Dimanche 6 novembre 2005 à 23:13
La vérité vient toujours a point à celui qui sait la chercher ; faisant face aux dangers inhérents à mon action et bien obligé de reconnaître que personne si ce n’est moi n’aurait eu le cran de le faire, j’ai retrouvé la trace du premier émeutier de Clichy sous bois ; celui qui détient toutes les réponses ; et n’écoutant que ma vaillance et ma témérité journalistique afin de régler un semblant de guerre civile dont l’ombre plane sur notre beau pays, je suis allé l’interviewer… par téléphone…afin de découvrir toute la vérité sur les origines des émeutes, de la mort de deux jeunes racaill…heu deux jeunes adolescents qui n’avaient absolument rien à se reprocher si si j’vous jure missiou l’agent z’avez fait keudal la z’y va vie d’ma mère.
« Alors, pour des raisons de sécurité, je suppose que tu préfères garder l’anonymat ?
- De quoi « sécurité » ? tu bosses pour Sarko ou quoi ? -Nique ta mère Sarko-
- Non mais c’est juste qu’en général vous autres n’aimez pas trop témoigner a visage découvert par peur de représailles ou…
- Vas y batard j’ai peur de rien moi tu m’prends pour une baltringue ?
- Bon…visiblement y’à un p ‘tit problème de communication on va essayer de pas en tenir compte…
- Qu’est ce tu dis la enculé ?
- Rien, laisse tomber… bon tu veux parler de l’origine des émeutes ?
- Bah j’voulais pas mais ma reum m’a dit que tu cracherais 100 billets pour ca
- Ouais ouais ouais bon on parlera pognon plus tard ! Alors que s’est il passé le soir ou les deux adolescent sont morts ? Etaient ils effectivement poursuivis par la police ?
- Nan les seuls condés qu’on a vu l’jour là t’as vu c’était des acheteurs de teushi donc on se s’rait pas mit la tchave ; ils disent qu’ils poursuivent des mecs mais c’est juste pour le rapport…
- Mais si ils n’étaient pas en fuite, pourquoi sont ils allés se cacher dans un transformateur edf ?
- Bah pour des heu…pour pleins d’raisons en fait :
primo c’est la qu’on planque le shit
et heu…c’est quoi après primo là ?
- Deuxio ?
- Ouais, ouais alors primo c’est la haut qu’on queplan le teushi
et « primodeuxio » bah mon pote il voulait amener le courant dans l’immeuble parce qu’on à niqué les fusibles et le local edf du sous sol et que fumer des bédos sans playstation dans le squatte du sous sol dans le noir t’as vu c’est misère…
- Vous avez une playstation au sous sol ?
- Ho y’a pas que ca ; y’a tout au sous sol…
- Du genre ?
- Vas y vie d’ma mère mais t’es un condé toi ou quoi ? Tu bosses pour Sarko? -nique ta mère Sarko-
- Je vois…alors la poursuite et tout c’était du flanc ? Mais alors pourquoi tout cramer?
- Ben on a toujours cramé des trucs ca a jamais posé d’blèmes…enfin avant t’as vu les journalistes ils en parlaient vite fait avant les présidentielles mais là les bouffons ils sont en avance sur le programme à causede Sarko -nique ta mère Sarko- la seule fois ou on nous a un peu foutu les shtratz c’est quand y’avait les tournantes là et qu’on est allé d’vant le juge ; pourtant j’lui ai dit au juge « t’as vu m’ssiou l’juge elle s’habille comme une teupu et elle veut pas qu’on la nique et après elle vient s’plaindre qu’on la viole et en plus j’ai rien fait moi vie d’ma mère j’ai pas juté dedans j’ai juste dit à la teupu d’me sucer t’as vu m’ssiou l’juge c’est tchi ca fais pas ta pute j’ai rien fait moi »
- Heu si on revenait aux émeutes ?
- Vas y bâtard ca t’interresse pas ce que j’te dis ?
- Quand bien même, vous n’étiez pas spécialement calme, mais ca n’a jamais prit de telle proportion.
- Mais faut arrêter t’sais même pas comment ca a commencer alors ta gueule…
- c’est justement pour savoir qu’on a cette conversation non ? tu dois te libérer du lourd fardeau de la misère et du ghetto pour libérer ton âme, toi seul peut mettre fin à….
- C’est bon, c’est bon, ta gueule fais pas ta Mireille Matheuse là, j’vais te raconter…bah en fait t’as vu quand les deux aut’ la ils sont allés dans le transfo et qu'ils sont morts ; on a voulu faire un gros barbecue pour leur rendre fromage en gros quoi.
- Ca ne tient pas debout… pourquoi faire cramer 1500 voitures des bus des écoles et tout pour faire un barbecue ?
- Bah vie d’ma mère c’est parce que t’as vu on vit dans la misère quoi.
- Etre dans la misère c’est pas une raison pour tout cramer.
- Mais si ! Tu crois qu’on a les moyens d’s’payer un barbecue ? Ben non, nous tout s’qu’on peut faire c’est le cocktail kalachnikov et cramer des voitures pour faire griller nos merguez sur des grilles fabriqués avec des caddies d’chez aldi qu’on a défoncé…et là y’a Sarko -nique ta mère Sarko- qui nous envoie des C.R.S et des pompiers alors nous ben on les caillasses.
- Les C.R.S à la rigueur je comprends…mais pourquoi caillassez vous les pompiers aussi ?
