Mercredi 21 janvier 2009 à 22:35

Troisième partie du huitième épisode de ma BD « Bonne nuit les petits », la série la plus plébiscitée de ce blog, et la meilleure qui soit sur cowblog en matière de bande dessinée (Haha je vous la mets bien profond, dessineux de tous poils de notre bien aimée plateforme ! Admirez mon gros talent ! Tu le sens là mon gros talent ? HEIN ? TU LE SENS ?! hum... poursuivons) Nous avions laissé Nounours en proie à un doute affreux, alors qu'il se reposait bien tranquillement devant la télé en sifflant une bière sur son canapé... Il n'avait pas tort de s'inquiéter, car effectivement, on allait bien venir le faire chier. Si vous êtes un néophyte, vous pouvez combler vos lacunes en vous reportant à la catégorie « Bonne nuit les petits » via le menu de droite (On ne le dira jamais assez)


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(A suivre...)

Lundi 19 janvier 2009 à 17:07

 

Suite et fin du mini-récit "Père Noël II - La mission", dont vous pouvez trouver la première partie un peu plus bas, ou bien en cliquant > ici <

 

Arrivé au dessus du Togobian, Père Noël retira ses vêtements, la chaleur saharienne étant relativement intense, pour peu qu'en plus d'être vêtu comme pour une ascension de l'Everest, vous soyez obèse. En survolant ce pays, frontalier avec une autre contrée dont tout le monde se branle à part Bono de U2 et quelques rappeurs (sic) français (sic) qui veulent jouer la carte de l'engagement gratuit, le Darfour, Père Noël constata que vivre ici, c'était vraiment l'angoisse. Du sable partout, des maisons faites en bouse de vache séchée... Et rien d'autre. Il comprit alors que si on pouvait amener l'esprit de noël quelque part, c'est bien ici. Grâce à son GPS (vous croyez qu'il se repère aux étoiles ? Bande de larves...) Père Noël trouva la hutte en étrons de bovidés du petit estropié qui lui avait écrit. Il se posa, décapsula une bière, et entra pour faire face à une petit merde, sans bras ni jambes, rongé par la lèpre et maigre comme un...bah, comme un Togobianais.
Le petit enfant, auquel je ne vais pas me faire chier à trouver un nom typique qu'on donne au merdeux dans les tribus nord africaines pour faire plus réaliste, et que nous appellerons donc Hector, n'en revenait pas. Pour la première fois de sa vie, il avait attiré l'attention de quelqu'un qui viendrait faire son bonheur.
Père Noël s'avança et lui décrocha un magistral coup de poing dans la gueule, agrémenté d'un "Hohoho ! Joyeux Noël petit enculé !"
Les larmes montèrent, mais avec la déshydratation, verser une larme est potentiellement mortel, Hector se retint alors, pour préserver ce qui restait de sa triste vie.
Père Noël but une rasade de bière, fixa Hector, gisant à terre.
"J'ai lu ta lettre, sale petit morveux. Non mais tu crois quoi ? Que je suis un fournisseur de paix dans le monde ? Putain mais vous êtes vraiment cons vous les pauvres ! Je suis le symbole du mercantilisme absolu, presque religieux même ! Je suis un pourvoyeur de cochonneries créé de toute pièce par un Américain bordel de merde ! Demande moi des objets, des jouets, du fric même, vends moi ton âme d'enfant au bonheur de la possession, après tout, si tu comptes encore sur l'espoir de lendemains meilleurs pour toi et les tiens, alors suicide toi tout de suite, parce que le bonheur, c'est pas ça... C'est pas ça petit."
Père Noël tourna les talons, pour masquer une larme qui perlait à son œil unique (son autre œil est un œil de verre, un petit garçon du nom de Jean-Marie lui aurait arraché il y a fort longtemps).
Hector rampa au pied du Père Noël avant de prononcer ses paroles.
"Si toi même tu crois que toute chose est linéaire, que le changement n'existe pas, si tu te soumets, toi qui le premier devrait croire en l'esprit de Noël, alors tue moi ! Je refuse de vivre dans un monde où l'on tient pour acquis que nous sommes ce que le monde a fait de nous, et pas ce que nous choisissons d'être...
- Ha parce que tu as choisi d'être lépreux et cul de jatte
?
- Tu me vois comme ça, moi, je me vois comme un enfant. Je suis un enfant qui veut transmettre son bonheur à son peuple qui s'entredéchire pour Dieu seul sait quoi.  Je dois montrer aux Hommes que l'esprit de Noël, c'est se rassembler, et j'ai besoin du Père Noël pour ça, pas d'un looser alcoolique. Alors laisse-moi te demander... Es-tu le Père Noël ?"

