Lundi 4 septembre 2006 à 21:33



Si on excepte la rentrée scolaire, il est une autre rentrée qui attend son heure. Après avoir lobotomisé ceux d'entre nous qui, telles des moules sur leurs rochers, auront scotché sur le petit écran au lieu de profiter de l'été, la sainte télévision nous prépare, comme tous les ans, SA rentrée.

On notera que le bon peuple, ne survivant pas plus de trois jours à la non-exposition aux radiations procurées par une quelconque émission ou chaîne de télé, attend avec impatience cette rentrée télévisuelle, car il faut bien le reconnaître, la télé durant l'été, ben c'est de la merde.
Entre les récurrentes émissions style télé-réalité servant finalement plus d'élections de la pute de l'été que de véritable divertissement, et dont les ramifications feront les beaux jours d'une presse people destinée aux bandes mous de l'intellect ; les programmes prémâchés pour les petits vieux laissées sur les bords d'autoroutes et les émissions jeunesses devant lesquelles les nuées de jeunes crétins restés au bercail faute de moyens, pourront découvrir le plaisir de voir leurs idoles partir en vacances… autant dire que le citoyen moyen a bien raison de se plaindre de la qualité plus que médiocre de la soupe qu'on lui sert, lui qui après tout, paye sa redevance télé.

Ce sujet est tellement vital, qu'on ne comprend que trop, le désespoir du téléspectateur de base.

Il place ainsi tous ses espoirs en cette rentrée, histoire d'oublier que ça le fait chier de retourner bosser pour voir vingt pour cent de son salaire brut prélevé à la source pour entretenir une société qui, s'il a entre 18 et 30 balais, - et si Sarkozy passe aux présidentielles - lui fera effectuer un petit service civique obligatoire
Bien entendu, tout ça pendant que TF1 montre à notre quidam tout fraîchement revenu de vacances, des jeunes, enfin des jeunes… de banlieues, des jeunes black-beurs… de banlieues, en train de tout casser et de voler les honnêtes citoyens – enfin, on montre ça hors saison estival, comme c'est curieux... – et si c'est pas encore de retour sur nos écrans, un peu de patience ça devrait pas tarder.
Finalement on se demande d'où proviennent les chiffres de la délinquance en baisse qu'avance notre petit Nicolas, puisque l'insécurité visiblement, c'est de pire en pire à en croire le petit cyclope technologique.

Suivant cette logique simple et implacable dont je vais vous faire part, à savoir que s'il existe des gens dont le sens civique se résume à toucher des allocations et laisser leur chère progéniture foutre la merde, pourquoi imposer à notre honnête citoyen une contrainte censée lui inculquer le sens civique que les impôts s'occupent déjà de lui fournir, sans vaseline bien sûr.
Et bien c'est ce qu'il pense aussi, notre accroc télévisuel, et pour la peine, il irait bien voter Le Pen.
Mais, car il y a toujours un « mais », pas de précipitation, on attend la rentrée télévisuelle. Oui oui, la rentrée télévisuelle, 2007 on s'en fout, les médias ont dit que ce sera soit Sarkozy, soit Ségolène.
Histoire de continuer dans le réchauffé, on essaie de nous ressortir Jospin du placard - où il fut visiblement violé par les mites - histoire de faire croire à un véritable suspense, certains vont même penser que Strauss-khan possède une chance de l'emporter.
Les médias nous disent que les partis de gauche (inexistants) possèdent une chance de finir au second tour, grâce à la tontiche, mais c'est sans compter l'appuis et l'atout majeur de la droite, comme en 2002, qui s'attend à voir débouler nœud-n'œil pour les sauver de la vilaine gauche conservatrice et incompétente.
Bref, en 2007, ce sera, droite… ou gauche… ou extrème droite… Voilà LE pronostic. ( Stupéfiant non?)

C'est bien la télé, pour tout savoir à l'avance avec la fiabilité d'un bulletin météo se projetant un an dans l'avenir.

Mais la politique, c'est chiant, en plus si on connaît déjà quasiment le futur vainqueur, ça n'a d'autant moins d'intérêt. D'ailleurs, notre quidam, finalement, la politique, il s'en fout.
Et puis ils ne disent que de la merde sur les chaînes nationales. La télé toute façon c'est de la merde. Voilà le triste constat qu'il fait de cette foireuse et prometteuse rentrée des programmes. Du réchauffé. Comme tous les ans, au point que là, ça devient carbonisé. Ouais tu comprends ils nous gonflent avec la Star Ac'.
Dieu merci, l'homme moderne possède le câble, télé par satellite, maligne TV, télé par internet. Plein de chaînes. Plein. Multivision. Zapette. A ce stade, choisir une chaîne ca revient à regarder le zapping de canal pendant deux heures d'affilées. A ce stade, trouver un programme, c'est de la branlette oculaire.
Ouais mais tu comprends, même là, c'est de la merde la télé. Sur le câble on te passe toujours les mêmes films en boucle, sinon ils nous ressortent de vieilles émissions, du vieux quoi. Même le neuf a un goût de vieux.
Y'a trop de chaînes, y'en à qui servent à rien, et y'en a même, elles sont dans des langues incompréhensibles, ou alors, il existe cette chaîne ou il ne passe que des débats politique...l'angoisse. Rien que prendre sa télécommande fatigue notre pauvre télé-maniaque. Du coup, il scotche sur n'importe quoi (comme avant, sauf que là ça prend plus de temps pour trouver un truc de merde à regarder).

