Lundi 11 décembre 2006 à 21:09
Arrivé à un certain âge, juste dans cette tranche où l'on ne sent pas encore le poids des années nous écraser et où l'on tombe dans la remise en cause existentiel, et bien qu'étant bercé dans l'athéisme de façon toute personnelle depuis la plus tendre enfance, on en vient immanquablement à se questionner au sujet de cette entité qu'on nomme Dieu..
Dresser un portrait serait blasphème, mais ayant déjà signé pour l'enfer depuis longtemps, j'ai décidé de me vautrer joyeusement dans l'irrévérence. Dieu est un enfant tyrannique et rien d'autre. Vous savez, ce gosse à problème dont les parents vous ont tout interdit en sa présence de peur de le vexer ou de lui faire sentir sa différence.
Pour commencer, le rapport étrange au sexe qu'entretient la religion est assez révélateur sur le fait que Dieu possède un micro-pénis. C'est évident. Quelqu'un d'aussi mal à l'aise envers le cul ne peut que posséder une verge minuscule ne laissant guère place à l'imagination, voilà pourquoi fut écrite la bible et non le kamasutra en guise de livre saint. Dieu est un type frustré et complexé, mais pas d'amalgame s'il vous plaît, il n'est absolument pas puceau.
Toute immaculée conception que soit la naissance du Christ, la bite de Dieu a bien dû se frayer un chemin entre les cuisses de la vierge Marie. Son hymen n'est resté intact que parce que Dieu est, en plus d'être membré comme un moustique, éjaculateur précoce, du moins, c'est ce que l'on peut supposer. En tous les cas, elle s'est certainement payée sa tête la Marie, parce qu'il est quand même vachement moins coulant avec les femmes depuis ce jour là.
Concernant la bouffe, là encore, ça coince. La gourmandise. Quel genre d'individu pourrait condamner une humanité friande des agréments de la boustifaille à retenir leurs envies ? Un mec diabétique, obèse, boulimique peut être. Bref un type proscrit au régime éternel, obligé de s'enfiler une salade et deux carottes au lieu d'une bonne côté de porc aux herbes. En clair, défenseur du « si moi j'y ai pas droit tu dois t'en priver aussi » Dieu, dans sa grande miséricorde, sanctionna la bouffe, en plus du cul, ce qui était déjà pas mal. Mais allait il s'arrêter là ? Non, bien entendu.
Tout y passe. La paresse par exemple. Il serait bien entendu de bon ton de penser que Dieu est donc un acharné du travail, mais ce serait oublier que la création du monde ne lui aura pris que sept jours (sachant que le dimanche il ne travaille pas lui non plus), sans oublier que pour écrire dix malheureux commandements, il aura mis plusieurs semaines. Dieu étant omniprésent, on le soupçonne donc de n'avoir rien d'autre à foutre que de traîner ses guètres un peu partout au lieu de bosser un peu. Omniprésent, et aussi et surtout, omniscient. Il savait bien entendu qu'un jour, on créerait des allocations, le chômage, le RMI et ainsi de suite, il a donc prit de l'avance. Le nombre de personnes en dépendant ne cessant d'augmenter, ce qu'il savait aussi à l'avance, il a donc entreprit de condamner fermement l'inactivité, pour ne pas voir ses aides sociales restreintes ou supprimées.
On peut soupçonner Dieu d'être également de mauvaise foi concernant son aspect colérique. C'est un comble. Interdire la colère pour un type qui lorsqu'il pête un plomb décide brusquement de noyer l'humanité sous un déluge, ou d'ordonner à Moïse de faire mettre à mort les adeptes du veau d'or.
Je vous passe les détails concernant l'avarice, la totalité de l'argent collecté en son nom auprès des gens les plus modestes en échange d'une heure de lobotomie tous les dimanches servant avant tout à noyer le Vatican dans le luxe et l'opulence plus qu'a aider ceux qui en ont besoin. Et dire que ce salaud, alors que ses poches craquent toutes pleines qu'elles sont, touche les aides sociales…
Pour compenser ce sentiment d'infériorité qui est le sien, Dieu s'est doté d'un ego surdimensionné, et donc, histoire de prouver que l'orgueil, c'est mal, voilà qu'il demande à ses fidèles d'ériger des lieux de cultes un peu partout, tout ça pour se faire mousser. J'vous jure.
