Vendredi 30 juin 2006 à 11:39


Quelques malades mentaux plus loin, l'infirmier me conduit à l'intérieur d'un petit bâtiment de deux étages. Une fois entré, je pénètre dans une pièce où se trouvent onze personnes assises sur des chaises disposées en cercle. Je prends place, et un type étrange entre à son tour. Il se présente  en tant que psychologue. Je lui demande immédiatement si je peux changer de place avec lui car mon voisin dégage une odeur agréable de W.C de boîte de nuit un samedi soir.
On me demande gentiment de ne pas interrompre le psy.
Chacun des participants est amené à se présenter sommairement, et d'admettre dans l'élan, avoir un problème de dépendance. Le chauve se trouvant à droite du psy commence.

« Jaques, 37 ans, chômeur, et je suis ici parce que j'ai un problème de dépendance et je veux qu'on m'aide. Il s'assied, et vient le tour de sa voisine de droite.
- Géraldine, 47 ans, pute, j'fais des passes pour payer mes doses quotidienne.
- Et vous dépendante, Géraldine ? Lui demanda le psy.
- Heu ouais…
- Voulez vous être aidée ?
- Bah c'est ça ou la taule alors… »
La psy la regarde d'un air aimable. La prostituée comprend.
 « Je…j'ai un problème, et je veux qu'on m'aide. »

Et ainsi de suite, chacun des participants se prête au jeu, et après quelques minutes de niaiseries psychologiques entrecoupées de pleurs, je suis le dernier à ne pas avoir prononcé la formule magique. On m'invite à me lever, à ne pas faire d'histoire, et ne surtout pas tenter de mordre à nouveau le psychologue.
 «  Groumf, 21 ans, emmerdeur. 
- Continuez jeune homme.
- Et je n'ai aucun problème, je ne vois pas ce que je fous au milieu de ces enf…
- Modérez vos propos ! Et cessez de nier votre problème. Vous avez tout particulièrement votre place ici. Vous êtes le cas le plus difficile que j'ai à traiter dans ce groupe.
- Ca ne me dit pas ce que je fous ici !
- Comme tous les participants ici présent, vous êtes dépendant. Et dans votre cas, cette dépendance vous a malheureusement conduit à l'irréparable. Mais je ne peux pas vous en dire plus. Nous avons un long travail à effectuer, avant que vous ne soyez capable d'accepter la vérité, étant donné que vous êtes en pleine phase de négation.
- Mais c'est complètement faux !
- Vous voyez, vous continuez à nier. Maintenant asseyez vous ! La séance doit poursuivre. »

On m'invite fermement à me calmer, on fait d'ailleurs entrer plusieurs infirmier pour séparer le psy et moi ; lui, engagé dans une lutte bestiale pour ne pas se faire émasculer, moi, tentant d'émasculer le psy.
On me plaque au sol, et on me pique les fesses. Le temps de la séance, tout me paraît calme, serein, flottant, rose avec de petites fleurs. J'admets sans difficulté mon problème, même si j'en ignore la nature, de toute façon tout est cool, tout est calme, tout est serein. Tout flotte dans l'air, et moi aussi.
Je n'ai pas retenu grand-chose de la séance, si ce n'est que nous en aurons une par semaine en groupe de douze, et une supplémentaire toutes les deux semaines par groupe de six.
Lors des premières séances, nous sommes invités à parler de nos vies, de choses sans importance. Ces réunions sont un cortège de crises de larmes à répétition, et d'interventions d'infirmiers qui me calme à coup de piqûres pour m'empêcher de troubler le bon déroulement de la thérapie.
Deux semaines et bien des piqûres tranquillisantes plus tard, la séance révélation arriva. On allait devoir, en gros, parler ouvertement de notre addiction. A la surprise générale, au milieu de notre cercle de chaises, se trouve une table et sur cette table, en dessous d'un grand drap blanc, on distingue un objet volumineux. Lorsque nous sommes tous installés, le psy prend la parole.
 « Aujourd'hui, nous allons passer un cap, mes amis. Aujourd'hui, nous allons relever un grand défi. Vous allez tour à tour parler de vos démons, de votre addiction, en faisant fasse à l'objet de cette addiction. »

