Jeudi 12 janvier 2006 à 12:35


Est ce ma faute à moi ? Non parce que je vous vois m'observer d'un œil sceptique, voir incrédule. Je vous assure pourtant que mon geste n'était pas prémédité. Loin de là. Et puis bon ce n'est pas si grave quand y réfléchis. Non non non mais attendez ! Faut voir aussi dans quel état d'esprit j'étais ! Laissez moi cinq minutes le temps de vous expliquer et vous verrez que vous aussi vous vous rangerez à mon avis. Bon je dois commencer par le début je suppose. Très bien. Il y a environ 21 ans je suis né à la maternité de Nancy, un 23 no…
Pardon ? Ha d'accord, faut que je commence au début de cette tragique et désastreuse soirée qui m'a conduit ici.
Bon très bien.

Bon j'étais sorti me promener un peu, profitant en cette belle soirée, de la brume et du froid glacial lorrain qui m'a tant manqué. Après une bonne demi heure de marche, j'étais déjà merveilleusement gelé. C'est alors que mes pérégrinations m'ont conduit chez un ami venant d'acquérir un ordinateur dernier cri (aaaaaaaaaaaaaaaaaaah)
Vous n'êtes pas attentif je le vois bien. Comment ça ? Mais non l'ami en question n'a rien à voir dans l'histoire, mais c'est important pour la suite des événements. Donc je continue.
Nous avions donc une envie de tester ce nouveau petit jouet, après bien sur avoir galérer quelque peu pour relier le P.C à l'Internet  grâce à cette merveilleuse prouesse technologique qu'est le wifi.
En fait cet épisode marquant aura duré deux heures durant lesquelles nous avons à chaque instant frôlé la crise de nerf. La motivation n'y était pas. Après moult essaie infructueux, nous avons enfin reçu l'illumination divine et en cinq minutes ce fut torché. Seulement une fois l'Internet et quelques autres bordels enfin installés, et alors que nous allions entamer l'installation d'Half life2 parce que ça faisait longtemps qu'on c'était pas fait un p'tit death-match, j'ai regardé ma montre…la montre de mon pote pour être précis étant donné que je n'ai guère de montre.

Il me restait à peine dix minutes avant le dernier tram pour rentrer chez moi; juste le temps de chausser les rangers et de s'emmitoufler, de griller une petite clope sur le perron avant de se dire « tchô » (titeuf n'ayant rien inventé en copiant honteusement l'accent si chère à notre région).
Une fois tout ceci fait, les nouvelles tracasseries commencèrent. Il pleuvait, pas fort, mais disons que ça tombait bien, et surtout, que la pluie était anormalement glacée.
C'est seulement arrivé à l'escalier en béton et en me cassant la gueule à peine le pied posé sur la première marche que je me suis rappelé que pour cette nuit, on annonçait des pluies verglaçantes.
Inconvénient mineur, mais une fois relevé et après avoir parcouru cent mètres, nouvelle chute sur le macadam. Je me relève, calme, stoïque, imperturbable. J'avance doucement afin de ne pas m'étaler à nouveau, le petit quartier ou réside mon ami n'étant pas le terrain de prédilection des saleuses. Je rejoins alors l'avenue du général L. quand, arrivé aux portes du célébrissime « clos », où réside mon ami, je vois le tram passer devant moi et mes yeux ébahis. Le dernier tram avec environ cinq minutes d'avance : l'angoisse.
 L'arrêt n'est qu'à quatre cent mètres : je peux le faire. J'entame alors une course effrénée…enfin sur environ deux mètres, puisque les grandes rues nancéiennes ne sont apparemment pas, elles non plus, le terrain de prédilection des saleuses. Donc après avoir parcouru deux mètres en sur place et m'être rétamé méchamment la gueule une troisième fois, j'avance doucement, alors que le tram lui s'empresse de démarrer.
Je suis donc seul, sous la pluie glacée, sans moyen de locomotion et j'ai une heure de marche avant d'arriver chez moi. Enfin ; une heure si les trottoirs n'étaient pas couvert de verglas.