Au final, Dieu c'est un fainéant avec un problème de poids qui passe sûrement son temps à s'empiffrer en douce tout en s'astiquant le poireau sur des revues pornographiques, et vu qu'il est d'une mauvaise foi à toute épreuve, il dira bien évidemment que c'est faux. Amen.
Lundi 11 décembre 2006 à 20:50
Je sais, vous allez encore dire que je suis un pervers, et pourtant, ce n'est pas de mon plein gré que cette fenêtre s'est ouverte, il s'agit d'un pop-up publicitaire de cowblog. Remarque vu le nombre de frustrés de la verge et d'inexpérimentés sexuel sur le site, c'est peut être une bonne chose, mais avec des photos se serait mieux, vu qu'on compte pas mal de mineurs sur cow.
Va jouer dans ta chambre et laisse moi le P.C fiston."
Vendredi 8 décembre 2006 à 21:45
L'omission délibérée a cet atout qu'on se dédouane du rien
pour prêcher le faux. C'est confortable, c'est humain. On fait table rase de ses
exactions pour blanchir son amour propre au kärcher, dans le but inavoué de
donner la leçon à d'autres. On fait mine de rien, et pourtant, c'est bon de se
complaire dans l'interdit persécuté, dans le marasme nauséabond de la fausse
pudeur, en asticotant de ses mensonges les nerfs de ses victimes.
L'anonymat
retrouvé est la meilleur planque pour le courage à distance. Qu'ils soient
bénis, ces vers nuisibles copulant sur le cadavre de leur propre déchéance,
qu'ils soient bénis par mon mépris, c'est au final tout ce qu'on peut leur
apporter. La fourberie et le mensonge, pourquoi pas, quand c'est utilisé avec esprit, avec ce machiavélisme qui frôle parfois le génie, mais quand il officie
pour un petit nazillon anorexique de l'esprit aussi discret et fin qu'une
baleine névrosée prisonnière du verre d'eau où elle se noie depuis si
longtemps, c'est une insulte à la bienséance. Ces pseudo-fourbes sont la
quintessence du mauvais goût et de l'abjecte.
Qu'ils vendent leur âme virtuelle
aux méandres de leurs addictions grotesques et revanchardes, je suis bon client. J'achète tout. La
vie nous habitue très jeune à nous contenter du médiocre, il convient d'applaudir
la performance de certains s'acharnant à nous en donner plus qu'il n'en
faudrait, tout comme ceux qui les suivent dans ces délires mégalomaniaques de
l'intransigeance retrouvée après une fuite biblique en terre sainte, non sans
séquelles pour un rectum déjà bien fatigué.
Oui, qu'ils vendent leur âme
virtuelle, ces manants, mais qu'ils ne s'attendent pas à ce qu'on en donne un
bon prix, eux les premiers savent qu'elle ne vaut pas un clou. Signe ici.
Mercredi 6 décembre 2006 à 20:57
Mon collègue croit que Charles Darwin était un esclave noir
qui souleva les gladiateurs romains contre César il y a huit siècles, et qu'il
fut, à cette occasion, l'auteur de la phrase « diviser pour mieux
régner. »
Mon collègue croit également qu'Attila n'est pas le chef des Huns (il ignore
même jusqu'au nom de cette tribu, pensant qu'on lui fait une blague d'un goût
douteux), mais qu'il est un chef de guerre grecque homo-sexuel sur lequel est
sorti un film avec entre autre Colin Farrel et Angelina Jolie.
Mon collègue a le même âge que moi, à savoir vingt-deux ans, et pour couronner
le tout, il est père d'un enfant de cinq ans. Le comique de cette troublante
déclaration vient du fait que selon ses dires, et suivant le moment de la
journée et la personne à qui il en parle, il est devenu père à l'âge de quinze,
seize et dix-sept ans. La version « officielle » étant 15 ans, le
petit ne grandit plus depuis deux ans et est resté bloqué à l'âge de cinq ans.
