Lundi 11 septembre 2006 à 1:12

Résumé des épisodes précédents (histoire de couilles uniquement) : Groumf a gagné la confiance des True Rebel'z. Après une longue soirée à picoler en leur compagnie, il se glisse hors de leur territoire pour rejoindre les Casquettes qui détiennent ses couilles en otage. Que mijote donc notre intrépide héros ?



Il devait être aux alentours de 3 heures 47 du matin, et la plupart des Casquettes ne s'étaient pas enfilés suffisamment de bédos pour aller se coucher. Ils étaient dispersés en petits groupes d'une quinzaine d'individus chacun, et n'ayant pas l'envie de chercher leur boss, d'une part parce qu'il faisait sombre, d'autre part parce que de nuit comme de jours, ils se ressemblent tous, je hurlais que je venais voir le chef. Il s'avança, mollement, en balançant ses bras ainsi qu'en tirant avidement sur son joint.
 «  Yo balltringue ! C'en est où not' deal ?
- Ca avance.
- Elle est où la R5 ?
- Si vous faites exactement ce que je dis, toi et tes gars, elle sera à vous demain. »

J'entrepris d'expliquer mon plan astucieux, de trois manière différentes, car il est évident que ce n'est pas son intellect qui avait dû entrer en ligne de compte lorsque les Casquettes l'ont élu chef. Au final, la dernière version donnait ceci.
 « Toi venir avec collègues à toi, devant cathédrale des True Rebl'z.
- Attend man, pas si vite… Pour traverser le cimetière…
- Toi avoir couilles à moi, couilles protéger toi et les tiens, toi pouvoir traverser cimetière.
Devant cathédrale, Casquettes provoquer True Rebel'z avec insultes et cailloux.
- Ok. Mais si on attaque les Rebel'z et qu'on récupère la caisse j'vois pas pourquoi on te refilerait tes couilles.
- Parce que moi être à l'intérieur de la cathédrale et moi monter R5 au sommet des tours, pour pas que Rebel'z se barrent avec. Si toi pas rendre couille à moi, moi pas descendre avec R5, et moi la jeter dans le vide. Toi comprendre ?
- En gros si on te rend pas tes couilles, tu bousilles la bagnole. Ca tient debout. On attaque à quelle heure ?
- Vous attaquerez à 8 heures tapantes.
- Vas y enculé, on dort nous, à 8 heures.
- Bon, 11 heures ?
- Tape m'en cinq, je marche. »

Je me mis sur le départ, et après une petite marche nocturne, j'étais de retour à la cathédrale. Manson, le petit Rebel'z dont j'avais fait foiré le rituel la veille, m'attendait sur le parvis. J'étais plutôt étonné par sa présence.
 «  Je t'ai vu parlé avec les casquettes. Qu'est ce que tu mijotes ? » me fit il, suspect.
Conscient qu'il pouvait mettre mon plan en péril, en évoquant mes liens avec la racaille, je devais m'occuper de son cas.
Après lui avoir salement cassé la gueule, je le ligotai solidement à une tombe, avant de le bâillonner. A la suite de ça, je suis retourné à l'intérieur de la cathédrale, afin de me reposer avant l'arrivée des Casquettes.
Peu ponctuels, ce qui explique pourquoi ils ne trouvaient pas de boulot, les Casquettes arrivèrent à 14 heures précise,. Ils avaient encerclés la cathédrale, criaient des trucs du genre « Satan baise moi ! », « Bande de tapettes ! » tout en jetant des caillasses sur les vitraux. Les True Rebel'z étaient partagés entre ceux qui voulaient sortir se battre, et ceux qui voulaient attendre que les assiégeants s'en aillent.
Posté sur le toit de la R5, je profitai du moment d'égarement de cette foule de corbeaux pour prendre la parole.
 « Mes frères ! Trop longtemps, notre peuple a été rejeté, opprimé, et soumis à ceux à qui nous voulions échapper et ne pas ressembler. Mes frères ! Trop longtemps, nous avons vu les nôtres tombés sous leur coups, trop longtemps, nous avons laissé courir les insultes et les moqueries, trop longtemps, nous avons vécu dans la honte et la peur, mais l'union qui fait leur force, elle peut être aussi nôtre. Nous aussi sommes les victimes d'une mode passagère, de codes vestimentaires absurdes, mais nous avons quelque chose que eux n'ont pas. Ces conformistes ne comprendront jamais rien à la véritable souffrance que véhicule notre mouvement, et, aujourd'hui, il faudra leur apprendre ! Pouvez vous comprendre ?
POUVEZ VOUS COMPRENDRE ? QUI EST AVEC MOI ?! »
A ce moment là, personne n'osait faire quoi que ce soit, personne ne réagissait. Seules les insultes et le bruit de verre brisé résonnaient en ces lieux, lorsque soudain, Gorgoroth, Venom, Burzum, Darkthrone et quelques autres blackeux poussèrent des hurlements de barbares, qui semblaient vouloir dire « Le trend' à raison ! tuons les tous ! ». L'un d'eux lança un « Black Metal ist Krieg ! », un autre, « Pour Chtulu ! » puis ils se ruèrent à l'extérieur, munis de haches de guerre en plastique en prenant des poses ridicules. Les autres Rebel'z ne tardèrent pas à les suivre, soit pour se joindre au combat, soit pour prendre la fuite.
Morgoth et Samantha s'avancèrent vers moi.
 « Tu crois vraiment qu'on a une chance de s'en tirer ? » me demanda Morgoth, alors que Samantha ajouta « Avec des gros débiles mégalomanes armés de haches en caoutchouc et une bande d'attardés fans d'Evanescence, on va gagner c'est sur. »
 « Honnetement, Morgoth, je pense que les Rebel'z vont se faire massacrer. Dis je.
- Ha ouais… Rassure moi, t'as quand même une idée derrière la tête pour envoyer tout le monde au casse pipe ? »
Samantha ne releva de la réplique de Morgoth que le mot « pipe », puis elle se mit à genoux et ouvrit la braguette de son amant. Il la releva en lui disant « Ce n'estt pas le moment, ma vulve adorée... ».
 Je fixais Morgoth quelques instants, avant de lui demander s'il savait conduire. Me répondant par l'affirmative, je lui donnai l'ordre de fermer les portes, avant de lui expliquer mon plan.