Je tente l'ultime chance et sors mon portable, afin qu'une âme charitable et bénéficiant d'une voiture et d'un permis me tire de ce mauvais pas, et c'est à ce moment précis que je constate que je n'ai plus de batterie. Je dois donc m'en sortir seul.
Une heure plus tard je n'ai parcouru qu'un peu plus de la moitié du chemin en me cassant la gueule une paire de fois.
A noter que tout les trottoirs n'étaient pas verglacés. Sur cent mètre quelque part en centre ville, le sol était couvert de sel. Je pense que les saleuses ont certainement vidé leur réserve là en pensant que le sel irait se balader tout seul pour faire son œuvre.
Et c'est à la suite de cette constatation navrante qui acheva de me faire basculer dans un état d'esprit meurtrier que je l'ai croisé. Et je tiens à vous dire quand même qu'il m'a provoqué, cet employé municipal sortant d'une saleuse afin de rentrer chez lui bien au chaud.
Comment me direz vous ? Ha bah d'ailleurs vous me le demandez…
C'est très simple : Sur mon chemin, entre lui et moi, se dresse un arrêt de tram en direction de mon chez moi. Le froid avait fait disjoncté le panneau d'affichage, et le bougre ne connaît pas les horaires. Fallait il qu'il ose me demander si je savais à quelle heure est le dernier tram ? et bien oui, il le fallait. Je suis resté calme, mais avant d'obtenir toute réponse de ma part, l'individu m'a fait savoir qu'il était désireux de connaître les horaires puisque c'est un de ces amis qui conduit le dernier tram, qu'il aurait souhaité lui dire bonsoir et qu'au pire s'il est déjà passé il n'a jamais que trois ou autre cent mètres pour rentrer et que le verglas, c'est pas si terrible : d'autant plus qu'ils ont bien bossé cette nuit en salant partout.

C'est donc après l'avoir violemment agressé que je lui ai fait bouffer du sel jusqu'à ce qu'il m'indique ou réside le chauffeur du tram trop pressé de finir sa tournée. Quelques chutes plus tard, sur les trottoirs prétendu salés de façon convenable et méticuleuse, et une fois chez le fameux chauffeur de tram, je lui ai enfourné un sac de gros sel dans le cul à l'aide d'une pelle rouillée et dentelée avant de lui planter les horaires de tram sur la tronche avec un pistolet à clou.
Voila, vous savez tout. Ca peut arriver. J'étais contrarié c'est tout ! Ca ne vous arrive jamais d'être contrarié ?
Alors on oublie cette sordide mésaventure, j'aimerais aller me coucher. Signer ? Pourquoi faire ? Et puis ça suffit maintenant, je vous ai tout bien expliqué, vous devriez comprendre que ce n'est pas ma faute.
Je ne signerais pas cette déposition et je ne retournerai pas en cellule pour terminer ma garde à vue avant d'être confronté au procureur pour double homicide et d'être transféré en maison d'arrêt. D'ailleurs je m'en vais ! Mais… mais… que faites vous ?! Enlevez moi ces menottes tout de suite !
Allons c'est ridicule enfin ! Puisque je vous dis que ce sont eux qui m'ont provoqué ! Tout le monde est contre moi ! Et rangez cette matraque tout de suite !

… pourquoi l'enduisez vous de vaseline ?

Mais répondez moi enfin !




«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.» ™
(
qui écrit ces lignes depuis la prison Charles III où il partage sa cellule avec un gros black homosexuel et violeur multi-récidiviste
L'avocat qu'on m'a attribué s'avère être le frère du chauffeur de tram et le beau-frère de l'employé municipal; le procureur est un ami du club d'échec du chauffeur, et pour ce qui est du juge, il s'agit de la femme du procureur...
)



Mercredi 11 janvier 2006 à 11:58

Faut croire que je suis motivé pour dessiner en ce moment...
Voici donc "dead in U.S.A"






Et parce qu'on me l'a demandé récemment, je reposte pour l'occasion l'hommage à la cultissime série de comics spider-man, présent sur l'ancienne version de mon blog.
(ca le fait bien sous le dessin légèrement anti-américain, alors je vous prie de ne pas m'en faire la remarque puisque je viens de m'en charger...'toute façon faut tout faire soi même ici)



