Jeudi 15 avril 2010 à 22:52
J’en parlais hier via les commentaires de mon article anniversaire (Cinq ans qu’on te dit, sombre larve), je l’ai terminé ce soir. Ma Shoum’s m’avait passé commande d’un Wolverine, mais la dite commande était soumise à certains impératifs.
Il fallait un Wolverine en format A3, en pleine action sur les gogues… Oui parce que cette superbe composition va finir sous verre, aux chiottes, afin que les invités admis à pénétrer dans son petit appart’ de Shoum’s puissent admirer Wolverine qui fait caca sur le mur en face d’eux. L’idée étant trop bonne pour ne pas me faire marrer, c’est donc avec joie que je me suis attelé à cette tâche.
Par contre, comme précisé plus haut, il s’agit d’un dessin en format A3, qui n’entre donc pas dans mon scanner, aussi il faudra vous contenter d’une photo qui ne rend pas vraiment justice à mon encrage, mais c’est quand même relativement potable donc c‘est pas si grave. (Et toujours moins pire que ce que nous produisent ces cons qui chatouillent leurs tablettes graphiques pour dessiner des bonhommes têtards et des ustensiles en formes de cacas de sphinx)
D'ailleurs, si toi aussi, ami lecteur, tu souhaites te procurer un oeuvre originale pour tes toilettes ou toute autre pièce de ton choix, n'hésite pas (Cette offre n'est absolument pas à prendre au sérieux, sauf si vous êtes prêts à payer pour ça, ou si je vous estime digne de recevoir un tel honneur à titre gracieux )
Jeudi 4 mars 2010 à 0:19
Voyez vous, il y’a bien longtemps, dans ces contrées lointaines et reculées de la lorraine profonde où les consanguins s’expriment avec un accent à faire passer un ch’ti pour un parisien, un jour pluvieux de février, à la nuit tombée, je suis entré chez le seul buraliste à vingt kilomètres à la ronde après que la bétaillère de ramassage scolaire m’ait déposé au centre du village. A l’époque, je n’étais pas un fervent fanatique de comics, car lire les publications françaises via les éditions semic nécessitait une situation géographique autrement plus civilisée, aussi je devais me contenter des numéros disparates dénichés dans les vides greniers et autres brocantes où les bouseux espèrent se débarrasser de tout ce qui fait offense au bon goût.
Bref, si je n’étais donc pas un fanatique, c’est en cette soirée de février 1997 que je le suis devenu, car il était là, perdu au milieu des magazines de vieux croulants ou de ces insipides revues féminines (Qui tendent depuis leur création à faire stagner le Q.I de la femme), avec sa couverture aux reflets métallisés, son numéro « 1 » inscrit en gros. J’étais sous le charme. Je pouvais commencer une collection qui augmenterait au fil des mois, avec des histoires qui se suivent ! Plus question de galérer à chercher tel ou tel numéro manquant. C’est ainsi que je me suis fendu de 24 francs (et ouais, des francs mon gars, ça te la coupe hein ?) pour m’offrir mon premier numéro de Spider-Man, et c’est cet acte anodin qui ouvrit la porte aux héros qui allait accompagner toute mon adolescence (Et achever de torpiller une vie sociale déjà chaotique, mais j’en parlerai un peu plus loin).
Constatant que la revue, éditée par Panini (Vous savez, les images à collectionner et à coller maladroitement avec force de pliures ou de bulles d‘air en dessous, en biais pour la plupart, dans un album), ne se privait pas de faire sa pub pour ses autres revues dans les pages de ses publications, je me suis arrangé pour que mon buraliste élargisse son présentoir, et voyant que j’étais prêt à y claquer tout mon argent, il ne s’est évidemment pas fait prier. C’est ainsi que j’ai craqué pour le supplément bimestriel du tisseur (Spider-man extra), Wolverine, Thor, Silver Surfer ainsi que les « grosses publications » style « Marvel Mega, Marvel Top » , regroupant plusieurs séries qui ne trouvaient pas un assez large public en France pour se voir confier leur propre revue, et j'en passe. Rapidement je suis devenu un accroc du Marvel Universe.