Il lève le drap, en dessous se trouve un objet familier, et quelques bribes de souvenirs me reviennent en mémoire, et je comprends que j'ai bel et bien un problème. Lorsque mes yeux se posent sur le mystérieux objet que le psy nous dévoile, je me lève en hurlant :
 « Bordel de merde un ordinateur ! Laissez moi le toucher ! Laissez moi le toucheeeeer !!! »
Et je ne suis visiblement pas le seul que cette merveille technologique semble mettre dans un état d'hystérie totale. Je comprends que nous sommes tous plus ou moins cyber-dépendant. C'est d'ailleurs ce moment précis que « Jésus » choisit pour entrer dans la pièce en hurlant que nous serions tous damnés et que nous n'étions qu'une bande d'enculés, avant de se faire à son tour shooter aux calmants. Je n'avais rien fait de spécial, toujours est il qu'on me drogua moi aussi, par mesure de précaution.



Jeudi 29 juin 2006 à 21:10


Après Jospinator 1(er ministre), et Jospinator 2, l'élection du jugement dernier de mai 2002P.S century fox et Warner gauche prépare Jospinator 3, Rise of  Ségolène... Enfin l'acteur principal n'est pas certain de reprendre le rôle donc on sait pas trop...




Jeudi 29 juin 2006 à 11:19


C'est solidement harnaché sur un brancard qu'on me conduit en des lieux inconnus et pourtant familiers. Je tremble, j'ai chaud et froid en même temps. De cette nuit d'orage je ne conserve qu'un vague souvenir trop flou, et pourtant je sais que j'ai commis l'irréparable.
Les voix sont caverneuses, assourdissantes, j'ignore ce qui se passe, mais cela ne semble pas être de bon augure pour mon modeste matricule, réduit à l'état de prisonnier en proie à l'hystérie la plus démente.
On me place dans une sorte de cellule, et dans mon délire, je comprends néanmoins où je me trouve. Je suis en institut psychiatrique. Je suis chez les dingues.
Dans un premier temps je suis rassuré, ce fait indéniable prouve que je n'ai guère halluciné en voyant un vieillard déféquer non loin de l'entrée, pour ensuite la jeter sur des types ressemblant plus à des morts-vivants qu'autre chose, sans qu'on observe ne serait ce qu'une réaction de leur part.

Mais très vite, je réalise la gravité de la situation et tente en vain de reconstituer le puzzle des événements m'ayant conduit ici. Je finis, malgré les spasmes et la sueur, par m'endormir. Les heures et les jours passent, ou peut être simplement quelques minutes, et je ne saurais dire exactement combien de temps s'est écoulé entre mon arrivée ici, et l'entrée dans ma cellule, de cette infirmière approchant la cinquantaine.
 
« Qu'est ce que je fous ici bordel de merde ?!
- Calmez vous monsieur Groumf, ou je me verrais dans l'obligation de vous administrer un sédatif.
- Pourquoi est que je suis ficelé comme ça ?
- Vous étiez sujet à une violente crise de manque… Pour votre sécurité nous avons été contraint de vous attacher. »
Elle s'affaire autour de moi, mais je suis obnubilé par ce que je viens d'entendre.
 « Une crise de manque ? Mais je ne me drogue pas !
- Niez votre problème tant que vous voudrez, mais cela ne le résoudra pas.
- Mais je ne nie pas mon problème enfin !!!
- Si, d'ailleurs vous venez de recommencer. Vous pouvez mettre la tête dans le sable, cela ne change rien au problème, et ça ne rachètera pas les conséquences de vos actes de violence.
- Les conséquences de mes actes de violence… ?
- La mémoire reviendra petit à petit lors des séances de groupe, monsieur Groumf.
- Des séances de groupe ?
- Vous devez vous reposer maintenant.
- Mais je dors depuis je ne sais quand ! Je n'ai pas sommeil ! Et je veux qu'on me détache.
- Calmez vous et cessez de vous agiter !
- Libère moi pourriture de fonctionnaire à gros cul ! »

C'est alors que sont entrés deux infirmiers plutôt costauds, et alors que je pensais déjà que l'un des deux se préparait à me sodomiser, l'autre piquait mon bras d'une aiguille, avant de m'injecter je ne sais quelle drogue pour me forcer à dormir.
Au petit matin on me réveille. J'ai mal au cul. On s'excuse de m'avoir placé dans l'aile « cube », recueillant uniquement des personnes, pour ainsi dire, tarés. L'aile « Toxico », qui prend en charge les camés, était complète.
On me dit que malgré mes protestations, je nie mon problème plus qu'autre chose, et on me fait savoir que je devrais opter pour une attitude plus constructive afin de laisser les psychologues m'aider à résoudre mon problème de dépendance.
Je sors du bâtiment accompagné d'un molosse infirmier, qui dès que nous croisons un patient, évoque les tares dont il souffre, avec un franc parlé peu médical.
 
