Samedi 7 octobre 2006 à 1:32





Lorraine, elle parle fort, avec un accent ridicule. La pauvre, elle fait traîner les o et parfois les confond avec les a qui traînent un peu aussi par là. Lorraine, elle aime la bière et le pâté, elle aime les bars et les beuveries.
Lorraine, faut pas croire, mais c'est pas une inculte. Elle étudie à foison. Elle aime l'art autant que les péquenots, c'est tout. Des musées, elle en connaît pas mal, des superbes endroits aussi. Lorraine, elle à l'air propre mais c'est parce qu'elle se hasarde souvent à sortir sous la pluie, en fait elle sent le fumier, la paille, l'herbe tondue et l'humidité.

Lorraine
, elle est froide et reservée, presque timide et indomptable, et sous son masque livide de fausse politesse se cache un sourire enivrant de douceur. Lorraine, elle connaît des mots dont tous ignorent la signification ; ouais Lorraine elle parle fort avec un accent schteuf, avec des mots qui veulent dire itch. Lorraine elle fume la schmère. Lorraine est polie, enfin non, enfin si. Ca dépend avec qui.

Lorraine
, elle est pas belle, mais j'irai pas jusqu'à dire qu'elle est moche, c'est pas un top model, mais elle sait s'arranger et se faire désirer. Lorraine, c'est la putain d'un polonais, c'est la maîtresse d'un allemand, mais son mari cocu est bien français. Ha le con.
Lorraine, elle aime les patates, le lard et tout ce qui fait grossir, pourtant elle garde la ligne. J'ai dis aussi qu'elle aimait la bière ? Ha bon. En tout cas, elle aime la guiche, et la quiche… Lorraine.

Lorraine
elle aime les voyous et les grands hommes, elle aime les  musiciens, méconnus comme éminents. Lorraine, elle a le cœur sur la main, et l'oreille attentive. Lorraine, elle est pas vosgienne, et inversement. Allez pas la confondre avec une bouseuse paumée sur une montagne qu'a de ces allures de collines, qui parle avec un accent plus ridicule encore. Elle ferait la gueule.
Lorraine elle aime bien les trucs qui servent à rien, les trucs qui coûte du pognon à ses amis et ses amants. Lorraine, c'est une fille qu'il faut savoir prendre avec ses défauts, et Dieu sait qu'elle en a beaucoup.

Lorraine
, faut pas croire, c'est quand même une petite bourgeoise de droite avec des manies de paysanne de gauche, et vice versa. Lorraine, elle aime bien la tranquillité, elle aime bien le chants des oiseaux et la fiente de pigeon, mais elle aime bien aussi la ville. Enfin pas trop. La ville elle sait pas ce que c'est. Elle croit savoir. Lorraine, elle croit savoir plus de choses qu'elle n'en sait, mais on dit rien, on l'aime bien.

Lorraine
, c'est un p'tit peu de mon cœur et de mon âme, c'est une petite bonne femme qu'a son caractère. Elle est susceptible et de mauvaise foi, elle parle fort, elle parle patois. Comme moi.
Ha la conne.
Lorraine et moi, ça fait un moment qu'on se voit plus, c'est pas qu'on soit fâché, loin de là, on s'aime bien, mais vous savez, un vieux couple, les habitudes, forcément ça casse toujours une belle histoire. On était pas vraiment ensemble, mais on était constamment sur le dos de l'autre. Et puis j'y peux rien, à huit cent kilomètre d'elle, y'avait une p'tite nana pour moi, alors j'ai quitté Lorraine pour Margaux.

Lorraine
m'en voudra pas. Enfin j'crois. Tu m'entends bougre de salope !  Arrête de faire la tronche.
Bah j'm'en cogne. Toute façon, ma femme, elle en vaut dix des comme toi !
Sacrée Lorraine va.





Samedi 7 octobre 2006 à 0:32




Ne me dis rien. Je sais ce que tu ressens. Tu regardes, du haut de tes centaines de kilos, ces mannequins anorexiques et ces acteurs sveltes, tous aussi mince que leur intelligence, et toi, tu veux en être.
Tu fais parti de ceux qui n'ont pour se rassurer sur eux même, que ce qu'on nomme la « beauté intérieur » mais ça tu t'en fous, parce qu'un lot de consolation pour tirer sa crampe, c'est pas suffisant. Tu enrages qu'on ne porte d'intérêt qu'à tes maigres qualités qui ne sont là que pour masquer ce que tous voient, ce que tous font semblant d'ignorer.
Tu es gros, tu es gras, et tu ne sais plus quoi faire pour t'en sortir ? Tu en as marre d'entendre dire d'untel qu'il a du chien, de l'autre greluche qu'elle est bonne, et toi, que tu es quelqu'un bourré de qualités ? Quelqu'un de bien ? Quelqu'un de sympa ? mais dont personne ne veut.
Quelqu'un qui n'aura jamais la classe ? Qui ne lèvera jamais celle sur qui tout le monde bave et qui passerai plutôt sous un autobus que de t'offrir ses faveurs ?
Ouais c'est pas joli-joli tout ça, et ça, c'est toi.
Las de ta vie de no-life qui passe son temps à s'empiffrer devant son P.C au point qu'il est tellement beau intérieurement qu'il ne prend même plus la peine de se laver, tu rêves en secret, de troquer ta beauté intérieur contre quelque chose de mieux ?
Ne rêves plus, car les laboratoires Atom-of-the-end, en partenariat avec la défense civile américaine et les meilleurs diététiciens de chez Danone - c'est vous dire si on a mis le paquet – tu sais, la connasse de la pub qui affirme que bouffer un yaourt ça aide à prévenir les excédents de poids, nous avons la solution finale contre la surcharge pondérale. Contre la disgrâce corporelle.

Nous tous, après des années de recherches intenses, après une étude approfondie sur l'évolution de la morphologie humaine et son fonctionnement au vingtième siècle, nous sommes heureux de vous présenter : Le kit minceur .

Qu'est ce que le kit minceur me direz vous ? Un attrape-nigauds hors de prix pour désespérés qui feraient mieux d'arrêter de s'empiffrer au lieu de claquer leur argent dans des remèdes miracles ? Tu le sais, tu les as tous essayé.
Et bien tu as raison.
Mais laisse moi quand même te parler de notre merveilleux attrape-couillons, parce qu'à la différence des autres attrape-couillons de qualité douteuse, le kit minceur : Ca marche.
Le kit minceur se présente sous forme de traitement « tri-action ». La première action consiste à vider ton portefeuille afin de te permettre de te sentir plus léger. Une fois la modique somme prélevée sur ton compte (merci d'envoyer un R.I.B) tu recevras ton kit minceur .
Ton kit minceur , c'est le compagnon ultime contre la graisse, l'arme fatale contre le suif, la solution finale contre l'excédent.
Il te propose ainsi quatre manières de guérir. Ca, c'est le deuxième effet kit minceur

Etape numéro 1 :

Tout le monde le sait, les anneaux gastriques et tout le tintouin, c'est dangereux, c'est mal, et ça ne me rapporte pas un rond.
Je te conseille donc, avant de te faire baguer l'œsophage, de reconsidérer ton lien avec la nourriture. Si je te disais que tu pourras te bâfrer comme un porc que tu es, sans grossir, mais en perdant du poids ? Non, sans même manger des simili-plats infâmes !
Je dis bien : Manger tout ce dont tu as envie, n'importe où, n'importe quand.