Dehors la bataille faisait rage. Qui des True Rebel'z ou des Casquettes avaient le dessus, je ne pouvais le dire. Toujours est il que lorsque je mis en marche la sono à fond sur le morceau Hell's BellsFaute de cloches dans le clocher de la cathédrale – pour attirer l'attention des belligérants, le combat stoppa net. A nouveau, surplombant la foule, je pris la parole, tel un dictateur.
 « Ecoutez moi tous ! Vous vous battez pour une bagnole quand il serait si simple de faire la paix et de partager. Vous êtes différents certes…et…hum… Putain prêcher la tolérance c'est pas mon truc.
Bon je vais faire simple. Si on ne me rend pas mes couilles, je jette la bagnole dans le vide, et adieu le lecteur C.D et la sono d'enfer.
Les escaliers sont impraticables, et je me suis arrangé pour que le monte charge reste en haut, et les portes sont bloquées ! Inutile d'essayer de monter. Je vais jeter une corde, déposez le bocal où baignent mes couilles, une fois que je les aurai remonté, je redescendrai avec la bagnole. »
Les Casquettes se concertaient en bas, et je me doute qu'ils ne me laisseraient jamais quitter le champs de bataille, pas plus que les Rebel'z ne me laisseraient partir, pour les avoir doublé.
Je hissai mes couilles jusqu'à moi, puis je redescendis avec la voiture avec le monte-charge.

Une fois en bas, Morgoth prit place derrière le volant de la R5, Samantha à l'arrière, et moi à la place du mort – ou sur le siège passager si vous préférez -.
C'est à ce moment là que je compris qu'il existait une faille dans mon plan. Comment ouvrir la porte et rejoindre la voiture avant de voir déferler une horde de Casquettes et de Rebel'z ?
Morgoth se mit à sourire, puis ils descendit de la voiture.
Il sortit une arme étrange, l'attacha à sa taille, et lança un projectile avec, un genre de bite-roquette, pour faire sauter les portes, en hurlant… « roquette quéquette ! »
L'explosion coucha tous ceux qui se trouvaient derrière la porte, tambourinant comme des sourds en espérant pouvoir l'ouvrir.
Morgoth mit la sono à fond, heureux qu'il était d'avoir piqué le dernier Satyricon sur le P.C des blackeux, ainsi que le P.C en lui même, qui se trouvait maintenant sur la banquette arrière.
Démarrage en trombe, quelques Casquettes et Rebel'z coalisés tentèrent de nous barrer la route avec leur corps, autant dire que nous nous sommes tirés sans trop de problèmes. La cathédrale et le cimetière semblaient loin derrière nous.
 « C'est la dernière fois que je tente de fonder une secte avec pour adeptes des imbéciles sans pognon. ‘Marre des pauvres, ‘font aucun effort.
- C'est pas grave ma vulve, la prochaine fois, tu t'assureras de leur faire signer le chèque avant de les accepter dans ta secte et les faire adhérer à ta doctrine. »
Ils continuèrent à faire des projets sectaires, quant à moi, j'étais songeur. Si tout se passait bien, nous arriverions chez Plaiethore dans la soirée.

J'étais proche de mon but.
 

Samedi 9 septembre 2006 à 2:02


Résumé des épisodes précédents (histoire de couilles uniquement) : Groumf se doit de pénétrer dans l'antre des true rebel'z, afin d'y voler la R5 tunnée, disposant d'un lecteur C.D de haute qualité, seul appareil permettant au clan la possédant d'écouter de la musique. Notre héros pénètre donc dans la cathédrale, nu comme un ver, afin d'y gagner la confiance des True Rebel'z.


A l'intérieur de la cathédral, les True Rebel'z me fixaient, immobiles, tandis que j'avançait vers le chœur de l'édifice. La bagnole avait remplacé l'autel. Je contemplais l'objet de tant de convoitises et échafaudait le plan qui me permettrait de la voler, alors qu'une voix se décida à rompre le lourd silence qui pesait.
 « Qui es tu, étranger ? Que fais tu en ces lieux…et à poil ? »
Il me fallait gagner leur confiance, trouver des vêtements, et m'arranger pour passer la nuit ici. Aussi, je prétendis être un membre du clan des True Rebel'z du nord-est, et l'association de ces deux points cardinaux combla les attentes de cette foule de corbeaux, à l'exception des Black-metalleux, qui hurlaient « Vos gueules bande de trends ! Nous sommes les seuls représentants des true ivol venus des contrées Nord et Est. »
La même voix, qui semblait faire autorité, me posa une ultime question, afin de prouver mon appartenance à leur caste.
 « Cite moi 6 groupes de metal, classés dans 6 catégories différentes, en moins de 6 secondes. »
Le test ne fût pas bien difficile à passer. En effet, les neuf dixième des occupants portant des tee-shirt à l'effigie de groupes aux noms à coucher sous un rouleau compresseur, et visiblement appartenant tous à des mouvences plus ou moins différentes – du fait du regroupement de certains en différents endroits de la cathédrale – j'ose même jusqu'à dire que c'était gagné d'avance.
Celui qui faisait autorité s'avança alors vers moi, afin de se présenter.
 « On me nomme Morgoth, voici ma compagne, Vulve, alias V, alias Samantha.c4, alias Saloperie purulente, alias…
- Okay okay, c'est bon.
- C'est la seule d'entre nous dont le nom ne fait pas référence à un groupe ou un bouquin quelconque.
- C'est bien, j'aurai vite fait le tri des gens avec qui je n'ai aucune envie de parler.
- Et toi, comment te nommes tu, homme tout nu ?
- On m'appelle Groumf, alias Atom-of-the-end. D'ailleurs il me faudrait des vêtements…
- Bien entendu, que te faut il ?
- Une chemise noir, un pantalon noir, une paire de rangers de pointure 46, un caleçon Homer Simpson, des chaussettes épaisse en coton, blanche si possible.
- On va envoyer Korn te chercher ça. »