Père Noël semblait figé. Quand soudain, il attrapa Hector et le plaça sur son épaule, avant de l'embarquer sur son traineau.
" Tu sais quoi petit, je crois que nous avons raison tout les deux. L'esprit de Noêl, c'est rassembler les Hommes, mais comment rassembler et rendre heureux dans ces contrées où personne ne possède rien. La possession ne fait pas le bonheur, mais elle peut y contribuer, alors cette année, nous feront un cadeau à tout ton peuple."
Père Noël se dirigea d'abord vers le nord, ou vivait l'ethnie des Jean-Jacques (Cherchez pas, j'avais la flemme de chercher des noms simili-tribaux) et il jeta l'un de ses énormes sacs. Il fila ensuite vers le sud, où vivait l'ethnie ennemies des Jean-Jacques, les terribles Kevins (Idem, la flemme) et leur jeta eux aussi un énorme sac. Quelques minutes plus tard, une marée humaine déferlait au nord, et une autre au sud. Chaque tribu partait à la rencontre de l’autre. L'espace d'un instant, Hector se permit de verser une larme, car la joie était trop grande... Elle fut de courte durée, il y'eut de terrible échanges de tirs d'armes hypersophistiquées et les deux tribus s’éteignirent en même temps, après quelques minutes de combat. Hector, incrédule, tenta de comprendre d'où pouvait bien provenir ces armes, son peuple ne possédait jusqu'à lors que des machettes.
"Enfin, petit... je pensais que tu avais pigé. Ce sont mes cadeaux à ton peuple. Des armes.
- Mais... Mais... Pourquoi ?
- Bah tu voulais réunir les deux tribus dans la joie, et que cesse enfin la guerre. Ton Noël s'est réalisé. Je vois pas où est le problème... En plus c'est gratuit, cadeau de l'oncle Sam
. D'ailleurs ce serait bien de pas traîner, j'ai une livraison à faire en Israel."
Hector se mit à insulter Père Noël, et ce dernier, blessé par une si grande ingratitude, jeta le petit morveux par dessus bord. Hector survécu à sa chute, il regagna son foyer en rampant au bout de deux semaines d'errance au milieu des cadavres et du désert, et mourut du SIDA juste à l'entrée de sa petite maison faite de bouse de vache séchée. La lèpre en fut d'ailleurs fortement vexée, mais le SIDA lui fit remarquer qu'il était là le premier.
Père Noël regagna le pôle nord, les commandes furent honorées, on licencia le personnel des lutins juste après les fêtes pour délocaliser définitivement en Chine. Père Noël fut également licencié, mais il avait prévu un parachute dorée ainsi qu'un compte en suisse. Il vendit les droits de l'image "Père Noël" à la république populaire de Chine, qui incarnait finalement selon lui, le véritable esprit Noël : Du rouge avec une grosse touche de capitalisme dedans.


FIN
(Les articles "spécial Noël" c'est MAL !)

 

Mercredi 14 janvier 2009 à 23:02


Suite du huitième épisode de la BD Nounours (Dont le titre exact est "Bonne nuit les petits"  rappelons le, mais ce titre est passé vite aux oubliettes, la faute au charisme de son personnage principal), dont vous pouvez lire la première planche dans cet > article <, ou sinon, reportez vous à la catégorie "Bonne nuit les petits ". Les prochaines planches sont en préparation, ainsi que la fin de ma nouvelle " Père Noël 2 : La mission ". Plus quelques petits articles encore à coucher sur papier (enfin sur word), juste encore à l'état de larves d'idées. De l'article en perspective donc. D'ailleurs au passage, vous noterez qu'un deuxième habillage est disponible (enfin j'ai juste changé de fond) et qu'il est consacré à l'univers de Bonne nuit les petits. Pour ceux qui préfère voir un dictateur éructer au milieu d'une armée de Shoum's, l'ancien est toujours disponible via le module "uniforme".



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A suivre...