- Imagine t’es dans ton p’tit jardin tu t’fais un barbecue et la t’as des pompiers qui éteigne tout ; surtout que les merguez crues et trempées c’est dégueulasse…t’srais pas vénère toi ? Mais ca arrive pas aux bourgeois, z'ont le droit d’faire des barbecues et pas nous.:;,
- C’est sur vu comme ca. Mais bon une voiture aurait suffit !
- Ben nan ces bâtards ils éteignent tout le temps nos barbecue alors faut bien qu’on s’arrange pour en faire plein et pour les empêcher d’les éteindre sinon on en sortira plus.
- Donc en fait tout ca c’est un énorme dialogue de sourd.
- Ha j’suis désolé t’as vu mais j’parle pas le lac des cygnes moi vie d’ma mère
- Le langage des signes plutôt ?
- Vas y mais ta gueule !
- Et tu préconises quelle solution pour une entente entre les deux parties et un retour au calme qui tiendrait compte des erreurs du passé afin de vivre enfin en paix et en harmonie les uns avec les autres?
- heu……..
- C’est quoi la solution à ce merdier ?
- bah……
- Je peux pas faire plus simple pour la question tu sais…
- Non mais teubê j’avais compris la question tu m ’prends pour une brelle ou quoi ? t'peux me laisser le temps d'réfléchir j'ai pas la science infestée moi non mais ho !
j’ pronostique rien du tout j’ suis pas toubib moi. Quand on aura plus de merguez et de voiture on lâchera l’affaire quoi.
- Est-ce que tu as un message pour le gouvernement, quelque chose d’important à dire à
- Heu oué s’i’ pouvait légaliser la marie jeanne le gouvernement là ca f’rait moins de beur au chômedu ou en taule et on s’rait moins fou furieux t’as vu, on cramerai plus que du teushi.
- C'est un peu utopiste de penser que légaliser le cannabis c’est la solution à tout ca...
- T'as vu ca peut pas être pire que foutre des flics partout. Et si t'en a une de solution plus intéressante j't'écoute.
- Moué enfin bon, une dernière déclaration ?
- NIQUE TA MERE SARKO…et au fait pour mes 100 billets là ???
- Oua mais… le bâtard… il a raccroché là z’y va !!»
«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.» ™
( Nique ta mère Sarko)
Jeudi 3 novembre 2005 à 14:07
J’ai une envie d’me promener dans un transformateur haute tension,
D’expulser les neurones de mon cerveau et d' r'peindre le plafond.
Par la brutalité d’la fée électricité qu’on m’décolle une fois carbonisé !
Après tout c’est pas pour moi que la banlieue s’embrasera.
J’ai une envie d’faire un tour dans une cage d’ascenseur mal fermée
Histoire d’aller faire un p’tit tour vite fait au rez de chaussée;
Onze étages en piqué sans parachute y’a moyen qu’ca fasse mal,
Avec un p’tit peu d’chance ce sera p’t’être la chute fatale.
Mais putain c’est pas possible, j’ai pas de pot ou j’ai pas de tripes !
En tout cas c’est l’un ou l’autre vu que j’sais m’jeter qu’du caniveau.
Mais putain c’est pas possible, j’ai pas de pot ou j’ai pas de tripes !
Si c’est pas lamentable ; infoutu d’monter pour m’jeter d’un peu plus haut...
J’voulais voir du pays ou des continents et r’ partir à zéro.
Parti de rien ben j’y suis retourné en moins temps qu’il le faut.
Pas d’ mystère pas d’ plaisir, y’a que du bonheur en p’ tites pilules,
Etouffe ma rage au réveil, j’ les r’ cracherai quand même tes gélules.
Ouvrir le gaz au maximum, fermer les f’nêtres, ou s’ passer la corde au cou;
C’est pas les manières qui manque, quand on a vraiment l’envie.
J’apprends dans un dico de poche de CM2 les noms de toutes mes folies;
Mais non mon gars t’es pas taré t’es juste un peu à bout c’est tout.
Mais putain c’est pas possible, j’ai pas de pot ou j’ai pas de tripes !
En tout cas c’est l’un ou l’autre vu que j’ sais m’ jeter qu’ du caniveau.
Mais putain c’est pas possible, j’ai pas de pot ou j’ai pas de tripes !
Si c’est pas lamentable ; infoutu d’ monter pour m’ jeter d’un peu plus haut...
J’voulais voir un aut’ monde ou l’ soleil et l’ miel seraient blond,
Avec musique rires et chansons, ça c’est d’ la faute a Disney.
La vie est belle mais là j’ suis désolé, ‘faut qu’ vous l’ sachiez :
C’est quand même un sacré salope qui tourne pas vraiment rond !
J’viens d’ faire la découverte du siècle et j’ fous cent coups au cul à Marie.
J’suis un génie un incompris alors j’invente une philosophie d’ la vie.
Paradoxe si j’ veux calencher vaudrait mieux une philosophie d’ la mort;
Mais bon c’est vrai, vu que j’ suis pas doué, j’ préfère geindre sur mon sort.
J’attends un âge raisonnable pour m’adonner à l’opium du peuple de France,
Un peu d’alcool et d’ déprime, pour l’instant j’ai mes substances et mes délires.
A l’abris des regards je rêve de c’ que j’ voudrais faire un jour d’ mon existence,
Mais bon c’est pas gagné puisqu’ la finalité de toute vie c’est d’en finir.
Mais putain c’est pas possible, j’ai pas de pot ou j’ai pas de tripes !
En tout cas c’est l’un ou l’autre vu que j’sais m’jeter qu’du caniveau.