Un petit gnome de 12 ans en baggy, van's et tee-shirt Korn fût libéré de la cage où les black métalleux l'enfermaient pour lui jeter des canettes de bières vides, il prit une sorte de monte charge installé à l'entrée, qui le mena jusqu'au sommet des tours.
 « C'est là haut que se trouve notre garde robe, ainsi que l'armurerie. Me fit Morgoth.
- Vous avez quoi comme armes ?
- Des C.D d'Avril Lavigne, de Kyo, ainsi qu'un album de Saez.
- J'pensais plutôt à des armes, genre flingues, armes blanches…
- Nous disposons de haches, mais elles appartiennent aux black metalleux, et je doute qu'ils veuillent en céder une. On se demande ce qu'il foute la d'ailleurs. Ils ne veulent rien partager, ils se plaignent du système de roulement qui permet à chacun de profiter de la sono, et ils préfèrent écouter leur musique au casque sur leur P.C en visitant des sites sur la norvège, pour que leur musique ne soit pas « souillée par nos oreilles de sales trendies »
Les Blackeux hurlèrent « exactement ! », avant de trinquer.

Korn redescendit avec mes fringues, tandis que je demandais si le crétin (cf épisode précédent) occupé à effectuer un rituel dans le cimetière, s'appelait « Manson ». Sans grande surprise, on me répondit que oui, c'était effectivement son nom.
Après avoir fichu une dérouillé phénoménale au cap's à bon nombre d'entre les Rebel'z, et une pile sur la picole de bibine, le tout sur fond de musique tonitruante ou de mauvais métal suivant qui profitait du post C.D de la R5 tunnée, l'ensemble de cette bande de bras cassés se joignirent à Morphée, tandis que j'attendais le moment opportun pour agir.
Tard dans la nuit, je me glissai subrepticement vers le p.c des blackeux, afin de prévenir Plaiethore de mon arrivée imminente. Je me faufilai hors de la cathédrale, histoire de retourner auprès des Casquettes, pour arranger l'échange entre mes couilles et la R5.



Mercredi 6 septembre 2006 à 3:48


Je trouve enfin le sommeil, mais, alors que j'expliquais comment on banni les autres à un énième blogueur mécontent de mes remarques, voilà que je constate quelque chose qui, jusqu'à présent, ne m'avait guère sauté aux yeux.



Franchement, le type qui se fait expédier à coup de pieds dans le derche (à droite sur l'image)...

... Honnêtement ...

... il est pas un peu basané ?



Lundi 4 septembre 2006 à 21:33



Si on excepte la rentrée scolaire, il est une autre rentrée qui attend son heure. Après avoir lobotomisé ceux d'entre nous qui, telles des moules sur leurs rochers, auront scotché sur le petit écran au lieu de profiter de l'été, la sainte télévision nous prépare, comme tous les ans, SA rentrée.

On notera que le bon peuple, ne survivant pas plus de trois jours à la non-exposition aux radiations procurées par une quelconque émission ou chaîne de télé, attend avec impatience cette rentrée télévisuelle, car il faut bien le reconnaître, la télé durant l'été, ben c'est de la merde.
Entre les récurrentes émissions style télé-réalité servant finalement plus d'élections de la pute de l'été que de véritable divertissement, et dont les ramifications feront les beaux jours d'une presse people destinée aux bandes mous de l'intellect ; les programmes prémâchés pour les petits vieux laissées sur les bords d'autoroutes et les émissions jeunesses devant lesquelles les nuées de jeunes crétins restés au bercail faute de moyens, pourront découvrir le plaisir de voir leurs idoles partir en vacances… autant dire que le citoyen moyen a bien raison de se plaindre de la qualité plus que médiocre de la soupe qu'on lui sert, lui qui après tout, paye sa redevance télé.

Ce sujet est tellement vital, qu'on ne comprend que trop, le désespoir du téléspectateur de base.

Il place ainsi tous ses espoirs en cette rentrée, histoire d'oublier que ça le fait chier de retourner bosser pour voir vingt pour cent de son salaire brut prélevé à la source pour entretenir une société qui, s'il a entre 18 et 30 balais, - et si Sarkozy passe aux présidentielles - lui fera effectuer un petit service civique obligatoire
Bien entendu, tout ça pendant que TF1 montre à notre quidam tout fraîchement revenu de vacances, des jeunes, enfin des jeunes… de banlieues, des jeunes black-beurs… de banlieues, en train de tout casser et de voler les honnêtes citoyens – enfin, on montre ça hors saison estival, comme c'est curieux... – et si c'est pas encore de retour sur nos écrans, un peu de patience ça devrait pas tarder.
Finalement on se demande d'où proviennent les chiffres de la délinquance en baisse qu'avance notre petit Nicolas, puisque l'insécurité visiblement, c'est de pire en pire à en croire le petit cyclope technologique.

Suivant cette logique simple et implacable dont je vais vous faire part, à savoir que s'il existe des gens dont le sens civique se résume à toucher des allocations et laisser leur chère progéniture foutre la merde, pourquoi imposer à notre honnête citoyen une contrainte censée lui inculquer le sens civique que les impôts s'occupent déjà de lui fournir, sans vaseline bien sûr.
Et bien c'est ce qu'il pense aussi, notre accroc télévisuel, et pour la peine, il irait bien voter Le Pen.
Mais, car il y a toujours un « mais », pas de précipitation, on attend la rentrée télévisuelle. Oui oui, la rentrée télévisuelle, 2007 on s'en fout, les médias ont dit que ce sera soit Sarkozy, soit Ségolène.
Histoire de continuer dans le réchauffé, on essaie de nous ressortir Jospin du placard - où il fut visiblement violé par les mites - histoire de faire croire à un véritable suspense, certains vont même penser que Strauss-khan possède une chance de l'emporter.
Les médias nous disent que les partis de gauche (inexistants) possèdent une chance de finir au second tour, grâce à la tontiche, mais c'est sans compter l'appuis et l'atout majeur de la droite, comme en 2002, qui s'attend à voir débouler nœud-n'œil pour les sauver de la vilaine gauche conservatrice et incompétente.
Bref, en 2007, ce sera, droite… ou gauche… ou extrème droite… Voilà LE pronostic. ( Stupéfiant non?)