Mercredi 11 janvier 2006 à 1:22



Il y a longtemps, j'ai perdu une part de mon âme …
Je l'ai sûrement oublié aux toilettes ou à l'école, fut un temps on disait que si ma tête n'était pas attachée à mon cou je l'oublierai.
Et puis bon c'est un peu comme pour tout ce qu'on oublie quand on est enfant ; on pleure un peu sur le moment et puis après on s'en fout. Et puis j' venais d'avoir une Nintendo alors mon âme sur le coup je m'en foutais un peu.
Bref j'ai fini par l'oublier et vivre comme un verre d'eau à moitié vide, ou à moitié plein, de toutes les façons et tous les sens, ça change rien : il y manque quelque chose, quoi qu'en disent les fans de tests psychologiques à deux balles; et puis il arrive un jour ou tu renverses le verre avant de le laisser tomber pour le voir voler en éclat par un beau jour de juillet, le 2 précisément.
Généralement ça survient  pendant que le peu d'humanité qu'il te reste se fait la malle par les trous de nez ou par quelques orifices que le diable aura taillé à coup de griffes pendant que tu baisais avec lui pour lui vendre un esprit délabré, au rabais en plus.
 Fatalement comme dans toutes transactions, faut être prêt à morfler quand celui que tu baises se rend compte que ta marchandise c'est de la camelote et que tout ce que t'as à vendre c'est de la frustration, de la colère, du ressentiment, de la peine et l'impression de t'être toujours fait enculer au point d'avoir une hernie discale et des ampoules à l'anus.
Arrive un jour ou tu mesures que même ce qu'il t'est arrivé de pire dans ta chienne de vie rongée par le doute, c'était juste un prélude avant le grand moment… dieu mange dieu, à savoir lequel des deux commence le repas et surtout, s'il s'endort surr la dix neuvième piste ou non ? De toute façon ça n'a plus grande importance maintenant…c'est comme s'allonger sur le sol dans une pièce de vingt mètres carrés en attendant une lumière divine alors que parfois suffit d'allumer une ampoule, mais on préfère rester dans l'obscurité ; c'est plus facile ainsi de renoncer à savoir que chercher à comprendre.
Après tout la vie est ainsi faite, et qui peut encore aujourd'hui s'attendre à ce qu'elle soit uniquement une mosaïque joyeuse et sans ombre au tableau? Peut être moi sous mon armure en fait. Peut être même chacun d'entre nous, car après tout, n'y a-t-il pas un utopiste en tout être…un rêveur, une âme qui s'émerveille encore.

Dit on un homme fou à demi lucide ou un homme lucide à demi fou ?


Oui, qui peut encore croire que le bonheur, c'est bel et bien ce dont tous ces cons t'avaient parlé depuis bien longtemps, mais tu ne voulais pas les croire parce qu'avant ça ils avaient préféré mentir encore et encore à tous les propos. En fait ça t'arrachait la gueule de simplement penser que t'étais pas le seul à avoir toujours raison, et que tu pouvais surtout avoir tort. Ca t'aurait fait trop mal d'admettre que t'avais une vie de merde et chercher le bonheur ailleurs que dans le puit ou tu t'étais plongé. Drogué au pessimisme et au scepticisme pour pas avancer, au moins ça évite de foncer dans le fossé…en apparence.
En fait on sauve uniquement les meubles pour ne pas avoir l'air plus pitoyable que nous le sommes en réalité. Des gosses, nous en serons toujours un avant d'en avoir à notre tour…exception faite de feu mon paternel.
Mais quoi qu'on fasse ou quoi qu'on dise, y a toujours plus bas que le fond, c'est pour ça que les nombres négatifs existent. En toute logique une fois en dessous de zéro avec une pensée négative, tu peux qu'être positif…ben non, t'es juste paumé et cynique. Désabusé. Et tu prends ton numéro pour faire le mouton en t'imaginant être un loup, un berger ou mieux encore : le boucher.
Au pire le seul mérite qu'on te reconnaisse, c'est de faire marrer ceux qui accéderont à un humour au trente sixième dessous…en fait faut y être allé pour comprendre. Un peu comme tout en fait.
Cela dit je m'en serais bien passé pas toi ? Mais bon si je suis toujours là pour en parler, c'est que ça devait pas être si terrible ou moche que ça…peut être que oui peut être que non, avec le temps je sais plus trop s'il faut apprécier à sa juste valeur ce genre de choses pour ce que ça t'apporte, ou faire comme tout ces crétins qui pleurent parce qu'ils se sont retournés un ongle en sixième et que c'est pour ça qu'ils ont fini sur le divan d'un psy à raconter que leur père porte des dessous féminin pour entendre des paroles compatissantes, le diagnostic d'un complexe d'oedipe non résolu, une relation fusionnelle avec le paternel, une paranoïa précoce, un schizophrénie, une tendance automutilatrice et autodestructrice, une surdimension de l'ego ou un crétinisme avancé et que sais je encore.
Avec un peu de chance le bonheur c'est dans les petites pilules roses. Au pire si tout le monde te croit cinglé ça t'évites de te faire chier avec des cons alors finalement, ou est le problème ?

De quoi te plaints tu pauvre fou ?

Y a des moments noirs dans la vie, surtout quand tu restes cloîtré dans ta solitude au fond d'un placard pour ne pas sentir des coups et des relents d'alcool ou des moqueries de gamins et la douce sensation physique du martyr. Le christ c'était un rigolo sur sa croix, après tout on lui a laissé faire sa cène avant d'y aller. Fais tourner, Judas, et prend place au banquet, on te connais bien salopard mais on te feras toujours confiance.
Finalement tu aiguises ton cynisme pour ne pas voir la réalité en face, et c'est en définitif la seule béquille qui te maintienne debout. Tu fais semblant de pas boiter, mais c'est du flanc, un caillou sur la chaussé et tu te casses la gueule, comme n'importe qui tôt ou tard.