Si vous lui faites remarquer, il soutiendra mordicus que son fils n'a pas sept
ans. Un simple addition ne représente pas, selon lui, une preuve suffisante.
Mon collègue est successivement père célibataire, en couple, aisé, pauvre. Tout
dépend là aussi, de l'heure à laquelle vous lui parlez. Son ex, la mère de son
fils, est morte durant l'accouchement, ou partie à la naissance du petit, les
laissant tous deux seuls, ça dépend de son humeur.
Mon collègue blanchit de l'argent pour le compte d'un mafieux marseillais
d'origine corse appelé Serge, il est aussi un de ses hommes de main, chargés de
récupérer le fric des mauvais payeurs. C'est pour cette raison qu'il effectue
un stage non rémunéré dans l'espoir de devenir vendeur en prêt à porter pour
gagner le smic.
Mon collègue prétend qu'avec une euro, en une journée, il peut se faire cent
euros, et pourtant depuis trois jours, je le vois avec la même pièce d'un euro.
Mon collègue n'est ni voleur, ni violeur (il insiste bien sur ce point), il
possède un casier judiciaire vierge. Après la pause de midi, il est repris de justice
avec un casier long comme le bras, condamné pour divers crimes crapuleux dont
entre autres, de multiples vols. Mon collègue est d'origine maghrébine, et
pense que la pédophilie n'existe pas chez les peuples maghrébins, que c'est un
mal typiquement occidental, voir même, uniquement français. Mon collègue ignore
qui est Marc Dutrou.
Mon collègue pense que l'Islam est une religion modérée, uniquement constituée d'hommes
bons et pieux. D'un autre côté, mon collègue m'a expliqué que la lapidation et
l'immolation des femmes infidèles ou violées est une chose tout ce qu'il y a de
plus normale. Il croit au passage, que lapider et lyncher sont une seule et même chose. Mon collègue croit que le terrorisme et Ben Laden sont une pure
invention des médias, et que les talibans étaient de gentils schtroumfs. Pour
lui, le summum de sa culture, c'est le kebab.
Mon collègue croit que la fidélité masculine, c'est comme le père noël, une
invention occidentale. Mon collègue,
pour signifier qu'il s'est envoyé en l'air entre midi et deux, vous dira de ne
répéter à personne qu'il est fatigué parce qu'il a « fait du sexe. »
Mon collègue est membre officiel d'un club régional de free fight, bien
qu'aucune fédération française ne reconnaisse cette discipline.
Mon collègue pense être un des types les plus fort de son quartier, voir de Marseille, et prétend avoir fait de la manutention
durant des années, et pourtant, il est mort de fatigue après avoir tiré le transpalette
encore vide, et s'avère incapable de le diriger sans heurter tout ce qui bouge,
ou ce qui ne bouge pas, et encore, quand il réussit à bien placer le transpalette sous
la palette et non pas en biais ou carrément à côté.
Mon collègue à tout vu,
sait tout faire, et vous demande constamment comment il faut faire ceci ou
cela. Mon collègue, c'est un type… comment dire... Particulier. Et à l'heure ou je termine cet article, je me rends compte que pour une fois, je n'ai même pas besoin d'en rajouter pour le rendre amusant.
Mercredi 29 novembre 2006 à 17:40
Sous les ovations silencieuses de mes spectateurs, je ronge
les lambeaux de la chair du convenable. J'embrasse l'informe pour lui donner
une direction, je trace la ligne du déraisonnable, je joue avec les mauvais
concepts. Je suis mon prêcheur, ma paroisse, ma brebis, je suis mon sanctuaire.
Je distille l'absurde par la haine ou la haine par l'absurde, et abreuve les
omniscients comme les inconscients. Je suis la pensée déliquescente, la
noirceur caricaturale idéalisée, l'hypocrisie mégalomane, ceci est mon temple.
Mon univers excessif est le fatras expressif d'une accoutumance galvaudée au
culte de ma propre existence.
