Mercredi 12 juillet 2006 à 11:47


C'est quand même malheureux. Je donne rarement dans le sérieux, mais il y a des choses qui franchement m'exaspèrent profondément. Le plagiat par exemple. Voilà que diablotin31, visiblement choqué par mes attaques se décide à dévoiler ses sources (même si cela n'explique pas comment l'image s'est muée en image en noir et blanc et comment la signature s'est fait la malle), et je constate avec un profond dégoût que mon blog est victime de son petit succès. En effet l'image est elle aussi disponible chez Witchang

Cette fois ci c'est un tchatcheblog, et ce n'est pas la première fois. Il y a quelques jours, en faisant un petit test de control grâce à ceci >>> copyscape <<< histoire d'être certain qu'on ne trouve pas mes textes un peu partout sur le net, et bien que cela arrive quelque fois, tant qu'on ne s'attribue pas la paternité de mon travail et qu'on en cite la source, ça ne me dérange pas qu'on m'emprunte un texte.
Toujours est il que je découvre l'autre jour, chez 0rifice-bucal, un copie conforme du « kit présidentielles 2007 », enfin copie conforme, je suis médisant, la demoiselle avait retiré toute allusion à mon pseudo, ce qui rendait par ailleurs l'introduction légèrement chaotique et décousue.

Pas de source, rien, et cette voleuse prétendait être l'auteur du texte. J'ai donc dénoncé ce blog directement à l'administration de tchatcheblog, qui a désactivé le blog hors la loi hier, pour mon grand bonheur.
J'ai donc dénoncé dans l'élan Witchang pour ce vol qualifié…Ouais bien sur mon pseudo est encore sur l'image, mais l'image étant réduite, il est impossible de voir quoi que ce soit, et du coup, mon dessin devient une image de plus dans le flots de celles existant sur le net, ces images dont on ignore la provenance, et qui finissent sur le P.C et le blog de n'importe quel trou du cul incapable de création, et dont l'auteur véritable doit frôler la crise de nerf chaque fois qu'il tombe dessus.

Il est hors de question que je laisse mon travail se faire piller par des minables, et je n'ai aucune envie de stopper ce blog pour éviter d'être pompé, j'ai donc recours au système de sécurité de cow, la sélection du texte est devenue impossible, ainsi que pour les images, conscient que ça n'empêchera pas qui veut me pomper de le faire, mais ça freinera au moins les plus fainéants…

Lundi 10 juillet 2006 à 17:54

Le blog est, avant d'être un formidable outil d'expression accessible à tous, une mangeoire pour les infects cloportes sans imagination préférant pomper que créer. C'est un monde virtuel ou le respect pour la création et son auteur n'existe pas dans l'esprit de ceux qui sont trop fainéants pour ne serait ce que citer leurs sources, c'est une bibliothèque ou l'on emprunte de manière anonyme pour ne jamais rendre ce qu'on y trouve. Ces gens, se rendant coupable de plagiat (et qui mérite selon moi l'appellation de sombres connards) devraient être marqué au fer rouge comme les bovins sans cervelles qu'ils sont. Amis lecteurs, défoulez vous.


http://diablotin31.cowblog.fr/article-907493.html



Ajout : Merci à joKeR pour son intervention rapide et efficace, qui s'est montré, une fois de plus, digne de sa réputation et des responsabilités qui incombent à sa fonction de super-admin en supprimant l'article de ce malandrin.

Ajout 2 : Bien entendu, le mécréant prétendant qu'il a trouvé l'image sur google image, lorsqu'on lui demande d'expliquer la démarche lui permettant de trouver ma fellation de zombi, il répond par le ban (d'ailleurs histoire d'être tranquille, il me banni deux fois...comme si une fois n'était pas suffisante).
Dois je en conclure qu'il ment et qu'il a bien trouvé mon dessin sur mon blog et pas ailleurs ?

Lundi 10 juillet 2006 à 11:41


Ce matin, une légère brise balayait les cadavres des rêves de grandeur de toute une nation.

On pourrait commencer cet article par une débilité du genre, mais mon rôle c'est pas de faire dans la dentelle.
La soirée d'hier fut exceptionnellement calme, comparée aux autres soirées foot-bleu-bière et son cortège de coups de klaxons, si calme qu'on pouvait sentir la déception et la tristesse des français, qui vont maintenant pouvoir se concentrer à nouveau sur leur activité favorite, à savoir gueuler contre tout.
Le français optimiste est une curiosité de la nature, une aberration même. Bon c'est un con aussi mais ça on le savait déjà, toujours est il que depuis bien des années à le voir pester contre tout ce qui bouge (ou ce qui ne bouge pas), il est intéressant de se souvenir que la dernière fois qu'on touchait du bout des doigts le bonheur de l'hystérie collective, c'était en 98, sauf que cette fois nous y étions parvenus. Ca fait donc environ 8 ans que le pays est en totale dépression.