Pourquoi Marvel et pas D.C (Editeur entre autre de Batman et Superman, pour ne citer qu’eux) ? C’est simple. Je l’ignorais à l’époque, mais l’accessibilité plus aisée faite aux comics Marvel en France s’explique par le simple fait que le groupe américain avait tout bonnement acheté Panini. M’attacher au monde du géant Marvel fut donc chose aisée, puisque la concurrence était quasi inexistante.
Bien sûr, tout ça, c’était avant les block-busters (Enfin les navets, pour la plupart) cinématographiques qui ont dépoussiérés l’image ringarde qui collait au comics. Lire des comics, c’était quelque chose d’unique et paradoxalement, ça vous collait l’étiquette de tocard ad vitam aeternam. Les comics, c’était pas tendance, c’était pas une mode. C’est presque si on ne vous attendait pas à la sortie du buraliste pour vous jeter des pierres, et certains d’entre nous préféraient sortir avec leurs comics sous le manteau, pour éviter les railleries d’une bande de puceaux couverts d’acné passant leurs journées vautrés comme des merdes sur le parvis de l’église, estimant qu’à treize ans, la seule occupation pour être dans le coup consiste à se bourrer la gueule.
Etre fan de super-héros c’était la loose, mais je préférais la compagnie des ces personnages fantastiques aux relations humaines surfaites avec une bande de débiles congénitaux et peu à peu, je me suis enfermé dans un monde ou tout était possible, dans une mythologie moderne de dieux volants, d’être grimpants aux murs, de surhommes à la force inimaginable et aux pouvoirs exceptionnels (Ou exceptionnaux, parce que un chacal, des chacaux...). Chaque mois, leurs aventures, leurs combats, devenaient un moyen d’échapper à mon existence sordide, d’oublier mes problèmes, et de trouver, je ne sais pas, peut être de l’espoir, l’espoir que tout peut s’arranger. J’avais trouvé chez les super-héros la force de supporter n’importe quel fardeau.
Le temps a passé, et j’ai laissé loin derrière moi des années difficiles, mais j’ai gardé avec moi mes compagnons, et c’est avec ce même frémissement et cette même dévotion que je plonge aujourd’hui dans un comic, c’est avec ce même émerveillement que je plonge de l’autre côté, comme un gosse.
A bien y réfléchir, lorsque j’ouvre n‘importe lequel des mes volumes consacrés à mes héros, j’ai de nouveaux une dizaine d‘années à peine, et je pose ma main sur un mur, sachant pertinemment que je ne vais pas y adhérer, mais avec à l’esprit cette pensée que si c’était possible, ce serait le pied. C’est ça que j’ai trouvé, et que je trouve encore aujourd’hui dans les comics : Du rêve, tout simplement.
Mardi 23 février 2010 à 2:01
Je tiens par ailleurs à remercier les personnes ayant répondu à mon appel de création de personnage, sachez que le choix aura été vite fait, et ceci pour plusieurs raisons :
La première, c’est que le premier personnage envoyé sur mon mail, le lendemain même, me plaisait suffisamment et que je le voyais déjà intégré à ma prochaine histoire, aussi vous le trouverez à la fin de l’épisode du jour.
La seconde raison, c’est que les quelques personnes que je côtoie, constatant mon enthousiasme pour le dit personnage, ont tout simplement reconnu le potentiel comique d’une telle créature et se sont abstenus de participer, ma décision étant par ailleurs déjà prise.
La troisième raison, c’est qu’il n’y a en tout et pour tout donc que deux personnes qui ont répondu à mon appel, ce qui facilite le choix, aussi, le second lecteur, un obscure apothicaire anarchiste, verra deux des personnages qu’il m’a envoyé faire une apparition en page 2 pour le remercier d’avoir consacré un peu de son temps à mon projet.
Et enfin, un grand merci à Tote, qui m’a fourni le personnage qui apparaît donc en guest dans cet épisode, et que je prévois par ailleurs de réutiliser prochainement pour un épisode interlude où j’utiliserai l’historique qu’elle a pondu, parce que ça vaut son pesant de cacahuète (Tu vois, tu te seras pas fait chier pour rien)
Sur ce bonne lecture.