Je suis Dieu. Je suis le traître. Je suis le
rejeton des brumes sclérosées de l'humour pervers et de la beauté subjective.
Je suis un brouillon de perfection. Je suis un petit dictateur des idées, un
extrémiste de la libre pensée. Je suis Dieu. Je donne la vie comme je la
reprends. De toutes ces créatures merveilleuses dont je suis le Père, combien
en ai-je avorté ? Combien en ai-je laissé à l'abandon parce qu'elles ne
voulaient pas grandir ? Combien en ai-je mutilé par omission ?
Et de celles dont j'ai pourtant été le plus fier, combien en ai-je crucifié ?
Je suis un porc assassin et négligent. J'ai
caché les dépouilles dans ma corbeille, et si le monde était mieux fait, on m'exécuterait
sur l'heure, on m'effacerait, moi aussi, pour crime contre mon humanité. C'est
dans l'abstinence que je rends des comptes à ceux qui m'attendent dans le
néant, je dépose mon âme sur une feuille de papier. Déchire la ! C'est une
pute.
Dimanche 26 novembre 2006 à 23:50
On est plus ou moins confortablement posé, grimaçant, avec
un air de demeuré sur le visage, en tentant d'expulser quelque chose, n'importe
quoi, pourvu que ça soulage le moteur interne de notre conscience. Et parfois,
on reste frustré, rien ne sort, ou quelques bribes, des restes, quelque chose
d'inachevé, un truc médiocre à l'odeur discrète, loin du gros pâté odorant
qu'on espérait livrer. C'est un acte solitaire, une sorte de travail sur soi.
C'est une entreprise périlleuse dont on ne sort pas toujours indemne et sans
séquelles. Et tous les cas, la concentration est telle qu'elle peut refiler un
violent mal de crâne.
Ce genre d'exercices répondant à une suite de facteurs
assez déterminants, comme l'envie, le temps, la motivation, il n'est pas
toujours aisé d'expulser, malheureusement. On consacre finalement trop peu de
temps à ce type de manœuvres, et pourtant, tous s'accorderons à le dire, on en ressort
toujours transformé, meilleur, comme lavé, pur.
Bien souvent rien ne vient, et au final, on se contente de se précipiter pour
faire ça à la va vite, à l'abris des regards, quand la course frénétique de la
vie quotidienne le permet, quand le moment de solitude se présente. On ne
devrait pas avoir à se retenir, on devrait envoyer tout balader, et se dire que
c'est ça le plus important, que c'est une fonction vitale, que c'est comme matérialiser
la profonde nature de l'Homme pour la rendre à la lumière. Mais quand bien
même, tout passe toujours à la trappe. La vie est ainsi faite de telle manière
qu'on oublie, on entretient la culture de l'instantané, le culte de l'immédiat,
du non-renouvable qui n'est que le costume du remâché, c'est dire si
finalement, ce dont je suis en train de parler a toujours sa place en ce bas
monde.
Au milieu de la folie furieuse d'une époque hystérique, la cloison de la
solitude permet à l'Homme de se révéler, peut être pas aux autres, mais au
moins à lui même. Quelque part, j'aime à penser que devant tant de force et de
puissance, devant la beauté de mécanisme si complexe, il serait de bon ton de retrouver
un peu d'humilité, en considérant que rien n'est jamais acquis. Nous gagnerions
en force, en sagesse, par une gymnastique quotidienne simpliste et
paradoxalement, assez délicate. Certains y passent des heures sans pour autant
frôler l'essentiel, j'espère ne pas être de ceux là.
Je crois qu'il faut y
mettre, non pas ce que j'appellerai du cœur, mais plutôt de l'ardeur, de la
sauvagerie, de l'authenticité, à cet ouvrage si raffiné et délectable, si
profond. Il faut avant tout oser l'expérience. J'ouvre les portes de mon
esprit, et fixant le mur en face de moi, je réalise à quel point l'écriture et
le fait d'aller déposer quelques étrons aux toilettes sont similaires.
