Jeudi 6 octobre 2005 à 17:21

 


Parce qu'il faut bien se lever


On est quel jour aujourd’hui ? Hum…jeudi…Mouais ; un jour de plus qui vient s’ajouter à une longue suite d’autres jours dont je connais si bien les noms que je les oublie chaque matin depuis que je les ai appris.
Seule réponse à la question ? Un écho doux amer, dans mon imagination caverneuse, me soufflant qu’aujourd’hui, ce n’est encore pas le bon, qui dit aussi que demain sera pire qu’hier.
Je quitte alors un monde fait de désirs et d’irréalité, cocon chaleureux où sans cérémonie on me confère le titre de dieu de mon univers.
Non sans nostalgie je me lève du mauvais pied, il fut un temps j’aurai dit « normal pour un gaucher », j’ai bien fini par comprendre que peu importe la gueule de bois ou de voûte plantaire, le mieux au final c’est encore de pas mettre le pied par terre.
La suite tout le monde la connaît ; un pied devant l’autre mesdames et messieurs; et magie : ça « marche »
Allez avance mon pote, allume toi une clope et défonce toi la glotte, j’ai le Sahara dans le palais et vu l’odeur y’à bien un chameau ou deux qui traînent dans ce désert. Je bute sur mes cernes et mange le cactus, celui-ci est bien réel.
Affalé sur la table, broyant quelques idées plus noires que mon café, c’est la dedans que je ne vais pas tarder, soit dit en passant, me noyer. Fatigue me direz vous, et tandis que mon nez pique vers la tasse, mon esprit lui pique dans son marc de déprime.
Banalité d’un jour de pluie possédé par l’ennui,  et quelle force invisible m’a donc traîné hors de mon lit ? Banalité d’un jour métro boulot dodo, dieu merci je suis célibataire et sans marmots.
Statistiquement parlant y a plus de chance de s’exploser la tête contre le baignoire que de mourir au petit déj’, et non sans ignorer cet état de fait, je ne me précipite pas spécialement vite vers la douche…tout au plus je rampe à ce stade ; quand je repense au serpent et à Adam, l’Homme condamné à trimer loin de l’Eden et le serpent envoyé au tapis et contraint d’y rester jusqu’à la fin des temps, je me dis que dans l’histoire ramper c’est pas si mal.
Je change de continent, depuis le sol où j’évolue la baignoire est un Everest, j’ai pas la force de plonger dedans mais je vous assure le cœur y est ; il aurait fait bien à côté du cerveau sur le carrelage blanc. Dommage.
On règle le thermostat sur 45° et la suite tout le monde la connaît. Tu glisses sur la savonnette après t’en être foutu plein les yeux, comme ça histoire de rire un peu tu te brises un rein ou deux ; et bien sur juste avant de constater que, malheureusement, alors que ton crâne sonne et  les murs bougent ; tu n’es pas encore mort aujourd’hui et donc que tu peux oublier l’envie de rester à l’horizontale qui te turlupine.
Comme quoi y’a des jours « sans » et des jours encore plus « sans ».
Une fois la porte passé c’est comme un immense trou de mémoire, juste une horloge géante qui m’agresse et le sentiment d’être perpétuellement en retard, courir après le temps pour rattraper son argent ; alors que les jambes sont tellement moins lourdes à porter quand on est allongé. Les gens ont les dents longues et le regard terne, je suis dans un film de zombies mais je marche comme eux. Après une journée dans la peau d’une momie, ce qui me renvoie vers mon Sahara et ses chameaux puants, c’est d’une démarche toute aussi joviale et enthousiaste que je m’en retourne chez moi ; la tête vide, bien évidemment.
D’un geste vif et vigoureux comme celui d’une tortue anémique de cent cinquante ans, je pousse la porte en prenant bien soin de me retenir aux clefs pour ne pas tomber, ce qui explique sans doute pourquoi je dois refaire un double toute les semaine.. Retour à l’état larvaire, je rampe à nouveau. Plateau repas, télé, bouquin ; qu’importe d’ici une heure j’aurai oublié ce que j’ai ingurgité. Tant mieux d’un côté, ça m’évitera une mauvaise digestion.
Je rejoins mon lit après trois bière et un ou deux pétards, pour dormir y’a rien de tel même si socialement parlant les calmants passent mieux, retour au cocon chaleureux ou l’on confère le titre de dieu de mon univers, retour à ce monde ou l’on ignore tout du monde réel, même si j’en viens.
Demain nouvelle tentative d’apnée dans une tasse de café ; si Dieu le veut je sais que je peux y arriver, ne soyons pas triste de quitter le monde du sommeil si tôt après y être entré si tard ; de toute façon la réalité est tellement mois attrayante qu’elle a le mérite de pouvoir passer pour un cauchemar.
Ou tout du moins, un rêve étrange et… un tantinet trop long.
Quelle joie de se recoucher.