La première étape passe donc par l'implantation, via le sphincter, d'un ver solitaire adulte. C'est un peu comme une longue sodomie visqueuse, qui t'aidera à te bâtir un corps nouveaux. Victime d'un amaigrissement incontrôlable, tu pourras alors ingérer toute sorte de nourriture sans jamais grossir. Formidable non ?
La technique d'amaigrissement numéro 1 te convient : commande immédiatement ton kit.
Si par contre tu ne désires pas implanter le tænia grâce au tube de verre spécialement profilé pour un cul taille XXL, précise le dans ta commande par écrit, nous t'enverrons un kebab, afin d'implanter le ver par voie oral. ( le tænia existe aussi en gélule dosée 1000 mg )


Etape numéro 2 :

Bon le ver solitaire, c'est pas ton truc visiblement. Pas de soucis. Le kit minceur existe en plusieurs versions, et chaque version peut se combiner avec une autre, pour des résultats encore plus surprenants. Que tu sois pro ou anti-taenia, n'attends plus, et saute sur la deuxième technique ( saute pas trop fort, j'te rappelle que t'es obèse. )

En quoi consiste l'étape 2 ? C'est très simple. En association avec le ministère de la santé et le trou de la sécu (Josianne de son prénom), les laboratoires Atom-of-the-end ont combiné plusieurs virus/microbes/bactéries pour créer une race mutante de la gastro. ( Tu as de la chance, il restait des stocks, même  après avoir vendu la quasi totalité de notre production à l'armée américaine qui les plaquait en Irak avant l'inspection de l'ONU, il y a quelques années.)
Mange tant que tu veux, vas y bouffe à t'en faire péter la panse, toute façon tout finira aux chiottes en une espèce de purée ultra-liquide et nauséabonde. Attention, en plus des diahrées, le virus génétiquement modifié provoque aussi des vomissements, des règles abondantes et s'étalant sur une durée d'une quinzaine de jours (même chez les hommes), ainsi que de petits effets secondaires indésirables : maux de tête persistants, affaiblissement, fièvres…


Etape numéro 3 :

Alors toi, mon salaud, on peut dire que t'as pas la motivation pour mincir. Ou alors t'en veux pour ton pognon ! Quoi qu'il en soit, il nous reste encore de quoi faire fondre ton excédent et le revendre à l'industrie porcine pour nourrir les cochons. ( Nous glissons à ce propos un mot pour notre sponsor : Vive le bâton de berger !)
L'étape 3, c'est la fameuse méthode Natacha Kampusch. Basée sur le rapt, le stress, les relations sexuelles avec ravisseur ainsi que l'isolement loin de la lumière naturelle, autant de vibrations positives qui sont les fondements même d'un régime efficace.

Voici le topo : après réception de votre commande kit minceur étape 3, nous envoyons un ravisseur à proximité de votre domicile (merci de nous indiquer votre poids afin que le ravisseur soit déterminé en conséquence) qui vous kidnappera afin de vous cloîtrer dans une cave sordide durant huit ans et demi. Des activités nombreuses et variées vous donneront la possibilité de ne plus penser à la nourriture : ménage, torture, jeux sexuels, isolement. 
Il existe néanmoins quelques effets secondaires : après libération, la prise de poids n'est pas à exclure. L'autre effet indésirable, c'est le syndrome de Stockholm, mais ça n'influe en rien sur le poids, donc pas de soucis.


Etape numéro 4 :

Bon, autant le dire tout de suite, le kit minceur étape quatre, dit méthode Auschwitz, ne s'utilise qu'en cas d'échec d'une ou plusieurs des étapes précédentes. Et cela pour deux raison : la première, c'est que c'est si radical qu'on est sûr que ça marchera, (donc moindre profit si on la proposait de suite) la seconde, c'est que c'est si radical qu'on est pas certain que tous y survivront. (moindre profit pour cause de mise en examen pour homicide)

Très à la mode dans les glorieuses et insouciantes années de guerre 39-45, nous vous enverrons en camp…de régime.
Un univers chaleureux et hospitalier, (magnifiques grilles d'un voltage de 10.000 watts surmontées de jolis barbelés, miradors en option) proximité chemin de fer, des chambres spacieuses et des douches confortables pour se détendre après une rude journée de labeur, une nourriture en quantité restreinte pour ne pas gâcher les efforts journaliers, des conversations au coin du four, un entraîneur, coach, ou capo, à votre entière disposition, un travail physique épanouissant et éreintant, des sévices corporels subtils et des expériences inédites, et tout ça, 7 jours sur 7, 20 heures sur 24.

La discipline spartiate au service de l'efficacité allemande, pour vous !

Si après ça, vous pesez plus de 40 kilos, vous êtes remboursés (et suspecté d'avoir fait de la contrebande de nourriture durant votre séjour)
Notre devise : « Arbeit Macht Dünn. » Et ce n'est pas tout : vous recevrez en cadeau à votre arrivée un magnifique pyjama rayé très tendance.

Alors n'hésitez plus. Le kit minceur , c'est la réponse.
Si malgré cela, vous n'êtes toujours pas à même de contacter Lagerfeld pour lancer votre carrière de mannequin, si malgré vos efforts vous avez toujours trop d'embonpoint, et si par malheur, le kit minceur étape 3 et 4 vous laissent d'affreuses séquelles émotionnelles et psychologiques, et bien, sur simple présentation d'une preuve d'achat du kit minceur , dont vous n'êtes pas satisfait, nous vous offrons, le kit du petit suicidaire .

Ca, c'est le troisième effet kit minceur ™.




«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.» ™
(des solutions pour un monde meilleur)



Mardi 3 octobre 2006 à 21:26



Résumé des épisodes précédents ( histoire de couilles uniquement ) : Groumf et ses couilles sont enfin rassemblés, grâce au puissant mage Dada. C'est là que ça se complique, car la citadelle de Plaiethore est victime de l'attaque des admins. Groumf doit gagner du temps pour permettre à ses compagnons de prendre la fuite...




Avant même que je n'arrive au niveau de l'ascenseur, un type vêtu de noir, de plusieurs bracelets à clous, d'un futal large et d'un tee-shirt estampillé « cowblog » m'attendait. Il fit craquer ses doigts, puis ses membres, un à un, ainsi que sa nuque et son dos. Il cherchait visiblement le contact.
Prêt à en découdre, je me mis en position, alors que j'aurai mieux fait de porter plus d'attention à mon adversaire, lequel se trouvait déjà derrière moi.
D'un coup de genou en plein dans le dos, il m'expédia à une bonne dizaine de mètres. Il tourna les talons, pour se diriger vers les appartements de Plaiethore. Je me levai péniblement, et je fonçai sur mon ennemi en hurlant, jetant mes coups en espérant qu'un d'eux finiraient par toucher sa cible. Peine perdue. Il esquivait sans même me regarder. Il se lassa, bloqua mon poing gauche, puis le droit, et entama une série de coup de boule sur mon visage, avant de me laisser tomber à terre, pour exécuter une reprise du pied droit et me catapulter en l'air. Je retombai lourdement au sol, sans pouvoir me relever, mon visage baignant dans une marre de mon propre sang.
Rien de semblait pouvoir stopper sa course. Puis, face à la porte de la salle d'attente, il hésita. Il se tourna vers moi.
 « Si tu veux vivre, indique moi le bon chemin. Je flaire le piège.
- Faudra taper un peu plus fort pour ça...
- C'est pas un problème. »
Je me dirigeai alors vers l'ascenseur, mais celui ci me déposa sur le toit de l'immeuble, au lieu du rez-de-chaussée. Piégé.
Avant que je ne puisse envisager une retraite, mon assaillant apparaissait à son tour.

Pendant ce temps, plus bas dans l'immeuble, Plaiethore sortit de ses appartements, en compagnie de Paracelsia et de Margritis.
Samantha sortait quand à elle de la salle d'attente, en se plaignant que la connexion Internet ne fonctionnait plus. Elle fut reconduite en salle d'attente et Plaiethore expliqua la situation aux patients venus le rencontrer.
 « Nous avons un problème, nous sommes la cible des admins. Ce jour devait arriver. Nous n'avons plus de connexion, ils espèrent nous empêcher ainsi de quitter cowblog. Je n'ai pas le temps de vous expliquer, mais ici, ce n'est pas le monde réel…
Samantha déballa le phallus de Morgoth.
- Pourtant ça me semble vachement réel à moi » dit elle en astiquant son amant.
« Je n'ai pas le temps de vous expliquer, et de toutes manières, vous n'auriez guère pu vous échapper via la connexion, puisque vos corps sont prisonniers, quelque part. Je dois user de magie pour réunir le corps et l'esprit captif du monde numérique, en vous renvoyant dans le monde réel, sinon, vous êtes tous mort. Je vous demande donc d'être coopératif et de ne pas poser de questions. Il y va de votre vie, ainsi que de l'avenir de l'humanité…
- Même le goût de sa bite est vachement réel. »
Ne faisant pas vraiment attention aux expérimentations de Samantha visant à déterminer si la bite de Morgoth était réelle ou non, Plaiethore s'avança vers l'un des patients. Il posa la main sur le sommet du crâne du premier quidam, et le fit disparaître sous les yeux ébahis des personnes présentes, avant d'enchaîner sur le suivant.