Ceci
étant dit, il faut que j'aille chier. Il faut mettre de l'ardeur, de l'authenticité à l'ouvrage, quel
qu'il soit, j'espère donc avoir pondu une belle merde.
Mardi 21 novembre 2006 à 21:26
Il est a noté, qu'après m'être fait rare ici par manque de temps, je reviens faire un petit tour tout a fait innocemment, histoire de voir ou en sont les choses. Je parcours quelques blogs, lis quelques rares commentaires, et la je tombe sur un mail de l'administration concernant mes récents pics de visites. Enfin, la reconnaissance de mon génie, pensai-je en premier lieu. Que dalle, un sale bot de merde oui. Sûrement envoyé par un infâme couillon qui doit avoir une dent contre moi, ainsi que contre mon grand ami Plaiethore, puisque lui même est victime du même bot que le mien. Un putain de bot qui aurait pu nous attirer pas mal d'emmerdes, voilà ce qu'on gagne à se casser le cul à faire un bon blog. Une saloperie qui vient entacher un long chemin bloggesque sans la moindre anicroche (Ceci est ironique).
Bon comme convenu, il convient de préciser les choses suivantes :
- Je ne suis pour rien dans cette affaire.
- Mes statistiques je m'en tamponne, je n'ai d'ailleurs jamais cherché à les
augmenter par des procédés bons pour les mères au foyer en mal d'inspiration,
qui cherchent à faire venir la populace sur des blogs au niveau bien plus en
dessous de la ceinture que certains de mes dessins. Je n'ai d'ailleurs jamais
pollué les tagboards dans le but de faire passer une pub hypocrite, intempestive,
puérile et stupide pour un simple délire qui n'avait pour but que de faire de
la branlette de statistiques.
Et à ceux qui me diront que je n'étais pas le dernier à foutre la merde et que
c'est ce qui a amené pas mal de lecteurs ici, je répondrai qu'il ne s'agissait
pas d'un moyen détourné pour glaner quelques visites, mais un simple passe
temps puisque taquiner de pauvres bloggeurs était alors une de mes passions. Ce
qui au passage ne m'a jamais fait grimper au point de finir dans ce sac à merde
qui sert de top 10 et contre lequel finalement tout le monde râle, la plupart
parce qu'ils n'y sont plus ou parce que leurs aminches n'y sont plus non plus.
Bref tout ça pour dire que le cirque blogo-médiatique visant a évaluer la
qualité d'un blog par son nombre de visites, je m'en lave les mains ainsi que
les parties génitales.
Je n'ai pas besoin de visites (fictives ou réelles) pour savoir que mon blog
est, bien évidemment, le meilleur qui existe sur cowblog.
- Je nie donc toute implication quelle qu'elle soit dans cette histoire. (Mieux
vaut le préciser deux fois plutôt qu'une)
- JoKeR possède un gigantesque phallus (il m'a explicitement demandé de dire
ça, je ne suis pas allé vérifier ses dires et je suppose que c'est un fieffé
menteur. Et ensuite, c'est peut être simplement un objet sur une étagère chez lui, il ne m'a pas précisé ou cette bite se trouvait. Pour finir, j'ajouterai que la joie et l'engouement qu'il a manifesté pour m'annoncer ceci révèle la nouveauté potentielle , la fraicheur, de l'information, preuve donc d'une acquisition récente... Un achat ou une opération donc, affaire à suivre.)
- Vous pouvez donc à nouveau déserter ce blog, si par ailleurs voir mon pseudo
figurer dans un top vous a amené en ces lieux, en espérant que les choses
reviendront à la normale assez vite et que je ne commence pas à me taper la
visite d'une bande de ploucs dans votre genre...
Et du coup, un bon article, qui était en préparation, sera posté plus tard,
puisque j'ai perdu mon temps à écrire ça, ce qui n'a rien d'exaltant. Si ça,
c'est pas malheureux, une telle perte pour mon lectorat, le vrai, celui dont
j'apprécie les visites et les commentaires, ces pseudonymes derrière lesquels
se cachent des personnes bien réelles.