 


 



Lundi 3 octobre 2005 à 17:38

 


Promesses d’un jour, d’un avenir incertain ;
Je ne suis pas l’esclave de fourbes lendemains.
Harassé par l’effort, s’ retourner dans sa merde ;
j’en ai marre d’avancer pour seulement me perdre.


Société hypocrite bâtie sur des chimères,
Religions de l’extrême en avant vers hier.
Consomme comme un taré pour sauver ton cul,
J’ s’ rai de ceux qui s’en tape puisque tout est foutu.

Marre toi bien amigo, tourne bien ton enclos,
Yeux ouverts ou fermés ; y a que dalle à mater.
Marre toi bien amigo, tourne bien dans ton cerveau,
Poings ouverts ou fermés, y’a que dalle à casser.


La foi ça s’ paie au poids des victimes,
promotion sur l’ kilo et même sur la nitro.
C’est du pareil au même ta prière comme mes rimes,
Ca vaut rien, c’est du flanc, on est pas des héros.

Dernière option, la richesse et le pouvoir.
Mais sur l’échelle sociale il manque des barreaux.
Et quand on parle de bouger j’entends les badauds,
Dire d’ la révolution qu’ c’est l’adage du connard.


Marre toi bien amigo, tourne bien ton enclos,
Yeux ouverts ou fermés ; y a que dalle à mater.
Marre toi bien amigo, tourne bien dans ton cerveau,
Poings ouverts ou fermés, y’a que dalle à mater.


 Marre toi bien amigo, tourne bien ton enclos,
Yeux ouverts ou fermés, y’a que dalle à mater.
Marre toi bien toi la haut, qui qu’ tu sois mon salaud,
Un jour toi aussi mon gros, t’arriveras  au zéro.


 Frustration délirante, génération sans repère
Incapable de s’ défaire des mensonges d’hier.
Frustration générale, petit homme sans valeur,
Tu d'vrais savoir qu' ca s’ trouve nul part le bonheur

Promesses d’un jour, d’un avenir bien meilleur,
Déception du présent que j’ porte sur mon cœur.
Promesses d’un jour, d’un futur bien plus beau,
Dieu m’a pas refourgué le bon numéro...


 


 

Vendredi 30 septembre 2005 à 16:23

 


On trouve toujours des posts croustillant sur c0w, la preuve.


« On était rassemblés
Tous les 3 dans cette salle fermée
Tu t'es mis a roulé
Puis tu as fumé
Tu lui en a proposé
Et elle a accepté
Tu m'a ensuite demandé
Je n'ai pas eu le courage de refuser
Je me suis mise, à mon tour à me droguer,
Tu en as profité
Pour me violer,
Me faire perdre ma virginité
Sans me le demander
J'aurais voulu refuser
Mais j'étais camé.
Ma vie, tu l'as gâché
Je vais maintenant me tuer
Pour tout oublier
Mais sache que je t'ai aimé
Et que ma virginité,
Je te l'aurais donné
Si tu me l'avais demandé...
 »


 


Alors ça c’est de la poésie, avec des rimes (in)variées et une trame générale incroyablement originale. Petit décryptage pour les novices.
 « On était rassemblés, Tous les 3 dans cette salle fermée » jusque la rien d’anormal (non soyez pas mesquins : si on commence à s’attarder sur le niveau de langue on va y passer la nuit)
 «Tu t'es mis a roulé, Puis tu as fumé,Tu lui en a proposé, Et elle a accepté, Tu m'a ensuite demandé,» Donc nous sommes en présence d’un mec qui embarque deux nanas dans sa piaule pour faire tourner un petit joint ; la première demoiselle un peu paumée accepte sans rechigner de tirer quelques lattes, vient ensuite le tour de la narratrice ; « je n’ai pas eu le courage de refuser » en fait il fallait comprendre, il fallait lire entre les lignes : elle était bien entendu obligée d’obéir ; elle a simplement oublié de le préciser avec une phrase du genre « car un couteau sous ma gorge tu as posé »

 « je suis mise à mon tour à me droguer, Tu en as profité, Pour me violer, » ça c est mon passage favori ! Ce salaud il la laisse même pas finir son joint il la tringle direct. En fait ce vil personnage profite d’un moment d’inattention de la demoiselle, trop occupée à fumer, pour la violer (la pauvre gourde n’avait même pas remarqué qu’il la pénétrait)
 « Me faire perdre ma virginité Sans me le demander » …ça aussi j’adore ! Généralement, (mais je peux me tromper hein^^) un violeur ne demande pas son avis à la victime.
« 
Salut ça te dirait un p ‘tit viol ? 
- non désolée, en plus je suis vierge.
- ha bon tant pis, bon ben à plus tard alors…
-au revoir
 »
 « J'aurais voulu refuser, Mais j'étais camé. » si c’est pas mignon, ça tire une ou deux lattes sur un pétard et ça se prend déjà pour une toxicomane ; on croirait qu’elle vient de s’enfiler un kilo d’héroïne dans le sang « j’étais camée aaaaaaah impossiiiiible de réagir, de dire non » … et de toute façon, quand bien même elle aurait dit non, elle se serait fait violer quand même, c’est un mal pour un bien. A noter qu’au début de cette histoire ils étaient trois dans la pièce, et que pendant que ce preux chevalier violait cette douce demoiselle, l’autre demoiselle elle, a tout simplement disparu de l’histoire…ou alors elle regarde gentiment son amie se faire violer en fixant sa montre toutes les cinq minutes d’un air de dire « ho copine grouille toi de te faire violer, faut qu’on rentre, et t’endors pas sur le joint salope »