Sur le moment, je me suis dis qu'avoir une arme, c'était peut être le petit truc qui allait me sauver la vie. Je détachai alors mon fusil à pompe, pour tirer sur mon assaillant, tirer encore, et encore et encore. Huit cartouches. Huit cartouches qu'il esquiva avec une rapidité sur-humaine. Je me sentais complètement dépassé par les événements.
 « Tu apprendras, humain misérable, qu'on ne vient pas à bout de joKeR aussi facilement. »
Puis il recommença à m'utiliser comme on use d'un punching-ball. Mes ripostes étaient inefficaces, tandis que j'encaissai chacun de ses coups. Je tentai de fuir le combat, en hurlant et en appelant ma génitrice. Mais même ma botte secrète était inutile face à la vélocité de joKeR.
J'ignorais ce qu'il se passait en bas, j'espérais aussi qu'on m'enverrait vite de l'aide.
 « Je vais t'effacer, comme un vilain virus. Je vais t'annihiler, comme on écrase un windows xp avec un linux. Je vais te formater à coup de poing dans la gueule. Je suis firefox, et tu es tel internet explorer : dépassé par ma puissance. Monsieur Atom, vous êtes un homme mort. »
Sans le savoir, mon mystérieux adversaire venait de commettre une erreur. Il parlait trop. Je connaissais son point faible. C'était un geek. Il me fallait exploiter cette faille de sécurité.
Et vite.

En salle d'attente, il ne restait plus que Samantha, Morgoth, Margritis, Paracelsia, le gamin bizarre, et Plaiethore.
 « Paracelsia, prend l'enfant, je vais vous faire intégrer le décor. Tu sais comment sortir, attend simplement que les admins s'en aillent. »
Après un instant de concentration de la part du mage, Paracelsia et l'enfant à la cuillère intégraient le décor intersidéral et disparurent.
 « C'est là que vous allez nous envoyer aussi ?  Demanda Morgoth.
- Non, vous êtes humains, vous devez regagner le monde réel. Même Margritis, qui est pourtant l'une de mes créations, est en partie humaine, et doit vous accompagner. Paracelsia et l'enfant son des programmes internes à la matrice d'irréalité de cowblog, ils ne peuvent exister dans le monde réel.
Plaiethore fit disparaître Margritis, puis Samantha. Lorsqu'il s'approcha de Morgoth, deux admins pénétrèrent dans la pièce.
 « Ne vous occupez pas de moi grand mage ! Fuyez !
- Non, le temps est venu pour moi d'affronter le destin inhérent à ma fonction. Je dois accepter mon sort. Il te reste un rôle à jouer dans cette histoire, mon chemin lui, s'arrête ici. Adieu, Morgoth. »
Plaiethore renvoya Morgoth rejoindre ceux qu'il avait sauvé, puis se tourna vers les admins. Le passage entre les deux mondes étaient encore béant, certainement dû a l'ouverture massive de brèches inter-réalités que Plaiethore avait créé. Le mage Dada comprit de suite que les admins profiteraient de cette aubaine, il se plaça entre eux et le vortex, en écartant les bras.
 « Vous… ne passerez… PAS ! »
Un tourbillant d'énergie se forma alors, et repoussa les admins. Qui revinrent immédiatement à la charge.
 « Vous ne passerez PAAAS ! »
Le puissant mage créa un pluie de bites énormes, qui frappèrent les admins à plusieurs reprises, les retardant jusqu'à la disparition du vortex. Ses terrifiants adversaire ramassaient les bites afin de les renvoyer vers le mage.

Sur le toit, alors que joKeR s'apprêtait à me donner le coup de grâce, je me suis dis qu'il était largement tant d'utiliser sa faille. Il fallait que je retourne son côté geek contre lui-même. Et là, ce fut comme une illumination divine.
 « JoKeR ! JoKeR ! Arrête ! Regarde la bas ! Sur le bord du toit, il y a un mac book tout neuf qui va tomber !»
En un éclair, joKeR était à l'autre extrémité du toit, penché au dessus du vide, en espérant localiser le mac book en train de tomber.
Focaliser son attention sur autre chose durant un combat, c'est un mauvaise idée. Je m'approchai suffisamment de lui pour lui asséner un coup de pied au cul, en y mettant toute mes forces, toute mon énergie. Pour des raisons que je ne m'explique pas, à cet instant précis, mes couilles se mirent a me démanger.
A l'instant même où ma rangeo rencontra le cul de joKeR, il se passa un truc auquel je ne m'attendais pas. Je me suis fait aspirer par le derche de mon rival. Tout mon corps s'est retrouvé mêlé au sien avant que nous soyons violemment séparés. La violence du choc eut néanmoins l'effet escompté.
JoKeR tomba, pour aller s'écraser quelques centaines de mètres plus bas. Je soufflai quelques secondes, avant de reprendre l'ascenseur. La porte se ferma, puis s'ouvrit, me laissant face au spectacle d'un extraordinaire combat entre deux admins et Plaiethore, qui se lançaient d'énormes phallus. L'avantage revenait à Plaiethore, mais ses deux adversaires semblaient ne pas succomber aux lourdes attaques du mage. Ils semblaient invul(ve)nérables.
Plaiethore tourna légèrement la tête vers moi, me décrocha un sourire avant de me dire de fuir au plus vite. Il déposa les armes, enfin les bites, avant que ses adversaire le terrasse d'un coup de queue. Le mage s'évapora, ne laissant que sa longue robe s'écrouler au sol à l'instant même où il fut frappé.
Les deux admins se tournèrent alors vers moi, et je regagnai au plus vite l'ascenseur, qui me conduisit bien au rez-de-chaussée, cette fois ci. A l'instant ou je quittai le bâtiment, il fut bombardé de bites de tailles colossales venues tout droit du ciel. Certainement un petit cadeau du mage pour couvrir ma fuite.

Après quelques minutes de course. Je m'adossai à un mur pour récupérer. En sang, le visage tuméfié, les poumons en feu, mais vivant. Je fixais le sol, quand une ombre apparut. Elle grossissait à vue d'œil, encore et encore. Elle avait la forme d'un pénis. Lorsque je levai les yeux au ciel, il était déjà trop tard, et cet énorme verge s'étala sur moi de tout son long.
Avec la violence inouïe que lui conférait la vitesse de sa chute, elle  m'encastra dans le sol tandis que mes boyaux réduis en bouillie ainsi que mon sang se faisaient la belle, en se répandant sur la chaussée.

[Alors que je me dirige vers la lumière, je n'entends pas l'impénétrable voix du tout puissant m'invitant à me rendre aux portes du paradis. En bas, je vois mon corps réduit en miettes, écrasé par ce qui semble être un phallus géant. N'étant pas un imbécile, il m'apparaît évident que je suis mort.]





La suite, vous la connaissez déjà... je peux même vous dire que ça commence > ici <


Vendredi 29 septembre 2006 à 20:24



Résumé des épisodes précédents (histoire de couilles uniquement) : Groumf est enfin reçu par Plaiethore. Ce dernier s'apprête à réunir notre héros et sa paire de couilles. Serait ce enfin la conclusion du périple et des complications ?  


Le mage Dada apposa sa main droite au dessus de mon corps, puis il leva mes couilles au plus haut, les laissant suspendues dans l'air immobile, avant d'abaisser son bras gauche, pour placer son autre main juste au dessus de mon pubis. Il semblait concentré.
 « J'ai omis un détail, Groumf. Ces couilles ne sont pas tes couilles. Es tu certain de vouloir continuer ? 
- Greffez moi ces couilles et qu'on en parle plus. Que celui à qui elles appartiennent aille au diable.
- Leur propriétaire est justement celui vers qui tu l'envoies. Ces couilles sont les couilles de Satan. Elles sont la source d'un pouvoir immense pour celui qui… »

Je comprenais pourquoi celui à qui je les avais dérobé y attachait une telle importance.
 « Tu m'écoutes jeune homme ? »
L'abominable spooky comptait certainement accroitre son pouvoir avec elles.
« J'aimerai bien en finir… Groumf ? je te parle. »
Pouvant tout assimiler, il n'avait guère besoin d'avoir recours aux pouvoirs d'un mage, mais il n'était pas assez puissant pour ouvrir le bocal.
 « Si tu désires faire marche arrière dis le tout de suite. 
- Quoi ? mais qu'est ce que vous attendez pour me greffer ça ? ça devrait déjà être fait !
- Soit, je souhaitais y aller en douceur, mais tu sembles si pressé. Prépare toi, ça va faire horriblement mal. »
Dans le décor spatial des appartements du mage, un nuage noir s'était formé, tandis qu'il récitait une incantation dans une langue incompréhensible.