Jeudi 16 novembre 2006 à 1:58
J'habite dans un petit trou noir bas de plafond, où les
regards lointains des géniteurs du néant ferment les yeux. J'habite dans un
petit trou noir bas de plafond, et mon meilleur ami est un cafard, un gros
cafard, humide et constipé. Il s'appelle Bud' - A prononcer "Beuuuade".
A la lueur d'une lanterne rouillée qui pleure sur le parvis de l'Eglise des
délices de Saint Oublié, j'esquisse le portrait de l'abjecte avec une petite
cuillère qui me servait hier à me creuser le cœur. Bud' dit qu'il s'en fout.
J'habite dans un petit trou noir bas de plafond, et j'ai un gros cafard comme
compagnon. J'ai capitonné les parapets avec des clous, je suis un drogué des
relations sexuelles avec les murs et la pénétration se fait à la masse. Ma
voisine est une libidineuse de la morale et par piété, elle copule avec le mur
par l'intermédiaire d'un balais. Bud' dit qu'il s'en fout.
J'habite dans un petit trou noir bas de plafond, et un carrosse d'une tonne
passe au milieu du salon pour m'écraser l'orteil et traîne derrière lui les
restes de l'amour filial. Je monte sur un lombric souterrain pour trouver le
soleil, et Bud' me casse les couilles équipé d'un tisonnier chauffé avec un
iceberg spirituel en me demandant quand est ce qu'on va se lâcher.
J'accroche les aminches sur une de mes côtes de porc relevées à l'abstinence émotionnelle
mais j'ai pas la dalle, je jette tout ça à Bud'. Mon appétit, mes envies et mes
souvenirs baisent sur ses mandibules, et lui me dit inlassablement qu'il s'en
fout. Il s'en fout. Il s'en fout. Bud' est un compagnon aux antipodes du
raisonnable. Et pourtant j'arrive pas à me détacher de lui.
J'habite dans un petit trou noir bas de plafond, et j'ai un ange nucléaire qui
vient parfois allumer le chauffage. En ce moment il fait froid, et Bud', il
s'en fout, pour changer. Ma boîte à meuh est morte, j'entonne un requiem en mi
molette avec une voix de désespéré accroc à la déprime. Je me grise à l'eau
plate pour noyer le sel et j'accroche
un sourire dans l'entrée, à côté d'un crétin en slip, cloué sur une croix, qui
affiche l'air salace de la souffrance attractive du masochiste. J'envie sa
position. Bud' est en train de lire charlie hebdo aux toilettes, entre deux
éclats de rires, il me dit qu'il s'en fout.
J'habite dans un petit trou noir bas de plafond, et j'ai un gros cafard,
prénommé Bud', et que je trouve un peu trop envahissant. J'arrête de baiser les
murs avec une masse et des clous, j'ôte le singe de Dieu pour y planter Bud' à
sa place, et toutes les nuits, il trouve le moyen de venir me lécher les pieds
en pensant que ça me fera marrer. Qu'il est con ce cafard.
J'habite dans un petit trou noir bas de plafond, et quand j'en sors, je promène
Bud' au bout d'une laisse invisible. En le nourrissant comme je le fais, il
sera bientôt énorme. Il est friand de motivation, d'optimisme, d'amour. Et
pourtant, c'est pas le compagnon idéal, quand on habite un petit trou noir bas
de plafond. Y'a pas la place pour nous deux. Mais Bud', il dit qu'il s'en fout.
Tout ce qu'il sait, c'est qu'il a faim. Je vous laisse, je dois le nourrir.
Lundi 13 novembre 2006 à 15:56
Je suis la grâce avilissante d'une conception inimmaculée au regard glacé des délices atrophiés par l'absurdité. Je pense comme je respire et mon encéphale s'asphyxie dans la puissance de la folie quand j'aère mon âme au vitriol.