C'est bien la télé, pour tout savoir à l'avance avec la fiabilité d'un bulletin météo se projetant un an dans l'avenir.

Mais la politique, c'est chiant, en plus si on connaît déjà quasiment le futur vainqueur, ça n'a d'autant moins d'intérêt. D'ailleurs, notre quidam, finalement, la politique, il s'en fout.
Et puis ils ne disent que de la merde sur les chaînes nationales. La télé toute façon c'est de la merde. Voilà le triste constat qu'il fait de cette foireuse et prometteuse rentrée des programmes. Du réchauffé. Comme tous les ans, au point que là, ça devient carbonisé. Ouais tu comprends ils nous gonflent avec la Star Ac'.
Dieu merci, l'homme moderne possède le câble, télé par satellite, maligne TV, télé par internet. Plein de chaînes. Plein. Multivision. Zapette. A ce stade, choisir une chaîne ca revient à regarder le zapping de canal pendant deux heures d'affilées. A ce stade, trouver un programme, c'est de la branlette oculaire.
Ouais mais tu comprends, même là, c'est de la merde la télé. Sur le câble on te passe toujours les mêmes films en boucle, sinon ils nous ressortent de vieilles émissions, du vieux quoi. Même le neuf a un goût de vieux.
Y'a trop de chaînes, y'en à qui servent à rien, et y'en a même, elles sont dans des langues incompréhensibles, ou alors, il existe cette chaîne ou il ne passe que des débats politique...l'angoisse. Rien que prendre sa télécommande fatigue notre pauvre télé-maniaque. Du coup, il scotche sur n'importe quoi (comme avant, sauf que là ça prend plus de temps pour trouver un truc de merde à regarder).

Toute façon, la télé, c'est de la merde. La télé c'est de la merde. La télé ça gonfle. La télé ça gonfle tout le monde parce que la télé c'est de la merde.
Ouais, enfin moi, j'ai une question à poser, non deux. Pourquoi les gens considérant que la télé c'est de la merde sont ils les premiers à nous bassiner avec - surtout pour nous parler d'émissions de merde ou nous recracher le concentré d'un JT de 20 heures -, et, franchement, si c'est si pathétique que ça la téloche, vous attendez quoi pour l'éteindre ?

«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.»
( 62 ème jours sans télé. Je sens mon cerveau battre à nouveau. )



Et pour les vieux qui nous parleraient de la grandeur des émissions d'antan en réclamant le silence avant la fin du générique de Derrick, je  leur rappelle qu'il y a trente ou quarante ans, l'objet télévision était à lui seul un divertissement.

Jeudi 31 août 2006 à 21:20




Résumé des épisodes précédents (ébats lubriques uniquement)
: Groumf, mort, est entraîné par Serviteur. Ne ménageant pas son jeune disciple, il lui apprend la vérité sur le nature du monde dans lequel nous vivons, qui se révèle être une interface cybernétique. Serviteur révèle aussi dans le même temps à Groumf que le but de son entraînement est de maîtriser les "couilles de Satan" que Plaiethore lui a greffé (épisode à paraître dans "histoires de couilles"), il lui apprend aussi que ces couilles font de lui l'élu... le sauveur de l'humanité.



Les années passaient, je devenais plus fort, mon corps s'endurcissait, et je ne vieillissais pas. Si j'avais reçu l'immense privilège de conserver mon corps dans l'au-delà, j'ignorais que lui, conserverait sa jeunesse.
 Chaque jour qui passait était identique au précédent, ainsi qu'au suivant, et au suivant de ce dernier, qui serait identique à celui qui suivrait… Enfin, pas besoin de vous faire un dessin, au paradis le dicton « les jours se suivent et ne se ressemblent pas », c'est une mauvaise blague. C'est d'ailleurs le calembour préféré de Dieu, et le pauvre souffrant d'alzheimer, il ne se rend pas compte qu'il nous sort ce semblant de farce tous les jours.
La première année fût la plus rude, je n'étais pas encore l'élève modèle qu'on aurait espéré, je n'étais pas convaincu de mon rôle d'élu, et je n'étais pas convaincu de la supériorité de mon maître. Un sentiment à son égard dont il s'aperçut très vite. Cela devait faire un an et demi qu'il m'entraînait, et un matin, au lieu de l'entraînement matinal, voici ce qu'il me proposa.
 « Histoire de tester un peu ton niveau, ça te tente un p'tit combat ? Rien de bien méchant, j'vais juste te botter le cul pour te rappeler qui est le maître. »

Trop confiant, je relevai le défi. Autant vous dire que ce fût la plus belle raclée de mon existence, je vous passe les détails, mais jamais, je dis bien jamais, on ne m'avait encore vaincu au cap's.
Serviteur jetait la capsule les yeux bandés, et il tournait le dos à mes cannettes. J'acceptai alors la défaite, et mon maître ne tarda pas à me rappeler que dans un combat à la loyale tout comme au royaume des bêtes, le vainqueur sodomise le vaincu.
Le truc qui me console, c'est que Dieu passait par là à la fin de notre affrontement, et qu'il lança lui aussi le même défi à Serviteur, autant vous dire qu'on ne nique pas Dieu comme ça – au sens propre comme au figuré – et mon entraînement fut ainsi ajourné, l'élève comme le maître ne pouvant rester que sur le ventre les fesses en l'air, une poche de glace posée sur le chou-fleur qui leur servait jadis d'anus.