Et puis t'arrives en bout de la première ligne droite, t'as du plombs dans le cul, les jambes déchiquetées, le crâne fendu et le torse en feu, t'as le dentier dans le slip et les veines dans lesquelles coule un sang aussi noir que le verre d'eau à demi plein que t'as brisé au début de ces lignes, tu combles les orifices par ton humour, pour masquer la faiblesse comme la force qui te font regretter comme aimer d'être un individu parmi tant d'autres en ce monde qui n'est fait pour aucun de nous et pour nous tous à la fois. Et dire que tu te croyais différent.
Qui peut prétendre à l'humanité finalement ?
Mort vivant déambulant dans un monde abstrait où se résoudre à faire abnégation de tes schémas établis, c'est renoncer à ce qui te rattache à un comportement que tu assimiles au meilleur comme au pire de ta personnalité, tu finis toujours par croiser un Ange Nucléaire sur ton chemin, qui recolle les morceaux de verre et y verse ses larmes pour t'apaiser de ton fardeau. De ses ailes irradiées jaillissent toute la beauté et tout l'amour tel qu'au fond de ton cœur prétendu de pierre, tu aurais plus d'une fois voulu croire, mais seulement tu avais trop peur. Du fond de ses yeux elle te rend à la lumière, et même si tes mots te semblent si peu comparés aux siens, tu lui dédies ces quelques phrases parfois insensées et parfois trop sensées, tu déposes ton fardeau sur le bord d'un trottoir sordide, crasseux, puant l'éther et le dégueuli d'ivrogne, ce mixe d'odeurs âcres et enivrantes qui te ramène à ton enfance, car après tout c'est la meilleur place pour ce poids que tu portes sans jamais en souffler mot ; ou quelque part au détour d'une beuverie dans un état second où les larmes de l'ivresse te font regretter d'être ce que tu es. Oui, tu poses enfin tes putains de chaînes et tes couronnes d'épines,  tu prends l'ange nucléaire dans tes bras. A son contact tes ailes poussent enfin, ce n'est même pas douloureux, ça ne me fait plus peur, c'est beau, tout simplement.
Et à ton tour tu t'envoles, loin de la crasse, loin de la mort, loin de la vie, loin des échecs et des erreurs, loin du souvenir et loin du rêve ou du fantasme…tu t'envoles loin de toi-même pour mieux te reconstruire et vivre enfin. Pour mieux rêver au réel et dire adieu au néant. Pour dire adieu au fantasme du pardon et te l'accorder toi même.
Tu voles main dans la main avec elle, il pleut mais ça ne fait rien…elle est si belle quand sur son visage perlent quelques gouttes de pluie.



«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.» ™
( qui dédicace ce post à son adorée, sa chère et tendre M
argritis , pour ces deux semaines ou le temps semblait s'être stoppé en ta compagnie.)


Mardi 10 janvier 2006 à 11:44


Petit moment de pause dans une journée chargée, j'en profite donc pour vous poster un petit dessin fait dans la nuit.
C'est qu'il prend soin de ses lecteurs Atom of the end.



Version noir et blanc




et pour le plaisir des yeux, une version en couleur














Lundi 9 janvier 2006 à 20:28


Chome promis, chômedu ! comme on dit chez moi...
donc sans plus attendre, et pour rejoindre les nudistes de c0w, chaque jour plus nombreux, je vous dévoile enfin mon anatomie...
les filles calmez vous, je suis un homme marié.




Admirez ce corps digne d'un demi dieu.



Vendredi 6 janvier 2006 à 15:10


Bob l'éponge par ci, Bob l'éponge par là…on ne voit que lui, au point que bon nombre d'entre nous se demandent s'ils n'ont pas à faire à l'effet de mode le plus ridicule qui soit depuis le dessin animé pokemon (certains en gardent d'affreuses séquelles). Mais ici, il ne s'agit pas d'effet de mode ; loin de là. Je suis bien placé pour le savoir. Ne prenez pas cet innocent et stupide personnage de cartoon médiocre à la légère, car c'est toute une horrible institution qui se dresse derrière lui pour prendre le contrôle de la planète.
C'est cela, ris mon cher lecteur, il n'empêche que je sais de quoi je parle. Je dois donc tout vous raconter pour être pris au sérieux. Très bien.