Mercredi 7 janvier 2009 à 22:35



On dira encore que je suis un vieux con avant l’âge, mais n’empêche que ça va trop loin ces conneries.  Nous autres, honnêtes citoyens, n’avons que trop enduré les exactions militantistes de groupuscules syndicalistes de tous poils. Une fois encore, on paralyse ceux qui veulent s’en sortir, ceux qui travaillent sans rien demander à personne. Fallait-il que je me lève en cette triste journée, pour affronter, en plus des tracasseries quotidiennes, les affres des blocus dont sont responsables une tripotée de démons cégétistes ?http://atom-of-the-end.cowblog.fr/images/SPMA0003-copie-2.jpg Aujourd’hui, la ville de Marseille était une fois de plus quasi-paralysée. Les raisons de ce blocus sont, comme à l’accoutumée, obscures, hésitantes. On ose, mais pas trop. Les premiers touchés sont les gens comme vous et moi, victimes d’une prise d’otage au milieu d’un conflit qui ne nous concerne pas. Pris en otage ! Exactement ! Osons le terme. Rues impraticables, transports publiques inexistants, petits commerces et grandes enseignes pour la plupart fermées… Un seul mot pourrait qualifier ceci : Le chaos.
Impensable, en plein milieu de la semaine, mais c’est pourtant ce jour là qu’ont choisi ces manifestants pour ouvrir leurs sales gueules habituellement si pleines de bons mots et de slogans enflammés, chantant de concert des hymnes d’une qualité au dessus de tout soupçon sur des rythmes à faire pâlir Ray Charles et James Brown réunis (Faire un pâlir un afro-américain n’est pourtant pas chose aisée), avant d’entamer un baroud d’honneur en scandant « l’internationale »…
Biens condescendants sont ceux d’entre vous qui « les comprennent » et les soutiennent dans leur lutte, mais ce n’est  pas mon cas. Ca ne tiendrait qu’à moi, on aurait ramassé cette bande de faignasses avant d’envoyer tout ça dans un four ! Exactement.
Non parce que ce matin, cent cinquante millions de milliards puissance cent milliards de putain de flocons de neiges de merde selon les organisateurs, la moitié selon la police, ont décidé de paralyser la cité phocéenne, nous sommes, nous autres braves citoyens, les esclaves du péril rouge… Enfin blanc dans le cas précis.
 
http://atom-of-the-end.cowblog.fr/images/SPA0656.jpgL'avenue du Prado à Marseille, en proie au chaos. Observez la panique générale qui s'empare du centre ville

Et les jeunes ? Quelqu’un a-t-il pensé aux jeunes ? Ha bien sûr, ils sont les premiers à grossir les rangs de n’importe quelle manifestation tant que ça leur permet de croire qu’ils disposent d’une conscience politique développée et d’un avis éclairé sur une sujet dont-ils ne naissent rien, et le pire, c’est qu’ils en sont content ! Fallait les voir, au milieu des flocons ! Insouciants ! Et votre avenir bande de sous merdes ! Y avez-vous pensé seulement une seconde ! Non quelle idée. Et ce qui me met hors de moi, c’est qu’évidemment, ils avaient l’aval du ministère de l’éducation nationale qui décida de fermer les établissement scolaire, certainement apeurée par cette foule grandissante !

Voici le vrai visage de la France, la loi du nombre ! Honteux !
En cette période de crise, ce qu’il faut, c’est se retrousser les manches, pas sombrer dans le misérabilisme en demandant aux autres de régler le problème mais sans rien toucher  à ce qui existe aujourd’hui même si on admet bien volontiers qu’effectivement, la situation actuelle c’est de la merde. Il faut galvaniser le peuple, pas le conduire à penser en termes de révolutions chimériques aux allures de pet de lapin, car demain, tout sera oublié, tout aura fondu, dissous dans les abîmes du quotidien. C’est bien beau de tomber comme ça sans crier gare, de foutre sa merde, et de se barrer la queue entre les jambes ! Cela dit, à voir autant d’efficacité sur le long terme, on comprend la crainte de tels mollusques pour leur avenir. C’est rassurant, de voir des choses inutiles marquées du sceau de l’éphémère.
Mais rebellez vous un peu bordel de merde ! Du sel la dessus et on parle plus. Qu’on leur explose la gueule à tous ces cons ! Au four bordel à cul ! AU FOUR ! (En plus la neige a cet avantage de fondre facilement à haute température et de ne pas laisser trace de son passage, ça pourrait éviter des emmerdes et des procès pour génocide.)

http://atom-of-the-end.cowblog.fr/images/SPMA0004.jpg(Le mot de la fin, comprenne qui pourra)
 

Mercredi 31 décembre 2008 à 22:59


Profitant d'un moment de calme durant une soirée agitée, j'en profite pour vous poster un dessin, histoire de ne pas vous souhaiter la nouvelle année (sauf si vous mangez une raclette en regardant Nerdz avec des potes et du Gewurtz).

http://groumf.info/imageblog/nounoursx2009.jpg

Voila, c'est tout, vous pouvez retournez au bois sucer des ours... Enfin pas ceux là.