Toute façon, la télé, c'est de la merde. La télé c'est de la merde. La télé ça gonfle. La télé ça gonfle tout le monde parce que la télé c'est de la merde.
Ouais, enfin moi, j'ai une question à poser, non deux. Pourquoi les gens considérant que la télé c'est de la merde sont ils les premiers à nous bassiner avec - surtout pour nous parler d'émissions de merde ou nous recracher le concentré d'un JT de 20 heures -, et, franchement, si c'est si pathétique que ça la téloche, vous attendez quoi pour l'éteindre ?

«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.»
( 62 ème jours sans télé. Je sens mon cerveau battre à nouveau. )



Et pour les vieux qui nous parleraient de la grandeur des émissions d'antan en réclamant le silence avant la fin du générique de Derrick, je  leur rappelle qu'il y a trente ou quarante ans, l'objet télévision était à lui seul un divertissement.

Jeudi 31 août 2006 à 21:20




Résumé des épisodes précédents (ébats lubriques uniquement)
: Groumf, mort, est entraîné par Serviteur. Ne ménageant pas son jeune disciple, il lui apprend la vérité sur le nature du monde dans lequel nous vivons, qui se révèle être une interface cybernétique. Serviteur révèle aussi dans le même temps à Groumf que le but de son entraînement est de maîtriser les "couilles de Satan" que Plaiethore lui a greffé (épisode à paraître dans "histoires de couilles"), il lui apprend aussi que ces couilles font de lui l'élu... le sauveur de l'humanité.



Les années passaient, je devenais plus fort, mon corps s'endurcissait, et je ne vieillissais pas. Si j'avais reçu l'immense privilège de conserver mon corps dans l'au-delà, j'ignorais que lui, conserverait sa jeunesse.
 Chaque jour qui passait était identique au précédent, ainsi qu'au suivant, et au suivant de ce dernier, qui serait identique à celui qui suivrait… Enfin, pas besoin de vous faire un dessin, au paradis le dicton « les jours se suivent et ne se ressemblent pas », c'est une mauvaise blague. C'est d'ailleurs le calembour préféré de Dieu, et le pauvre souffrant d'alzheimer, il ne se rend pas compte qu'il nous sort ce semblant de farce tous les jours.
La première année fût la plus rude, je n'étais pas encore l'élève modèle qu'on aurait espéré, je n'étais pas convaincu de mon rôle d'élu, et je n'étais pas convaincu de la supériorité de mon maître. Un sentiment à son égard dont il s'aperçut très vite. Cela devait faire un an et demi qu'il m'entraînait, et un matin, au lieu de l'entraînement matinal, voici ce qu'il me proposa.
 « Histoire de tester un peu ton niveau, ça te tente un p'tit combat ? Rien de bien méchant, j'vais juste te botter le cul pour te rappeler qui est le maître. »

Trop confiant, je relevai le défi. Autant vous dire que ce fût la plus belle raclée de mon existence, je vous passe les détails, mais jamais, je dis bien jamais, on ne m'avait encore vaincu au cap's.
Serviteur jetait la capsule les yeux bandés, et il tournait le dos à mes cannettes. J'acceptai alors la défaite, et mon maître ne tarda pas à me rappeler que dans un combat à la loyale tout comme au royaume des bêtes, le vainqueur sodomise le vaincu.
Le truc qui me console, c'est que Dieu passait par là à la fin de notre affrontement, et qu'il lança lui aussi le même défi à Serviteur, autant vous dire qu'on ne nique pas Dieu comme ça – au sens propre comme au figuré – et mon entraînement fut ainsi ajourné, l'élève comme le maître ne pouvant rester que sur le ventre les fesses en l'air, une poche de glace posée sur le chou-fleur qui leur servait jadis d'anus.