« Lui, on l'appelle Jésus.
- Jésus ?
- Jésus»
Je pense avant tout à demander pourquoi, mais lorsqu'on le croise, l'infirmier renchérit avec son diagnostique.
 « En fait il a tellement touché aux drogues qu'il n'est jamais redescendu de son dernier trip. »
Arrivé à ma hauteur, « Jésus » se met à hurler.
 « Vous serez tous damnés, mon père va salement vous niquer vot' gueule ! Confessez vos pêchers et moi, Jésus, je vous conduirai au royaume de Dieu. Confesse toi enculé ! Confesse toi !!!! »

Dix mètres plus loin, « Jésus » croisait un autre patient du centre, Jean-Claude Goupil, qui lui, se prenait pour Mahomet. Il asséna un coup d'un coran qu'il copiait minutieusement sans rien y comprendre, sur le crâne de Jésus, qui s'empressa de mordre les couilles à son agresseur, en lui ordonnant de se repentir.
« Et vous n'avez pas de bouddhistes ici ?
- Si bien sûr, un seul, mais on s'en sert pour remplacer la statue de la fontaine qui se trouve dans le jardin du centre hospitalier. »



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Bon et bien j'ai récupéré un P.C (enfin un australopithèque, pour remplacer mon dinosaure) donc ce blog peut reprendre une activité normale le lendemain même de sa mise en stand by. Demain je poste la seconde partie de Dépendance Day.

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Mercredi 28 juin 2006 à 11:44



Pour des raisons indépendantes de ma volonté,
ce blog restera en stand by et cela
pour une durée indéterminée.

Priez pour que je trouve l'inspiration pendant ce temps afin de vous pondre
quelques merveilles pour mon retour et pour votre plus grand bonheur, et surtout,
envoyez vos dons afin que je me procure un nouveau P.C.

Après tout, ce serait la moindre des choses pour tous ces bons moments que je vous ai donné.


Bah sinon c'est tout...




Jeudi 22 juin 2006 à 12:21



Il convient de parler de la fête de la musique, puisque c'est un des buts de ce blog que de se faire un plaisir à cracher sur les journées à thème, ou de les encenser lorsqu'il s'agit d'une chouècherie générale telle que la fête de la bière, ou, dans ce cas précis, la fête de la musique.
Honnêtement, je ne sais guère si je dois démolir ou faire l'apologie de cette soirée ou les sons se mêlent, et durant laquelle les amateurs n'ont pas l'impression d'en être tandis que les ivrognes apparaissent exceptionnellement comme des gens normaux même lorsqu'ils chantonnent du Vincent Lagaffe et se cassent la gueule tout les dix mètres. La fête de la musique…mouais.

Que dire qu'on ne sache déjà, à savoir que ce premier jour d'été est un prétexte comme un autre pour s'en mettre plein le cornet et pleins les oreilles, en tout la cas la relation entre alcool et/ou substance illicite apparaît comme limpide, l'état second permettant de mieux apprécier les différentes agressions sonores, ou simplement de ne pas les détester, en restant dans un état de quasi mort cérébrale où tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, même s'ils ont plus ou moins tendance à tous vous casser particulièrement les couilles ce jour là.

A croire que certains se sont donnés le mot pour vous pourrir la soirée à tout le temps vous contrarier.

Toujours est il que ce cortège de verre brisé, de drogués, d'odeurs de bouffe infect, d'alcooliques, de sons inaudibles, de cannettes vides, d'amplis saturés mal réglés et de paumés qui viennent vous faire la morale alors qu'ils sont dans un état encore plus lamentable que le vôtre, bref cette foire aux monstres, n'est qu'un vaste cirque annuel dont l'utilité reste encore à prouver.
C'est un jour dans l'année qui permet à tout le monde de se lâcher complètement, pour se lever le lendemain à moitié sourd avec une gueule de bois carabiné, le foi à l'envers, le tout agrémenté d'une haleine de chacal mort depuis trois semaine…et encore je vous parle pas de l'état des chiottes au petit matin…Le jeu en vaut il finalement la chandelle ?