Les années passèrent, et sous l'œil attentif du Tout Puissant, Serviteur était autorisé à parfaire mon entraînement, en m'enseignant les techniques ultras-secrètes made in heaven.
En temps normal, seul Dieu lui même pouvait enseigner ces techniques, mais étant quelque peu feignasse, il reléguait le sale boulot et l'avenir de l'humanité à son second, comme à son habitude, histoire d'éviter qu'on vienne encore lui faire des reproches si jamais ça venait à foirer.
Mes dix années d'entraînement arrivaient doucement mais sûrement à leur fin, j'allais en découdre avec celui qui m'avait envoyé ad patres – encore fallait il que je découvre de qui il s'agissait, et que je le trouve - , j'allais sauver l'humanité.
J'aime qu'un plan se déroule sans accrocs, malheureusement il y en a toujours un. Et de taille. Je me souviens qu'au dernier jour de mon entraînement, Serviteur prit un ton grave - ou alors c'était le café-jag de trop ce matin là - pour me faire l'ultime révélation.

 « Vois tu, pour éviter que le système ne s'écroule, celui qui l'a créé a placé des sortes de chiens de garde du genre coriace. Ils ont accès à tout, ils sont partout, et potentiellement, chaque bloggeur que tu rencontreras peut être l'un d'entre eux. Ils sont les gardiens des règles mais ils peuvent les contourner, ce qui en font de redoutables adversaires, et je doute même qu'avec cent années d'entraînement en plus, tu puisses un jour les vaincre. On les nomme les Administrateurs et les Modérateurs. Celui qui t'a fait la peau est l'un d'entre eux. Le super-admin, on le surnomme : joKeR. »
Lorsque Serviteur prononça ce nom, ce fut comme si l'on m'avait largué d'un avion en plein vol sans parachute. JoKeR avait pourtant été vaincu, bien que j'ignorais alors qu'il fût un admin'.
 « Vaincu, j'ignore si on peut parler de victoire quand on parle d'un admin'. Toujours est il qu'il enfreint lui même les règles en refusant la suppression, ce qui le rend d'autant plus dangereux, car il est libre, en colère, et encore plus puissant qu'avant. A la rigueur je te conseille d'éviter l'affrontement.
- Je me suis entraîner pour éviter l'affrontement et pour ne pas être certain de battre un admin. En gros, j'ai perdu dix ans pour rien.
- Non la maîtrise des couilles est essentielle pour rétablir l'équilibre, tu comprendras avec le temps. Mais nous n'avons plus vraiment de temps pour t'en apprendre d'avantage, les sept couilles de cristal ont été rassemblé, et Shen-Bite, la bite sacrée, a fait son apparition dans l'autre monde.
Tu vas retourner dans la matri…heu sur cow –Bordel on aurait pu avoir des emmerdes niveau copyright sur le coup là- et surtout, prends garde petit…lorsqu'un défunt meurt une seconde fois, il rejoint le terrible néant cérébral et  cesse d'exister à tout jamais.
- Soit. Autre chose, Serviteur ?
- Ouais, passe moi les bières, si tu crois que tu vas te faire la malle avec mon pack de binouzes.»

L'auréole présente pendant ces dix années, au dessus de mon crâne, disparu peu à peu, et mon âme rejoignit l'autre monde. Arrivé sur Terre, enfin, sur Cow, une lumière éblouissante m'explosa les yeux ; et tandis qu'elle se dissipait, je voyais apparaître plusieurs silhouettes, dont une de bite géante, certainement la bite sacrée qui m'avait ramené à la vie.





Mardi 29 août 2006 à 21:59



Résumé des épisodes précédents
(ébats lubriques uniquement)
: Groumf, mort, entre au royaume divin. Il y retrouve Serviteur, venant s'envoyer quelques bières en compagnie de Dieu, et compte bien, autour d'un pack, faire quelques révélations à notre héros. A la surprise du couillu décédé, Serviteur lui annonce qu'il compte l'entraîner.




« Je m'attendais bien à ce genre de révélations, c'est toujours comme ça. On ne peut décidément pas mourir tranquille. »
Je tétais ma bière, tandis que Serviteur semblait songeur. Il fronçait les sourcils, fixait sa canette. « Brôôôôôôôôôôô ! ». Ce rôt était le signe avant coureur d'une profonde réflexion.
 « Tu vois petit, autant te le dire tout net, tu es…l'élu.
- L'élu ?
- L'élu.
- Mais, de quoi suis je l'élu ?
- Bordel, c'est pas compliqué, t'es l'élu, le mec qui doit assurer l'équilibre, sauver l'humanité et tout ce que ça implique.
- Mais l'élu c'est pas censé être le type tout gentil qui comprend rien à la vie ?
- En général. Paraît même qu'il est censé être pur ou des conneries du genre.
- c'te blague. J'vois pas comment ça m'est tombé dessus alors…
- Tout ça, c'est une histoire de couilles. »