 « Ma vie, tu l'as gâché, Je vais maintenant me tuer, Pour tout oublier » Alors qu’il aurait été plus simple de porter plainte…enfin bon chacun son truc. Pourquoi les ados règlent t ils tous les problèmes par la mort. C’est quand même dingue.
 « Mais sache que je t'ai aimé, Et que ma virginité, Je te l'aurais donné Si tu me l'avais demandé... » Une fin à la hauteur des espérances qu’apporte ce texte sans grande envergure, il aura suffit à son auteur de lire tout les poèmes du genre, écrit à la va vite par n’importe quelle fille qui ne connaît du viol que ce qu’elle en à vu à la télé et qui n’a jamais tiré sur un joint de sa vie. Alors en fait il faut comprendre qu'elle l'aimait; et donc qu'étant donné (et c'est elle qui le dit pas moi) qu'elle était trop défoncé (la preuve, elle n'a pas remarqué qu'il l'avait violé) pour raisonner correctement, ivre de thc et d'amour de midinette, vous serez donc tous d'accord pour conclure que son temoignage peut etre sujet à réflexion : c'est bien évidemment elle qui, totalement camée, a fait des avances à ce jeune homme...et bien entendu il n'allait pas refuser une partie de jambe en l'air.
Tout s'explique.


 


 


 


«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.» ™


 


Je vous invite à méditer sur ce témoignage poignant et conseil judicieux d’un ancien violeur multi récidiviste, qui nous renvoie au problème de la prévention du viol. vous, mesdemoiselles ; suivez avec attention son enseignement ; rappelons que son comportement a par le passé, révélé les failles du système judiciaire les plus évidentes.
En mémoire des victimes de ses méfaits, nous tairons le nom de celui qui aujourd’hui nous invite, je le répète une fois encore, à la prudence et la prévention.

"Par S*t*r*c*n le Vendredi 30 Septembre 2005 à 17:31


Ca tient la route, pour pas vous faire violer mesdemoiselles il faut vous endurcir...
Buvez beaucoup et fumez plein de pétards!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!(C’est pour la bonne cause, parents rassurez-vous)"


 


Hum…bref et concis, mais néanmoins à méditer. Une petite pensée pour le  « barbu », comme l’on nommé les journaux, qui attend le jour de son exécution par électrocution dans une prison au texas.


 


 


 


 

Vendredi 30 septembre 2005 à 15:42

 


 


Je suis en panne sèche et alors ? Vous croyez quoi ? Que je suis une machine à pondre des articles ? ben non je m’appel pas darksquall moi, je récure pas les fonds de mein Kampf pour faire une provocation symbolique complètement absurde…ho pardon, c’est n’est plus darksquall c’est supremehatred (et dire que certain trouve mon pseudo ridicule) mais que voulez vous c’est ainsi ; quand il est un espace sur le net ou vous passez pour un con qui cherche à faire de l’esbroufe avec une rhétorique à deux balles et que vous vous faites virer après quelques tirages d’oreilles et des suppressions d’articles, il est tout à fait logique de revenir à la charge avec la même finesse que celle d’un mammouth dans une boutique d’objets en porcelaine.
bah qu’importe, personne ne donne plus de deux jours d’espérance de vie à ces tentatives douteuses pour se faire remarquer ; de son propre aveu il en a toujours été ainsi : faire de la provoque merdique (que voulez vous la provocation de chacun est à l’image de son intellect) dans le but de tester les limites et de se faire gronder…typique des ados attardés qui durant leur enfance n’ont guère mangé assez de tartes dans la gueule ; le petit cherche ses limites et mâchouille le fil du téléphone jusqu’à prendre un coup de jus ou se prendre une taloche ; et oui je vous comprends, moi aussi je serais partant pour une tournante de tarte dans la tronche seulement je préfère qu’il prenne le cous de jus mortel ; après tout il n’est jamais trop tard pour avorter du dernier autiste de c0w, même après naissance.