En fait, je ne retiens pas grand-chose de mes déambulations nocturnes, si ce n'est qu'entre deux prises de tête on mange de la bière en cherchant un membre de notre cercle d'amis au milieu de la foule, portable à l'oreille même si l'on entend strictement rien que des informations sommaires ou tronquées sur l'endroit où l'on peut se réunir. Au final, on doit bien passer la moitié de la soirée à faire mumuse à la chasse à l'homme.
Comble de l'ironie, une fois que vous aurez vidé toute votre batterie de téléphone en appelant les autres afin de les ramener vers le troupeau, c'est vous qu'on perdra sans aucun moyen pour vous retrouver.

La fête de la musique pue la bière bon marché et la transpiration, la piquette, la dope, ça sent la frustration, la bêtise, l'angoisse, le coma éthylique… Après tout ce temps je me demande finalement pourquoi j'y mets encore les pieds, puisque chaque année c'est la même chose, j'en garde toujours un très mauvais souvenir, et le pire, c'est que je dis ça, et que l'an prochain j'y retournerai.
J'dois être un peu maso quelque part…d'un autre côté 'faut dire que c'est l'un des rares jours où l'ivresse générale et totale sur la voie publique ainsi que le tapage nocturne sont tolérés par les forces de l'ordre, et un truc pareil, forcément, ça s'arrose.


Mercredi 21 juin 2006 à 2:13



Parce que la bite est un sujet intarissable, tout comme ses nombreux dérivés. Parce que je suis un amateur de films gores. Parce que je suis peut être la seule personne au monde qui se pose cette question, à savoir :

Que se passe-t-il lorsqu'une zombie pratique une fellation sur un zombi ?






En 2006, un jour d'été, Atom-of-the-end, que l'histoire retiendra comme un sage éclairant l'humanité, répondit à cette interrogation foutrement existentielle.

Lundi 19 juin 2006 à 10:34



La démocratie c'est un beau principe, sur le papier tout du moins, mais tout le monde sait pertinemment que ça ne fonctionne pas, il faut se rendre à l'évidence. Il y a ceux qui gueulent, ceux qui nous la mettent bien profond sans vaseline, ceux qui s'en branlent mais qui la ramènent quand même (leur gueule, pas la vaseline) ceux qui s'investissent dans la vie citoyenne et politique, mais qui, grâce à la démocratie, ne sont pas sûr de pouvoir se faire entendre, car bien qu'en principe, tout le monde a le droit d'émettre un avis, on oublie bien souvent que la démocratie, à défaut d'être la loi du plus fort, est l'avocat des plus nombreux, même si on dit bien souvent qu'être nombreux, ça n'est pas indissociable d'avoir tort.

Ce clivage politique des plus spectaculaire, digne du cirque le plus amateur qui soit, entraîne des affrontements incessants, des périodes de crises, et tout cela s'en ressent sur le pays tout comme sur la manière dont il est géré. Pourtant, nous rêvons tous, je dis bien tous, d'un pays ou tout le monde serait d'accord, ou tout le monde y trouverait son compte, et pourtant ce système existe, bien que dans sa grande ignorance, l'Homme moderne tente toujours d'y mettre un terme après bien souvent l'avoir lui-même mis en place.

Ce système idyllique, c'est la dictature.

D'une part, le dictateur, contrairement à un président plus traditionnel, dispose de tout le temps nécessaire afin d'appliquer ses grands projets, d'une part parce qu'il est en place pour un bon moment en général, et d'autre part, parce que, quoi qu'on en dise, sous la dictature nous sommes tous égaux en ce sens ou chacun est intimement amené à fermer sa gueule. L'insécurité qui semble être au centre de tous les débats depuis quelques années n'en serait que mieux traitée, un système totalitaire étant, jusqu'à preuve du contraire, le plus sécurisé qui soit. Il est impensable que dans une démocratie soit instauré couvre-feu et police à tous les coins de rue...