Voila, c'est tout pour aujourd'hui, je vais donc aller me coucher parce que y'en a qui bosse demain... Enfin tout à l'heure. Putain.
Lundi 8 février 2010 à 1:02
Et bien voila, je sais que la fin de cet épisode, vous l’attendiez depuis un moment, mais mieux vaut tard que jamais, non ? Bon pour vous rafraîchir la mémoire, vous pouvez vous replonger dans la lecture des précédents épisodes via la catégorie « Bonne nuit les petits » dans le menu « Stratégie » situé à droite sur votre écran. Pour les faignasses (Ou les fériniasses), souvenez vous : Nounours, que ses enfants ne respectent plus (ou pas) sous prétexte que c’est une larve sans emploi passant ses journées à picoler, décide d’affronter le monde et de démarrer une nouvelle carrière. Il n’ira pas plus loin que le bout de sa rue, s’arrêtant au premier rade humide et crasseux pour y boire un picon-bière.
Avant que vous n’entamiez la lecture des trois dernières planches de cet épisode, j’attire votre attention sur le prochain anniversaire de la série Bonne nuit les petits, qui fêtera ses 3 ans le 15 février, aussi, pour marquer l’événement, j’ai une petite proposition à vous faire : Je vous offre la possibilité de créer un personnage.
Vous pouvez soit le dessiner et me le scanner, soit m’en faire une description précise (Voir les deux) si le dessin n’est pas votre fort. Pourquoi ? Et bien, il apparaîtra en guest star dans un prochain épisode de Nounours. Je me réserve bien entendu le droit de le faire intervenir de la façon et dans le but qui me servira le mieux, et bien entendu, de lui faire subir ce que bon me semblera, mais vous pouvez toujours me suggérer une accroche si vous le souhaitez. Ceci n’est pas un « concours » au sens propre vu qu'il n’y a rien à gagner (Si ce n’est la joie de voir son personnage apparaître dans ma BD) et c’est ouvert à tous sans exceptions.
Vous pouvez m’envoyer vos descriptifs et croquis sur mon adresse mail : atom-of-the-end@hotmail.fr. Cette offre reste valable jusqu’au 15 février, et toute proposition qui tomberait après cette date devra être foutrement excellente pour que je ne la jette pas comme une merde sans y prêter plus d’attention. Je ferai quand même un petit article exposant les idées des uns et des autres, histoire que ceux qui n’auront pas été sélectionné n’aient pas l’impression d’avoir bossé pour des nèfles. Je m'amuserai surement à les dessiner ou redessiner à ma manière. A vous de jouer donc.
Mercredi 3 février 2010 à 13:46
Et c’est mourants et atterrés que je vous retrouve sur ces pages, privés que vous étiez ces derniers temps de votre lumière céleste et divine, en d’autre termes, moi. Derrières vos prières quotidiennes implorant mon retour et les offrandes faites à ma rognure d‘ongle de pied que vous avez trouvé en mon absence, je pouvais sentir votre désarrois et vos questions. Où est-il allé ? Quand reviendra-t-il ?
Ne pleurez plus, mes adorateurs, car je suis un bloggeur bienveillant. Je vous passe les détails de mes silences répétitifs sur ce blog, qui sont devenus monnaie courante, je préfère de loin ne rien poster plutôt que me complaire dans le surfait, l’inutile ou le larmoyant (C’est pas les blogs du genre qui manquent sur la plateforme), on le dira jamais assez.
Alors par contre, autant vous prévenir de suite, je n’ai rien de prévu de follement spectaculaire, c’est juste histoire de faire mouvoir cet espace assez suffisamment pour rallumer une lueur d’espoir dans vos cœurs tristes et meurtris, pour raviver la foi, par quelques iconographies du moment.