Et oui je casse un mythe d’un coté (non je parle pas de darksquall, sur le coup la je casse rien du tout, il se débrouille si bien tout seul) mais pour ceux qui pensaient que j’étais un virtuose dans le postage d’article et un dieu pour ce qui est de l’inspiration, vous vous fourrez le doigt dans le cul ; j’ai une certaine retenue, je préfère faire le mort, plutôt que céder à l’inévitable et au combien décrié post-inutile du style racontage de vie interminable (et dans interminable il y a inter..Entre autres choses) avec en général un trip à la antdeus en fin d’article qui consiste à (mal) recueillir les impressions d’un lectorat toujours plus beauf que vif. Seulement ces personnes n’ont ni la notoriété, ni le lectorat ni la culture, ils n’ont que la question de fin pour marquer leurs références bloggienne. 
 « et vous cher lecteur tu penses quoi de ma vie stupide ?» il serait judicieux de dire à ces derniers que tout le monde s’en tape. On invite les autres à donner un avis la ou il n y a pas matière à polémiquer ou débattre…mais ça fait bien et stylé de s’adresser directement à un lectorat qui n’est présent qu’en définitive grâce aux innombrables commentaires tous plus dégoulinant de niaiseries et de salamalecs outrageusement fondantes d’une politesse anormalement sincère.

Alors bien sur je pourrais m’adonner à cette crise schizophrénique qui semble s’emparer d’environ un bloggeur « dark » sur deux…voir deux sur deux…et faire de longue tirade que j’intitulerai « moi à la troisième personne parce que je suis fou et que je veux le montrer » mais si ma mémoire n’est pas trop lamentable, un pour cent de la population française est schizo, et par un curieux hasard, ils ont tous un blog... L’auto persuasion ça marche aussi pour aller mal mes amis. Vous n’êtes pas fou, juste paumé.
Je pourrais tout aussi bien m’affubler d’un pseudo du style « poufiasse » ou « nympho » et même « salope »…ha merde il est déjà en service…  afin d’assumer une sexualité troublante (restes de la petite enfance?) et plus que libérée ainsi qu'un narcissisme flagrant qui fait penser que la personne a besoin de se rassurer…le tout derrière mon écran, mon clavier et mes quinze ans. C’est beau d’être libertine…après tout c’est une question de mentale n’est ce pas ? le sexe c'est avant tout dans la tête, c'est un état d'esprit...j'ose à peine imaginer la rencontre de se type de personne avec une bite un jeudi (parce que le jeudi c est sodomie)
Entre les barges et les nymphos, on ne va pas s’en sortir.
La solution ? peut être tenter une reconversion dans ce que tout bloggeur un tantinet lettré et cultivé fait en générale ; tomber dans le politiquement correct, avec un air compatissant en avatar et un cœur qu’il est gros comme ça afin de mieux souffrir de tout les malheurs du monde, gémissant pendant des heures sur ce monde qu’il est cruel, et ainsi, mon lectorat, touché par tant de sincérité, viendrait en masse pour adhérer à ma pathétique empathie pour cette humanité qui, avec ou sans mes articles, court à sa perte.
Sinon je peux aussi dans l’élan vouer un culte à bob l’éponge (les standards de l’esthétisme et de la qualité des émissions pour enfants tendent à diminuer depuis l’invention de bonne nuit les petits mais quand même…bob l’éponge c’est pire que tout….)           

Ou dernière option, je peux m’adonner au salace, au mauvais goût et l’humour décalé…ha merde je nage déjà dedans…
remarque que, dans mon enclos, on est moins à l’étroit.


 


 


 


«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.» ™


( qui au moment ou il poste l'article remarque que darksquall a encore été giglé du c0w
ps qui n'a rien à voir avec tout ce qui précède : toute relation amoureuse est basée sur le paraître et le mensonge)

Lundi 19 septembre 2005 à 19:23


Rien a poster aujourd'hui; et comme l'envie m'en prend, je vous laisse admirer ce petit dessin...
Allez on admire ! mieux que ca !!



putain j'suis doué quand même

Lundi 19 septembre 2005 à 1:52

futur projet bd...qui est ancien projet laissé a l abandon depuis trop longtemps; mais je vais m'y remettre; d'ailleurs je m'y suis remis. La preuve en image.


 


 

Dimanche 18 septembre 2005 à 1:40

 


 


(C'est toujours le) Deuxième chapitre - Théories (3)


 


Interlude et histoires de sous sol


 


Je suis assis sur les chiottes -ou tout du moins sur le gros seau en plastique qui me sert de chiotte- au fond de ma cave. Le futal au niveau des chevilles. Un rat énorme me fixe droit dans les yeux. Des haut-parleurs de ma télé sortent des cris jouissifs de femme –ainsi que des insanités portées par une voie bien masculine- Je ne bande pas. Je suis en train de chier. Je regarde autour de moi. Les cadavres de bouteille de bière, le sol de terre humide dans lequel s’est imbibé des mois de dégueulis, d’urine et de liquides plus honorables. Les pierres sombres et gluante éclairé par la faible ampoule qui me prodigue un peu de lumière. Si peu de lumière. Trop peu de lumière.
La blonde à gros nichons hurle comme une chienne.
Ca fait bien une heure que c’est ainsi. Moi comme un con en train de chier sur mon seau et d’observer mon taudis, le rat qui me fixe ainsi que les pétasses se faisant joyeusement tringler et de temps à autre, ma queue flasque.
Rien ne trouble ce cycle qui inspire à la réflexion, si ce n’est le doux bruit de ma merde qui rejoint ses sœurs d’armes au fond du seau –qui commence à être rempli à ras bord- et mes gémissements plaintifs.