 « o dedi
a dada orzoura o dou zoura
a dad skizi o kaya
o kaya pontoura o ponoura
a pena
pono »


Mes couilles, enfin les couilles de Satan, se mirent à partir dans tous les sens, tournant et tournant sans cesse, au dessus de nos têtes. Elles devenaient rouge feu, et laissaient une traînée de flamme sur leur passage.
C'est dans le fracas assourdissant d'un bruit digne d'un big-bang qu'elles s'envolèrent dans le décor intersidéral de Plaiethore, frappant la grosse baleine au passage avant de foncer droit sur nous. Plaiethore les attrapa au vol, hurlant à nouveau son incantation, en les maintenant en l'air. Il suait à grosses gouttes, son bras tremblait sous la force spirituelle que dégageaient mes couilles.
Puis, d'un coup, tout redevint calme.
Plaiethore me fixa longuement, droit dans les yeux. Et d'un geste gracieux, circulaire, et d'une violence inouïe, il accompagna le mouvement de mes testicules vers la place qui leur était réservée. Je poussai un hurlement tant la douleur était intense. Une fumée noire ainsi qu'une odeur de brûlé s'échappait de mon entre-jambe. Puis, le néant.

Lorsque je repris conscience, j'étais toujours à poil, sur l'autel. En face de moi se tenait une jeune fille d'une beauté époustouflante, vêtue d'une longue robe noire et d'un corset. Ses yeux sombres en amande perçaient mon âme, ou c'était peut être la douleur que m'infligeaient mes couilles, fraîchement et magiquement greffées.
Ses longs cheveux caressaient mon visage, et lorsque ses lèvres suaves se mirent à bouger, c'était pour me déclarer, d'un ton très solennel « Bite moi. »
A l'instant même où elles prononça ces mots, mes couilles se mirent à s'affoler. Dieu que c'était bon d'être à nouveau un homme. Douloureux. Mais bon.
Avant que je puisse envisager d'accéder à la requête de la demoiselle inconnue, Plaiethore entra dans la pièce.
 « Je vois que tu as fait la connaissance de ma plus belle création, L'ange nucléaire.
- Tu peux aussi m'appeler Margritis, chou. Créateur, c'est bien lui ? N'est ce pas ?
- Le destin l'a visiblement choisi en effet. »

Je ne comprenais rien à ce qu'il se passait, j'étais obnubilé par le décolleté de l'ange nucléaire. Preuve que mes couilles fonctionnaient bien, puisqu'elles avaient emboîté le pas de mes fonctions cérébrales, si bien qu'il m'était impossible de me concentrer sur quoi que ce soit, si ce n'est sur l'échancrure qu'offrait le corset.
Paracelsia entra elle aussi dans la pièce.
 « Grand mage…
- Oui, madone brune, j'ai moi aussi senti un trouble. Tout se met en place. »

Plaiethore se tourna vers moi.
 « Je sais que c'est peut être un peu tôt, mais tu vas devoir affronter ton destin.
- Créateur, peut il attendre ? Il est le seul à pouvoir me biter.
- Je comprends, Margritis, mais nous avons un problème plus urgent.
- Ce serait sympa de m'expliquer.
- Groumf, tu es à un tournant de ton existence. Tu vas affronter…
- Non expliquez moi pourquoi elle veut absolument que je la poutre.
- Comme c'est élégant. L'attractivité exercée par l'ange nucléaire et la puissante aura qu'elle dégage n'est supportable que par le porteur des couilles de Satan. Mais j'aimerai qu'on parle d'un autre problème.
- Ne me dites pas que je dois attendre avant de me servir de mes couilles ?
- Il y a ici trois hommes…
- C'est hors de question, grand mage, je refuse de motoculter des hommes.
- Veux tu rester sérieux un instant ! Il s'agit d'êtres surpuissants qu'on nomme des admins.
- Et bien occupez vous d'eux.
- Je suis un mage, pas un guerrier.
- J'ai compris, à moi le sale boulot.
- En fait tu ne peux les battre, je te demande juste de les occuper le temps que je mette tout le monde en lieu sûr.
- Ca marche. »

Margritis leva les yeux vers moi. Ne sachant trop si elle me reverrait passer cette porte en bon état.
 « Jure moi que tu me biteras !
- hum…
- Jure !
- Ok d'accord. Je te biterai.
- Tu le promets ?
- Puisque je te le dis.
- Tu me promets ?
- Mais oui bordel !
- N'oublie pas que tu as promis trois fois. »

Je quitte la pièce, en route vers l'inconnu. Vers mon destin. Qui sont les admins ?
Sont ils si puissants ? Dans quelle histoire de fous me suis-je encore fourré ?
Tout ce que je voulais moi, c'était une paire de couilles.
Voilà en gros, ce qui me traversait la tête à ce moment là. Enculade à sec n'est peut être pas le mot qui convient, mais c'est le premier qui me vient à l'esprit.





( Merci à joKeR pour m'avoir cédé un visa d'exploitation des mots poutrable et motocultable ainsi que leurs dérivés, fallait bien que je les rentabilise, vu ce qu'ils m'ont couté. )


Mardi 26 septembre 2006 à 23:34

Avant même que ne n'arrive au niveau de l'ascenseur, un type vêtu de noir, de plusieurs bracelets à clous, d'un futal large et d'un tee-shirt estampillé « cowblog » m'attendait. Il fit craquer ses doigts, puis ses membres, un à un, ainsi que sa nuque et son dos. Il cherchait visiblement le contact. Prêt à en découdre, je me mis en position, alors que j'aurai mieux fait de porter plus d'attention à mon adversaire, qui était déjà derrière moi. D'un coup de genou en plein dans le dos, il m'expédia à une bonne dizaine de mètres. Il tourna les talons, pour se diriger vers les appartements de Plaiethore. Je me levai péniblement, et je fonçai sur mon ennemi en hurlant, jetant mes coups en espérant qu'un d'eux finiraient par toucher sa cible. Peine perdue. Il esquivait sans même me regarder. Il se lassa, bloqua mon poing gauche, puis le droit, et entama une série de coup de boule sur mon visage, avant de me laisser tomber à terre, pour exécuter une reprise du pied droit et me catapulter en l'air. Je retombai lourdement au sol, sans pouvoir me relever, mon visage baignant dans une marre de sang.
Rien de semblait pouvoir stopper sa course. Puis, face à la porte de la salle d'attente, il hésita. Il se tourna vers moi.
 « Si tu veux vivre, indique moi le bon chemin. Je flaire le piège.
- Faudra taper un peu plus fort pour ça. 
- C'est pas un problème. »
Je me dirigeai alors vers l'ascenseur, mais celui ci me déposa sur le toit de l'immeuble, au lieu du rez-de-chaussée. Piégé.
Avant que je ne puisse envisager une retraite, mon assaillant apparaissait à son tour.

Pendant ce temps, plus bas dans l'immeuble, Plaiethore sortit de ses appartements, en compagnie de Paracelsia et de Margritis.
Samantha sortait quand à elle de la salle d'attente, en se plaignant que la connexion Internet ne fonctionnait plus. Elle fut reconduite en salle d'attente et Plaiethore expliqua la situation aux patients venus le rencontrer.
 « Nous avons un problème, nous sommes la cible des admins. Ce jour devait arriver. Nous n'avons plus de connexion, ils espèrent nous empêcher ainsi de quitter cowblog. Je n'ai pas le temps de vous expliquer, mais ici, ce n'est pas le monde réel…
Samantha déballa le phallus de Morgoth.
« Pourtant ça me semble vachement réel à moi » dit elle en astiquant son amant.