J'imagine la déception, la rancœur, d'un peuple déçu, dont les sentiments exhalés viennent aujourd'hui de retomber comme un soufflé. J'imagine cette euphorie envolée, disparue, pour ne laisser place qu'au train-train quotidien et son désespoir.
Et je ris quelque part, de voir que la cause de cette hystérie générale et ce qui y a enfin mis un terme, c'est une seule et même chose. Le foot.
Je ne fais pas un plaidoyer anti-foot (c'est pas mon genre de dénigrer), je constate juste une évidence, c'est que contre quelques petites nuisances sonores pour cause de victoire des bleus, nous assistions à une grande communion des esprits (aussi bas et primaire soient ils), une véritable ferveur presque religieuse (bon ça je sais pas si c'est un bon point), une nation en liesse, solidaire.
Et quoi qu'en dise la dictature médiatique servant le petit déjeuner au ministère de l'intérieur en matière d'insécurité, ceux qu'on désigne comme le problème actuel de la France comme on désignait le juif comme ennemi du troisième Reich, et bien eux aussi, comme beaucoup, brandissaient le drapeau français.

Enfin bon voilà, c'est enfin terminé, on va pouvoir rebrancher nos cerveaux et parler d'autre chose que de foot. On va pouvoir gueuler contre les mesures gouvernementales (on peut d'ailleurs se demander ou était passé notre bon Nicolas Sarkozy durant tout ce mondial), on va pouvoir manifester, bloquer des facs (ha non suis-je bête, c'est les vacances, donc on gagne presque deux mois de tranquillité).
Bon d'accord, il faut reconnaître que tout ça ne tombe pas dans la bonne période, mais patience pour ceux qui comme moi, aime une France gueularde, renfrognée et frustrée.
Ce n'est pas avec un mondial (surtout lorsqu'on perd) et des vacances (gâchées par une défaite en finale), qu'on vient à bout de la profonde nature populaire française.
On peut toujours rebrancher maintenant nos cerveaux et constater que toute cette joie n'a pas réglé les problèmes qu'on avait avant ce mondial, et vu que la défaite n'est pas pour faire perdurer l'euphorie, ce matin, pour énormément de français, le réveil a sûrement été dur, j'irai même jusqu'à dire comparable une grosse gueule de bois (un mois à picoler ça fait mal).

Donc si ce matin au boulot ou partout ailleurs, vous croisez quelqu'un visiblement abattu, le regard vide et l'œil vitreux, laissez lui du temps et faire son retour à la réalité. Si tout se passe bien, l'individu devrait se remettre à gueuler dans la semaine, et se concentrer sur des sujets vraiment important comme le tour de France et les soldes d'été.



Dimanche 9 juillet 2006 à 20:39




Mercredi 5 juillet 2006 à 21:06

Suite à un commentaire de Degraal qui mettait l'index sur un problème important de notre époque, et la réception de deux ou trois mails assez explicite sur mon racisme primaire, mails émanant de la patte de lecteurs anonymes, je m'octroie un petit droit de réponse. Apprêtez vous à lire ici un message de paix et de mauvaise foi, un message qui vous explique pourquoi un type comme moi est finalement vachement plus tolérant que ceux qui prétendent que cette vertu est leur chwal de bataille, ou à défaut, vachement moins con.

Nous vivons dans un monde cruel faisant la part belle aux stéréotypes racistes en tout genre. C'est regrettable mais c'est comme ça. Bien entendu on fait le « maximum » pour que ça s'arrange… Ca saute aux yeux.
Le problème est si présent dans l'esprit de ceux qui en usent comme de ceux qui le subissent et/ou qui le combattent, que finalement l'intolérance est parfois jumelle de la tolérance.
Les hardis combattants finissent paranoïaques et quoi qu'ils en disent, préféreraient ne plus voir aucun étranger qu'on se permettrait de critiquer, plutôt que de laisser en paix ceux dont les vaines préoccupations de sectarisme ethnique n'ont jamais traversé l'esprit.

