Dieu est une machine bien huilée aux codes inflexibles
propres à l'hégémonie du rien. Nous sommes les créations mécaniques du vide
inter-neuronale. Viendra le temps ou l'Homme transcendera sa condition d'animal
humain domestiqué, pour palier au manque d'amour divin. Viendra l'avènement de
l'homo-machina, ou notre fusible encéphale répondra aux mêmes besoins que ceux
de la mécanique céleste, créer le vide, en appelant ça la vie.
Et nous serons fiers,
triomphants, d'étaler avec force la médiocrité fraîchement sortie d'une chaîne
de montage, tandis que les générations futures lorgnerons sur le passé avec des
rites absurdes en nous rendant gloire. Dieu est une machine complexe
génératrice de néant, et tandis que le fluide de la vie s'écoule par ses
orifices, ses tuyaux perforés nous chient sur la Terre comme autant de
bâtards-rejetons indésirables. Nos faiblesses en disent long sur ce que nous
sommes.
Là où les idéalistes bêlants voient la beauté, je ne vois qu'une tare
universelle affectée à la mastication. Celui qui croit au grand rôle ou à la destinée de l'humain sous
sa forme actuelle est un imbécile et un fou. A peine avons nous passé la tête
entre les jambes de l'évolution que nous croyons déjà être capable d'autre
chose que de brailler comme des cons. La prochaine étape est cruciale, et ne
vient pas d'une trappe rouillé qui aurait cédé quelque part, sous les couilles
de Dieu, non. Elle vient de l'Homme.
Nous comblons par la technique l'imperfection dont nous
sommes dotés , jusqu'au jour où nous serons enfin fait à l'image
de Dieu, quitte à le faire nous mêmes.