Serviteur ouvrît une nouvelle canette, avant de la vider cul sec, puis d'en ouvrir une autre. Il me dit d'en faire de même, car c'est une des bases de mon entraînement.
 « Lorsque, convaincu que tu étais en possession de tes couilles, tu as demandé l'aide de Plaiethore pour les remettre à leur place, tu t'es retrouvé investit d'un grand pouvoir, dont tu n'as même pas idée. C'est d'ailleurs ce que le mage Dada, avant de mourir, tentait de t'expliquer.
Il avait décelé en toi l'être assez fou –
ou ignorant - pour accepter de porter les « couilles de Satan », et éventuellement, de survivre à leur greffe ou de ne pas succomber à leur influence néfaste.
Avec un bon entraînement, tu devrais être capable de maîtriser l'étendue de ces pouvoirs, incluant entre autre, la possibilité de modifier la réalité, du moins ce qu'on en perçoit, et tu t'apercevras alors que tout, je dis bien tout, n'est que mensonge.
- Mensonge ?
- Nous vivons à travers une interface cybernétique, issue de la folie de grandeur d'un être qu'on ne pourrait qualifier ni de machine, ni de programme,  ni même d'homme. A dire vrai, moi même qui en sait long, je n'en sais pas grand yack sur lui.
- C'est un peu de la merde quand même cette histoire d'interface cybernétique
- Ouais mais bon, c'est pas l'important. Pas de tergiversation sur le peu d'originalité dont fait preuve l'auteur de ce récit. L'important, c'est que t'as les couilles, et que tu vas tirer l'humanité du bourbier où elle se trouve. Pute borgne, ma bière est vide.
- En gros, moi qui rêvais de passer l'éternité à siffler des bières peinard sur un nuage…
- Bah tu peux t'asseoir dessus petit. On est pas là pour rigoler. Nous avons des années d'entraînement qui nous attendent.
Je te formerai aux bases des arts martiaux et autres trucs utiles pour fortifier ton corps, ensuite
Dieu prendra le relais. D'ici une dizaine d'année, nous aurons terminé, et nous te renverrons sur Cow, l'interface cybernétique censée remplacer l'existence réelle, afin que tu rétablisses l'équilibre.
- D'accord… et comment tu comptes me renvoyer sur Terre ? enfin sur « Cow » ?
- J'ai chargé quelques relations sures de retrouver les sept couilles de cristal, qui permettent d'exaucer un vœu. Maintenant assez discutaillé, on commence l'entraînement.
- Par quoi on commence ?
- On termine les bières voyons ! Et vite si possible. »

Je pense que cet « exercice » n'était qu'un prétexte à profiter de l'absence de Dieu pour s'attaquer à sa part des canettes. Sacré Serviteur.
Une fois le pack tué, Serviteur se leva d'un bond, je fis de même, mais la bière ayant bien entamé nos facultés, nous décidâmes de commencer l'entraînement au petit matin, après avoir cuvé.
Pour l'essentiel, l'entraînement de Serviteur consistait à m'enseigner des techniques de combat simples et efficaces, de boire un café-jag le matin, faire des pompes dans une salle enfumée au lacrymogène en chantant des chants militaires, porter une carapace de tortue de quarante kilos sur le dos toute la journée, trimer dans les champs, boire de la bière, livrer du lait aux quatre coins du paradis en faisant un footing, faire la sieste, trimer sur les chantiers divins – construction de la nouvelle piscine du Christ- et d'autres subtilités qu'il m'inculquait pour endurcir le corps dont seul un maître comme Serviteur a le secret, comme le « Kaïo-sodomie », ou le « kro-méhaméha ».




Samedi 26 août 2006 à 9:22

Edit : texte publié.

Tremblez vils mécréants, Il est là...

Il est une créature de la nuit, attiré par les endroits sombres. Il rôde près de ton lit, pour qu'on lui indique Le Chemin. Son regard diabolique perce le néant, et son phallus géant veut ton anus. Au détour de ses déambulations nocturne, il hume l'odeur âcre du foutre séché résultant des plaisirs solitaires, une friandise pour ses appétits purement sexuels. Il s'immisce chez toi, avant de le faire en toi. Prend garde à ton derrière, et dors sur le dos, tu gagneras quelques secondes. Quand au milieu de ce que tu penseras être ton pire cauchemar tu te réveilleras, suant et paniqué, tu comprendras à sa vue qu'il existe bien pire que ce que ton inconscient peut produire.
..


-
The Night Desanussor -




Au loin un coït sonne les douze coups de gland de minuit.
C'est une nuit de pleine vulve.
Tu entends un ado s'astiquer au loin.
Tu entends les cris d'un bébé.

Un
rat traverse ta chambre,
Un frisson descend le long de ton dos,
Quelqu'un danse sur ton fion.
Ton anus voudrait tant voir apparaître la lumière du jour,
Et personne ne va le prévenir d'un quelconque danger,
Personne ne va t'ordonner de serrer les fesses…
Tu ne sens même plus ton sphincter,
Qui est suspendu derrière ton dos !

Je suis ton désanusseur de la nuit, celui qui s'astique la journée !
Je suis ton désanusseur de la nuit, ouvre moi Le Chemin !
Regarde bien le désanusseur de la nuit ! Il est sur tes traces ce soir !
Je suis ton désanusseur de la nuit ! Quand tu éteins les lumières…

Trop effrayé pour éteindre les lumières,
Car tu as un mauvais pressentiment.
Quel est ce bruit, là, sous ton lit ?
Quelle est cette ombre qui se dissimule dans ton cul ?
Et tu t'étends, nu.
Comme une verge dans une vulve.
Ma bite est sustendue
Dès que je me glisse dans ton rectum.

Je suis ton désanusseur de la nuit, celui qui s'astique la journée

Je suis ton désanusseur de la nuit, ouvre moi Le Chemin !
Regarde bien le désanusseur de la nuit ! Il est sur tes traces ce soir !
Je suis ton désanusseur de la nuit ! Quand tu éteins les lumières…

Je suis ton désanusseur de la nuit, je défonce ton colon !
Je suis ton désanusseur de la nuit, je rampe sur ton dos !
Je suis ton désanusseur de la nuit, je vais te sodomiser ! Oui, je le ferai !
Je suis ton désanusseur de la nuit, et je te préviens d'une chose !
Je vais te défoncer le derrière.
Il n'y a rienRien que tu puisses faire.

Pas même serrer les fesses.




«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.»
(Texte librement inspiré par une certaine chanson d'un certain groupe,
que je vous laisse le soin de découvrir
. Non ce n'est pas un concours,juste un jeu. Aucune récompense pour celui qui trouve.  Je n'achète pas mon lectorat, MOI.)