Je suis assis à table, sur la terrasse lézardée du jardin de la vieille chouette. Je porte juste un caleçon alors que la vieille s’est mise sur son trente et un, ce qui se résume à ne pas mettre la même robe usée et sale qu’au long de toute l’année. René, le vieil abruti qui fréquente ma mère, me fixe droit dans les yeux. Je reste impassible devant le spectacle pathétique que j’observe. La vieille qui sert une de ses horreurs culinaires dont elle à le secret en gloussant comme une dinde pour attirer l’attention du vieux pervers, le vieux pervers m’exposant encore son opinion sur le pourquoi du comment de toute chose, entrecoupé de tirade sur « le bon vieux temps » et « quand j'étais jeune bordel de merde».
La scène est identique chaque soir depuis une semaine, et la vieille insiste bien pour que je n’y coupe pas. Moi assis la comme un con en train de dégueuler intérieurement en observant le sol, le vieux René qui me fixe et la vieille chouette se comportant comme une pucelle à qui on aurait administré son premier doigt dans l’anus.
Rien ne trouble ce cycle qui incite à l’ennui et au dégoût le plus profond, si ce n’est le bruit de la merde qu'on verse dans les assiettes.

Soudain je n’en peux plus, je me lève de mon seau, j’empoigne et décapsule une bière –la douzième en une heure et demi- la vide d’un trait avant de gravir le petit escalier de pierre qui me sépare du rez-de-chaussée. Le rat me fixe toujours. Je sors par la vieille porte défoncée du hall de notre masure, et vagabonde dans les petites rues à la recherche d’une pute.
Je reviens en compagnie d’une jeune fille noire ne sachant du français que les mots nécessaire pour donner ses tarifs. La cave ne semble pas lui convenir, mais elle s’exécute sans discuter –d’ailleurs elle ne peut pas- lorsque je déballe ma bite. Le rat me fixe toujours. Je déteste ce rat. Je baise la donzelle, lui file sa thune et lui indique le chemin. Je bois une autre bière. Le rat me fixe toujours.

Avant la fin du repas, écoeuré par la présence du vieux pervers et la bouffe de la vieille chouette, je me lève afin de redescendre dans ma cave. Comme à son habitude ma mère proteste –c’est ainsi depuis au moins trente ans- et gentiment, comme à mon habitude, je l’envoie sucer des ours. Le vieux pervers me fixe. Je quitte le petit jardin, royaume de la mauvaise herbe, traverse la maison, sors par la porte de la cuisine qui donne immédiatement sur le hall et le petit escalier de pierre qui mène à ma cave puante. Je descend, m’ouvre une cannette, j’allume la télé, lance la lecture de ma vidéo porno préféré –défonce moi par les trois trous- et je me branle. Soudain je tourne la tête, un rat me fixe. Un rat énorme. Une ombre m’attire le regard. Sur le seuil de la lourde porte en je ne sais quel bois foutrement robuste ; René me fixe, assis sur mon lit en train de me branler. La seule chose qui me vient à l’esprit c’est de lui demander s’il vient pour m’aider à finir ou s’il veut tenter une nouvelle expérience, auquel cas il se serait trompé de cave.
Pour la première fois depuis que je le vois ouvrir la bouche, ce n’est pas la merde qui en sort. Il évoque une idée intéressante.
 « Tu sais pourquoi on fout les poubelles dans les sous-sols des immeubles ? C’est parce que c’est leur place, loin des regards…elles puent, elles existent, mais au moins, on s’arrange pour ne pas les voir. Toi aussi tu es un déchet, c’est pour ça que tu vis comme un porc au fond de ta cave dégueulasse loin des regards, parce que c’est ta place. Parce que tu es une insulte au regard de ceux qui le poserait sur toi.
- c’est intéressant, continue, pour une fois que tu ne dis pas que des conneries ;
ai-je dit tout en continuant de me masturber.
- Ecoute moi bien petite merde, t’en a plus pour longtemps ici, je vais m’installer et crois bien que ta cave de merde je la ferais murer, et toi, comme ce qu’on fait des poubelles, je te fous dehors.
- T’as terminé? J’ peux continuer ma petite affaire ? »
Il sort de ma cave. Monte le petit escalier. Je l’entends qui discute avec la vieille chouette.
Il est déjà 23 heures. Le temps passe vite. Trop vite.
Je finis. Les déchets au sous sol. Il à raison. C’est une théorie tout à fait prodigieuse. Même si de sous sol il n’y a pas, on cache les déchets aux yeux du monde. Je me cache aux yeux de la vieille chouette. Mais c’est le monde entier qui devrait vivre dans le sous sol, c’est le vieux pervers et la vieille chouette qui devraient descendre ici pour manger leur pitance avec moi. Il est temps de monter. Mais avant je dois chier un coup. Je me pose sur le saut qui me sert de chiotte. Le gros rat me fixe toujours, et j’observe la cave.