J'imagine l'instinct conservateur comme solution à la démence pour profiter du temps qui coule le long de ma queue, mes yeux éjaculent à la face d'un monde aride qui boit le nectar de mon inconscience comme un ivrogne gobe un shooter dans un verre sale. Je perds mon temps à limer mes chicots sur l'asphalte d'une réalité propice à mes élucubrations nocturnes, tandis qu'à l'horizon, on éventre les parapluies de l'imperfection aux pluies corrosives de la déraison. La pureté salace de fantasmes efficaces collés sur les murs s'adonne à l'écoute de la prière des ahuris et, de loin, je reste agnostique pour mieux me conforter dans l'idée que je ne suis pas ce que je condamne. Violente accoutumance du repas des restes de mon originalité conformiste.
J'entrave le message divin par des hurlements et brise les tables de la lois dans la souillure du modernisme. La terre promise est une décharge, la cène est la dépravation orgiaque d'une époque décadente et l'eucharistie nettoie l'anus des pécheurs avec une bible faite de barbelés. Une swastika se dessine sur la tombe de l'hypocrisie tolérante et les badauds mangent la chair des légions de l'ignorance en hurlant bravo, à la fin du festin, tout le monde s'étouffe avec un turban et un coran.
Je crache sur les morceaux des convictions des dégénérés du monde entier. Ils sont la grâce avilissante d'une conception inimmaculée au regard puant le houblon et l'éther de l'insatisfaction. Je suis l'esprit javellisé; dictateur de ma destinée, je m'interdis la crasse de la bêtise consciente pour mieux m'abreuver de la pisse de Dieu. Il pleut ce soir.
Le tout puissant tire la chasse, tout part à vau-l'eau croupie dans les canalisations aseptisés d'une vie politiquement incorrect. J'approche doucement d'un concept éthylique et du complexe d‘éthique, je vomis mes idéaux dans la poubelle quand des éboueurs en costumes cravachés les embarquent avant qu'elles ne deviennent une menace pour l'avenir d'une humanité qui ignore jusqu'à mon existence.
La faucheuse bat les blés de l'indifférence et prend dans sa main glacée le cœur immatériel de mes délires pour s'en faire un milk-shake, je bois à la santé des mourants, je trace ma route, nous sommes tous morts.
Je suis la crasse hallucinante d'une conception sous-traitée au sang d'une espèce humaine marquée du signe de ses origines simiesques atrophiées aux pesticides scabreux de la fausse intelligence. Je crucifie une serviette propre sur le cul d'une vache et les morts se lèvent pour danser tour à tour avec elle. Ennuyé par les délires d'un type qui n'a rien d'autre à faire de son temps que d'écrire des conneries pareilles, je retourne à mon état de grâce avilissante, d'une conception inimmaculée, et je pose mon regard glacé dans les toilettes avec quelques étrons scripturaux, je me nourris des délices atrophiés par l'absurdité, c'est dire si j'ai faim. J'allume le four et m'endors dedans. Demain se lèvera en retard.
Dimanche 12 novembre 2006 à 19:42
Tu t'es déjà posé un instant, alors que tu avais je ne sais combien de choses à faire, juste pour admirer une horloge ? - même si elle est moche et qu'elle fonctionne mal, là n'est pas la question - Non ? Tu devrais.
Depuis le cadran solaire, on a fait un putain de nom de dieu de bon en avant quand même, avec ce truc. Toute l'essence même de l'existence, de la vie et autres conneries, tout ça symbolisé par une aiguille qui tourne en rond pour en faire tourner une autre, qui elle-même en fait tourner une autre.
Je te laisse un instant pour aller vérifier mes dires, ensuite tu reviens. Je suppose que tu ne disposes que de ces réveils aux sonneries électroniques à te filer une crise cardiaque le matin, ne disposant que de chiffres lumineux qui t'éclatent les yeux quand tu les ouvres, pris d'une envie de pisser à 4 h 02 précises. D'un côté, tu sais pourtant de quoi je parle. On a fait des progrès c'est sur, mais dans la mesure temporelle, nada depuis l'invention de la montre, du cadran rond sur lequel tourne l'aiguille de la vie. Elle ne va nulle part, nous non plus, et bizarrement le temps avance, tout en restant figé quelque part entre douze chiffres.