Mais putain c’est pas possible, j’ai pas de pot ou j’ai pas de tripes !
Si c’est pas lamentable ; piégé comme un con dans une p'tite crise d'ado...
Lundi 31 octobre 2005 à 18:48
Alors que
Mais bien entendu la solution passe la répression ma p'tite dame; vous en avez assez de toute cette racaille? et bien on va vous en dé-ba-ra-sser ! c’est tellement simple ! Pourquoi personne n’y avait pensé avant ?! Allez hop, un flic à chaque coin de rue…pour votre sécurité messieurs dames.
Trente ans qu’on s’arrache les cheveux, et comme pendant une brève période légèrement catastrophique de notre histoire, c’est un nain, brun et nerveux, venu de l’Est, qui a la solution.
C’est pas compliqué, il y a ceux qui veulent s’en sortir : « ceux la, la république les aidera » -je plaints le mec qui veut s’en sortir depuis trente ans alors…si pendant trente ans personne n’a rien fait faut pas s’étonner qu’ils soient tous démotivés aussi-
Et les « autres », « ceux qui ne respectent pas la loi », ceux pour qui on préconise une seule solution, qui sonne un peu comme « solution finale » ; on la déguise en « tolérance 0 » pour l’occasion ni plus ni moins.
Et pendant ce temps tout le monde acclame le führer (oops pardon) …on va reformuler ça : tout le monde accepte déjà l’idée que Sarkozy sera président grâce au travail acharné de nos médias ( bien joué les gars ; bonne campagne médiatique)
Je me demande quand abolira t on le droit de vote pour laisser la télé voter pour nous.
Bref rien de bien neuf, vous vous demandez sûrement ce que je faisais ces derniers temps ; au risque de vous décevoir je n’avais pas comme une grande majorité des gens les yeux rivés sur le cul de l’abbé pierre, et pas plus sur notre cher ministre, premier prix du sourire médiatique-faux cul…
Non pas même sur la sortie du dernier Rammstein, et je dis dernier non pas en référence à un ordre chronologique de leur discographie….mais bien de ce que les membres du groupes sont capable de faire, c'est-à-dire pas grand-chose, alors je ne vois pas tellement ce qu’il feront de plus en un album.
Non je ne suis pas mesquin ! Est-ce ma faute si la sonorité du groupe de néo-metal (ca rime avec ultra commercial des fois, c'est vrai) allemand est horriblement répétitive au fil des albums, au point d’atteindre le sommet du ridicule avec le Reise-Reise ( je crois que la pire c'était Moskow, à crever de rire) …ben non, le sommet était peut être plus haut ; voyons si Rosenrot peut aller encore plus loin, enfin...plus bas dirons nous.
En tout les cas j’entrevois un album chanté en allemand, avec des riffs de gratte d’une simplicité enfantine et ultras répétitifs, une basse inexistante, un batterie saccadé et lente au point de se demander si le batteur utilise deux marteaux en guise de baguette, des refrains aussi recherché qu’une merde au fond d’un chiotte (et je vous assure que dans ce cas précis, il n'est guère besoin d'aller bien loin), et des effets de synthé pour cammoufler un tant soi peu la médiocrité d’un groupe qui ne doit sa renommée qu’au peu de goût dont font bien souvent preuve les amateurs de musique. Si on regarde bien (enfin si on écoute bien) chaque album…ben on à pas l’impression de changer d’album en fait…la seule chose qui peut éventuellement nous faire différencier un album d’un autre, c’est parce que les techniques d’enregistrement et de mixage ont évolué depuis Herzeleid en 1995….si seulement le groupe en avait fait autant.
Manquerait plus que Kyo ou Saez nous ponde un album et la c’est la guerre civile ; invasion de gamines de 14 ans dans les fnac, se battant pour des albums de néo metal allemand ou du pop-sans rock français.
Avec tout ca je ne vous ai toujours pas expliqué les raisons de mon silence des derniers jours, (d'ailleurs je ne vous expliquerai absolument rien, je vais comme à mon habitude raconter des conneries)et quoi qu’en dise mes nombreux détracteurs (moins nombreux que jadis, je reçois moins de mail de menace ces derniers mois) il ne s’agit pas d’une panne d’inspiration, car après tout l’inspiration, c’est un terme qui a été rayé depuis belle lurette dans le vocabulaire du bloggeur, et vu que ca n’empêche pas les minables de pondre leur daube, ca ne devrait pas m’empêcher de cracher mon fiel.
Mais la n’était pas la raison ; en fait, ami lecteur, il y de ca quelques jours, je suis mort.
Non non je ne plaisante pas.
3 heures du matin, sortie de boîte,
Enfin le permis de conduire ne rentre pas tant en ligne de compte ; après tout une voiture démarre sans permis je vous l’assure !
Mais bref, j’avais fait le choix de me saouler joyeusement la gueule, et, accompagné de ma meute, nous sortons à la recherche d’un autre endroit histoire de finir la nuit en beauté ; malheureusement…je suis mort, renversé par un poids lourd à la sortie de la boîte.
Gégé, ancien champion poid lourd de Lorraine de boxe non-officiel.
L’erreur était peut être, après collision, de lui avoir dit entre deux remontées de Jack Daniel’s de « bouger son gros cul de la avant d’avoir des emmerdes »
L’alcool rend les femmes plus belles, il rend aussi l’adversaire moins terrifiant ; mais ne nous rend pas plus fort. Du coup le poid lourd a fait marche arrière avant de prendre de l’élan afin d’engager une nouvelle collision. Plusieurs collisions en fait, en particulier entre son gauche et ma trogne.