Le rat à enfin baissé sa garde, moment d’inattention fatale. Les déchets au sous sol. Je jette ma cannette sur lui. Il est sonné mais pas mort. Les déchets au sous sol J’éclate une bouteille vide, et transperce le rongeur à plusieurs reprises, si bien que ses tripes ne sont plus qu’une bouillie rappelant étrangement la tambouille que ma mère sert à bouffer. Je le réduis en charpie avant de lui bouffer les yeux. Je frappe et frappe encore. Les déchets au sous sol. J’enterre le rat. Je prends une pelle rouillée, je bois une dernière bière ; et armé de ma pelle, je vais chercher les ordures.
Je ne me souviens pas de grand-chose de cette nuit la. Un sentiment d’euphorie, de liberté, une envie de révolution, de sang et de massacre. Une impression de bien être.
J’ai enterré René, après lui avoir bourré la bouche avec de la merde provenant de mon seau. Pour une fois dans sa vie, la merde qui dégouline à ses lèvres n’est pas la sienne.
La vieille chouette, elle, ne fera plus jamais de mauvaise bouffe. Les ordures au sous sol. A partir d’aujourd’hui tout est à sa place… dans cette maison tout du moins.


 


 


 

Jeudi 15 septembre 2005 à 19:14

 




(Toujours) deuxième chapitre - Théories( 2 )

On vend du fantasme aux frustrés




 




Le jour se lève, et je ne sais que trop qu’on ne cassera encore rien aujourd’hui. Humanité médiocre et aussi dure que du caoutchouc. Quelle honte d’appartenir au genre humain qui ne connaît de la rébellion que son coté symbolique ; qui n’appréhende de la violence que son côté télévisuelle.
Et ces icônes… on a remplacé un martyr sur sa croix par des fumistes aussi menteurs. Regarde les, ces stars du show biz’ affichant avec « courage » leurs positions et leurs idéaux, uniquement pour arriver à nous refourguer une musique insipide et sans âme…enfin si elle à une âme : l’argent qu’elle rapporte.
 C’est facile de prôner une vie décadente, de vendre de la liberté avec une dizaine de singles surfait et des droits d’auteurs qui vont avec pour assurer son confort. « Sex, drugs and rock’n’roll » quand on à le pognon qui va avec, c’est comme dire à un eunuque, une bite à la main, que c’est facile de se branler. La liberté c’est l’argent.
Les contestataires du top 50, eux aussi, sont comme tous ces marginaux désabusés. La rébellion est juste un fantasme inaccessible pour eux, ils ont juste réussi à nous vendre leurs discours stériles au prix fort pour assurer leur survie. Fort pour parler mais le jour ou il faudra jeter des pierres et casser du flic, je les vois mal poser la guitare et prendre un pied de biche.
La rébellion contre quoi ? Pour qui ? On médiatise tout afin de refourguer n'importe quoi ; on rachète les causes pour vendre des âmes au télémarketing.
 « allôôôôô bonjour je vends une bite munie d’une paire de couilles
- J’en ai déjà une mais ça m’intéresse !  J’achète ! Je veux je veux !!!
 »
 Désormais tout le monde rentre ; bon gré mal gré ; dans une caste. T’as des besoins, t’inquiètes pas on a le produit qui te correspond. T’es révolté t’inquiètes pas on a la révolution qui te convient ; achète ce bouquin, achète ce cd, pose ton cul de merdeux dans un fauteuil et rêve de liberté. Rêve de tout casser.
Si t’as aucun besoin, t’es rien. Moi au fond de ma cave je n’ai besoin que de ma bite et d’une chatte ou le mettre –accessoirement si je n’ai pas la chatte, il me reste le fantasme- et bien même pour les tordus de mon espèce, il y à un marché qui existe. L’industrie toujours en expansion de ce monde merveilleux qu’est la pornographie ; si t’aimes les mecs, les femmes, les salopes avec de gros nichons, les maigres, les moches, les bombes, les noirs, les jaunes, les s-m, les nains… et même si t’aimes les gosses, on à de quoi satisfaire tes désirs lubriques et tes fantasmes inavoués.
Tout se vend. Tout s’achète. Et tout fini accessoirement dans ton cul ou du moins, ca tourne autour.
Et pour le mec hors système, il reste l’alcool bon marché pour lui faire oublier que lui il a peut être une raison valable de se rebeller.
Tout va bien tant qu’on à la santé, et quand on ne l’a plus tout va toujours aussi bien. Après tout même la mort fait recette, –d’ailleurs elle semble en faire bander plus d’un la salope chez la nouvelle génération- ça suggère deux choses : soit que l’humanité à des repères tellement futiles -le cul et la bouffe inutile de le rappeler- qu’elle cherche désespérément un romantisme là ou il n’y en a pas, ou simplement qu’à tout vendre, on arrive à vendre l’impossible: le concept de mort, l’idée de révolution…le fantasme.
Dans tout les cas cela ne signifie qu’une chose : l’être humain est un tas de merde et chacun y ajoute de la consistance ; moi le premier. Ca me donne encore plus envie de me branler. Tout ce vice, cette saleté bien planquée. L'humanité c'est ma cave pourrie.
On court vers le bord de la falaise à poil avec un balai dans le fion et un bandeau sur les yeux – ça explique pourquoi personne ne voit rien venir -
Je discutais de tout ca avec le vieux René, un « ami » à ce vieux cratère qui me dicte encore ma conduite…à trente-trois balais si c’est pas pitoyable…
La discussion tourna autour de ce sujet, et fut brève, il est encore plus borné et vicieux que moi. Borné parce que pour lui le monde par en couille c’est la faute des jeunes et des bougnoules, point barre et vive Le Pen. C’est beau de vivre dans la certitude qu’on a rien à se reprocher. Fantasme de la perfection. Ca aussi ca se vend bien.
 Et vicieux parce que, pour venir rendre visite aussi souvent à une vieille mégère stupide comme ma mère, manger une pitance dégueulasse, et en prime, la regarder avec des yeux qui hurlent que ce vieux chacal veut la baiser, il faut être encore plus tordu que moi. Le cul et la bouffe. Dans les deux cas, passé un certain âge, le mauvais goût devient un art de vivre, tout comme la connerie.
Quoi que la connerie est bien souvent innée chez nous. Au pire elle s'apprend.




