Puisque tous y vont de leur petit
pronostic, puisque la politique n'est plus
seulement l'affaire des grands, mais bien un concours de
popularité qui ressemble plus à l'élection du délégué de classe qu'autre chose, et tandis que les médias s'acharnent à jouer les presses
people,
il est temps pour moi, de me lancer dans la course. Puisque les peoples
avertis y vont de leur soutiens aux têtes de liste, ou parfois contre (
je pense notamment à notre ami Renaud qui tombe dans la rime facile avec Sarko et Facho, ce même alcoolo-anar qui nous invitait à voter Mitterrand autrefois…) faisons donc joyeusement le tour du paysage politique
français,
on ne pourra guère faire plus de tort à la politique avec cet article,
puisque le mal est déjà fait. Les candidats envisageables ou non, vont
en prendre pour leur
matricule.
La tontiche.
Le droit de vote et les maigres efforts pour instaurer une parité
homme/femme ainsi que la libération du sexe dit faible n'y suffisent pas. La gente
féminine en veut toujours plus. Au point de s'identifier à la dernière des
tontiches, quand même, c‘est fort. Et pourtant, c'est possible.
Ségolène, alias
Ségo (
pour faire écho à Sarko ), c'est l'exception de la campagne. Et oui, c'est une
femme qui est donnée perdante lors du traditionnel round
gauche-droite
du second tour. Autant dire qu'elle est presque la favorite du moment.
Et pourtant, il existe quelque chose de sombre, dans le regard de
Ségo.
Très jeune, alors sous la coupe de son père
(profondément à droite) elle fut enlevée par un
autrichien et emprisonnée au fond d'une cave durant
huit années. Durant cette période, elle découvrit les mœurs et les habitudes d'un autre temps : le
socialisme.
Bien que confondant le
socialisme avec un défilé de quadragénaires frustrées militants pour les droits de la femme,
Ségo est la candidate de
droite la mieux placée à
gauche. Son image et sa dimension sociale ne sont ici que subterfuge pour masquer ses origines, ainsi que pour lui offrir ce «
petit plus », cet aspect outrageusement
sympathique, ouverte et tolérante alors qu'elle pioche dans le programme de
Sarko les idées qu'elle serait censée combattre.
Soignant son image plus que son programme,
fatras arriviste qui révèle les failles de la gauche, que ce soit en matière d‘idées, ou en matière de communication
(ils
alternent, mas un jour ils seront au top dans les deux domaines. Faut
pas pousser, après tout, la soupe populaire, c'était une bonne idée) notre amie
Ségo, c'est un peu le vote du changement.
A l'instar du
poivrot au coin du bar qui vous dit «
droite gauche, c'est pareil on a essayé les deux » on nous dit aujourd'hui que «
la femme, on a pas encore essayé. » C'est bien, moi qui croyait que la politique et la gestion d'un pays, c'était une affaire
d'intellect et de
capacité, voilà qu'en fait, je découvre qu'il s'agit juste d'une histoire
d'hormones.
Merci à elle de nous prouver qu'un mandat, ça se gagne à grand coup de photo dans
paris-match, bravo à elle qui a compris que pour toucher l'électorat
féminin, il fallait taper en dessous de l'intellect.
Sarko dirait que, comme d'habitude,
Ségo n'a fait que copier.
Le nain.
Issu d'un croisement génétique audacieux entre un
chimpanzé et des cellules souches de l'ADN
d'Adolf Hitler,
Sarko ne conserve que les bons côtés des créatures qui font ses origines. Eloquent, dynamique, à cheval sur les problèmes de
l'immigration et de
l'insécurité, populiste, médiatique (peut être trop)… un petit animal si proche de nous qu'on en voudrait presque un à la maison.
Patriotique au point d'aller lécher le cul de George W Bush,
Sarko, c'est avant tout une « France qui gagne. »
C'est le
dynamisme avant tout.
Loin de moi l'idée de faire dans la rhétorique
gauchiste, mais à le voir partout, on en vient à se demander quel
ministère il occupe. Et ceci remonte bien avant la campagne. Son
dumping médiatique, il l'orchestre depuis son adhésion au
gouvernement,
un peu comme le type qui vous battait toujours à la course étant gamin
parce qu'il partait avant vous, un peu comme un type qui, finalement,
sous ces airs
grandiloquents, n'est pas si sûr de lui qu'il le montre.