Après une demi heure de tabassage dans les règles (et mon supplément coup de pompes dans mes côtes) je constate que la meute a disparu courageusement dans la nuit en fuyant l'adversaire, je titube vers je ne sais où quand je suis interpellé par un quidam qui me prend pour son pote ; le quidam en question doit être encore plus bourré que je ne le suis.
Arrivé devant l’entrée d’une énième boîte, je ne prête pas spécialement attention à la pancarte indiquant le thème de la soirée, ni au fait qu’on me demande d’ôter mes vêtements avant d’entrer…Ce n’est que lorsque je pénètre que je constate avec horreur (si si je vous assure : avec horreur) que j’ai atterri dans une soirée scato. Comble de tout je suis arrivé en plein milieu de la bataille de merde.
Ca fait penser aux soirées mousses en plus trash. Enfin bon, après une demi heure a se faire bombarder et à répliquer, légèrement au bord du retournement d’estomac, je me précipite dehors, attrapant mes fringues au passage afin d’aller retapissé un peu la chaussée…Entrer a nouveau me fut interdit, tant on me regardait de manière inconvenante ; je compris bien après que c’est parce que j’avais vomi dehors et non pas dedans comme stipulé sur le tract : "soirée open estomac".
C’était une sorte d’affront, pour ces gens réunis par amour des immondices (non je vous jure que ce n'était pourtant pas des témoins de jéhova)
Je m’en suis alors retourné vers les réverbères couchant, seul et à demi-déprimé comme à mon habitude, couvert d’hématomes eux même recouvert de cette substance puante et brunâtre, avant de m’adonner à une petite réflexion, à savoir celle-ci : les soirées à thèmes, c’est de la merde.
«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.» ™
( qui s'excuse si le fond de vérité de ce texte et le message profond qu'il véhicule peuvent se dissimuler à leur guise sous...sous ce tas de merde oui; on peut dire ca)
Mardi 18 octobre 2005 à 14:54
"Le problème c’est la communication : les gens communiquent trop !"
Avec l’avènement des nouvelles technologies, en particulier l’internet, communiquer avec son prochain c’est devenu aussi simple que couper du beurre avec un cutter chauffé à blanc. Pour ceux qui s’en souviennent, il fut une époque ou communiquer c’était encore plus simple ; au risque d’en choquer plus d’un : L’Homme communiquait bien avant internet ! Ca vous ne bouche un coin n'est ce pas?
Bah oui ca me semblait important de soulever ce point…
Pourquoi ?
Tout simplement que plus le temps avance, plus on consacre Internet comme le mode suprême de communication, parfois même en totale contradiction avec le comportement de base de chacun d’entre nous.
Je sais que certains n’ont guère de problème pour discuter avec un parfait inconnu, mais pas avec la même fréquence ni avec la même confiance aveugle comme c’est le cas sur internet. Pour ma part je me vois mal me balader dans la rue avec une pancarte décrivant qui je suis censé être, quels sont mes goûts musicaux, littéraire ou autres, afin de me faire aborder par de parfaits inconnus et d’entamer un bout de discussion et plus si affinités.
Pourtant si nous discutions aisément sur le net avec quelqu’un qu’on ne connaît ni des dents ni des lèvres, on est bien loin de saluer chaque quidam qu’on croise dans la rue…a contrario on aurait plus tendance à éviter son prochain ou tout du moins, à l’ignorer.
Mais qu’a-t-il bien pu se passer ? Sommes nous donc si désespérés pour attribuer plus de valeurs à des rencontres virtuelles qu’à seulement chercher son prochain dans le non-virtuel ?
Avons-nous tellement pensé que les contes de fées et la magie de notre enfance était le reflet exact du véritable amour que nous en sommes venus, par dépit, à croire qu’en forçant le destin, chacun de nous y trouverait son compte…tout du moins son prince ou sa princesse (ou son crapaud pour les puristes)
Car c’est bien de cela qu’il est question; pourquoi donc remplir des questionnaires tous plus absurdes et complets les uns que les autres alors que notre vie est déjà envahie par les formulaires en tout genre ? Pour rencontrer d’autres personnes correspondant à votre profil pardi ! Ne faites pas les hypocrites s’il vous plait …
Et derrière la façade bien pensante et courtoise du rapport virtuel « bien sous tout rapport », il existe néanmoins l’envie de trouver son essentiel, son alter ego…peut être afin de combattre une solitude, que nous avons nous même créée.
Pourquoi donc se livrer sans omettre le plus petit détail, si ce n’est en espérant, et c’est bien malheureux, se sectariser. Aveuglé par les mouvements de masse, par les préférences, le langage, le look même, on ne recherche plus que des individus qui nous correspondent ; mais la vie c’est pas ca quand même ? Tous pareil et ignorant l’autre pour sa différence ?
Et ben, c’est du beau ca…Honte à vous ! HONTE A VOUS !
On évite ce qui ne nous convient pas pour aller directement à ce qui, en apparence, nous convient le mieux.
A forcer le destin, ne risque t on pas de perdre magie de l’inattendu qui fait d’une personne nouvelle dans votre vie quelqu’un d’exceptionnel?
Lorsque je marche dans la rue, je vois des gens tous aussi différent de moi que je le suis d’eux ; je ne peux pas cliquer sur un bouton et supprimer de ma liste ceux qui ne me reviennent pas.