 




 

Mercredi 14 septembre 2005 à 14:26

 




Moi j'aime pas être dans le top 10 des visites d'hier...dieu merci, c'est une gloire éphémère





je vous attends de pied ferme...



 

Mardi 13 septembre 2005 à 17:19

 







Deuxième chapitre – théories (1)





 De l’esthétisme au massacre





 







J’ai une sainte horreur des banques…
non pas pour l’institution en elle-même, dont la principale occupation est de se faire de la thune sur notre dos, se sont des enculés de première classe mais ça tout le monde le sait, et ça, tout le monde l’est.
Planquée derrière son masque de confiance, de respectabilité. C’est ce masque que je hais. Le simple fait de devoir entrer dans ce théâtre de mauvais goût où tout est reluisant me file la gerbe.
Reluisant. Je suis tout aussi reluisant, mais à ma manière. Je suis reluisant comme un crachat de piniolage solitaire sur une plaque de marbre. Je suis reluisant d’une manière respectable, décadente et perverse, mais respectable.
La banque est reluisante d’une manière détestable, tout cet esthétisme vous explose les yeux de manière à vous faire oublier que sans votre pognon, sans votre sueur, cet esthétisme ne vaudrait pas tripette puisque c’est vous qui lui filez à bouffez.
La banque c’est un ado ingrat qui vous soutire encore et toujours de l’argent sans voir la merde qu’on brasse pour l’avoir. Pire, il vous méprise quand vous n’en avez pas assez.
Reluisant, comme cette petite putain d’accueil aux formes excitantes. Avec ces airs de sainte nitouche, maquillée de tel façon que si elle n’était pas larbin à l’accueil de cette foutue banque, on lui demanderait ses tarifs pour une passe. On vend du fantasme et des comptes en banque. « Viens prendre ta bite dans le cul numéro de compte 0214563Mo54, c’est ton tour »
Et suivant cette politque reluisante, personne ne déroge à la règle dans cette entreprise reluisante. Ainsi même les hommes, n’ayant pas encore passé la trentaine, du simple réceptionniste à l’escroc armé d’un gros godemiché à votre nom, qu’on appel conseillé financier, appliquent cette esthétique reluisante.
Reluisant crachat. Petit homme convaincu que sa valeur se mesure à la taille de son chèque de paye.
Qu’on regarde le sol de marbre ou la gueule de ces jeunes merdeux, on est tout autant éclaboussé par cette lueur faussement angélique. C’est ça la nouvelle esthétique masculine ? On croirait qu’ils ont trempé leurs gueules dans la graisse de phoque, leurs dents dans la vaseline et qu’ils sont nés imberbe. La fin du monde pour ces gens la c’est d’avoir un bouton sur le nez ou un bleu au menton. Ce ne sont plus des hommes, juste des ombres d’hommes.
 Et dire que durant la pause de midi ils doivent lever les petites salopes de réceptionnistes et leur petit cul moulés dans une jupe à même la photocopieuse de leur bureau. Putain ou sont les toilettes, j’ai besoin de me branler.
Si ça continue comme ça, un jour, on ne distinguera l’homme de la femme qu’au moment de la foutre à poil pour y découvrir avec dégoût une bite entre ses jambes. Mais l’hétérosexualité ne sera plus à la mode alors faudra se résoudre à lui tailler au minimum une pipe pour qu’il s’en aille sans faire d’histoire… Soyons branchés soyons « bi ». Très peu pour moi. J’aime les petites chattes en chaleur et les paires de nichons, pas les anus masculins et les bites.
Ca va être drôle ça, d’expliquer à un gamin pourquoi il a deux papas et lequel enfile l’autre ; ou pourquoi sa maman pisse debout. Ou lui expliquer le principe de la sodomie. J'en pleure déjà de rire.
Bah d’ici à ce que la tendance continue comme je l’expliquais, on ne baisera même plus pour faire un gosse ; on ira se tripoter la nouille au dessus d’un gobelet en plastique avant que je ne sache quel mixer scientifique mélange ça avec un ovule. On vendra les gamins dans des petites bouteilles entre les préservatifs et la pilule chez l’arabe du coin.