Cette pénible histoire remonte au lycée… Pour ceux qui s'en souviennent encore, nous avions bien souvent des importuns, attendant patiemment devant les grilles à peine celles ci ouvertes, afin de nous remettre des prospectus divers. Ca pouvait être des djeun'z engagés militant pour un parti non officiel et obscure, des crétins pensant encore que le lycéen est solidaire envers les pauvres, les ratés et autres nécessiteux, ou parfois des témoins de Jéhova ou témoins d'on ne sait trop quoi…
Et un jour où j'étais alors plongé dans un état de détresse morale et de faiblesse physique, je me suis laissé envoûter par ce genre d'individus plus que douteux.
‘faut dire aussi que le tract invitait à une grande conférence avec bière gratos à volonté, forcément je me suis dit qu'il s'agissait de gens gentils, généreux, et dont je pourrais profiter le temps d'une soirée, histoire de me saouler à l'œil en les écoutant débiter leurs salades…
Bon pour ma défense, je précise que le tract indiquait également « buffet gratuit à volonté », en plus de « bière gratuite à volonté ».
Comment résister à une offre aussi alléchante ?
Les deux jeunes m'ayant délivré ce tract répondaient aux noms pour le moins étranges de « Sponge-Chris » et « Sponge-Anne » et portaient tout deux un uniforme jaune taillé dans une sorte de matière du type serviette-éponge.

Le lendemain soir, je me suis donc rendu à cette conférence, il y avait une queue incroyable devant la petite salle municipale qu'ils avaient loué pour l'occasion et ca n'avançait pas ; je décidai alors de doubler tout le monde. Sponge-Anne et Sponge-Chris se tenaient à l'entrée et saluaient les nouveaux arrivant, mais je n'avais pas le temps pour les salamalec, j'étais la uniquement pour la bière et la bouffe gratos.
Une fois tout le monde à l'intérieur, ce qui prit bien une heure et demi durant lesquelles mes lèvres ne décollèrent pas d'une des tireuses de Heineken, les portes furent verrouillés, et un grand type avec un air d'illuminé prit place sur l'estrade au fond de la pièce, et réclama notre attention. Il était vêtu d'un costume de Bob l'éponge, et disait s'appeler Sponge-tout-puissant et être le fils légitime du grand dieu Spongebob… c'est à ce moment précis que j'ai commencé à me sentir mal. Non pas à cause de la situation qui dégénérait sérieusement, mais parce que j'avais déjà un peu trop picolé et leur petits hors d'œuvres n'étaient pas de toute fraîcheur.
 « Mes amis, vous êtes ici ce soir, par la volonté de Spongebob notre dieu ! Vous avez été choisi, vous êtes des élus ! Oui élus pour aider notre ordre secret à accomplir le plus grand des projets de l'humanité ; tel que l'a voulu Spongebob notre dieu bien aimé ! » A dit le vieil illuminé avant de tirer un grand écran tout blanc afin de nous projeter des séquences animés de cet infect et soporifique dessin animé, comme pour nous lobotomiser, si bien que j'observais déjà parmi la foule de nouveaux adhérent à genoux et répétant frénétiquement « Spooooooooooonge-bob, Spooooooooonge-bob ! » comme pour imiter les anciens, déjà convertis à la cause de leur gourou et reconnaissable à leurs costumes ridicules.
Le gourou affichait une mine réjouie avant de continuer son monologue d'un ton encore plus convaincant.
 « L'homme n'est pas fait pour la vie sur terre, nous devons retourner à l'océan, la où vit notre dieu bien aimé : Spongebob ! 
- Spoooooooooooooooongebob ;
s'écriait la foule, comme galvanisée par les images qui défilaient à une vitesse hallucinante.
-
Oui mes frères, en vérité je vous le dis, Spongebob nous appelle à lui, pour que l'homme retourne à sa mère la mer ! mais avant cela, nous devons accomplir le rituel de purification 
- La graaaaaaaaande purification...La graaaaaaaaaande purification;
 répétaient en chœur les adeptes en uniformes jaunes 
»

Il nous fut alors demandé de nous déshabiller, et au passage de remettre tous nos objets de valeurs et notre argent aux mains des disciples. Et la j'ai flippé. J'ai couru vers une petite pièce, probablement une sorte de cuisine, et j'ai dégueulé tout ce que j'avais dans l'estomac.
Après avoir retrouvé mes esprits, j'observais, par l'entrebâillement de la porte,  l'indescriptible et odieux manège qui se tramait dans la grande salle. Tout les participants étaient à poil, alignés, et purifiés…je n'ose pas vous dire de quelle façon de peur de choquer les âmes sensibles, mais par respect de la vérité de mon récit, je n'ai guère le choix.
Le rituel de purification consiste, pour les adorateurs de Spongebob, à laver les participants avec de grosses éponges jaunes semblables à celles que nous utilisions dans les écoles primaires pour nettoyer le tableau noir.
Je songeais avant tout à m'enfuir, mais la seul sortie était accessoirement la porte par laquelle nous étions tous entrés ; il me paraît inutile de préciser que cette porte était farouchement gardé par Sponge-Chris et Sponge-Anne, bras droits du grand gourou
Sponge-tout-puissant.