Mercredi 31 décembre 2008 à 10:36

 

Au pôle nord, royaume éternel de l'obèse tout de rouge vêtu, l'effervescence est à son comble, car ce soir, c'est le réveillon de noël. Il est midi et demi, et le Père Noël se lève enfin, avec la gueule de bois.  Il titube au milieu des cadavres de bières et des détritus qui jonchent le sol de sa chambre crasseuse et minuscule, tandis que son regard vide trahit sa vivacité d'esprit de parasite sociétaire et de fonctionnaire saisonnier. Il se gratte le cul, rote, et enfile sa tenue officielle, ce même accoutrement ridicule qu'il porte depuis des siècles, qui n'est toujours pas lavé et dont le futal ne se ferme plus depuis que le tour de taille de notre gros connard rouge a légèrement augmenté. Débraillé, la tête dans le rectum, tenant son pantalon d'une main et une flasque d'eau de vie dans l'autre, Père Noël se dirige vers les ateliers des lutins.

Dans l'atelier de ces nains de noël, seulement la moitié des effectifs est à son poste, l'autre moitié étant en arrêt maladie depuis Dieu sait quand. Les seuls présents font le travail à moitié, prennent des pauses café à répétition et écoute des chansons débiles à la radio (Et encore, c'est quand ils ne sont pas en grève). L'usine est sale et mal entretenue, on peine à croire qu'elle fut un jour lumineuse, qu'elle fut la quintessence  de l'esprit de Noël, (elle ne l'a jamais été, me dit-on) et que ses employés travaillaient avec joie et gaieté sans aucune rémunération. C'était le bon temps de l'esclavage et de la discrimination. C'est d'ailleurs, étrangement, ce qui les conduisit entre autre à se syndiquer pour obtenir un salaire, et immanquablement, ils devinrent de grosses feignasses. Y'a des coups de fouets qui se perdent je vous jure.
Père Noël, qui aimait particulièrement chahuter avec ses joyeux employés en ce jour particulier, fila un grand coup de pied dans la gueule du premier gnome cégétiste qu'il croisa. Il l'acheva à grands renforts de coup de talon à l'arrière du crâne, riant à gorge déployée en s’envoyant de grandes lampées d’eau de vie et sans que personne dans l'usine ne prête la moindre attention à ce spectacle touchant qui nous rappelle que l’esprit de noël, c’est avant tout la chaleur du contact humain dans l’indifférence. De toute façon, depuis que les trois quarts de la production avaient été délocalisés en Chine, tout le monde se foutait de tout dans cette manufacture. De nombreux nabots sont d’ailleurs depuis longtemps sous antidépresseurs, enfin bref.

Le rôle du Père Noël consistait désormais à attendre des Chinois en traîneaux volant pour leur donner leurs itinéraires et le listing des clients. Éventuellement, il peut lire quelques lettres d'enfants du monde entier, qui sont classés suivant leur continent de résidence. Et ce jour ci, pour la toute première fois, Père Noël ouvrit une carte de vœux venant d'Afrique, lointaine contrée où il n'avait jamais posé le renne ... (Vous croyez quand même pas qu'un vieux caucasien, que le Père Noël, symbole du mercantilisme le plus absolu, vêtu pour affronter les plus basses températures, va pointer sa grosse carcasse en plein désert pour faire une tournée des pays pauvres... Bref) Il s'agissait d'une lettre d'un jeune garçon, que je vais vous restituer ici même :

"Cher Père Noël,
On dit que partout dans le monde, lorsqu'un enfant a été bien sage, il peut voir son vœu exaucé pour Noël par tes soins, aussi, ayant été un enfant plus que modèle au point de remercier mes bourreaux lorsqu'ils me coupèrent les jambes à la machette, je souhaite que cette année, tu penses un peu à moi.
Contrairement aux enfants du reste du monde, du moins ceux à qui tu rends visite habituellement, je ne suis pas attiré par les jouets et tout ce qui, d'une façon général, nécessite des doigts pour l'utiliser, la lèpre me les ayant enlevé... Pour info, je rédige cette lettre avec un bout de charbon entre les dents. Pour Noël, je ne veux pas de jouets, car ce n'est pas ce qui rend un enfant heureux. Je voudrais que mes parents reviennent, eux qui ont succombé au SIDA l'an passé, je voudrais que s'installe la paix, prospérité et abondance dans ce pays où nous ne connaissons que misère, guerre et privations. Je veux un monde meilleur pour moi et mes semblables.
Voilà bien des années que je t'écris, j'espère avoir cette année au moins une réponse. Merci.
"