Lundi 21 août 2006 à 20:41



Résumé des épisodes précédents : Groumf, après récupération de ses couilles se rend vers la mégalopole indépendante parisienne, afin que Paracelsia lui permette de rencontrer Plaiethore le mage Dada, ce dernier étant le seul être au monde qui pourra briser le sortilège séparant notre héros de ses burnes. Après une brève altercation avec le gang des bannis, Groumf se risque à pénétrer la zone de non-droit dominée par les nombreuses Casquettes.


L'endroit était désert. Entre les ordures laissées çà et là et les immeubles délabrés couverts de tags, ce lieu avait tout d'une ville fantôme. Armé du M-16 volé à Granny, je ne craignais pas grand chose, en admettant que mes assaillants potentiels soient moins nombreux que les balles laissées dans le seul et unique chargeur dont je disposais. La bonne blague, car après vérification, je constate qu'il ne me reste pas même de quoi exploser plus de trois têtes. Je marchais, le long de la rue principale, en espérant que les redoutables Casquettes seraient encore au lit. Encore une fois, quelle blague.
Ils étaient bien entendu tous là, aux abords des entrées d'immeubles. Trafiquant comme à l'accoutumée, jusqu'à ce que ma silhouette en collant rose et blanc apparaisse. L'un d'eux me suivait, puis un autre, et encore un, jusqu'à former une meute. Je jetai alors un rapide coup d'œil derrière moi, pour constater qu'une foule s'était formée. Le temps de tourner le regard vers l'avant, la route déserte s'était muée en souk. Autant de Casquettes devant que derrière. Piégé. C'est le mot qui convient. L'un d'eux, probablement le chef, s'avance vers moi.
 « Z'y va enculé, d'où tu viens bâtard ?
- Je fais que passer.
- Tu files tout ce que t'as sur toi et p't'être que t'pourras passer.
- Toi aussi t'es un adepte des collants roses ? »

Soudain, c'est comme une nuée de bras qui s'abat sur moi, pour me dépouiller de ce que je possède. Je me retrouve à poil, sans rien. Il commence à se disperser, et je sens déjà que continuer mon périple à pied, à poil, dans cette zone, ne va pas être facile. D'un autre côté, ils m'ont volé mes couilles, rien ne m'oblige plus à continuer.
J'entends soudain des murmures, lorsqu'une Casquette ouvre mon sac à dos, pour y découvrir le bocal.
 « Z'y va le fils de tepu ! Il a des couilles ! »
Le chef du clan des Casquettes court vers moi, pour me demander s'il s'agit bien d'une paire de couilles, question à laquelle je réponds par l'affirmative. Les murmures s'intensifient.
 « Z'y va j'en avais jamais vu de ma vie moi des couilles. » « trop d'la balle. » « Passe moi le oinj !»
 « Oua heu mec, s'cuze pour t'avoir schnif' tes trucs, heu… J'ai un deal' à t'proposer.
- Quel genre de deal' ?
- Le genre de deal' où qu'i' faut avoir une paire d'couilles pour accepter et réussir. Nous on sait pas s'en servir d'ces trucs, mais toi vu qu't'en as, tu dois savoir.
- Logique…
- J'garde tes couilles en otage, et toi, tu vas aller faire un tour chez les True Rebel'z.
- Les True Rebel'z ?
- Ouais c'est des oufs qu'écoutent d'la zik' de sauvages, même qu'ils sont sataniques…bon c'est tous des tapettes, mais d'après la légende, faut une sacrée paire de burnes pour pénétrer le vieux cimetière qui sépare leur territoire du nôtre. Du coup, on peut pas y aller.
- Et je suis censé y faire quoi ?
- Tu vas récupérer…La R-5 tunnée. Ces enculés nous l'ont shouravé, yo, un soir où qu'on était trop foncedés, du coup on peut plus écouter de bon gros rap. On te rendra tes burnes si tu nous ramène la caisse. 
- Bon, j'ai pas le choix de toute façon.
- Tu veux pas qu'on te prête des fringues ?
- Plutôt rester à poil que porter vos frusques. »

Je me mets en route. Lorsque le chef m'interpelle, pour me dire que le cimetière, c'est « dans l'aut' sens bâtard ! ». A peine ai-je fais une dizaine de mètres, qu'il me siffle avant de crier :
«Ho attend enculé ! Pour qu'j'puisse t'accorder une totale confiance, tu dois faire un battle avec moi !
- C'est hors de question !
- Mais…
- Y'a pas de « mais », je te ramène ta caisse, tu me rends mes couilles et on en reste là. »

Manquerait plus qu'il me fasse rapper en plus ces imbéciles. Au bout d'une demi heure de marche, j'atteins les grilles du cimetière, domaine des True Rebel'z. J'y pénètre, nu comme un ver, en priant pour que les Casquettes ne fasse pas de mal à mes couilles. Enfin pour ça, il faudrait qu'il brise le sortilège qui scelle le bocal, il n'y a donc aucun risque. Je découvre au passage que pénétrer dans le cimetière ne nécessite pas vraiment l'usage de couilles, puisque je peux y entrer. Quelle bande de cons ces Casquettes.
En déambulant quelques minutes entre les tombes, je ne tarde pas à croiser un rebel'z en plein rituel satanique, accroupi sur une tombe, en train d'invoquer Satan. Je tente d'établir le contact.
 « Hé toi la bas !
- S…Satan ? tu as répondu à mon appel ! C'est merveilleux !
- Je ne suis pas Satan bougre d'andouille ! Regarde derrière toi.
- Chtulu ?
- Non je suis pas Chtulu non plus. Je suis un type à poil qui cherche les true rebel'z.
- Tu…Tu viens de foutre en l'air mon rituel ! Je ne devais pas parler à un mortel durant la cérémonie ! Je dois désormais attendre la prochaine éclipse de Jupiter avec Saturne durant une nuit sans lune…
- Mais tu vas la fermer et m'indiquer mon chemin ?!
- Je vais te jeter un sort ! tu ne sais pas à qui tu t'adresses ! Je suis le fils de Satan ! J'ai presque quinze ans et je suis un gothique ! »