Le dictateur lui ne se préoccupe guère de sondages et de popularité, il assure son propre culte afin d'éviter un soulèvement des envieux qui souhaiteraient sa place pour mener à bien sa politique, dans l'intérêt du peuple et du pays.  Et oui, le dictateur ne recule devant rien, et surtout, il n'a pas peur d'appliquer les mesures qui incombent à sa fonction, en ce sens ou il est plus libre d'agir qu'un gouvernement plus traditionnel. Il n'aurait même pas besoin d'user de forcing ou de discrétion pour faire passer certaines mesures dont la grandeur et la nécessité échappent au citoyen de base.

La principale qualité d'un régime dictatorial, c'est avant tout la notion d'égalité : tout le monde est au même niveau, et malgré les apparences, chacun est libre, dans une certaine mesure. J'entends certains me dire qu'ainsi règne la censure et la terreur, mais ne règne t elle pas déjà en démocratie ? Faudrait savoir ce que vous voulez ! Si pour maintenir une paix fragile au sein d'un état, il faut envoyer quelques contestataires au goulag, je dis que c'est un très faible prix à payer pour répondre à la plus grande exigence d'un peuple : la sécurité.


Renoncer à quelques maigres privilèges, tels que liberté d'opinion, droit de réunion dans les lieux publics, liberté de la presse, droit de vote, son intimité même, pour assurer le plein essor économique de sa patrie, c'est un bien petit sacrifice. Après tout, la liberté ne trouve de sens que sous contrôle.
C'est tout au plus, rendre ce qu'on nous a prêté, car personne n'a assuré, lors de l'instauration d'une démocratie, que ça allait durer.
Moi la dictature, j'adopte ! Si si ! Parce que bon, quand on voit ce qu'on en fait de la liberté, la démocratie et tout le tintouin, je me dis qu'on se fait chier pour pas grand-chose, et puisqu'on ne regrette que ce qu'on a perdu, une dictature efficace serait le meilleur moyen de rappeler à tous que nos droits sont précieux, et surtout, à ne pas négliger

C'est comme une bonne guerre, ca remet les idées en place, et tuer en masse, n'est ce pas un acte traumatisant qui nous rappelle à tous combien la vie est plus importante que tout
Pour faire avancer l'humanité, il faut la traumatiser. L'humanité, c'est un gosse qu'il faut molester un peu chaque jour pour lui faire entrer quelque chose dans le crâne, ou à défaut, l'envoyer à l'armée.

Vendredi 16 juin 2006 à 14:31


En ces temps de coupe du monde, la douane française est particulièrement attentive et augmente les contrôles afin de trouver des articles de sport de contrefaçon...





Jeudi 15 juin 2006 à 12:31

Et voici les derniers artworks réalisés pour la saga c0wvivor. Pour ceux qui ont raté un épisode, voir tous les épisodes, sachez que ce fabuleux récit est disponible dans son intégralité en format PDF,avec ou sans artworks (mais avec c'est vachement mieux). Le PDF de c0wvivor est téléchargeable chez son auteur, à savoir joKeR , donc n'attendez plus.



 L'énigme du nombre de Champernowne (épisode 7)



Count lâche une caisse pendant que joKer interroge le grand Renard (épisode 13)



Demon discute avec Ankou de la meilleure façon de tuer un homme rapidement (episode 14)



Demon (encore lui) se venge d'une agression pédestre de Morgoth. (episode 11)



La rencontre des protagonistes de c0wvivor avec le grand renard de feu.


Et bien voilà, les artworks c0wvivor c'est terminé, mais je dois maintenant plancher sur la saga de Demon, ainsi que sur une commande d'artworks pour le grand méchoui sacré... Y'a du boulot en perspective.


Jeudi 15 juin 2006 à 11:06




Les prières d'un gouvernement sur la corde raide sont exaucées. Villepin, Chirac et consorts, affaiblis par les affaires à scandale et les crises à répétition, attendaient le messie qui détournerait le regard des veaux du train visant à les déporter loin des prochaines présidentielles. Ce messie est rond, il génère un business pharaonique, et tout le monde aura les yeux rivés dessus pendant plus d'un mois. Bien entendu, je parle du ballon de foot. Evidemment, ce stratagème audacieux ne fonctionne guère sans ce type particulier d'individu qui ne vie que pour sa passion, convertissant pour l'occasion jusqu'à ceux qui ont le football en horreur en dehors du mondial. Coupe du monde oblige, je m'intéresse aujourd'hui, aux footeux.