Il y’a quelques temps, un ami que je tiens en haute estime ouvrait ma culture restreinte du monde de la danse grâce à un formidable et déroutant spectacle de Pietragalla. Le moins que je puisse dire c’est que ça m’a tout simplement scotché. Après, je ne dis pas que j’aime la danse, loin de là (Manquerait plus que ça), mais je fus assez touché par la grâce, l’esthétisme, l’humour et l’étrangeté ainsi déployés pour qu’une image résonne en moi, telle une obsession. Une image d’une danseuse portant une masque au sommet de son crâne, jouant avec un immense voile devenu une extension de son propre corps tant elle le contrôlait si bien. Une danseuse métamorphosée par la seule force de sa volonté et de son talent, jouant avec l’espace de ses mouvements arachnéens, et captant notre essence même dans une toile d’araignée que nous ne pouvions voir.
Il faudra par contre vous contenter d'une version photographié étant donné
que j'ai perdu le scan du dessin que je ne l'ai plus en ma possession.
Ha et je ne résiste pas à l’envie de vous montrer ceci : Il s’agit d’une photo prise lors d’une chasse aux disques d’occasions afin de me dégoter le « Master of reality » de Black Sabbath que je n’avais plus écouté depuis l’époque bénie du collège où je m’explosais les tympans avec la collection de vinyles du paternel ( Recherche qui s’est avérée fructueuse… après une fouille minutieuse des bacs de cinq de mes disquaires habituels, quand même, puisque je refuse de filer 24 euros à Virgin pour la version double collector, ‘faut pas déconner non plus. Je ne m‘étendrai pas sur la frustration que peuvent parfois générer mes lubies musicales dans une ville ou le rap est malheureusement roi.)
Mais je m’égare. Bon je sais, il suffit de s’attarder sur le cas de Mario et son univers pour y voir les délires d’une bande de drogués accrocs aux champis hallucinogènes, mais est-ce une raison pour que les concepteurs des pochettes des coffrets DVD de la série animée se soient adonnés à ce genre de plaisirs coupables et aient dessiné sous acide ? La question est posée.
Ha et sinon, je profite de l’occasion pour vous annoncer le retour de Nounours sur ces pages d’ici la fin de la semaine. Alors, merci qui ?
Mardi 29 décembre 2009 à 0:23
Un peu (Voire beaucoup) en retard sur l'actu', je ne pouvais évidemment pas passer à côté de ce petit fait divers concernant le vol de l'inscription (d'un humour douteux) trônant à l'entrée du camp d'Auschwitz.
En espérant que ce petit article vous fera patienter avant que je puisse vous fournir quelque article autrement plus consistant. (En fait je m'en fous, vous êtes subordonnés à mon bon vouloir, ma motivation et mon inspiration, et c'est ça qu'est bon, amis lecteurs.)
J'en profite pour vous souhaiter une fin d'année merdique et dégradante, espérant, juste pour mon plaisir, que vous pourrez agrémenter vos poubelles cybernétiques de nombreuses photos témoignant de votre déchéance, quand, dans un moment d'égarement éthylique, votre tête plongera dans ce réceptacle qu'elle ne devrait jamais quitter : La cuvette des chiottes.
Jeudi 17 décembre 2009 à 23:22
A peine aviez vous appris son existence avec la publication de l'article précédent, je vous annonce aujourd'hui le décès de Goebbels, ma souris. Contrairement à ce que pourrait suggérer la planche de mon dernier post, sachez que non, je n'ai pas décidé de le passer au micro-ondes... Mais puisque je vous dis que non bordel de merde !
Afin de préserver les âmes sensibles, le corps du petit animal a été soigneusement et délicatement enveloppé dans un charmant linceul avant que sa dépouille mortelle ne soit inhumée.
Maintenant j'espère juste qu'il n'était pas simplement en train de dormir très profondément.
Mardi 15 décembre 2009 à 0:10
Toujours est-il que parfois, il vous arrive un truc anodin dans votre routine monotonique, et que ça vous donne des idées. Si vous êtes comme n’importe qui, ça ne vous servira à rien, mais si vous êtes quelque un comme moi, le simple fait qu’on vous offre un micro-ondes peut, par effet boule de neige, vous fournira matière à produire un texte, ou dans le cas précis, une B.D.
Pour ce qui est du titre, je récupère plus ou moins l’idée du contenu d’un de mes commentaires laissé chez Satyrikkk, sur un de ses articles qui traitait également de l’appareil qui me sert de sujet aujourd’hui. On peut voir ça comme de la paresse (C’est le cas) ou comme du recyclage (J’ai la fibre écolo finalement), ou comme une tentative désespérée de se branler l’ego en vous montrant à quel point je suis amateur (et surtout auteur) de bons mots, au point de vouloir en faire profiter tout le monde à n'importe quel prix. Je sais, c'est triste.
