, toi aussi ? J'ignorais que tu étais passé de vie à trépas, Serviteur.
- Hein ? meuh non. J'ai un passe droit. Vu que je suis plus ou moins pote avec Dieu, j'étais passé discutailler et m'enfiler quelques bières en sa compagnie. Tiens. -Il me jette une canette, que j'ouvre de suite-
- En parlant de Dieu, tu l'aurais pas vu traîner dans le coin ?
- Il devrait pas tarder à revenir. Il est allé se soulager la vessie. Si t'es pressé, cherche un type avec la tête de Al Bundy.
- Non je vais attendre.
- Bon et bien en attendant, on va parler de choses sérieuses toi et moi. Il est des éléments que tu dois impérativement connaître, puis nous commencerons ton entraînement.
- Mon… entraînement ?»
« Salut Mort. Je peux te piquer une clope, j'ai oublié les miennes dans ma poche…
- Tiens salut petit. Je pensais pas te voir ici avant un bon siècle. -Elle me tend une cigarette-
- T'avais meilleure mine la dernière fois qu'on s'est vu.
- Tu me confonds avec mes employés, je n'ai fait que lire le dossier avant de le valider. Je me suis bien fendue la gueule en assistant à ta mort, c'était du grand art.
- Merci, mais c'était pas vraiment désiré.
- La mort est un petit aléa mesquin de la vie. J'en sais quelque chose. »
La Mort écrase sa clope avant se lever.
« Bon allez petit, suis moi.
- Où allons nous ?
- Je t'emmène voir saint Pierre, c'te blague. En fait je fais des heures sup', que veux tu, dans ce métier, on s'attache à ceux qu'on enlève à la vie terrestre. »
La Mort me conduit donc aux portes du paradis, nous discutons, et de ma vie, ainsi que de ma mort, jamais je n'ai vu quelqu'un d'aussi déprimant. Toujours en train de se plaindre, tel un fonctionnaire qu'elle est. Et encore, je vous épargne le détail cocasse de voir un squelette se plaindre de rhumatismes.
« Saint Pierre ?
- Qu'est ce que tu veux bougre de salope ?
- Je t'amène une âme à inscrire au registre. C'est moi ou t'es encore bourré ?
- J'ai juste picolé un p'tit coup…
- Dieu va encore se mettre en pétard s'il apprend ça.
- Je m'en tamponne, on est fonctionnaire, on est invirable. Et puis d'où tu me fais la morale, quand on connaît ton penchant pour la coke.
- C'est uniquement pour le travail.
- Ouais c'est ça. Bon jetons un coup d'œil au p'tit nouveau. Alors, ton nom ?
- C'est à toi qu'il parle petit.
- Ha, s'cusez. Cherchez à « Groumf ». »
Saint Pierre consulte le registre. Boit. Fume clope sur clope. Prend une pause café tout les quarts d'heures. Lorsque, quelques heures plus tard, il trouve enfin mon nom, il m'apprend que bien que mon dossier ne soit pas reluisant, je suis admis au paradis.
« On est pas très regardant, après tout…tu sais…fonctionnariat et travail bien fait c'est un peu comme couper du whisky avec de l'eau, c'est inconcevable. »
A ces mots, Saint Pierre s'envoie une lampée de Jack Daniel's, avant de m'indiquer ou trouver Dieu, pour signer les derniers papiers. La Mort me salue, elle est à la bourre.
Je me dirige donc en ces lieux où chantent des êtres ailés asexués pour le plaisir d'une horde de hippies, tous occupés à cueillir des fleurs et copuler à tout va. Au paradis tout le monde vire baba-cool, ça craint. J'aurai limite préféré l'enfer.
Sur le chemin, Dieu merci, je rencontre un visage qui m'est familier, c'est ce bon vieux Serviteur, adossé à un arbre, en train de se siffler un pack de bières. Je suis plutôt surpris de sa présence ici.
« Et merde, toi aussi ? J'ignorais que tu étais passé de vie à trépas, Serviteur.
- Hein ? meuh non. J'ai un passe droit. Vu que je suis plus ou moins pote avec Dieu, j'étais passé discutailler et m'enfiler quelques bières en sa compagnie. Tiens. -Il me jette une canette, que j'ouvre de suite-
- En parlant de Dieu, tu l'aurais pas vu traîner dans le coin ?
- Il devrait pas tarder à revenir. Il est allé se soulager la vessie. Si t'es pressé, cherche un type avec la tête de Al Bundy.
- Non je vais attendre.
- Bon et bien en attendant, on va parler de choses sérieuses toi et moi. Il est des éléments que tu dois impérativement connaître, puis nous commencerons ton entraînement.
- Mon… entraînement ?»
Edit : Durant la saga "histoires de couilles", je me risque à un petit crossover entre les "ébats lubriques" et la dite saga, histoire de faire croire que mon récit c'est de la bombe...
D'autre part, de nombreux articles comme on les aime ici sont en préparation, en particulier une version illustrée (par des dessins humoristiques ... hum hum) de la rencontre cow.
En plus toi, moi, Jok' ça aurait une parodie de Sainte-Trinité, c'est bon ça coco.