Le footeux, c'est avant tout un être aussi complexe que primaire. Il manifeste un étrange attachement pour les objets ronds, le houblon et les hymnes répétitifs scandés à tue-tête une fois suffisamment ivre pour se moquer du ridicule qu'il dégage.
Coupe du monde et beau temps oblige, sa période de rut est à son apogée, sa libido étant laissée au repos parfois plusieurs mois suivant la diffusion des matchs de foot, décidant quels supporters auront l'immense honneur de copuler pour perpétuer l'espèce.
Il serait impardonnable, de considérer le footeux comme un être grossier et stupide doublé d'un imbécile, car les lois de l'évolution étant ce qu'elles sont, le mammifère susnommé s'est répandu, touchant à peu prêt toutes les couches de la société moderne, bien qu'avec un maillot ridicule et une bière à la main, on ne risque pas d'avoir l'air d'un prix Nobel ou d'un président de la république, et pourtant…

Malgré cela, le footeux n'en demeure pas moins, et c'est là tout le paradoxe, un être simple proche des valeurs ancestrales : la compétition, la joute, l'honneur, la fierté de la tribu, la bière.
Ceci explique certainement pourquoi, à l'approche d'un affrontement footballistique, le supporter se grime aux couleurs de sa tribu, et comme dans tout Astérix qui se respecte, l'affiche promet baston et banquet à la fin, le match débordant parfois hors stade.
On fait bien souvent l'analogie entre racisme primaire et supporters de foot, mais le multiculturalisme du milieu du ballon rond à niveau international prouve le contraire.
Même le plus butor des supporters brandira une photo de Zidane en clamant haut et fort que «
 même un bougnoule peut réussir en France » -ceci est une parole rapportée
-, faisant ainsi du football le meilleur exemple d'intégration des minorités ethniques, si ce n'est le seul réellement ostensible.
On se demande finalement pourquoi on se fait du mouron, puisque pour gérer une crise de banlieue, suffit d'offrir des ballons et construire des stades de foot, ainsi tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.
La cause est entendue, le racisme n'existe pas chez le footeux. Le hooligan, ou plus généralement, le supporter violent se ruant bras droit levé et batte à la main vers le stade, c'est un mythe, une légende urbaine, un truc inventé pour faire peur aux marmots, comme le Croque-mitaine ou Mickael Jackson.

La morphologie du footeux n'est pas dénuée d'intérêt : des études socio-diététiques montrent en effet que notre sujet d'aujourd'hui est capable de prendre plus de cinq kilos pendant un mondial. Par déduction, on devine aisément son régime alimentaire.
Toujours par soucis de simplicité et de convivialité, et surtout de praticité, le footeux compense les diètes sévères de ses idoles en se gavant de bière, de hot-dogs, pizzas, frites et autres délices raffinés des stands buvettes qui jouxtent les stades.
C'est là, que la ferveur du supporter prend toute son ampleur, ce dernier faisant subir à son corps d'intenses transformations pour soutenir spirituellement son équipe.
Ces dérives psychologiques nous amènent ainsi à la caractéristique la plus splendide du supporter, à savoir le transfert.
On assiste à l'euphorie collective des footeux qui s'attribuent une part de la victoire, soit par des chants barbares du type « On est les champions ! On est les champions… », soit en hurlant plus sobrement « On a gagné ! On a gagné », bien que le mérite d'une victoire revienne uniquement aux onze sportifs jouant sur le terrain.

En bref, si malgré l'engouement qu'éprouve la populace pour ce divertissement de haute qualité intellectuelle, le foot vous laisse encore de marbre, voici quelques conseils judicieux :
Enfermez vous vite chez vous, condamnez les issues, débranchez la télé, la radio et votre P.C, éteignez votre portable, et organisez vos propres fausses obsèques pour faire croire à votre mort, car malgré toutes ces précautions, vous risquez fortement de ne pas couper à l'hystérie générale. Tenez le vous pour dit, pendant plusieurs semaines, il n'y en aura que pour la coupe du monde. 

Entre le foot, Rolland Garros et le tour de France qui arrive bientôt, on n'est pas tiré d'affaire pour cet été.
 
« Que demande le peuple ? Du pain et des jeux. » Comme quoi plus de 2000 ans d'histoire n'enlèvent aucune véracité à cette citation historique…

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