C'est alors que j'ai reçu une illumination divine, alors que j'observais la pièce dans laquelle je m'étais réfugié, et plus particulièrement, en m'attardant sur l'évier. J'avais l'arme ultime pour vaincre cette tripotée de tordus.
Alors que les fidèles du gourou était occupé par le grand rituel de purification, je me glissai promptement sur l'estrade et, avant que qui que ce soit n'ait le temps de dire « putain de merde !» ou « ho la vache !», suivant les cas, j'avais le grand gourou comme otage.
 « Laissez sortir tout le monde ou j'explose le grand chef ! m'écriais je.
- Pauvre fou, tes menaces ne font peur à personne, ne vois tu pas qu'ils sont tous à poils et en mon pouvoir ? tu n'as pas l'ombre d'une chance !
- Parle pas si vite grand gourou ! »

Et c'est à ce moment précis que j'ai joué quitte ou double, j'ai joué mon ultime joker : une éponge Spontex avec le côté vert pour gratter les restes collés dans les marmittes.
 « Libère les de ton emprise ou je te gratte la face, vil maroufle ! 
- Reculez mes disciples, nous ne pouvons rien contre une éponge spontex avec côté qui gratte ! Ecoute moi bien jeune fou, même si je le voulais, ces personnes sont désormais à moi pour toujours, je veux bien te laisser partir si tu me laisses la vie sauve, mais oublie tous ces gens !
- C'est hors de question! perdu pour perdu, tu vas morfler salaud !
- Nooooooooooooooooooooooooon !!!!!
hurla alors le gourou. »

Et avec le côté vert qui gratte de l'éponge spontex, je lui grattai le visage jusqu'à ce que, par miracle, ils finissent par tous s'évaporer, lui et ses disciples maudits. Sa disparition enveloppa chaque nudiste présent d'une brume jaunâtre et le sort fut levé. Je me suis rapidement éclipsé avant qu'ils reprennent tous leurs esprits et d'avoir à leur expliquer pourquoi ils étaient tous ici et à poil.
Voilà toute l'histoire, amis lecteurs, et je sais qu'encore aujourd'hui, certains de ces dangereux fanatiques cherchent encore à faire revivre leur projet dément…
Ainsi, à la suite de cet incident, je me suis procuré un stock d'éponges Spontex et d'éponges métalliques…juste par précaution.




«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.» ™
( qui encore une fois, à l'insu de tous, a sauvé le monde...
Cette histoire s'inspire de faits réels)

Jeudi 5 janvier 2006 à 1:17


Je viens de me ramasser un avertissement pour langage sms :D

MOI !!!!

Pour l'article précédent, je précise à tout hasard que le langage SMS n'est là que par moquerie.
Et quand je vois le nombre de posteurs qui utilisent ce langage à toutes les sauces et continuellement, je dois avouer que ca me fait marrer...




"atom-of-the-end,

Nous te signalons que ton article « le bloggeur ado dépressif » vient de te rapporter un avertissement...
L'administrateur qui t'adresse cet avertissement te laisse le message suivant :
Langage SMS interdit

Il n'y aura pas de deuxième avertissement, en cas de récidive, ton article serait supprimé directement.

Cordialement,
Equipe administration cowblog.fr  "


D'un autre côté, ca vient de me donner une idée :)
mouhahahaha

Bon un ptit coup de champagne, ca se fête un moment pareil.


(petit ajout : je précise que je n'ai bien entendu aucune animosité envers les admins, cet article est là uniquement parce que ca m'a fait bien rire sur le coup ^^ )

Mercredi 4 janvier 2006 à 17:52

Ué G fé ceuh Sky pckeu la vi c dla merD et keu j veu mntré mn maleur o monD en tié
Tou lé poém sons 2 mwaaa alor ci tu veu en piké 1 tu m dmend
avan


 



 


La vi é 1just é Dgeu
j sui maleureu
perçone con pren r1
sa me soul put1


lach t com sinn jme sucid !!!!!!
- poem bye ME -


fuck of la laïfeuh


 


Jsui kro vener ojourd8 alor jme sui tayadai le pousse ak 1 couto 2 dinètte 2 ma chtite seur


Lach t com


 


 