J'empoigne le rebel'z, le frappe et lui demande à nouveau l'itinéraire à suivre.
 « Humpf…tu vas payer, mo-mortel... »
Je continuer de le frapper.
 « Tu vas, aïe… connaître… haaaa… la puissance des… arts noirs ! 
- Cesse ces inepties et indique moi ma route ! »
Après un bon passage à tabac, le rebel ‘z m'indique mon chemin. Je traverse le cimetière, avant d'atteindre une vieille cathédrale, siège du clan des True Rebel'z. Un mauvais metal aux basses saturées m'indique qu'il s'agit bien du bon endroit, et que l'objet de ma quête se trouve bien ici.
Je ramasse une lourde pierre, cogne contre l'énorme porte, la musique s'arrête, des chuchotements se font entendre par delà le portail.
On m'ouvre… Je pénètre à poil dans la cathédrale des True Rebel'z, et la lourde porte de bois se referme sur moi avec un bruit de tonnerre qui impose le respect, plus en tous les cas que les occupants siégeant en ces lieux.




Dimanche 20 août 2006 à 15:06



Alors que je me dirige vers la lumière, je n'entends pas l'impénétrable voix du tout puissant m'invitant à me rendre aux portes du paradis. En bas, je vois mon corps réduit en miettes, écrasé par ce qui semble être un phallus géant. N'étant pas un imbécile, il m'apparaît évident que je suis mort. Une fois ce que je suppose être mon âme arrivée à destination, je constate que sur l'étendue de nuages du royaume divin, se trouve un banc. Assise sur ce dernier, la Mort fume une clope, drapé dans son peignoir miteux. La première chose qui me vient à l'esprit, c'est que la faucheuse ne craint pas le cancer, la seconde, c'est lui taxer une clope.
 « Salut Mort. Je peux te piquer une clope, j'ai oublié les miennes dans ma poche…
- Tiens salut petit. Je pensais pas te voir ici avant un bon siècle. -Elle me tend une cigarette-
- T'avais meilleure mine la dernière fois qu'on s'est vu.
- Tu me confonds avec mes employés, je n'ai fait que lire le dossier avant de le valider. Je me suis bien fendue la gueule en assistant à ta mort, c'était du grand art.
- Merci, mais c'était pas vraiment désiré.
- La mort est un petit aléa mesquin de la vie. J'en sais quelque chose. »

La Mort écrase sa clope avant se lever.

 « Bon allez petit, suis moi.
- Où allons nous ?
- Je t'emmène voir saint Pierre, c'te blague. En fait je fais des heures sup', que veux tu, dans ce métier, on s'attache à ceux qu'on enlève à la vie terrestre. »

La Mort me conduit donc aux portes du paradis, nous discutons, et de ma vie, ainsi que de ma mort, jamais je n'ai vu quelqu'un d'aussi déprimant. Toujours en train de se plaindre, tel un fonctionnaire qu'elle est. Et encore, je vous épargne le détail cocasse de voir un squelette se plaindre de rhumatismes.
 « Saint Pierre ?
- Qu'est ce que tu veux bougre de salope ?
- Je t'amène une âme à inscrire au registre. C'est moi ou t'es encore bourré ?
- J'ai juste picolé un p'tit coup…
- Dieu va encore se mettre en pétard s'il apprend ça.
- Je m'en tamponne, on est fonctionnaire, on est invirable. Et puis d'où tu me fais la morale, quand on connaît ton penchant pour la coke.
- C'est uniquement pour le travail.
- Ouais c'est ça. Bon jetons un coup d'œil au p'tit nouveau. Alors, ton nom ?
- C'est à toi qu'il parle petit.
- Ha, s'cusez. Cherchez à « Groumf ». »

Saint Pierre consulte le registre. Boit. Fume clope sur clope. Prend une pause café tout les quarts d'heures. Lorsque, quelques heures plus tard, il trouve enfin mon nom, il m'apprend que bien que mon dossier ne soit pas reluisant, je suis admis au paradis.

 « On est pas très regardant, après tout…tu sais…fonctionnariat et travail bien fait c'est un peu comme couper du whisky avec de l'eau, c'est inconcevable. »
A ces mots, Saint Pierre s'envoie une lampée de Jack Daniel's, avant de m'indiquer ou trouver Dieu, pour signer les derniers papiers. La Mort me salue, elle est à la bourre.
Je me dirige donc en ces lieux où chantent des êtres ailés asexués pour le plaisir d'une horde de hippies, tous occupés à cueillir des fleurs et copuler à tout va. Au paradis tout le monde vire baba-cool, ça craint. J'aurai limite préféré l'enfer.
Sur le chemin, Dieu merci, je rencontre un visage qui m'est familier, c'est ce bon vieux Serviteur, adossé à un arbre, en train de se siffler un pack de bières. Je suis plutôt surpris de sa présence ici.
 «  Et merde, toi aussi ? J'ignorais que tu étais passé de vie à trépas, Serviteur.
- Hein ? meuh non. J'ai un passe droit. Vu que je suis plus ou moins pote avec Dieu, j'étais passé discutailler et m'enfiler quelques bières en sa compagnie. Tiens. -Il me jette une canette, que j'ouvre de suite-
- En parlant de Dieu, tu l'aurais pas vu traîner dans le coin ?
- Il devrait pas tarder à revenir. Il est allé se soulager la vessie. Si t'es pressé, cherche un type avec la tête de Al Bundy.
- Non je vais attendre.
- Bon et bien en attendant, on va parler de choses sérieuses toi et moi. Il est des éléments que tu dois impérativement connaître, puis nous commencerons ton entraînement.
- Mon… entraînement




Edit : Durant la saga "histoires de couilles", je me risque à un petit crossover entre les "ébats lubriques" et la dite saga, histoire de faire croire que mon récit c'est de la bombe...
D'autre part, de nombreux articles comme on les aime ici sont en préparation, en particulier une version illustrée (par des dessins humoristiques ... hum hum) de la rencontre cow.





Jeudi 17 août 2006 à 2:20








HAN BABY !








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