Mardi 1er décembre 2009 à 23:31
Ce n’est un secret pour aucun des habitués usant leur temps de productivité à me lire, mais il existe tellement de choses en ce monde que je déteste qu’il est presque vain de s’acharner à continuer à en faire la liste et d’en expliquer le comment du pourquoi. Cela dit, comparativement, ces choses qui m’horripilent réclament plus d’attention et m’occupent bien plus l’esprit que les rares sujets que j’affectionne. Bien sûr, d’une certaine manière, puisque je ne présente généralement sur ces pages que ce qui m’exaspère, on peut considérer que la haine au quotidien est une passion , ainsi, on pourrait s'imaginer à tort que j'affectionne ce qui m'insupporte. Disons simplement que je me plais à exposer devant vos yeux mes absurdes fixettes haineuses plus que je n’apprécierai de déballer des sujets qui éveillent en moi des réflexions positives…Chose que je détesterais probablement, sauf si on consid... Enfin bref.
Il est néanmoins important de préciser ceci, car vous pourriez vous imaginer qu’à force de me voir traîner en longueur sur ce qui m’obsède et me fout en boule, j’aime ce que je hais, mais il n’en est rien, et ce constat vaut évidemment pour ce qui va suivre.
Voyez vous, j’ai longuement fustigé avec une joie prononcée des groupes sociaux et/ou ethniques, voir des nations entières, des concepts de société et des systèmes politiques, mais dans tout ça, je ne vous ai jamais raconté cette aversion profonde que je voue à certains lieux. Outre les lieux publics où s’agglutinent le vulgum pecus (surtout s’il est autorisé à y ouvrir sa gueule), ce qui inclus les rues, les boutiques, les transports en commun et tout ce qui se trouve de l’autre côté de la porte de mon appartement si je me positionne précisément à l’intérieur de ce dernier, il existe un endroit sur terre, échappant à toute forme d’esthétisme et de logique, un lieu dépouillé de toute trace de forme de vie intelligente et dont je ne sais que trop que je risque d’y étriper quelqu’un si j’y pose ne serait-ce qu’un pied. Ce lieu diabolique où tout semble cultivé pour me pousser à la faute en associant ce qui m’exaspère à des moyens douloureux et barbares d’y mettre un terme : c’est Bricorama.
Ouais, parfaitement, je déteste les magasins Bricorama. Alors qu’on m’épargne le couplet classique du genre qu’on y trouve des trucs vachement utiles et tout, parce que si se rendre dans ce lieu de perdition est le prix à payer pour changer sa chasse d’eau tout seul à la façon polonaise (c’est-à-dire y passer trois heures en jurant comme un palefrenier tout en en foutant la merde dans un rayon de trois mètres autour de la cuvette), je préfère encore chier sur le paillasson de ma voisine du dessous (et elle le mérite, la pute) avant d‘accuser l‘ivrogne du premier étage de cet acte terroriste.
Non mais sans déconner, vous pouvez pas comprendre. Vous, quand vous allez à Bricorama, votre seul souci, c’est être certain de la taille de clou qu’il vous faut, trouver un marteau à bas prix et vous faufiler vers la caisse en moins de cinq minutes en espérant même esquiver la radio qui semble bloquée sur une faille temporelle faisant la part belle à la chanson française des années 80 (l’angoisse quoi), tandis que moi, c’est une autre histoire. Je suis certes assujetti aux même tracas que vous, dans cette grande enseigne, mais il existe une simple chose qui me ferait acheter une de ces petites haches à 6euros pièce pour l’encastrer bien profond dans la tête du premier con qui oserait me poser... LA question.