Le monde est tout en nuance, et pourtant, alors que vous n’ignorez guère cet état de fait, vous persistez à utiliser, de plus en plus, des moyens qui vous mettent en relation avec « les gens comme vous »…pourtant vous oubliez que si les gens misent tout sur l’apparence déjà dans le monde réel, et donc peuvent tricher, mentir ; il peuvent également le faire via un écran et un clavier…encore plus facilement même.
On se raccroche au profil d’une personne à je ne sais combien de kilomètre, alors qu’à même pas un kilomètre à la ronde, nous avons nos proches, nos amis, notre famille et autant de gens inconnus qui peut être mérite qu’on s’intéresse à eux…qui sait, la personne que vous croisez tout les matins dans un bus ou chez le boulanger est peut être cet alter ego que vous cherchez tant…et pourtant vous n’irez pas plus lui parler qu’à un autre.
Et parce que je vois toujours le mal partout, j’entrevois dans l’internet le moyen pour les menteur de tous horizons de se faire passer pour ce qu’il ne sont pas, afin d’arriver plus vite à leur fin qu’ils le pourraient dans le non-virtuel. Donner l’impression d’être authentique, honnête, d’être la à chaque instant ; se livrer corps et âmes derrière de belle tournures afin de s’assurer la dépendance affective de la « victime » -parfois nous le faisons inconsciemment ; parfois sciemment - néanmoins il n’en reste pas moins vrai, qu’en quelques longues discussions-nuits blanches, on peut apprendre plus que ce qu’on a apprit de notre meilleur ami en plusieurs années -bien évidemment on peut être aussi bien le naif que le menteur; ca suggère un cas de figure à noter : deux menteurs qui discutent ensemble et se surpassent en belles paroles hypocrites, en racontage de vie factice et autres sentiments fourbes et trompeurs..c'est pas magnifique une relation basée sur les faux semblants et le mensonge?
bah quand y réfléchis c'est le cas de beaucoup de relations en fait....
N’importe qui peut être un tricheur, un menteur, ou un simple paumé en mal d’affection…vous, toi, moi…elle. N’importe qui.
Les rapport dans la vie réel ne sont pas tous idylliques, loin de là ; mais si dans la vie réel nous prenons le temps pour apprécier et appréhender quelqu’un ; il semblerait que sur le net, la vitesse de la fusion émotionnel soit équivalente à notre fréquence de connection. L’anonymat, les pseudonymes, tout ces masques n’influent ils pas finalement véritablement sur la qualité des rapports qu’on entretient avec nos « contacts » ?
Internet, c’est un outil de communication formidable certes, mais il subsiste néanmoins un autre outil, pourtant archaïque, vieux comme le monde mais que tout le monde ou presque possède (ce qui n’est pas encore le cas d’internet) mais dont on a tendance à sous estimer la force et l’intérêt :
je parle bien sûr de la parole, dans tout ce qu’elle à de simple, d’accessible…d’humain.
«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.» ™
( je ne suis pas authentique, je ne suis pas vrai, je suis juste un pseudo et quelques mots...mais toi aussi
monstre-en-cage@hotmail.fr vient de vous ajouter à sa liste de contact; souhaitez vous :
A - lui permettre de vous contacter
B - lui raser la tête et lui jeter des figues )
Vendredi 14 octobre 2005 à 0:14
Pour finir la soirée ( et vous allez voir que chez moi, dire des conneries c'est avant tout une passion, un art inépuisable ) restons dans le ton donné dans l'article précédent ( non pas l'assassinat et l'alcoolisme ou la décadence ) mais bien sûr : les bites ! et plus particulièrement du lancer de bites !
Car oui, un nouveau sport vient de naître, à l'heure où je vous parle, beaucoup d'athlètes s'entraînent de par le monde pour se défier aux prochains J.O, afin de déterminer qui est le meilleur lanceur de bites.
Souhaitons leur bonne chance, rappelons qu'il sera difficile de battre le précédent record de Georges W. Bush, maître incontesté (ou con non testé) dans le domaine avec je ne sais combien de bites (ou soldats comme vous voulez ) lancées depuis les USA jusqu’en Irak quand même. Plus d'un océan quand même..chapeau...comme quoi les bites quand on les met dans la bonne direction rien ne peut les arréter.
Rappelons que dernièrement lors d'un petit entrainement matinal, il s'est lancé jusqu' en Louisianne. Donc les gars, y'a du taff.
Jeudi 13 octobre 2005 à 23:27
(C'est toujours le) Deuxième chapitre - Théories (4)
Approche du double assassinat un jour de gueule de bois
Je flotte dans l’espace au milieu de petits lapins et de bites volantes qui attaquent à grands coups de trique leurs auréoles…dans ce cadre idyllique je me demande, curieusement, ce que des lapins peuvent faire là – à noter que la présence de bites ne m’étonne pas plus que la mienne au beau milieu du cosmos.
« Logan !
- serait ce vous seigneur ? suis-je mort ?
LOGAN !!!!!
- Je vous entends tout puissant !
LOGAN TA GUEULE ET BOUGE TON CUL DE TON LIT »
Lorsque mes yeux s’ouvrent, ils sont nez à nez avec le sol de la cave. Je viens, litérallement, de tomber du lit, poussé par une main divine…
« Ho ! Logan ! Tu m’écoutes !! »
…une main divine qui va pas tarder à se prendre la mienne dans la gueule si elle la ferme pas…
« Bon alors tu te bouges !!!!! »
…je quitte le monde douillet des lapins volants et des bites spatiales ; et cette voix, qui n’a de divine que ce que l’écho de ma cave et la déformation auditive qu’engendre ma gueule de bois lui confère, va effectivement se prendre mon pied au cul.