Voici bien longtemps que Père Noël, plongé dans l'alcoolisme et l'enfer des casinos, avec ses tables de Black Jack et ses putes, n'avait pas été enveloppé d'une telle chaleur à la veille de Noël, d'une telle envie de bouger son gros cul flasque. Sans mot dire, il traversa son usine, chargea un sac de cadeaux mystérieux et énormes, enfila ses rennes et harnacha ses bottes (puis l'inverse) et s'envola vers le Togobian (cherchez pas, c'est un pays tellement minable qu'ils n'ont pas osé le foutre sur la carte).

 
A suivre...
 

Vendredi 12 décembre 2008 à 19:53





Je pense que les
néophytes comme les anciens lecteurs l’auront compris, je hais beaucoup de chose. Ce qui leur échappe souvent, c’est que cette haine se veut avant tout humoristique, ou mon humour se veut haineux, peu importe, l’un ne va pas sans l’autre. Mais voyez vous, il y’a quelque chose que je hais profondément, et réellement… Sans rire.
S'il y'a bien une personne, pour qui j'éprouve une haine sans bornes (en dehors des
hippies) c’est cet espèce de malade mental qui, un jour, devant son ordinateur, trouva qu’il serait de bon ton de créer une encyclopédie gratuite accessible à tous sur le net, et à laquelle chacun pourrait participer. Outre son côté fourre tout à informations parfois sujettes à caution et son aspect gentiment utopique qui veut que l’Homme partage sa connaissance quand on sait qu’il a surtout tendance à partager sa connerie, Wikipedia, c’est un instrument de torture. Le MAL à l’état brut. Wikipedia, c’est un truc dont se servent les chinois pour torturer les tibétains.
Non mais sérieusement, vous y êtes tous allé au moins une fois sur cette
merde ? De nos jours, si vous avez une question qui vous obsède, inutile de demander à un proche ou d’ouvrir un bouquin. Souvenons nous que Google et notre ami, et que Wikipedia est le sien.
Et c’est là, à cet instant précis, que tout bascule. Tu pénètres
Wikipedia (très fort), et tu entames la lecture de l’ultime réponse, tu la bois comme du nectar tellement c’est complet (et pompeux), arrivé à la deuxième ligne, tu tombes sur un mot bleu, surligné, qui te mène, lui, à un autre article. Ceci s’appelle un lien. Et puisque si tu lis l’article de départ, c’est bien pour te documenter d’une façon complète sur un sujet dont tu ignores tout, tu te dis donc que ce mot linké doit bien te déverrouiller une notion (Un pouvoir spécial de niveau supérieur quoi) qui te permettra d’accéder à la connaissance, une clef, qui te permettra de reprendra la lecture de ton article afin d’arriver au terme de ta quête. Tu lis donc le nouvel article avant de continuer le premier, qui te pose les bases d’un mot ou d’un concept étranger. De toute façon il n’y a qu’une dizaine de lignes. Tes points de connaissance ayant considérablement augmentés, tu t’en retournes affronter le sujet principal de tes interrogations.