Ouais c'est sur, grâce à lui, la
délinquance a foutrement baissé. A se remémorer les événements de
Clichy ainsi que les
émeutes les accompagnants, je reste
septique. Force est de constater que le climat est toujours aussi tendu. La
délinquance baisse ? Dans les statistiques c'est une chose, dans la réalité c'en est une autre.
D'où viennent les
statistiques ? Elles sont gentiment fournies par la
police, elles sont le reflet du nombre de
plaintes déposées. Juste comme ça…je me demande pour qui les
statistiques d'une délinquance en hausse sont-elles de
mauvaise augure? La réponse est simple. Pour un
ministre de l'intérieur qui devrait revoir ses ambitions, quant à elles, à la
baisse. Autre question simple : qui est le
ministre de l'intérieur ? Allez j'vous laisse deviner comme des grands cette fois. Et je vous laisse en tirer les
conclusions également.
Donc à part se balader pour dire qu'il va nettoyer les banlieues et nous protéger, le premier défenseur du
dynanamisme, l'homme
d'action, il agit pas beaucoup. Ouais bon, il tente d'expulser quelques
immigrés.
Non j'suis mauvaise langue, il a engagé des
flics, histoire de pouvoir se sentir en sécurité en vacances, accompagné d'une demi compagnie de
CRS, 18 flics du
SPHP, Deux zodiacs du
RAID, un hélico, et j'en passe, lors de ses vacances dans le bassin d'Arcachon, le tout payé par nos impôts. (cf :
Le canard enchaîné du 30 août 2006 )
Profiter du système, ça se fait depuis le mec qui touche de façon abusive
allocs et
RMI sans jamais chercher un boulot, jusqu'à
Sarko qui se fait plaisir en balançant l‘argent du contribuable par les fenêtres. Celui qui ne jure que par le
dynanisme et
l'effort, celui qui condamne le
trafic et la
paresse, et bien c'est un
branleur qui profite du système. C'est
beau, c'est
Sarko.
Pit Bull.
Il aurait dû être
stérilisé (
quand on voit ce qui sort de ses couilles )
muselé, mais il tient bon.
Le Pen, alias
nœud-n'œil, est le challenger qui fait
peur. C'est celui sur qui
Ségo comme
Sarko compte, pour l'emporter. Tomber contre un
Le Pen au second tour, c'est un espoir de l'emporter à
82 pour 100. Bavant son discours
tragi-comique depuis plus d'un
vingtaine d'année,
on en vient à se dire que c'est un eu comme le gros molosse de la
voisine : ça gueule, ça gueule, mais qu'est-ce que ça a l'air
con en fait.
Un candidat pour tout ceux à qui
l'immigration fait peur, un candidat pour ceux qui ressentent
l'insécurité au plus profond d'eux même (
dans les petites bourgades par exemple… *touss*) un candidat dont on dit des idées qu'elles sont proche de
Sarko. Y'à de ça. Mais y'a surtout du faux.
Le Pen, c'est le retour en arrière. C'est la fin de
l'avortement, le divorce entre
l'Europe et la
France, la diabolisation de
l'homosexualité, le retour au
franc. Bref, si vous vivez dans le passé et si vous êtes nostalgique, si « c
‘était mieux avant ! », c'est-ce qu'il vous faut.
Le cercle des poètes disparus.
Toujours aussi
caricatural en restant fidèle à lui-même,
Jospin l'austère, après un faux silence de cinq ans, après nous avoir fait marner comme une
pucelle (
les larmes en prime) avec ses «
j'reviens - j'reviens pas » a pour une fois fait
l'unanimité. Il abandonne. Conscient que la branlée humiliante de 2002 pourrait le pousser au
suicide, il rattrape le coup en se retirant de la vie politique, cette fois dans
l'honneur, ou ce qu'il en reste.
Jack Lang, visiblement ému par cet élan qui restera dans
l'histoire et permettra à son collègue d'être écouté lorsqu'il apparaîtra
occasionnellement pour dire des conneries, il se lance aussi dans la
non-campagne. Stratagème astucieux,
puisqu'en
France, on écoute toujours ceux qui n'ont guère voix au chapitre.
On attend impatiemment que
DSK en fasse de même. Quant à
Hollande, il repasse les chemisiers de
Ségo pour les meetings, afin de s'impliquer enfin dans la vie politique et le P.S.
Fabius ? Mais enfin nez de
bœuf,
Fabius est mort depuis belle lurette.
Non ? Ha. Bah on a qu'à
faire comme si.
Toute façon ça fait pas une grosse
différence.