J’imprime ma main sur ce visage que l’obscurité de mon antre ne m’empêche guère de reconnaître.
« Mais bordel t’es malade !!!!
- Salut Mick’…désolé l’espace d’un instant je t’ai confondu avec Dieu le père !
- C’est ce qu’il m’a semblé…d’habitude seule les donzelles m’appellent « tout puissant ».
-C’est pour me faire profiter de ce genre de fanfaronnades stupides que tu me mets au pied du lit ?
- Non, non…je passais par là alors je suis venu te rendre une petit visite…gueule de bois ? »
J’avance, monte les escaliers, et me dirige vers la cuisine pour me droguer à l’aspirine. Mick’ me suit. Il se pose sur un tabouret et, Dieu merci, ferme sa gueule. Je profite de cet instant de silence pour récupérer un peu. J’ai tellement bu que je me souviens vaguement de ce que j’ai fait. Je me tourne vers Mick’, qui me dévisage étrangement.
« Tu bloques ou quoi ?
- T’as la gueule couverte de terre et du sang autour de la bouche donc forcément…
- Ta gueule, la terre c’est de ta faute et le sang c’est à cause de ce putain de rat.
- Un rat t’a mordu ? En même temps vu l’endroit où tu crèches…
- Non c’est moi qu’ait bouffé un rat hier.
-Charmant. J’peux te taper une binouze ?
- Fais comme chez moi, et dans l’élan file m’en une. Faut que j’fasse dégager le goût de l’aspirine. »
Mick’, c’était un mort vivant, le genre de mec qu’à perdu toutes ces illusions et autres conneries mais qui moralement tiens le coup…parce que justement il n’attend plus rien. Je me demande parfois si il se considère comme vivant ou mort.
Ce mec rien ne l’étonne, rien ne le touche, rien ne lui fait envie…tout au plus c’est un instinctif…et dire qu’avant c’était un mec émotif ; peut être même un peu trop. Pour une broutille il a foutu sa vie en l’air, une histoire de fierté mal placée ou je ne sais quoi…et d’une fille. Il en parlait très peu, c’est encore la seul chose qui, après une bonne murge, pouvait animé des sentiments chez lui…la douleur, la peine, la nostalgie et surtout…le regret.
« La vieille est pas dans le coin au fait ?
- Non elle est morte hier.
- Dur. Morte comment ?
- Je l’ai défoncé à coup de pelle.
- Mort naturelle donc ; a dit Mick’ avant de reprendre une rasade et d’ajouter ; ca devait arriver…
- Mais bon elle n’est pas partie seule. René l’a accompagné.
- Ca m’aurait étonné tiens, ca fait un moment qu’il était derrière.
- quarante…cinquante ans….
- Y a des obstinés; Il reprit une rasade et pensa à celle pour qui il aurait bien attendu cinquante ans voir plus.»
Mick’ acheva sa bière, se leva et avant de me dire au revoir me dit quelque chose qui attira mon attention
« Au fait vieux, si un soir t’as envie de baiser et que la pêche à pas été bonne ; j’ai enfin ouvert mon bar…et disons que j’ai quelques filles sous la main...des putes quoi. Donc toi et ton portefeuille vous passez quand vous voulez.
- T’inquiètes Mick’ »
Il passa la porte revint en arrière et glissa sa tête de fouine pour ajouter
« Et tu comptes faire comment…j’veux dire pour la vieille ?
- Bah pour l’instant elle est bien à la cave, pourquoi ? Lui ai-je demandé, alors que je savais très bien ce qu’il voulait dire.
- Tsss t’es vraiment à la masse toi. Bon allez a plus frangin.
- A plus frérot »
Après son départ, je me suis installé sur la table de la salle à manger, j’ai chopé un crayon et une feuille avant de commencer à écrire, pour finir par dessiner des bites volantes.
Mardi 11 octobre 2005 à 15:52
Les animaux, que serions nous sans eux? Et quelles étrangetés et divergences sur les comportements Homme/animal nous pouvons constater ! Et surtout, comme bien des gens l’ont dit : nous avons tellement à apprendre d’eux ; nous ferions bien même, parfois, de les imiter.
Remarque on dit aussi « qui n’aime pas les bêtes n’aiment pas les Hommes » ; idée reçue totalement démentie par mon arrière grand-mère qui me certifie que feu son mari adorait la compagnie de son berger allemand lorsque, autrefois, il abaissait une manette libérant une effluve « discrète » de zyklon B.
Mais pourtant c’est un fait, nous aurions tant à apprendre des animaux. J’ai d’ailleurs moi-même commencé à opter pour un comportement d’animal civilisé mais les lacunes sont là malheureusement, je dis cela car chaque fois que je tente de me lécher les couilles, je tombe du divan. Si quelqu’un a la solution…
J’entrevois aussi l’indélicatesse du rapport à la discussion chez les animaux, qui n’hésitent guère à se lécher gaiement le trou de balle en face de son interlocuteur…Ou alors la signification profonde (quand on parle d'anus...) de ce geste m’échappe…toujours est il qu’au cour de mon dernier rendez vous galant, la demoiselle fut horrifiée alors que dans un bar noir de monde, je mettais à nu l’endroit qui ne vois jamais le soleil; plié en deux et tentant du bout de la langue de me lécher le trou noir sur le thème de Star-wars… « Non, non, vas y j’ t’écoute je fais juste ma toilette »
Peut être n’était ce pas la bonne approche…
Ou bien, la vie de l’homme moderne est inadaptée à la politesse du royaume animal ; mais je suis quelqu’un de persévérant !