Mais, diable de moi, qu’est-ce qui pourrait bien déclencher un accès de rage aussi meurtrier chez moi, lorsque je me trouve à Bricorama ? C’est simple. Je suis tout bonnement victime d’une ignoble malédiction. A chaque fois que je me balade là bas, ne serait-ce que trois minutes montre main, et peu importe la localisation géographique du Bricorama où je me trouve, on vient toujours me poser une question d’une stupidité si absolue qu’elle reflète la consanguinité navrante qui frappe ces gens généralement férus de self-déco (merci à la grosse conne qui officie sur la sixième chaîne). Immanquablement, et ce depuis des années, on vient toujours me déranger en pleine réflexion, me harceler avec cette approche invariable :
« Monsieur, excusez moi, vous êtes du magasin ? ». Ca ne rate jamais. C’est prévisible au point que je lance des paris avec moi-même sur le temps que ça prendra avant qu’on m’accoste pour me la poser.
Avant toute chose, pour celui ou celle qui n’aurait jamais foutu ses putains de pieds dans un putain de bricorama (putain ouais !), il convient de vous illustrer la différence notable qu’il existe entre mon auguste personne et un troufion en gilet jaune de chez Bricorama via le modeste croquis ci-joint.
Alors déjà, entre un employé de cette pompe à cerveau pour inadaptés intellectuels et moi, la différence notable, mais vous l’aurez sans doute remarqué, si on excepte la prestance physique quasi divine que j'exerce grâce à mon maintien impeccable qu'on pourrait qualifier de germanique, c'est bien entendu la tenue vestimentaire. Bordel de merde c’est quand même flagrant que je suis pas un putain de déficient mental employé par Bricorama pour renseigner les badauds ! Ils portent une doudoune sans manches, matelassée, jaune avec écrit dessus en gros « BRICORAMA » exprès pour attirer l’œil du client égaré. Si mes fringues servaient à définir mon job, on penserait que je conduis un corbillard ! Nan mais merde.
Et sans parler vêtements, vous les avez vu les vendeurs de Brico ? L'oeil terne et vitreux qui se clos sur un avenir inexistant, la bave aux commissures des lèvres propre à l’employé de fast-food ou de grande chaîne de distribution de café à emporter, les malformations physiques, dentaires, les défauts de prononciation et les mono-sourcils.
D'ailleurs, ces éléments laissent à penser que les recruteurs achètent en gros des demeurés congénitaux provenant d'élevages de campagnes reculées de la Belgique profonde, qu’ils testent sur eux la fiabilité et la résistance des marteaux pour les handicaper plus encore, afin de les faire bosser dans leurs magasins de merde ! J’en viens même à me demander si l’état ne file pas un petit quelque chose aux entreprises qui emploient du mongoloïde ou si la loi ne les autorise carrément pas à les faire bosser gratis. Mais ma condition de bloggeur m’interdisant d’aller au fond des choses et de maîtriser totalement un sujet dont je traite, je resterai donc vague sans chercher à me renseigner en affirmant n’importe quoi. C'est ça, la force d'internet, ami lecteur.
Bref, l’aspect collant de temps à autre avec l’intellect (comme quoi le dicton qui prétend que la soutane fait le pédophile se vérifie parfois), on peut affirmer, à les voir déambuler dans leurs rayons, que ces braves bêtes qui ne voient jamais le soleil (je pense pas qu’ils aient le droit de sortir), qu’il y’a belle lurette que toute trace significative d’intelligence a quitté ces cerveaux étriqués, ne leur laissant que la possibilité de tendre le doigt pour indiquer une direction (vous remarquerez au passage que la direction indiquée ne varie pas chez l‘individu, et ce, quelque soit votre question). Aussi, vous en conviendrez, si on se place d’un certain point de vue, être confondu avec ces gens là, c’est quand même vachement insultant.
A ce titre, je crois, en définitive, que le seul être vaguement humain qui se rapproche intellectuellement de l’employé de Bricorama, c’est encore le client. Mieux vaut que je ne précise pas que dans 99,9% des cas, la question fatidique demandant si je suis du magasin est posée par une femme, on irait encore penser que je fais des amalgames grossiers et machistes alors que je ne fais que constater une triste vérité.
La prochaine fois, je squatte le rayon outils de jardin, à proximité d’une tondeuse ou d’une tronçonneuse et je passe sur le corps de tout le monde à la première occasion.