« Je n'ai pas le temps de vous expliquer, et de toutes manières, vous n'auriez guère pu vous échapper via la connexion, puisque vos corps sont prisonniers, quelque part. Je dois user de magie pour réunir le corps et l'esprit captif du monde numérique, en vous renvoyant dans le monde réel, sinon, vous êtes tous mort. Je vous demande donc d'être coopératif et de ne pas poser de questions. Il y va de votre vie, ainsi que de l'avenir de l'humanité…
- Même le goût de sa bite est vachement réel. »
Ne faisant pas vraiment attention aux expérimentations de Samantha visant à déterminer si la bite de Morgoth était réelle ou non, Plaiethore s'avança vers l'un des patients. Il posa la main sur le sommet du crâne du premier quidam, et le fit disparaître sous les yeux ébahis des personnes présentes, avant d'enchaîner sur le suivant.

Sur le moment, je me suis dis qu'avoir une arme, c'était peut être le petit truc qui allait me sauver la vie. Je détachai alors mon fusil à pompe, pour tirer sur mon assaillant, tirer encore, et encore et encore. Huit cartouches. Huit cartouches qu'il esquiva avec une rapidité sur-humaine. Je me sentais complètement dépassé par les événements.
 « Tu apprendras, humain misérable, qu'on ne vient pas à bout de joKeR aussi facilement. »
Puis il recommença à m'utiliser comme on use d'un punching-ball. Mes ripostes étaient inefficaces, tandis que j'encaissai chacun de ses coups. Je tentai de fuir le combat, en hurlant et en appelant ma génitrice. Mais même ma botte secrète était inutile face à la vélocité de joKeR.
J'ignorais ce qu'il se passait en bas, j'espérais aussi qu'on m'enverrait vite de l'aide.
 « Je vais t'effacer, comme un vilain virus. Je vais t'annihiler, comme on écrase un windows xp avec un linux. Je vais te formater à coup de poing dans la gueule. Je suis firefox, et tu es tel internet explorer : dépassé par ma puissance. Monsieur Atom, vous êtes un homme mort. »
Sans le savoir, mon mystérieux adversaire venait de commettre une erreur. Il parlait trop. Je connaissais son point faible. C'était un geek. Il me fallait exploiter ce point.
Et vite.

En salle d'attente, il ne restait plus que Samantha, Morgoth, Margritis, Paracelsia, le gamin bizarre, et Plaiethore.
 « Paracelsia, prend l'enfant, je vais vous faire intégrer le décor. Tu sais comment sortir, attend simplement que les admins s'en aillent. »
Après un instant de concentration de la part du mage, Paracelsia et l'enfant à la cuillère intégraient le décor intersidéral et disparurent.
 « C'est là que vous allez nous envoyer aussi ?  Demanda Morgoth.
- Non, vous êtes humains, vous devez regagner le monde réel. Même Margritis, qui est pourtant l'une de mes créations, est en partie humaine, et doit vous accompagner. Paracelsia et l'enfant son des programmes internes à la matrice d'irréalité de cowblog, ils ne peuvent exister dans le monde réel.
Plaiethore fit disparaître Margritis, puis Samantha. Lorsqu'il s'approcha de Morgoth, deux admins pénétrèrent dans la pièce.
 « Ne vous occupez pas de moi grand mage ! Fuyez !
- Non, le temps est venu pour moi d'affronter le destin inhérent à ma fonction. Je dois accepter mon sort. Il te reste un rôle à jouer dans cette histoire, mon chemin lui, s'arrête ici. Adieu, Morgoth. »
Plaiethore renvoya Morgoth rejoindre ceux qu'il avait sauvé, puis se tourna vers les admins. Le passage entre les deux mondes étaient encore béant, certainement dû a l'ouverture massive de brèche que Plaiethore avait créé. Le mage Dada comprit de suite que les admins profiteraient de cette aubaine, il se plaça entre eux et le vortex, en écartant les bras.
 « Vous… ne passerez… PAS ! »
Un tourbillant d'énergie se forma alors, et repoussa les admins. Qui revinrent immédiatement à la charge.
 « Vous ne passerez PAAAS ! »
Le puissant mage créa un pluie de bites énormes, qui frappèrent les admins à plusieurs reprises, les retardant jusqu'à la disparition du vortex. Ses terrifiants adversaire ramassaient les bites afin de les renvoyer vers le mage.

Sur le toit, alors que joKeR s'apprêtait à me donner le coup de grâce, je me suis dis qu'il était largement tant d'utiliser sa faille. Il fallait que je retourne son côté geek contre lui-même. Et là, ce fut comme une illumination divine.
 « JoKeR ! JoKeR ! Arrête ! Regarde la bas ! Sur le bord du toit, il y a un mac book tout neuf qui va tomber !»
En un éclair, joKeR était à l'autre extrémité du toit, penché au dessus du vide, en espérant localiser le mac book en train de tomber.
Focaliser son attention sur autre chose durant un combat, c'est un mauvaise idée. Je m'approchai suffisamment de lui pour lui asséner un coup de pied au cul, en y mettant toute mes forces, toute mon énergie. Pour des raisons que je ne m'explique pas, à cet instant précis, mes couilles se mirent a me démanger.
A l'instant même où ma rangeo rencontra le cul de joKeR, il se passa un truc auquel je ne m'attendais pas. Je me suis fait aspirer par le derche de mon rival. Tout mon corps s'est retrouvé mêlé au sien avant que nous soyons violemment séparé. La violence du choc eut néanmoins l'effet escompté. JoKeR tomba, pour aller s'écraser quelques centaines de mètres plus bas. Je soufflai quelques secondes, avant de reprendre l'ascenseur. La porte se ferma, puis s'ouvrit, me laissant face au spectacle d'un extraordinaire combat entre deux admins et Plaiethore, qui se lançaient d'énormes phallus. L'avantage revenait à Plaiethore, mais ses deux adversaires semblaient ne pas succomber aux lourdes attaques du mage. Ils semblaient invul(ve)nérables.
Plaiethore tourna légèrement la tête vers moi, me décrocha un sourire avant de me dire de fuir au plus vite. Il déposa les armes, enfin les bites, avant que ses adversaire le terrasse d'un coup de queue. Le mage s'évapora, ne laissant que sa longue robe s'écrouler au sol. Les deux admins se tournèrent vers moi, et je regagnai au plus vite l'ascenseur, qui me conduisit bien au rez-de-chaussée, cette fois ci. A l'instant ou je quittai le bâtiment, il fut bombardé de bites de tailles colossales venues tout droit du ciel. Certainement un petit cadeau du mage pour couvrir ma fuite.
Après quelques minutes de course. Je m'adossai à un mur pour récupérer. En sang, le visage tuméfié, les poumons en feu, mais vivant. Je fixais le sol, quand une ombre apparut. Elle grossissait à vue d'œil, encore et encore. Elle avait la forme d'un pénis. Lorsque je levai les yeux au ciel, il était déjà trop tard, et cet énorme verge s'étala sur moi de tout son long. Avec la violence inouïe que lui conférait la vitesse de sa chute, elle  m'encastra dans le sol tandis que mes boyaux réduis en bouillie ainsi que mon sang se faisaient la belle, en se répandant sur la chaussée.
Alors que je me dirige vers la lumière, je n'entends pas l'impénétrable voix du tout puissant m'invitant à me rendre aux portes du paradis. En bas, je vois mon corps réduit en miettes, écrasé par ce qui semble être un phallus géant. N'étant pas un imbécile, il m'apparaît évident que je suis mort.

Lundi 25 septembre 2006 à 22:59



Juste une petite mise à jour du sommaire de la saga, et l'annonce des épisodes à venir.


Histoire de couilles :

Episode 1  : Groumf Vs l'abominable Spooky
Episode 2   : Le gang des bannis
Episode 3   : Bref pépin
Episode 4   : Nique ta mère
Episode 5   : L'antre des True Rebel'z
Episode 6   : This is war

Episode 7   : Another dick in the hole
Episode 8   : Plaiethore, le mage Dada

A venir

Episode 9   : Fusion testiculaire
Episode 10 : Le super-admin. (double épisode)
Episode 11 : Le trépas


Ebats lubriques :

Episode 1   : The end of Atom
Episode 2   : Starway to heaven
Episode 3   : L'entraînement de Serviteur [1/2]
Episode 4   : L'entraînement de Serviteur [2/2]
Episode 5   : Le retour de Groumf.
Episode 6   : Un air de déjà vu [1/2]
Episode 7   : Un air de déjà vu [2/2]

A venir

Episode 8   : Le retour du super-admin
Episode 9   : Un traître a bord du Phallus Millenium
Episode 10 : Tous les chemins mènent à Awah
Episode 11 : Le maître des MDP

Et bien d'autres.