Nous vivons un apartheid des idées, conditionnés que nous sommes par la trop grande sensibilité de certains, qui j'en suis sûr, ne s'offusqueraient pas envers des blagues contre les belges ou contre les blondes, qui constituent une forme de racisme…

Et si ce n'est pas le cas, si vraiment, ils en sont à traquer la petite bête quand il ne s'agit que d'humour dont on lit entre les lignes un message de mauvaises intentions qui n'existent pas dans la tête de celui qui ne compte que faire marrer la galerie, alors ces Don Quichotte humanistes n'ont, d'une part, aucun humour et sont, d'autre part, de sacrés paranoïaques.
Ensuite je ne ferais aucune réflexion concernant la définition type qu'ils donnent au racisme, qui n'est pour eux que la haine raciale du xénophobe blanc, ce qui traduit une certaine naïveté touchante, endoctrinés qu'ils sont par la philosophie de bas étage et considérant l'Homme d'origine ethnique plus exotique que la nôtre, comme ni plus ni moins qu'un bon sauvage, limite une brave bête qu'on se doit de protéger du haut ne notre magnificence rayonnante de personne tolérante.
Je considère cela aussi comme étant une forme de racisme que de victimiser en toutes circonstances quelqu'un sous prétexte qu'il est d'origine X ou Y.

Le problème du racisme existe, et cette fascinante habitude de crier aux loups à tous bouts de champs ne fait qu'augmenter la psychose. Si chacun prenait du bon côté une simple boutade un peu ironique comme ce qu'elle doit être, et non comme ce qu'un parano frustré voyant le mal partout comprend, le problème raciste prendrait peut être moins d'ampleur.
 
En définitif on prête des intentions étranges à ceux qui ne font aucune différence entre les Hommes, d'où qu'ils soient, en se basant simplement sur le fait qu'ils sont tous des cons et que c'est, en général, le propre de l'Homme.
Faire abstraction des différences pour considérer qu'on peut se foutre de la gueule de n'importe qui, sans user de prétextes foireux selon lesquels il existe certaines personnes dont on ne devrait pas se moquer pour se dégonfler et ne pas assumer ses pensées, c'est bien la plus belle preuve de tolérance qui soit.
Considérons que tout le monde est avant tout un Homme et un con, et nous aurons vaincu le racisme, il ne restera ainsi qu'une multitudes de gens dont on pourra faire la satire sans que l'ombre pesante du problème raciste ne vienne entacher un humour qui se défend d'être bassement et uniquement xénophobe.
C'est ça l'avantage quand on n'aime personne, on tolère tout le monde.

Et puis à force vous commencez à connaître le principe, je dénigre tout, alors on ne peut pas vraiment dire que je fasse de préférence, si ce n'est en me posant éternellement en position de supériorité, mais ça, ce n'est pas du racisme, ce n'est que de l'égocentrisme.

Lundi 3 juillet 2006 à 14:56

Pour tous ceux qui vouent un culte au phallus, pour tous ces amateurs de bites, pour ceux dont le pénis a changé la vie, pour toutes celles dont l'hymen n'est plus qu'un vague souvenir, pour ceux dont la rondelle anale n'est pas intacte, pour les spermivores, pour cowblog, cette communauté qui compte le plus grand nombre de fanatiques du gland du net (sites de cul mis à part) bref, pour tous ceux qui s'inquiétaient de ne plus voir sur mon blog l'ombre d'une bite, voici : Dick River(s)



Dimanche 2 juillet 2006 à 21:23


Une petite pensée du jour pour les connards qui montent dans les bus, musique (de merde) à fond, pour en faire profiter tout le monde, comme le permettent ces portables nouvelle génération.



Dimanche 2 juillet 2006 à 15:24



C'est l'être qui conjugue à merveille superficialité, mauvais goût et prétention. Dans son monde merveilleux où tout se doit d'être parfait, lisse et scintillant, où le paraître est une notion plus importante qu'être, le fashion se révèle en tant que spécimen doué de tout sauf d'intelligence.

Adepte des endroits obscures et bruyants, le fashion fait la roue en espérant que la musique à fond et les lumières tamisées combleront son cruel manque d'intérêt.
Amateur de sons électroniques sur fond de basse omniprésente, il danse durant des heures afin de transpirer, les effluves de sueur mêlées à l'odeur de parfum permettant, contre toute attente, d'attirer les membres du sexe opposé.
Le fashion, dans son costume tendance, attend patiemment le week-end ou il pourra claquer son fric dans des bouteilles hors de prix, pensant que pour s'amuser, le meilleur moyen reste de dépenser.
Inconditionnel de la boîte de nuit, il lui est impossible de résister à l'appel de la fièvre du samedi soir, au point qu'on se demande s'il existe autre chose dans sa vie.
Par analogie avec certains animaux marins tel que le thon, le fashion aime la promiscuité dans des lieux clos où il macère durant des heures. Loin de moi l'idée de les comparer avec des pervers profitant d'être accolés les uns aux autres afin de peloter tous les culs qui passeraient à portée de la main…