Article co-écrit par mademoiselle margritis

Lundi 2 janvier 2006 à 22:10


A huit heures moins dix, il allume sa télé pour ne pas rater les guignols de l'info, c'est un adepte du vrai journal de Karl Zéro ou du JT de tf1. Il est victime  d'une obsession constante pour le paysage politique français ; « tous des fumiers ! » vous dira t il, quand il ne milite pas pour Chirac, Holland, Sarko ou autres. Qu'il soit de gauche ou de droite, ou par opposition, qu'il ne soit d'aucun bord, et ne bénéficiant pas encore du droit de vote en raison de son jeune âge, le djeun'z engagé est une créature on ne peut plus pittoresque du monde politico-culturel de la France d'en bas. Pourquoi ? parce qu'avant tout, les crétins d'aujourd'hui sont les électeurs de demain.
Il est important de noter que l'animal se divise en deux catégories (voir trois mais la troisième ne nous intéresse pas). A l'instar du débat religieux, il y a ceux qui croient, ceux qui ne croient pas et ceux qui s'en foutent.

Avant même son entrée en sixième, le djeun'z engagé avait déjà sa carte de militant pour un quelconque parti politique ou refusait de voter lors des élections des délégués de classe suivant les cas; et tout comme son papa, sa conviction politique est bien souvent dictée par son origine sociale et son compte en banque plus que par une véritable réflexion.
Son affiliation est motivée avant tout par un long et subtil lavage de cerveau à grands coups de stéréotypes dans la tronche (finalement on devrait se remettre à battre les enfants, ca avait le mérite de les faire réfléchir avant de dire des conneries)
Son attention est certes limitée, étant donné qu'il préfère se fixer sur des petites phrases sorties du contexte pour débusquer la brebis galeuse et se faire son opinion plutôt que de s'attarder à écouter les débats à l'assemblée nationale et se forger une véritable opinion (évidemment ca préfère jouer à la playstation le mercredi).
Selon sa grande expérience, il nous sort que le pays est géré par des incompétents préférant le pouvoir et le fric à la politique elle même ; sauf bien entendu son candidat fétiche, qui lui au moins, est intègre.

C'est toujours avec un certain étonnement que j'entends ses longues dissertations sur la crise du chômage, lui qui n'a jamais fait la queue à l'ANPE et qui use encore ses fonds de caleçons sur les chaises du lycée.
Suivant un certain effet de mode et lobotomisé par les médias sans vraiment réfléchir au peu qu'il ingurgite, son opinion est aussi changeante que son intelligence est faible; il voit en général en l'autre un mouton qui ne comprend rien, sans se rendre compte qu'il se trouve juste dans l'enclos à côté, boudant l'herbe que mange son voisin pour préférer la sienne.
Par peur de se faire manipuler, il simplifie le monde politique : la gauche c'est pour les ouvriers, la droite c'est pour les patrons et les bourges, le centre personne sait ce que c'est et tout le monde s'en branle, et les extrêmes, c'est pour les salauds qu'aiment pas les arabes. (à noter que l'extrême gauche bénéficie d'une meilleure image…d'un côté on est loin de Staline et plus proche du facteur, la virulence d'un mollusque et le poids d'un timbre poste dans la balance politique en prime.)

Parfois victime de paranoïa, le djeun'z engagé (enfin désengagé puisqu'à partir de cet instant c'est uniquement lui qui nous intéresse) va jusqu'à mépriser le droit de vote, qu'il puisse en jouir ou non, histoire de s'imaginer qu'il n'est guère membre du troupeau.
Pour rien au monde il n'irait glisser un bulletin dans l'urne, mais par contre il ne cessera de faire entendre sa voix lors d'un défilé gigantesque parce que ce comportement anti-patrie permet à de dangereux personnages d'arriver au second tour des élections présidentielles (si vous voyez ce que je veux dire)
Il étonnera par ce paradoxe à se désintéresser en apparence de la politique pour mieux en disserter et rallier d'autres rebel'z de la life 666 yeah, déjà convertis à l'antipoliticisme primaire, histoire de ne pas faire mentir le vieil adage qui dit que ceux qui en font le moins la ramènent le plus…ce qui quelque part est bien dommage, car non content de ne pas se bouger le cul pour simplement se rendre aux urnes, il faut en plus qu'il nous casse les couilles.

Bref ca ne vole pas haut, dans un cas comme dans l'autre, les véritables interprètes du monde politique étant finalement aussi rare qu'une once d'intégrité chez un vendeur de voitures.
A la rigueur, je préfère encore ceux qui s'en foutent
royalement, qui n'en parlent pas et qui feront mine de garder leurs opinions politiques pour eux afin d'éviter le sujet et les débats houleux sans grand intérêt, ou ceux qui ont une véritable opinion mais la garderont pour eux (
après tout ca arrive vite d'être tondu en cas de changement de régime, dénoncé par un voisin qu'on croyait être du même bord), car ils ont au moins un certain mérite :  celui de ne pas nous les briser avec leur rhétorique partisane usée et stéréotypée d'une part, et d'autre part, celui de ne pas passer pour des cons. Au pire seul le doute subsiste.