Je remercie également au passage, ceux et celles qui ont accepté de prêter leurs pseudos (même ceux à qui je n'ai rien demandé) pour cette saga. Je remercie les lecteurs, qu'ils commentent ou pas (je me doute que commenter chaque article d'une même saga n'a pas grand intérêt, pour être franc je ne le ferai pas :D ) mais je remercie néanmoins un peu plus ceux qui commentent (simple question de logique) et qui par la même occasion, m'encouragent à continuer. La suite ne tardera pas trop.


Dimanche 24 septembre 2006 à 22:35



Arborant une longue chevelure emmêlée et sale, reflet d'idéaux frais et novateur, en affichant à toute les sauces les couleurs de la Jamaïque, qui sur son chemin, n'a jamais croisé un Rasta ?
Une préférence notable pour le vert et ses yeux défoncés manifestent une forte attirance pour ce qui se fume. Tout comme elle est à la base d'idée aussi volatile que la fumée qu'il inhale à longueur de journée, la marijuana est également le socle du trait le plus caractéristique du Rasta : sa lenteur, qui se ressent jusque dans la musique qu'il écoute ou produit. Bien que les esprits attentifs feront remarquer que la musique n'est pas le trait le plus caractéristique de la culture Rasta, seulement un message à détacher  des croyances religieuses liées à ce mouvement mi-philosophique, rappelons leur que ce sont nos amis chevelus qui font tout pour nous faire oublier tout ça, puisque pour la plupart d'entre eux, le Rasta est avant tout défini par sa musique.

Le Rasta, c'est avant tout un de ces indociles anti-système adeptes d'une protestation mollassonne, d'une révolution à la va comme j'te pousse, ainsi que d'une rhétorique sclérosée et vieillissante. Liberté est le maître mot. Les tenants et aboutissants de la conception de la liberté pour le Rasta étant de laisser ses cheveux pousser et de s'en mettre plein les poumons, on peut dire qu'il s'agit de l'être le plus libéré qui soit, sauf de ses propres addictions, mais cela dit, sans la ganja, le Rasta, ne serait pas vraiment un Rasta.
Car il faut le savoir, mais « l'herbe qui rend intelligent » (oui je vous l'accorde, c'est pas tout de suite flagrant) stimule les fonctions cérébrales du Rasta en les ralentissant, au point qu'il devient subitement capable de réfléchir. C'est un peu comme une révélation. Nous sommes manipulés. Les médias nous manipulent. Le gouvernement nous manipule.
C'est alors que la profondeur des idéaux du Rasta prend son ampleur : contaminer le monde entier par sa lenteur et la drogue dite « douce » afin de réveiller les esprits… en les assommants. Logique.
Mais les réveiller à quel propos ? Le Rasta vous répondra : sur le fait que nous sommes manipulés. Oui mais encore ? Le Rasta répondra : bah faut se bouger quoi… Se bouger, elle est bien bonne celle la.
En réalité, le Rasta c'est un peu une sorte de prêtre, il parle beaucoup sur un fond de concept flou, en attendant que les autres fassent quelque chose. La révélation est finalement bien maigre, pire même, elle sert de prétexte.
Justifiant sa prise constante de T.H.C en nous faisant croire qu'il a des choses à dire, il espère nous faire avaler qu'une révolution par la musique est possible, et surtout, qu'il existe un fondement réel à son combat de tous les jours. Un combat qui avait plus de classe lorsque l'apartheid et l'esclavage étaient tolérés. Un combat qui était moins ridicule quand c'était un grand africain qui levait fièrement le poing sous les matraques et les injures, et pas un petit bourgeois blanc enlocksé et sa bande de potes chevelus.

Vantant à tout va des concepts qui font froid dans le dos, tel que l'amour du prochain, l'amour de la ganja, l'amour de la paresse, il n'a finalement pas sa place en ce monde, et croit que la meilleure façon de s'en tirer, c'est de faire en sorte qu'on pense comme lui, plutôt que de prendre sa vie en main. Après tout, c'est moins fatiguant.
Ce qu'il entend par liberté, c'est celle de ne rien foutre hormis prendre du bon temps. Et pourtant, pourtant, quand on le voit, on s'imagine mal qu'un type ressemblant à s'y méprendre à une serpillière n'a pas trouvé sa place en ce monde.

Expression d'un ras le bol, manifestation flagrante d'un besoin de liberté, voilà en quelque mots ce à quoi on peut résumer le Rasta. Une philosophie chevelu à l'égard de toutes ses personnes trouvant que le monde va trop vite pour eux. Un monde qu'on apprécie uniquement par le biais de prise de substance illicite. L'incapacité de comprendre que la liberté se trouve dans la contrainte. Otez le concept de contrainte, de hiérarchie, que reste il à dire au Rasta, lui qui n'a déjà pas grand chose à expliquer ? Ouais, on est manipulé. Bien. Et maintenant on fait quoi ? On se pose en tailleur en se laissant pousser les cheveux ?
Le raisonnement profondément utopiste du Rasta échappe finalement aux non-initiés, pour une simple et bonne raison : allez donc comprendre quelqu'un qui s'occupe de philosopher en étant défoncé.

Il libère son esprit par des entraves, ceci explique pourquoi, à part manifester son envie de se dépêtrer d'un monde devenu trop abstrait pour lui, il ne sait pas faire grand chose. Même ses prises de positions politiques font sourire. Car à part mettre en épingle la manipulation gouvernementale et lutter pour des causes utopistes ou d'actualités au siècle dernier, on le voit mal gérer le pays en promulguant l'auto-production d'herbe.
Vous l'aurez compris, le Rasta, c'est comme nos amis les verts. C'est rigolo, c'est gentil, ça fume, ça parle, c'est mou, mais faut pas les prendre au sérieux.



Vendredi 22 septembre 2006 à 1:03




Résumé des épisodes précédents (histoire de couilles uniquement) : Groumf, après moult obstacles, est enfin arrivé au bout de son voyage. Il pénètre dans le sanctuaire de Plaiethore le mage Dada, afin de se faire greffer ses couilles, en compagnie de ses nouveaux compagnons d'infortune, Samantha et Morgoth.


Dans la salle d'attente, il y avait toutes sortes de gens. Bizarres pour la plupart. L'un d'eux m'expliqua qu'il attendait son entrevue avec le mage depuis environ quatres ans, il avait maladroitement loupé son rendez vous, lors de la troisième année d'attente, en sortant prendre l'air. J'évitai de faire part de cela à mes camarades de route, occupés à relier l'ordinateur fraîchement dérobé aux black-metalleux, à la connexion internet du mage Dada.
A ma droite, se tenait un gamin au crâne rasé genre little-bouddha, qui tenait une cuillère par le bout du manche, entre son pouce et son index. Il répétait sans cesse « la cuillère n'est pas réelle », et sous mes yeux, je vous l'assure, la cuillère défiait les lois de la physique en se contorsionnant à volonté dans tous les sens. « La cuillère n'est pas réelle. La cuillère n'est pas réelle.  La cuillère n'est pas réelle » Je commençais à perdre légèrement patience.
 « La cuillère n'est pas…
- C'est bon ! stop ! écrase toi un peu !
- La cuillère n'est pas réelle. Libère ton esprit pour voir au delà de la simple apparence.
- Si elle n'est pas réelle, comment peux tu la plier ? il faut bien que tu concentres ton esprit sur quelque chose de réel, petit.
- Non justement, je concentre mon esprit sur l'irréalité qu'incarne la cuillère. Je m'entraîne à ça depuis mon plus jeune âge.
- Ca tient pas debout.
- Si je suis capable de modifier l'irréalité de la cuillère, je peux modifier l'irréalité du monde. »    