 Le fashion étant bien souvent comme un œuf gobé, une coquille vide et fragile à l'apparence presque parfaite, il misera tout sur son atout majeur, la superficialité. Il gesticule de façon ridicule et obscène, rôdant autour des femelles à proximité, espérant les éblouir par ses goûts vestimentaires qui feraient passer Bozzo le clown pour un type fagoté comme un important P.D.G.
Les codes de conduites qui régissent l'approche mâle/femelle sont d'une simplicité enfantine : Si ça tripote en retour, c'est dans la poche, si ça tourne le dos et fait mine de danser ailleurs, la femelle n'est pas intéressée.
Mais le fashion ne désespère que rarement, sauf lorsque trop ivre pour danser, il commence a peloter homme et femme directement sans autre forme d'approche, il est à ce moment là reconduit au bar par ses amis, ou reconduit vers la sortie par un molosse nommé « videur ».
La traque étant un exercice long et ingrat, il se contentera bien souvent d'une rapide fellation dans sa voiture décapotable, ou parfois, rentrera chez lui bredouille vers les cinq heures du matin le portefeuille vide et les couilles pleines, découvrant aussi que vomir ses nombreux cocktails sur les chaussures à trois cent euros d'une jeune demoiselle en plein milieu de la piste de danse, ce n'est pas la meilleure approche.

Adepte du rose bonbon et des couleurs flashys, du litre de gel sur cheveux gras, et d'une peau aussi lisse que brillante, un troupeau de fashions pourrait sans problème s'immiscer dans une gay pride, si bien qu'il devient difficile de nos jours de faire la différence entre stéréotype homo, hétéro macho à l'ego surdimensionné, et fashion, qui semble être finalement une sorte de chaînon manquant comme une tare de l'évolution, une mauvaise blague de Dieu.
Niveau spiritualité, le fashion reste quelqu'un de primaire, ayant du mal à se détacher de ses croyances païennes. On le voit bien souvent en train de vouer culte à un type portant une couronne étrange et faisant du bruit à l'aide de ses mains et de mystérieux cercles noirs. Parfois, il ne peut s'adresser directement à son dieu, alors le fashion se rabat sur des icônes rectangulaires diffusant le message de leur prophète appelé aussi « D.J ». On ignore encore à l'heure actuelle la signification de ces sons.

Le fashion vit dans l'attente du week-end, où il est luisant, où il est beau, surtout dans l'obscurité. Adepte des expressions à la Brice de Nice, devenant ainsi son propre cliché, le fashion perdra tout l'intérêt qu'il pourrait vaguement susciter lorsqu'il aura épuisé ses sujets de conversation, ce qui prend en général environ cinq minutes. On comprend alors aisément pourquoi ce monde à part est basé sur l'apparence…


Samedi 1er juillet 2006 à 10:58



J'ai comme une envie de chier et de vomir, je commence à transpirer, et je ne peux pas quitter le P.C des yeux, ce qui semble être le cas de tout le monde. La tension devient plus palpable encore, lorsque le psy l'allume sous nos yeux avides.
  Encore une fois, chacun est invité à prendre la parole.
C'est Samuel, un jeune trou du cul, qui commence.
 « Ben au début j'ai commencé par Counter Strike, Half Life, et sans m'en rendre compte, au bout de quelques mois après l'obtention de mon P.C, je passais mes journées sur…w…world of warcraft » Samuel se met alors à pleurer, tandis que je ricane en le traitant de looser, ainsi qu'en ponctuant chacune de ses interventions par « ‘spèce de drogué ». On m'invite à fermer ma gueule par une piquouze de tranquillisants, ce que j'espérais, pour que le gamin continue son histoire déchirante.
  « J'allais même plus en cours, alors ma mère m'a confisqué mon P.C,
- Looser !
- …et rapidement mon entourage m'a tourné le dos…
- Roh le looser !!
- … vu que j'passais mon temps à squatter chez eux pour jouer à world of warcraft.
- ‘spèce de drogué !
- …Un jour j'ai tenté de voler un ordinateur la nuit au lycée, mais je me suis fait pincer, et on m'a envoyé ici. 
» Il éclate à nouveau en sanglots, puis, tandis que tout le monde applaudit, je le traite encore de looser et de tarlouze.
Vint ensuite le tour de la grosse moche, dont je n'ai pas souvenir du prénom, d'ailleurs je m'en fous.
 «  Moi je….
- T'es grosse, moche et t'es une droguée à l'internet ainsi qu'à l'ordi, on sait. T'as pas de vie sociale parce que personne ne veux t'approcher, alors t'es devenue cyber-dépendante et tu t'es mise à passer ta nuit sur les tchats dans l'espoir de trouver quelqu'un.
- Groumf, taisez vous !  Vous ne connaissez rien de la vie de cette pauvre femme.
- Mais docteur, il a raison… c'est bien ce que j'allais dire…
- Vous la grosse, on ne vous a pas sonné ! Vous aviez dit ce que vous aviez à dire, maintenant on l'applaudit, elle se rassoit, et on passe au suivant ! 
»