A peine avions nous quitté le bar que je me précipitais à sa poursuite…à quatre pattes. Non pas pour les raisons d'identification à l'animal...simplement parceque j'ai pas trouvé le temps de remettre mon pantalon et que du coup je suis tombé...Ce n’est qu’en lui reniflant sous la jupe que son « esprit » s’est ouvert, si je puis dire, à l’importance du schéma animal.
Pour ce qui est de la sexualité, le comportement en lui-même est sommes toutes resté sensiblement animal ; nous pauvres homo sapiens n’avons que créé son dérivé qui consiste à rendre l’acte moins bestiale et plus sentimentale en y intégrant des notions telle que l’amour et le plaisir… sauf chez les prêtres ; pour l’amour ils ont Dieu, pour le sexe ils ont les enfants. Finalement, le curé reste profondément proche de l’animal, et relativement de l’homme suivant les cas les plus graves…chaînon manquant ou maillon faible ?
Autre variante du prêtre : Mickael Jackson; qui ne ressemble pas vraiment à un homme (ni à un animal en fait) et qui adore les enfants. A noter que la star est à l'abris de tout soupcon; grâce à un simple test oculaire.
En effet, Mickael Jackson n'est pas pédophile; c'est un violeur de nain mal-voyant.
Pour la plupart, les animaux vivent en une sorte de hiérarchie, le plus fort en haut et celui qu’est pas content mais qui doit fermer sa gueule en dessous ; c’est un peu comme chez nous, on a remplacé « loi du plus fort » par « démocratie », et là, encore une fois, nos amis les bêtes, à qui finalement rien ne semble échapper, ont inventé une parade… tout du moins un concept qui permet à la pilule de passer tranquillement…et oui avant d’inventer la démocratie, nos amis les grecques avaient inventé la sodomie ; braves bêtes.
Et l’argent me direz vous ; bah je pensais avoir été clair au dessus : société hiérarchisée + loi du plus fort = va te faire enc…ha ok tout le monde avait compris, soit…
Toujours est il que la seule monnaie (de singe) chez l’animal, ça reste la vie, on ne peut ni la troquer ni l’échanger ; et on ne possède rien d’autre, si ce n'est peut être la liberté ; détaché des promesses matérielles et des désirs de possessions…comme c’est beau un monde ou tout le monde vit à poil.
Le plus beau geste de l’animale reste encore la tolérance…il se fiche de l’apparence de celui d’en face, il ira le bouffer quand même, car l’animal dans sa grande sagesse n’a guère omit ce grand principe qui nous échappe encore bien souvent : c’est pas l’extérieur qui compte, mais bel et bien l’intérieur…et que la peau ça se digère mal.
Nombre d’entre nous mes amis, tente de renouer ce lien unique avec la nature…non mais je n’y crois pas ! Lequel d’entre vous viens d’hurler « Zoophilie » ? Que le coupable se dénonce !
En plus la zoophilie, on en a parlé tout à l’heure...si si ! Relisez donc le passage sur les prêtres et les ch’ tits n’enfants.
La grande différence entre l’homme est l’animal, c’est l’âme ; la conscience de l’au-delà, la conscience de la mort. L’animal sent sa fin venir et nous livre en générale une parade mortuaire étrange, insolite et parfois émouvante : les mouettes l’éloignent du rivage pour y mourir (nostalgie de l’Erika), l’éléphant s'éxile vers son cimetière, les papes tremblent, les cygnes chantent… et l’Homme mes amis…lui, et bien…il rédige son testament, sans se soucier de l’importance et de la beauté de son dernier acte..
Comme si l’Homme s’en foutait, comme si la promesse d’une vie après le trépas, comme si avoir une âme, c’était pouvoir cracher à la face de la mort et revivre dans un endroit meilleur…
« Et si ça, ce n’est pas valable pour les animaux, gardez donc votre paradis j’irai avec les bêtes. »
«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.» ™
Jeudi 6 octobre 2005 à 17:21
Parce qu'il faut bien se lever
On est quel jour aujourd’hui ? Hum…jeudi…Mouais ; un jour de plus qui vient s’ajouter à une longue suite d’autres jours dont je connais si bien les noms que je les oublie chaque matin depuis que je les ai appris.
Seule réponse à la question ? Un écho doux amer, dans mon imagination caverneuse, me soufflant qu’aujourd’hui, ce n’est encore pas le bon, qui dit aussi que demain sera pire qu’hier.
Je quitte alors un monde fait de désirs et d’irréalité, cocon chaleureux où sans cérémonie on me confère le titre de dieu de mon univers.
Non sans nostalgie je me lève du mauvais pied, il fut un temps j’aurai dit « normal pour un gaucher », j’ai bien fini par comprendre que peu importe la gueule de bois ou de voûte plantaire, le mieux au final c’est encore de pas mettre le pied par terre.
La suite tout le monde la connaît ; un pied devant l’autre mesdames et messieurs; et magie : ça « marche »
Allez avance mon pote, allume toi une clope et défonce toi la glotte, j’ai le Sahara dans le palais et vu l’odeur y’à bien un chameau ou deux qui traînent dans ce désert. Je bute sur mes cernes et mange le cactus, celui-ci est bien réel.