Ou alors, je relève le nom d’un employé et son rayon d’affectation, et dès qu’on me pose la question magique, je me présente comme l’employé X, insulte le client (genre un truc bien gras) et lui invite à rapporter mon comportement à mon supérieur hiérarchique (le singe dominant quoi). Avec un peu de chance, je ferai virer des innocents gogols à chacun de mes passages à Bricorama, pour rétablir l‘équilibre cosmique. Ouais. Ca, c'est un putain de bon plan.
Mardi 6 octobre 2009 à 23:05
Après quelques jours d'attente, voici la troisième planche du douzième épisode de Bonne nuit les petits. Contrairement à mon habitude qui consiste à disserter de tout et de rien avant de vous laisser lire, peinard, ma dernière prod’, je vais en profiter pour répondre vite fait à quelques commentaires posté sur la dernière planche, vu que je vous ai un peu négligé la fois précédente. La faute à pas de temps, et puis ça vous fait pas de mal de vous rappeler qui est le maître ici. Ha. Et puis tiens, tel le bourreau qui manifeste un tant soit peu de sympathie entre deux interrogatoires musclés à grand renfort de pince-testicules branchés sur une batterie électrique de tondeuse à gazon - Une habitude prise par mon arrière Großvater durant ses années de… disons de scoutisme. Je vous laisse imaginer à quel point lui réciter mes leçons pouvaient être sympathique. Hem bref… - Je disais donc, non parce qu’à force de faire des phrases à rallonges de plus en plus longues, je perds moi-même le fil, que tel le bourreau qui manifeste un tant soit peu de sympathie entre deux cessions tortures, je vais vous épargner mes diarrhées scripturales introductives habituelles et faire ça après la planche. Comment ça, je viens de retomber dans mes habitudes ?
Donc, pour répondre vite fait aux derniers commentaires :
Je lance tout d’abord une fatwa contre Petrif’ pour ses allégations sur un prétendu pouvoir de persuasion qu’il aurait sur moi : J’ai commencé à user de majuscules dans mes planches lettrées en comic sans MS avant la parution de son article sur le comic sans MS. Ha ha ! Tiiiiiiiiiiiiiiiens ! Et je vais perdre ce qui me restait de virilité - en partie massacrée par une pratique barbare peut être évoquée précédemment, je me perd dans mes fanfaronnades de bloggeurs - en vous signalant que c’est ma femme qui a fini par me convaincre de lettrer en majuscule à force de me les briser à ce sujet chaque fois que je lui montrais une planche.
Ensuite, pour répondre sur ma parresse sadique qui consiste à distiller goutte à goutte un épisode de Nounours en postant une planche à chaque fois que l’envie m’en prend, et de façon très irrégulière, je dirais à « Sophie » que d’une part, rien ne l’empêche d’attendre que toutes les planches soient postées - Le regroupement par catégories, c’est pas fait pour les chiens - et que je me moque de l’avis des nouveaux lecteurs, à plus forte raison s’ils sont canadiens. Et oui, il faut en passer par une longue initiation avant d’avoir voix au chapitre ici, une initiation ingrate, mélange de mépris, d’indifférence et de mauvais traitement en tous genres. Beaucoup se découragent généralement, et beaucoup continuent de se faire malmener sans avoir un jour la chance de faire partie d’un petit cercle que j’épargne. Ha ha.
Ce cher Plaiethore me faisait part de son fantasme de voir Nounours devenir un détecteur de faciès frappé du sceau de « délit par avance » : Cher ami, vous trichez, vous connaissez mes projets - étrangement - et le futur de Nounours.
Deathknight - Qu’on devrait renommer « le grand archiviste de mon blog » ou encore « Le fan number One », parce que pour relever de façon constante mes autos-références, c’est déjà pas mal, mais pour en plus nous faire un p’tit historique sur l’origine des sujets de ces auto-références, avec justesse qui plus est, franchement, j’applaudis. Ca, c’est du lecteur. C’est pas du canadien ça.
Et pour finir, Tote : Sache que les teletubbies sont également des drogués alcooliques aux déviances sexuelles multiples - un peu comme les hippies ou les canadiens - il faut donc être prudent avec ces saloperies.