Satyricon mon ami, ce modeste post' est spécialement dédié à ton illustre personne. Je sais que tu l'attendais, et que ce genre de personnage t'insupporte au plus haut point.




Dimanche 1er janvier 2006 à 16:01


A l'instar de tous les bloggeurs du pauvre, je viens moi aussi de faire une étonnante découverte : Nous venons de passer en 2006. Incroyable n'est ce pas ?
Et quel bonheur ! Quelle joie ! Quelle émotion même, d'entendre tout ces coups de klaxons d'automobilistes bourrés et ces crissements de pneus; ces doux bruissements de tôles froissées, de phares qui se brisent et ces impacts violents, couverts par les hurlements de victimes se consumants vives dans leurs autos ou passant au travers d'un pare-brise et les sirènes de pompiers venant les tirer de cette situation atypique.
Quelle allégresse s'empare de moi, émerveillé par ce cortège d'ambulances aux gyrophares tourbillonnants dans la nuit, avec à leurs bords les moins résistants, ceux ayant succombé au coma éthylique, à moitié étouffés dans le vomi et les restes de petits fours et autres toasts au foie gras. Et quelle organisation, demain ce sera le tour des victimes d'intoxications alimentaires provoquées par l'ingestion de fruits de mer aussi frais que l'haleine d'un chauffeur de taxi marseillais.

Quelle douce sensation, de voir ce clochard affalé au bord d'un trottoir une bouteille de rouge à la main, comme si le temps n'avait pas d'emprise sur lui, ce qui ne doit pas être le cas de l'hypothermie.
J'observe le ciel, et je vois des cannettes vides qui s'éclatent au sol ou sur le crâne des protagonistes d'un nouvel an sauvage.
Tant de poésie, ca ne peut laisser personne de marbre. Pas même moi.
Comment ne pas se sentir comme overdosé de bonheur, à la vue d'un feu d'artifice illuminant cette fanfaronnade d'ivrognes ? Même cet homme en haut du toit, qui passe les fêtes seul et s'apprête à sauter dans le vide, gardera un magnifique souvenir de cet instant. « Ho la belle bleue ! » s'exclament les badauds en regardant le ciel étoilé… « ho la belle rouge » dis je lorsque je regarde sur la chaussée notre suicidaire, la tête (ou ce qu'il en reste
) collée au macadam.
Ce défilé rouge-sang
de blessures et contusions multiples, ballet subtil d'une nuit d'excès ou la police retirerait plus de la moitié des permis de conduire de France si nos amis les schtroumfs à matraque n'était pas en train de se murger au post en effectifs réduits.
Quelle beauté de voir tout ces jeunes ivres, défoncés, fumant un gros pétard symbolique pour la fin de l'année, histoire de bien commencer la suivante, sous le sigle « THC ». Je les vois, errant dans la nuit à la recherche d'un autre bar pour continuer le sacro-saint barathon, sous l'œil attentif du tôlier attendant nerveusement devant la porte de son bourbier insalubre, tremblant comme un puceau qui dégrafe son premier sous tif, avec une lueur marqué par le signe au fond de son regard.

Et je les entends, je vous entends, hurler « bonne année » en articulant comme un autiste au milieu du vacarme, de la folie alcoolique et des drames humains.
Et j'entends les douze coups de minuit sonner, et là, je pense aux médecins, qui demain se lèveront tôt pour poster les avis de décès à envoyer aux familles des victimes de la plus grosse beuverie de l'année, pendant que nous autres, pauvres petites victimes des excès gastronomiques et alcooliques nous tordrons de douleur, en nous tenons soit la tête soit le bide... soit les deux.
Quel drame humain. Quelle injustice. S'il y avait un dieu sur terre, la gueule de bois n'existerait pas. Ce fléau du monde moderne n'a fait que trop de victimes.
Dans sa grande bonté, le tout puissant créa l'aspirine.

Et les cotillons tombent, il pleut des paillettes sur la neige ou le pavé, et l'espace d'un instant, le temps n'existe plus, la peine n'existe plus, le malheur n'existe plus,  plus rien n'existe, seulement le mal de crâne et l'envie de gerber, de retapisser la ville au couleur du repas du soir à peine digéré.
Que de poésie en ce nouvel an, pour celui qui sait voir la beauté où elle ne se trouve pas. Ce qui quelque part est notre cas à tous le soir de nouvel an.




«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.» ™
( et bonne gueule de bois à tous
résolution de l'année : être encore plus méchant, mesquin et antipathique)


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