Affalé sur la table, broyant quelques idées plus noires que mon café, c’est la dedans que je ne vais pas tarder, soit dit en passant, me noyer. Fatigue me direz vous, et tandis que mon nez pique vers la tasse, mon esprit lui pique dans son marc de déprime.
Banalité d’un jour de pluie possédé par l’ennui, et quelle force invisible m’a donc traîné hors de mon lit ? Banalité d’un jour métro boulot dodo, dieu merci je suis célibataire et sans marmots.
Statistiquement parlant y a plus de chance de s’exploser la tête contre le baignoire que de mourir au petit déj’, et non sans ignorer cet état de fait, je ne me précipite pas spécialement vite vers la douche…tout au plus je rampe à ce stade ; quand je repense au serpent et à Adam, l’Homme condamné à trimer loin de l’Eden et le serpent envoyé au tapis et contraint d’y rester jusqu’à la fin des temps, je me dis que dans l’histoire ramper c’est pas si mal.
Je change de continent, depuis le sol où j’évolue la baignoire est un Everest, j’ai pas la force de plonger dedans mais je vous assure le cœur y est ; il aurait fait bien à côté du cerveau sur le carrelage blanc. Dommage.
On règle le thermostat sur 45° et la suite tout le monde la connaît. Tu glisses sur la savonnette après t’en être foutu plein les yeux, comme ça histoire de rire un peu tu te brises un rein ou deux ; et bien sur juste avant de constater que, malheureusement, alors que ton crâne sonne et les murs bougent ; tu n’es pas encore mort aujourd’hui et donc que tu peux oublier l’envie de rester à l’horizontale qui te turlupine.
Comme quoi y’a des jours « sans » et des jours encore plus « sans ».
Une fois la porte passé c’est comme un immense trou de mémoire, juste une horloge géante qui m’agresse et le sentiment d’être perpétuellement en retard, courir après le temps pour rattraper son argent ; alors que les jambes sont tellement moins lourdes à porter quand on est allongé. Les gens ont les dents longues et le regard terne, je suis dans un film de zombies mais je marche comme eux. Après une journée dans la peau d’une momie, ce qui me renvoie vers mon Sahara et ses chameaux puants, c’est d’une démarche toute aussi joviale et enthousiaste que je m’en retourne chez moi ; la tête vide, bien évidemment.
D’un geste vif et vigoureux comme celui d’une tortue anémique de cent cinquante ans, je pousse la porte en prenant bien soin de me retenir aux clefs pour ne pas tomber, ce qui explique sans doute pourquoi je dois refaire un double toute les semaine.. Retour à l’état larvaire, je rampe à nouveau. Plateau repas, télé, bouquin ; qu’importe d’ici une heure j’aurai oublié ce que j’ai ingurgité. Tant mieux d’un côté, ça m’évitera une mauvaise digestion.
Je rejoins mon lit après trois bière et un ou deux pétards, pour dormir y’a rien de tel même si socialement parlant les calmants passent mieux, retour au cocon chaleureux ou l’on confère le titre de dieu de mon univers, retour à ce monde ou l’on ignore tout du monde réel, même si j’en viens.
Demain nouvelle tentative d’apnée dans une tasse de café ; si Dieu le veut je sais que je peux y arriver, ne soyons pas triste de quitter le monde du sommeil si tôt après y être entré si tard ; de toute façon la réalité est tellement mois attrayante qu’elle a le mérite de pouvoir passer pour un cauchemar.
Ou tout du moins, un rêve étrange et… un tantinet trop long.
Quelle joie de se recoucher.
Lundi 3 octobre 2005 à 17:38
Promesses d’un jour, d’un avenir incertain ;
Je ne suis pas l’esclave de fourbes lendemains.
Harassé par l’effort, s’ retourner dans sa merde ;
j’en ai marre d’avancer pour seulement me perdre.
Société hypocrite bâtie sur des chimères,
Religions de l’extrême en avant vers hier.
Consomme comme un taré pour sauver ton cul,
J’ s’ rai de ceux qui s’en tape puisque tout est foutu.
Marre toi bien amigo, tourne bien ton enclos,
Yeux ouverts ou fermés ; y a que dalle à mater.
Marre toi bien amigo, tourne bien dans ton cerveau,
Poings ouverts ou fermés, y’a que dalle à casser.
La foi ça s’ paie au poids des victimes,
promotion sur l’ kilo et même sur la nitro.
C’est du pareil au même ta prière comme mes rimes,
Ca vaut rien, c’est du flanc, on est pas des héros.
Dernière option, la richesse et le pouvoir.
Mais sur l’échelle sociale il manque des barreaux.
Et quand on parle de bouger j’entends les badauds,
Dire d’ la révolution qu’ c’est l’adage du connard.
Marre toi bien amigo, tourne bien ton enclos,
Yeux ouverts ou fermés ; y a que dalle à mater.
Marre toi bien amigo, tourne bien dans ton cerveau,
Poings ouverts ou fermés, y’a que dalle à mater.
Yeux ouverts ou fermés, y’a que dalle à mater.
Marre toi bien toi la haut, qui qu’ tu sois mon salaud,
Un jour toi aussi mon gros, t’arriveras au zéro.
Incapable de s’ défaire des mensonges d’hier.
Frustration générale, petit homme sans valeur,
Tu d'vrais savoir qu' ca s’ trouve nul part le bonheur
Promesses d’un jour, d’un avenir bien meilleur,
Déception du présent que j’ porte sur mon cœur.
Promesses d’un jour, d’un futur bien plus beau,
Dieu m’a pas refourgué le bon numéro...