 
Paracelsia pénétra alors dans la pièce, et à ma grande surprise, c'est moi qu'elle venait chercher. J'attrapai la cuillère du gamin, afin de la tordre à la main.
 « Tu vois t'as perdu ton enfance à apprendre un truc inutile. »
La plupart de ceux qui attendaient pestaient contre moi, car contrairement à eux, je n'ai attendu que quelques minutes.
 « Plaiethore le mage dada, s'apprête à te recevoir. »
Je pénètre craintivement dans la pièce, avec le bocal contenant mes couilles à la main. Je m'assied face au bureau de Plaiethore, un autel en marbre sans rien dessus, et j'y pose les couilles. Le mage m'attend au fond de la pièce, en me tournant le dos.
 « Hum. Sieur Plaiethore ?
- Si ta première question concerne la baleine, sache que c'est une enquiquineuse, qui n'enquiquinera plus personne.
- Bien vu. Donc venons en à l'essentiel.
- C'est pour une greffe de couilles, je sais.
- Ca va me c…
- Ce sera gratuit pour toi.
- …
- Pour des raisons qui me regarde.
- Vous savez que…
- C'est pénible de discuter avec quelqu'un qui sait tout ce que tu as en tête. Oui je sais. Et avant que tu ne poses la question, je vais te laisser parler dorénavant. Je voulais juste te faire comprendre plusieurs choses.
- Lesquelles ?
- La première, c'est de ne pas tenter de m'entuber. La seconde c'est que je peux lire en toi comme on lit un catalogue ikéa. Je te conseille de ne pas avoir de mauvaises intentions en venant me demander de l'aide. D'autant plus que je ne demande rien en échange.

- Je vous en remercie, grand mage. »

D'un geste de la main, Plaiethore ouvrit le bocal, et cela à distance. Puis mes couilles s'élevèrent, pour flotter jusqu'à lui. Tout est irréel. Merde. J'aurai mieux fait d'écouter les sornettes du gamin.
 « En effet tu aurais mieux fait d'y porter un peu d'attention. Allonge toi, et déshabille toi.
- Hum, vous savez, ça me gêne un peu…
- La majeure partie de ce que tu ne veux montrer se trouve dans ma main, pour information, mon jeune ami. »


Suivant cette logique implacable, je retirai tous mes vêtements, avant de me placer sur l'autel, comme ordonné. Plaiethore, s'avança vers moi. Il portait une longue robe, qui donnait l'impression qu'il flottait.
 « Effectivement, je flotte. Un jour tu en seras capable toi aussi. 
- Cessez de lire dans mes pensées.
- Et j'apprécierais assez que ma tenue ne soulève pas d'ambiguïté à mon sujet.
- Mais votre accoutrement n'en soulève aucune.
- Ne me la fais pas, tu viens de penser que j'étais gay.
- En même temps c'est vous qui vouliez me voir à poil…
- Vide ton esprit, au lieu de te concentrer sur des détails futiles. »




Jeudi 21 septembre 2006 à 2:01




Résumé des épisodes précédents (Ebats lubriques uniquement) : Groumf, accompagné de sa douce Margritis, ainsi que de ses compagnons, Morgoth, Samantha et Démon, est revenu là où, dix ans dans le passé, il avait rencontré Plaiethore. Paracelsia demeure toujours en ces lieux, et se révèle être l'Oracle que notre héros est venu consulter. Tout semble se dérouler sans accrocs, mais…



Pendant ce temps, sur le Phallus Millenium, le vaisseau du capitaine Junkyardheart.
 « Capitaine Junky ! Regardez ça ! Sur le moniteur.
- En effet Ankou, je crois que La nouvelle ligue va avoir de la visite. Jiria, préviens les immédiatement.
- Très bien capitaine ! 
- Espérons que nous nous trompons, mais une pub pour U2 sur la page d'accueil…c'est suspect, voir même inquiétant.
- Capitaine ! La nouvelle ligue ne répond pas !
- Bordel mais qu'est ce qui se passe ? Essaye encore Jiria ! Il faut les prévenir.
- Capitaine Junky, nous recevons une conversation audio/video via msn, depuis cowblog…
- Branche moi ça sur le moniteur principal. »

Sur l'immense écran, apparaissait un visage qu'ils ne connaissaient que trop bien. Le super-admin, le térrible joKeR.
 « Salut à vous, vermine humaine. Il est totalement inutile de tenter d'entrer en contact avec vos hommes, capitaine, dans l'état ou ils sont, ils seraient bien incapable de vous répondre.
- Canaille ! Tu les as tué !
- Bien au contraire. Disons que je les ai libéré, libéré du fardeau de l'inspide et abjecte défaillance liée à la condition humaine, libéré aussi de l'illusion bloguienne. Il existe désormais une autre alternative à l'existence, et elle passe par moi. »
Sous les yeux ébahis de Junkyardheart, d'autres super-admins, semblables en tout point à joKeR, s'avançaient face à la webcam, en déclarant « et par moi aussi» chacun leur tour, à chacune de leur apparition. Le nombre de joKeR s'élevait à celui des membres de La nouvelle ligue.
 
« Je dois absolument y aller. » Et le fougueux Junkyardheart s'élança vers un P.C, afin de s'identifier. « Prévenez les survivants de l'expédition messie, je ne sais pas ce que mijote joKeR, mais ça ne me dit rien qui vaille. » Puis son esprit fut catapulté en chargement, laissant une impression de complète sérénité à son corps plongé dans un état proche du coma, aux côtés des membres de l'expédition messie.

                                                      ***************************           

 « Tu vois que cette cuillère est réelle ! dis je en en agitant la cuillère à soupe que le gamin pliait depuis une demi heure par la force de son esprit.
- Non elle ne l'est pas. »
Devant l'entêtement du gamin, je lui filai un coup sur le crâne avec la cuillère.
 « Aiiiiiieuh !
- Alors, elle est pas réelle à part ça ? »
Morgoth intervint pour me prendre la cuillère, dans l'unique but de manger l'enfant
 « C'est vrai que t'as l'air sympathique, mais pas très fute-fute. » Paracelsia venait de pénétrer dans la pièce, et sans assister au spectacle, elle savait que, comme dix ans auparavant, j'étais encore en train d'asticoter le mioche à la cuillère. Après tout, on la nommait l'extra-lucide. L'oracle.
 « Est ce ma faute si cet imbécile s'entraîne depuis je ne sais combien de temps pour plier une cuillère avec l'esprit, alors qu'en une seconde, il en aurait fait autant avec ses mains.
- Suis moi. Morgoth, je te prierai de ne pas manger les enfants que j'accueille.
- Mais j'en ai mangé que trois.
- Quatre.
- Bon ok Oracle, quatre…Mais t'avais qu'à pas nous faire poireauter aussi. »

Je me levai pour suivre Paracelsia dans la pièce voisine. Tandis que mes compagnons s'exclamaient « que la bite soit avec toi », et que, plus particulièrement Samantha et Margritis, répétaient en chœur le mot « Bite ». Margritis, qui semblait contrariée d'être séparé de moi, rampait au sol, accrochée à mon pantalon.
Une fois dans les anciens quartiers de Plaiethore, on entendait ma douce qui s'écriait derrière la porte « Paracelsia, si tu le tripotes, je te casse la gueule ! » tandis qu'un autre enfant hurlait, certainement victime de l'appétit de Morgoth.
 « Bon, comme tu t'en doutes, je t'ai raconté des craques il y a dix piges. Tu es bien l'élu.
- Pourquoi m'avoir menti ?
- Je t'ai dit à l'époque, ce que tu étais prêt à entendre. Aujourd'hui la situation n'est plus la même. J'ai bon être une Oracle de grand talent, le futur est aléatoire, et réserve parfois quelques surprises, même à moi. Je me doutais que tu étais l'élu, aujourd'hui, ça ne fait plus aucun doute. L'intervention de joKeR aurait peut être modifié le cours des choses. Plaiethore t'as choisi, plus que le destin, pour être le sauveur. Tu disposais des couilles, et d'un endroit ou les greffer, anatomiquement parlant.
- Pourquoi ne pas avoir prévenu Plaiethore de l'arrivé imminente de joKeR, en ce cas ?
- Je l'ai fait. Mais nous n'avons pas vocation à changer le futur. Ce qui est arrivé devait arrivé.
- Puis je savoir pourquoi je suis ici, aujourd'hui.
- Il existe un blog, un blog test, où personne ne peut se rendre, c'est la clef. La clef du salut. C'est là que tout doit prendre fin. C'est là que tu rencontreras le créateur de ce monde virtuel, et quelque part, TON créateur, car d'une certaine façon, le père de cowblog est un peu notre père à tous. Il t'expliquera cela mieux que moi. Tu comprendras alors ce que j'ai voulu te dire. Toujours est il que tu dois te rendre à ce fameux blog test, c'est là que DarkmoOn l'architecte t'attend.
- Comment m'y rendre ?
- Cherche le blog le plus ancien. Il est le premier d'entre nous. Mais pour accéder à son espace test, tu dois recourir à l'aide du maître des MDP.
- On tourne un peu en rond… Si tu me disais directement qui il est, et où est ce que je peux le trouver.
- Dis tout de suite que je t'ennuie…
- Non mais avec tout ce blabla, les lecteurs vont décrocher.
- Tu trouveras Otheym The Fedaykin le maître des MDP, prisonnier chez Awah. Autant te dire tout de suite qu'il sera difficile de négocier la libération de Oz. Ha. Il y a un problème. Toi aussi tu le sens n'est ce pas ?
- Oui…quelque chose d'inquiétant.
- L'histoire de répète parfois, mon jeune ami. 
- Il me faut absolument…
- Oui je sais, une bière. Elle t'attend depuis ton entrée, sur la table. »