Tu reprends tranquillement la lecture là où tu t’étais arrêté, et dix lignes plus loin, tu tombes à nouveau sur un
lien qui te mène vers un nouvel article… Celui là, tu décides de passer outre, mais tu t’aperçois, en continuant ta lecture, que la suite de la phrase fait directement référence à l’article que tu as refusé de lire, alors tu ouvres un nouvel onglet, pour déverrouiller de nouvelles capacités… Le calvaire ne fait que commencer, car contrairement au premier lien, ce lien mène à un article aussi complet que l’article principal, et il y’a tout plein de liens dans celui-ci aussi. Au bout de deux heures, tu as consulté tous les liens de ce nouvel article, ainsi que les articles linkés dans ceux préalablement linkés. Après avoir bien digéré toutes ces informations, tu retournes lire l’article du début, qui va répondre à ta question. Tu refermes donc tous tes onglets, excepté le tout premier. Ca fait trois heures que tu es la dessus, et de ta grande réponse, tu n’as seulement assimilé que les dix premières lignes. Treizième ligne, tu tombes sur un nouveau lien. Tu commences à t’automutiler au tesson de bouteille.
Après une crise de nerf digne d’une
femme sous anabolisant un jour de soldes, tu entames donc la lecture de ces nouvelles données, afin d’être certain de pouvoir bien comprendre tout ce qu’on te dit dans le premier article, parce que tu voudrais pas rater cette chance unique de connaître la vérité, d’accéder à la connaissance. Une nouvelle fois, un nouvel article complet, bourré de liens qui mènent à d’autres articles tout aussi complet et tout aussi farcis de liens. Après avoir ouvert deux milles six cent quarante sept liens et en avoir intégré le contenu, tu t’en retournes à ton premier article. Vingt quatre heures se sont écoulées. Tu as lu treize lignes. Et trois mots plus loin tu retombes sur un nouveau lien. Tu envisages sérieusement le suicide comme alternative à ton problème. Et s’en suit à nouveau une série d’articles, de liens, d’articles, de liens et ainsi de suite. Après l’ouverture d’environ quatorze mille huit cent cinquante trois liens et à peu près autant d’articles (de tailles variables) consultés, soixante douze heures se sont écoulées. Ta famille te croit disparu, tes amis te pensent mort, ta petite ami te croit volage et infidèle même. Toi, tu es devant ton ordinateur, le regard terne, tu sens mauvais, tu allumes le filtre brûlé d’une cigarette, le même depuis douze heures environ. Devant toi, une page internet, une multitude d’onglets ouverts dans ton navigateur. Tu n’as toujours pas la réponse à ta question, d’ailleurs, tu ne sais même plus sur quel sujet tu te documentais à l’origine. Ton cerveau, surchargé par le poids de tant de connaissance absorbée aussi vite et sans interruption, à fondu et perdu la moitié de ses capacités. Et c’est psychologiquement brisé par des heures de tortures que tu retournes enfin à la vie réelle, où rien ne sera jamais plus comme avant.

 
 
 
 
(Attention, de terribles et machiavéliques liens wikipediesques se sont glissés dans cet article dans le but de vous égarer. Ne consultez surtout pas les mots en gras)
 
 
 
 




Mercredi 10 décembre 2008 à 19:40



Histoire d'assurer ma vitesse de croisière d'un post par semaine (plus feignasse tu meurs), voici la première planche d'un nouvel épisode de Bonne nuit les petits (Série plus que plébiscitée sur ce blog, et si tu ne l'as pas encore découvert, jette un coup d'oeil sur ta droite, tu trouveras la catégorie où sont regroupés les différents épisodes... Inutile de préciser, je suppose, le nom de la catégorie.). La suite devrait arriver assez vite.

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A suivre, prochainement, sur ce blog
(Bah oui, où voulez vous que ce soit. Z'êtes pas un peu cons des fois ?)

 

Mercredi 3 décembre 2008 à 19:26


Bon, les esprits les plus aiguisés (enfin les lecteurs qui se fadent du Nounours depuis pas mal de temps) remarqueront sans doute que depuis avril, Bonne nuit les petits au far-west reste inachevé, qu'ils se rassurent, la suite viendra (un jour ... vous êtes plus à quelques mois près). En attendant, voici un nouvel épisode, en une planche. Alors comme d'habitude, on ferme sa gueule, on admire et on se marre.


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Mercredi 26 novembre 2008 à 23:22




Et j’extirperai l’oubli des entrailles du néant. Et j’arracherai, à la douce torpeur de l’inutile, le chaos, l’infamie, le sourire mesquin des déchus ironiques.Je déguiserai la haine en rires et acclamations, sournoisement, sans remords, vous regardant vous tordre de dégoût et de plaisir. J’appâterai le fourbe, le traître, le faible, avant d’en faire le pantin désarticulé qu’on lapidera dans la joie et l’ivresse du pouvoir éphémère de l’instant présent.
Au sommet de ma dégringolade, je renaîtrai de mes cendres, et nous jouerons à nouveaux ensemble, éternellement. Je formaterai votre conscience, et goûterai à cette ersatz d’humanité que vous m’inspirez, et le recracherai. Mes pieds fouleront cette souillure, et enfin, lorsque je tournerai les talons dans un claquement militaire, vous saurez que je vous ai trahi. Je marcherai vers les sentiers de la gloire dans les acclamations du vide, par les chemins indélicats et propices à la dérive. Vers la gloire, par des chemins obscurs. Vers la gloire, par des chemins étroits.



http://groumf.info/imageblog/diktatrise.jpg


 

 

Ad augusta, per angusta.

 


 
 
 
 
 
 

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