Les innovations technologiques apportées à l'objet en lui-même n'influent en rien sur la course du temps. Il s'écoule toujours d'une façon aussi linéaire et terrifiante. On peut aussi, au bout d'un moment, constater par exemple qu'il est telle heure à tel endroit, dans des endroits aux noms exotiques, Los Angeles, Hawaï, bref. Faut il encore que ce soit précisé, même si ça ne sert à rien.
A l'heure qu'il est, certains vont se coucher, d'autres se lèvent, pour aller bosser, voler, braquer, mendier, pour aller à l'école, pour sécher les cours, pour aller manger, pour ne rien faire, et se demander si quelque part dans le monde, à cet instant précis, un crétin observe une horloge en pensant à tout et rien. A l'heure qu'il est quelque un vient au monde, quelque un crève, rapidement, dans la violence, à petit feu, dans la famine, sur le bord d'une autoroute, le trou-de-balle en chou-fleur et l'âme en vrac.
A cet heure ci quelqu'un s'ouvre une bouteille, et quelqu'un arrête de boire, à cet heure ci, des gens vivent, ils sont heureux, ou pas, après tout peu importe.
On ne mesure pas à quel point c'est un objet essentiel, on est si loin de se douter qu'il fut un temps où cet appareil n'existait même pas. Rien de ce qui compose toute la machinerie à la fois complexe et simpliste ne nous effleure l‘esprit. Le temps mesuré nous éloigne encore plus de nos frère humains, et cela aussi nous échappe. Et concernant la fuite du temps dans un espace défini, qui finalement, n'est que l'ombre de nos vies misérables de singes savants que nous sommes, cloîtrés derrières les barreaux de notre exceptionnelle intelligence. Rien non plus.
La fuite du temps ne lui permet de se soustraire qu'à l'attention de notre perception de sa course effrénée. Le temps qui passe. La vie qui s'en va, la vie qui tourne en rond, la vie qui s'agite et ne va nulle part. L'aiguille tourne, le temps passe, mais à l'emprisonner dans un objet irrémédiablement statique, la seule chose que l'on voit, et que l'on se demande... c'est l'heure qu'il est.
Nous avons même muselé le piaf qui autrefois, sortait de sa niche temporelle, juste pour ne plus marquer les heures qui s'écoulent. On reste passif en croyant que le temps reste figé, qu'on sera éternellement jeune. On ne pense même plus à la mort. Quelque part au fond de notre inconscient, nous sommes immortel, du moins nous croyons l‘être. Il ne reste que le tic-tac, et c'est là, qu'on se rend compte que la symbolique de la course solaire reste imprimée dans notre encéphale ensommeillé, car ce son nous horripile, il dérange.
On s'imagine naïvement que ce tic-tac n'est qu'un bruit, mais qu'est-ce qu'un bruit de plus dans un monde ou le silence n'existe pas, où entre calmophobes, on se déclare la guerre à coup de caissons de basses et de décibels ? Un bruit si minuscule n'est rien, il ramène juste notre inconscient immortel à sa triste condition, à la réalité, au temps qui passe.
Je suis comme toi, je me fous des vis et du cadran, de la matière de l'aiguille, du rouage de la vie, je me fous de ce que fait ce pauvre quidam à huit fuseaux horaires du miens, peut être même qu‘il fabrique une horloge made in truc, qu‘il a sept ans et qu‘il bosse pour cinq cents de l‘heure. Je me moque de qui vient au monde et de qui le quitte, moi aussi, je suis immortel, et pour moi aussi, le temps reste figé dans son horloge, il reste d'autant plus figé que les piles sont mortes.
Je ne sais pas quelle heure il est. C'est sans doute pour cette raison, qu'à l'instant ou elle m'assassine par un tic-tac puisant ses dernières forces, l'horloge détruit mes convictions, crache sur les convenances, joue avec le temps.
C'est pour cela, que son tic-tac m'effraie, car le temps n'est pas malléable, même si les piles sont mortes, même si l‘aiguille reste sagement là où l‘Homme a définit sa place.
Le temps passe, le temps fuit, emprisonné dans sa prison de verre et de plastique.