Je vide ma bière cul sec, puis je rejoins mes amis en trombe dans la salle d'attente.
 « Activez vous ! on un problème, et de taille. Morgoth lâche ce gamin ! Samantha, lâche sa bite !
- Haaa enfin un peu d'action ! »
Démon se leva d'un bond, avant d'ajouter « C'est où la baston ? Va y avoir de l'hémoglobine sur les murs et de la fracture ouverte ! »
Magritis, visiblement inquiète, me questionnait, tandis que nous nous dirigions vers l'ascenseur.
 « Mais que se passe-t-il mon amour ?
- Il est ici.
- mais qui est ici enfin ?
- joKeR»

Une fois au rez de chaussé, lorsque la porte s'ouvrit, force est de constater qu'il nous attendait déjà.

 « Monsieur Atom, je suis content de vous revoir. Vous m'avez manqué. »
Sa voix résonnait dans le merveilleux corridor, tout le monde marqua un temps d'arrêt, puis le super-admin' fonça droit sur nous.


 



Jeudi 21 septembre 2006 à 1:37




Résumé des épisodes précédents (Ebats lubriques uniquement) : Groumf, ramené à la vie par Morgoth, Samantha et Margritis, est emmené sur l'interface d'irréalité de cowblog, afin d'y rencontrer l'Oracle. Auparavant, il découvre que la resistance s'est organisée pour œuvrer à son retour, autour des partisans de La nouvelle ligue, Démon, Jiria, Ankou, et sous l'œil avisé mais autoritaire du Capitaine Junkyardheart.


Une fois la connexion établie, j'ai réintégré ma tenue habituelle, au lieu des haillons qu'on m'avait prêté dans le monde réel. Le voyage n'avait duré que quelques instants, durant lesquelles j'eus l'impression d'être un étron disgracieux propulsé à travers un long tunnel traversant l'espace. Un bruit strident raisonnait à mes oreilles, tandis qu'on m'en foutait plein la vue avec des effets ratés à la star-wars ou je ne sais quelle connerie de série télé sur les extra-terrestres. A l'arrivée, tous m'attendaient dans une salle vierge. Aucun mur, aucune porte. Le néant absolu. Soudain, des immenses étagères déboulèrent, avant de stopper net à notre hauteur.
 
« Si tu veux emporter quelques armes, tout est là » Me fit Démon.
 « Mais je t'interdis de toucher à mes godes  » ajouta Samantha.


La première chose qui me vint à l'esprit, c'est qu'il y avait autant, sinon plus, de godes que d'armes. La seconde, c'était bien entendu la localisation de cet endroit.
 « On pourrait m'expliquer ou est ce qu'on se trouve ?
- Ici, c'est le sas de décompression réalité/cowblog. On l'appelle aussi « load ». On attend que la page charge, avant de pénétrer dans la matrice cowblog.
- Merci Morgoth.  Tu peux m'expliquer aussi pourquoi c'est si long ?
- Parce qu'on utilise Internet explorer comme passerelle entre les deux mondes. L'avantage c'est qu'il est bourré de trous. »
A ces mots, Samantha rappliqua, pour rappeler à Morgoth qu'elle aimerait lui servir d'internet explorer, pour qu'il s'amuse à bourrer des trous.
Margritis manifesta sa présence à mes côtés par un petit raclement de gorge, en me pinçant légèrement les fesses, afin de signifier quelque chose voulant sûrement me dire : moi aussi.
Nous sommes tous apparus dans une pièce poussiéreuse et vide dont les fenêtres étaient obstruées par des planches clouées au mur, entre lesquelles perçaient légèrement la lumière extérieure.
Tous, face à un P.C. Ce même P.C que nous avions dérobés, Morgoth, Samantha et moi même, dix ans auparavant, aux black-metalleux. On m'expliqua alors que le seul moyen de quitter cowblog, était la même façon que celle qui nous permettait d'entrer, à l'inverse. Il fallait s'en déconnecter.
Bien souvent, le temps qu'un commando s'échappe, nombreux sont ceux qui se sont faits purement et simplement massacrer par les admins, vu qu'il était impossible de quitter tous simultanément cowblog en même temps, ne disposant que d'un seul P.C. Sans compter qu'il fallait se ré-identifier avant cela.
 « Ici Junkyardheart, répondez, expédition messie.
- Capitaine Junky, ici Margritis, expédition messie au complet. Assurez la surveillance, prévenez nous en cas de pépins, sinon observez le silence internet au Q.G.
- Bien reçu Margritis, mais hâtez vous, l'endroit grouille de mycoses »


Les mycoses étaient des automates envoyés dans le monde réel par nos ennemis, et qui se nourrissait de nos vaisseaux de combat émetteurs wifi, en forme de phallus. Si la connexion venait à être interrompue, il était impossible de regagner son point d'origine, pas plus que de réintégrer son corps.

 Margritis
prenait les commandes de l'opération, et constitua deux équipes.
  « Démon, Morgoth, Samantha et moi, nous accompagnons Groumf chez l'Oracle. La nouvelle ligue, vous assurez la sécurité du p.c. Si ça tourne au vinaigre, vous fichez le camp, vous prévenez le capitaine Junkyardheart de la situation, nous, on avisera. Des questions ? bon alors on y va. »
Nous montâmes en voiture, je constatai avec surprise que nous nous trouvions dans la mégalopole indépendante parisienne, théâtre de ma mort, et qui n'avait pas changé d'un poil en dix ans.
Une interrogation d'ordre vitale pour moi me vint à l'esprit.
 « Y'a des bières dans cette limousine ?
- C'est vrai que ça manque de houblon par ici. »


Les filles reprochèrent à Morgoth et moi même de ne penser qu'à picoler, quand on pourrait penser au sexe. Démon marmonnait que tout ça manquait cruellement de baston.
« N'empêche qu'il me faut une bière. »  Insistai-je. Lourdement, d'après certains.
De toute façon, il n'y avait pas de bières.
Et nous arrivions à destination, de toute façon. L'immeuble avait quelque chose de familier. Cette impression laissa place à la certitude, lorsqu'une fois la porte franchie, se dressai un long corridor d'un blanc éclatant au sol de marbre. Dix ans après, une baleine traversait toujours l'immensité galactique, au plafond, en avalant ses éléphants aux longues pattes d'araignées.
La seule chose de changé en dix ans, c'était le tour de taille de la baleine, qui avait visiblement pris quelques tonnes sur les hanches. Toujours ce même ascenseur, qui ne bouge pas et n'offre pas le choix de l'etage, et cette porte qui se referme pour se rouvrir un quart de seconde après s'être close. Nous étions chez feu-Plaiethore le mage Dada. Je devinai à cet instant précis, l'identité de cette mystérieuse oracle.
 « Paracelsia l'extra-lucide !
- Et bien mon cœur, tu as mis le temps à comprendre. Pourtant c'était assez évident. »
Nous nous dirigeâmes vers la salle d'attente, comme lors de ma rencontre avec Plaiethore, et comme à cette époque, il y avait ce même gamin étrange qui attendait lui aussi, passant le temps en pliant connement une cuillère par la force de son esprit, en répétant dans le vide et à voix basse : 
« La cuillère n'est pas réelle.
»




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