Contrairement à
Ségo, ils n'ont pas encore capté que l'avenir de la
gauche, c'est de passer à
droite. Depuis le temps qu'ils se tâtent,
Ségo l'a fait.
Papy fait de la résistance.Chirac, le président le plus atypique de toute l'histoire politique de
France, qui restera dans les annales du bêtisier des
présidents au point d'en combler les
90 pour 100 s'il existait un tel best of des bourdes
gouvernementales (
la première étant son élection).
Chirac, et son bilan dont il semble si fier.
Chirac, qui, nous en sommes certain, tenterait bien le troisième mandat pour éviter la taule. A ce stade, ou c'est
l'élysée, ou c'est
Fleury-Mérogis.
Chirac, qu'un glaucome n'empêchera pas d'exercer, puisqu'il a bien fait deux mandats après amputation de
l'encéphale. Après tout,
Mitterrand se traînait bien sur sa prostate depuis le début des années 80.
Chirac, et la fracture sociale qui prend des allures de gangrène nationale.
Chirac, haaa
Chirac… bah
au pire, s'il nous manque, on pourra toujours le voir au salon de
l'agriculture pour se bâfrer et picoler un bon coup. Il se sent si bien
avec les
pèquenots.
Beetle-juice.
Prononcez son nom trois fois, et il ne quittera pas son poste de
premier ministre, qu'il troquerait bien contre un siège de président.
Villepin, l'homme à la chevelure dans le vent, au point de nous faire oublier celle de
Jack Lang, est en si bon terme avec l'opinion qu'on se demande si même sa candidature ne risquerait pas de provoquer de nouvelles
grèves.
Villepin, c'est, depuis le coup du CPE, «
l'homme à abattre. » Celui qui murmurait à ses propres oreilles, disons le
franchement, ne fait pas le poids face à
Sarko, tout le monde le sait, mais lui, le sait il ?
Avec
Villepin dans la course, les élections pourrait avoir un je ne sais quoi de
lynchage publique.
La couleur de l'espoir.
Et dieu sait qu'à part l'espoir, du côté des
verts, on ne trouve pas grand-chose. Même discours
moralisateur/libérateur des mœurs depuis que le monde est monde,
Dominique Voynet et
consorts, la bande des joyeux fumeurs de cannabis pro-mariage gay qui
aiment se rouler dans le foin aimeraient bien, un jour, devenir
président.
Juste pour rire, après ils rendent le poste. Ils sont pas sérieux. Une
bande de soixante-huitards diriger un pays ? C'est à pleurer de
rire.
En vrac.Bayrou,
que tous s'acharnent à faire passer pour un con.
Bayrou, dont je dis
qu'il est inutile de s'acharner dessus, car il y réussit fort bien tout
seul.
Bayrou, c'est un joyeux mix de tout ce qu'on peut trouver en
politique. C'est un coup à
droite, un coup à
gauche, le centre quoi. Le
centre…
Ha pardon, j'avais oublié, si la
gauche, malgré son côté peu crédible,
à toujours sa place en politique, le
centre, comme le
PCF, c'est autre
chose. Le centre peut s'occuper de tout, sauf de politique, tout le
monde le sait.
On peut aussi mettre dans le même sac
José Bové,
qui à l'instar de
Dieudonné, nous fait le coup de la blague du con qui
se présentait à la présidence.
Déjà que
Bayrou nous fait le coup à
toutes les élections. On commence à la connaître.
Non je ne parlerai pas du
facteur, j'ai déjà dit que la blague du
con qui se présente et qui ne gagne pas on la connaissait déjà.
Besancenot essaie de la raconter lui aussi. Mais il la raconte mal.
En
plus
Mégret lui a volé ses timbres. Le pauvre.
Arlette débite
toujours les mêmes conneries d'un autre âge, mais y a de moins en moins
de monde pour l'écouter. Tout comme
De Villiers, qui se prend pour
Charles Martel.
Juppé a compris que le climat français lui était hostile, (
surtout
cette infâme justice qui harcèle les hommes politiques quand il y a
tant de jeunes qui volent des scooters) du coup il est allé casser les
couilles aux canadiens.
Et là, manquerait plus que le bossu de notre dame, alias
Raffarin,
vienne nous raconter l'histoire d'un
con, qui se présentait aux
élections…
Et encore, y'a toute une liste de « petits » candidats qui voudraient
bien nous la raconter aussi, mais eux, on s'en fout, ils servent à rien.