 « Salut Rachid, j’ voudrais un melon, un paquet de pâtes, une baguette, un gosse in vitro et une boite de capotes…ça va ta femme sinon ? »
Tout ça me fait penser à Serges, un ex-junkie que j’ai revu –qui a depuis peu fait son « coming out »- un soir de beuverie entre marginaux désabusés, dont l’idée de révolution n’est qu’un fantasme amer, noyant notre bassesse dans l’alcool, pour s’endormir le soir en se disant que demain on cassera tout. Demain ne semble jamais venir. Ils nous tiennent. Le cul et la bouffe.
Bref. L’autre soir, Serges passe devant le parvis d’une cathédrale où, comme pour attendre le retour du Christ, nous nous vautrons comme des merdes que nous sommes, les packs éventrés autour de nous, témoins d’une beuverie sans nom, d’une guerre contre la sobriété.
Lui esthétique, nous pitoyable et ivre mort. Il s’arrête, prend une bière et discutaille avec moi pour me convaincre de venir le lendemain à la gay-pride –je me demande si la cannette qu’il boit est la première- afin de soutenir cette manifestation, première d’une longue série dans notre ville…du moins l’espère t il.
Je ne comprends pas ce besoin des homos de manifester pour crier haut et fort « je prends des bites dans le cul et j’aime ça» chacun fait ce qu’il veut de son cul, et j’ose espérer qu’a notre époque on ne leur jette plus des pierres. Mais est-ce que je manifeste pour dire : « je suis hétéro, j’aime les chattes et la masturbation» ? Manifester ses préférences et le meilleur moyen de se sectariser et d’attirer les regards des grincheux.
Il en est de même pour ces anarchistes avec qui je passe mon temps à écluser des bières. Toujours à se plaindre du regard que porte la société sur eux, sur leur bassesse et leur crasse. A traiter d’enculé le premier qui les regardera d’un air interloqué. Si le regard des gens les dérange tant, qu’il se douche et se sape correctement. Qu’ils rejoignent le clan de ces enculeurs des banques à la gueule reluisante, de ces gens normaux et soi disant respectables –car qui peut se vanter d’être respectable et sur quels critères ?- Tout le monde se vante de sa différence et se plaint du regard d’une société que la quasi-totalité des gens méprisent alors qu’ils jouent tous son jeu, mais ce sont ces mêmes regards qui prouvent la différence. A quoi bon la différence si personne ne regarde ? A quoi bon la respectabilité quand c’est un masque ? A quoi bon l’esthétisme quand derrière se cache un être plus écoeurant que mes camarades de beuverie ou moi-même ? A quoi bon l’humanité  si nous sommes tous des faux-derches ?
Je m’en tape, tant qu’on me laisse boire ma bière, bouffer et tirer mon coup vous pouvez tous aller vous faire foutre…et le pire c’est que tout le monde résonne ainsi. Tant qu’on touche pas à notre petit confort, nous ne gueulons que parce que c’est rentré dans les mœurs.
Et ainsi le soir je rentre dans ma cave dégueulasse, parfois accompagné ; bien souvent seul…au quel cas je n’ai qu’un remède, une bière, une chaîne porno et une bonne branlette.
Je m’endors le crâne plein de pensées perverses, et j’espère que demain on cassera tout. Pas pour tout reconstruire et tout arranger, non.
Juste pour le plaisir de tout casser. De briser la vitrine de cette banque de merde qui s’enrichit sur mon dos, de cracher sur ce marbre reluisant et de casser la gueule de ces mecs qui le sont tout autant…pour le plaisir d’arracher son tailleur à cette secrétaire et la prendre en toute impunité.
L’attirance pour la révolution, c’est l’envie de sang et de saccage qui sommeil en chaque homme, pas l’envie de changement et de grands idéaux.
La révolution c’est l’expression de la frustration d’une humanité qui n’a plus que comme valeurs la bouffe et le cul.







 

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