Sous les injonctions agressives du psy, la grosse s'assied et éclate à son tour en sanglot sous les applaudissements hésitants des participants. Tandis qu'on m'administrait à nouveau des sédatifs, le dépravé suivant se préparait à chanter son couplet misérabiliste.
Il porte un costume de petit comptable, il est mal rasé et porte une alliance. Sa cravate est toujours aussi mal mise qu'à chaque séance, ainsi, avant même qu'il ne commence, je l'interromps.
 « T'es marié et père de famille, t'as fait fumé ta carte bancaire en visitant des sites de cul et de zoophile, alors ta femme t'as envoyé ici. »
Comme les deux autres avant lui dans des circonstances similaires, l'homme se rassied, il pleure un bon coup, on l'applaudit, on me refile à nouveau des tranquillisants.
Le psy commençait à perdre son sang froid.
Le défilé, lui, continue, et à chaque intervenant, je taille des shorts. Si bien qu'à la fin de la séance, quand vient mon tour, je suis trop tranquillisé pour parler. Un œil mal exercé pourrait croire que je dors, mais il n'en est rien : en fait, je trompe l'ennemi. Et pendant ce temps là tout le monde pleure, le psy fulmine et annonce la fin de notre séance de groupe.

Lors de la séance suivante, il accélère la cadence, et au lieu de me demander de parler, il nous dévoile directement l'ultime étape de la thérapie. Chacun doit éteindre l'ordinateur qui se trouve dans la salle. Aucun d'entre nous ne s'en sentait le courage, aussi le psy nous annonça qu'on ne pouvait nous garder plus longtemps, pour des raisons de budget et de manque de places, et que grâce à mes interventions, la thérapie s'avéra être un échec cuisant pour chacun d'entre nous. Ce tripatouilleur de neuronnes signa pour chaque participant une autorisation de sortie, et alors que je me dirigeai vers la porte nous séparant du monde extérieur, il m'interpella...
 « Vous ne savez certainement toujours pas comment vous vous êtes retrouvé ici.
- A dire vrai je m'en fiche un peu, par contre si on pouvait me faire une petite injection de tranquillisants de plus, je recouvrerais peut être la mémoire. 
»
Le psy ricane et continue.
 « Votre P.C est tombé en panne, et vous passiez tellement de temps dessus que vous avez été victime d'une crise de manque fulgurante au bout de quelques heures seulement passées sans pouvoir toucher votre ordinateur. On suppose, d'après les témoignages de vos voisins, que vous avez eu une violente dispute avec ce dernier, et voyant qu'il restait sourd et muet à vos menaces, vous l'avez tué d'un coup de masse. Ivre de douleur et en plein délire, vous êtes alors sorti nu sous la pluie en brandissant un disque dur, et c'est ainsi que la police vous a trouvé, avant de vous envoyer ici.
Lorsque vous rentrerez, vous serez revenu au point de départ, et vous contemplerez les vestiges de vos frasques de drogués en craignant la prochaine crise de manque ! Hahahahaha ! 
»
Je me dirige vers la pièce ou se tenait nos séances, et j'éteins le P.C, devant les yeux ébahis du psy qui s'arrête soudain de rire, me laissant déclarer d'un ton solennel :

  « Voyez vous, ça m'a fait un bien fou de me défouler sur mes compagnons d'infortune, et ces longues semaines passées loin d'un ordinateur m'ont permis de me sevrer totalement. Je peux partir l'esprit libre. »
Et sous le regard du psy et du soleil couchant, je ressors dignement de l'établissement où j'étais retenu, où je fus d'ailleurs réintégré pas moins de 24 heures plus tard, pour régler un problème de dépendance aux calmants.



Vendredi 30 juin 2006 à 17:08


Le message défilant qui tue, et comme quoi, parfois, le hasard fait réellement bien les choses.




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