Les années passèrent, et sous l'œil attentif du Tout Puissant, Serviteur était autorisé à parfaire mon entraînement, en m'enseignant les techniques ultras-secrètes made in heaven.
En temps normal, seul Dieu lui même pouvait enseigner ces techniques, mais étant quelque peu feignasse, il reléguait le sale boulot et l'avenir de l'humanité à son second, comme à son habitude, histoire d'éviter qu'on vienne encore lui faire des reproches si jamais ça venait à foirer.
Mes dix années d'entraînement arrivaient doucement mais sûrement à leur fin, j'allais en découdre avec celui qui m'avait envoyé ad patres – encore fallait il que je découvre de qui il s'agissait, et que je le trouve - , j'allais sauver l'humanité.
J'aime qu'un plan se déroule sans accrocs, malheureusement il y en a toujours un. Et de taille. Je me souviens qu'au dernier jour de mon entraînement, Serviteur prit un ton grave - ou alors c'était le café-jag de trop ce matin là - pour me faire l'ultime révélation.

 « Vois tu, pour éviter que le système ne s'écroule, celui qui l'a créé a placé des sortes de chiens de garde du genre coriace. Ils ont accès à tout, ils sont partout, et potentiellement, chaque bloggeur que tu rencontreras peut être l'un d'entre eux. Ils sont les gardiens des règles mais ils peuvent les contourner, ce qui en font de redoutables adversaires, et je doute même qu'avec cent années d'entraînement en plus, tu puisses un jour les vaincre. On les nomme les Administrateurs et les Modérateurs. Celui qui t'a fait la peau est l'un d'entre eux. Le super-admin, on le surnomme : joKeR. »
Lorsque Serviteur prononça ce nom, ce fut comme si l'on m'avait largué d'un avion en plein vol sans parachute. JoKeR avait pourtant été vaincu, bien que j'ignorais alors qu'il fût un admin'.
 « Vaincu, j'ignore si on peut parler de victoire quand on parle d'un admin'. Toujours est il qu'il enfreint lui même les règles en refusant la suppression, ce qui le rend d'autant plus dangereux, car il est libre, en colère, et encore plus puissant qu'avant. A la rigueur je te conseille d'éviter l'affrontement.
- Je me suis entraîner pour éviter l'affrontement et pour ne pas être certain de battre un admin. En gros, j'ai perdu dix ans pour rien.
- Non la maîtrise des couilles est essentielle pour rétablir l'équilibre, tu comprendras avec le temps. Mais nous n'avons plus vraiment de temps pour t'en apprendre d'avantage, les sept couilles de cristal ont été rassemblé, et Shen-Bite, la bite sacrée, a fait son apparition dans l'autre monde.
Tu vas retourner dans la matri…heu sur cow –Bordel on aurait pu avoir des emmerdes niveau copyright sur le coup là- et surtout, prends garde petit…lorsqu'un défunt meurt une seconde fois, il rejoint le terrible néant cérébral et  cesse d'exister à tout jamais.
- Soit. Autre chose, Serviteur ?
- Ouais, passe moi les bières, si tu crois que tu vas te faire la malle avec mon pack de binouzes.»

L'auréole présente pendant ces dix années, au dessus de mon crâne, disparu peu à peu, et mon âme rejoignit l'autre monde. Arrivé sur Terre, enfin, sur Cow, une lumière éblouissante m'explosa les yeux ; et tandis qu'elle se dissipait, je voyais apparaître plusieurs silhouettes, dont une de bite géante, certainement la bite sacrée qui m'avait ramené à la vie.





Mardi 29 août 2006 à 21:59



Résumé des épisodes précédents
(ébats lubriques uniquement)
: Groumf, mort, entre au royaume divin. Il y retrouve Serviteur, venant s'envoyer quelques bières en compagnie de Dieu, et compte bien, autour d'un pack, faire quelques révélations à notre héros. A la surprise du couillu décédé, Serviteur lui annonce qu'il compte l'entraîner.




« Je m'attendais bien à ce genre de révélations, c'est toujours comme ça. On ne peut décidément pas mourir tranquille. »
Je tétais ma bière, tandis que Serviteur semblait songeur. Il fronçait les sourcils, fixait sa canette. « Brôôôôôôôôôôô ! ». Ce rôt était le signe avant coureur d'une profonde réflexion.
 « Tu vois petit, autant te le dire tout net, tu es…l'élu.
- L'élu ?
- L'élu.
- Mais, de quoi suis je l'élu ?
- Bordel, c'est pas compliqué, t'es l'élu, le mec qui doit assurer l'équilibre, sauver l'humanité et tout ce que ça implique.
- Mais l'élu c'est pas censé être le type tout gentil qui comprend rien à la vie ?
- En général. Paraît même qu'il est censé être pur ou des conneries du genre.
- c'te blague. J'vois pas comment ça m'est tombé dessus alors…
- Tout ça, c'est une histoire de couilles. »

Serviteur ouvrît une nouvelle canette, avant de la vider cul sec, puis d'en ouvrir une autre. Il me dit d'en faire de même, car c'est une des bases de mon entraînement.
 « Lorsque, convaincu que tu étais en possession de tes couilles, tu as demandé l'aide de Plaiethore pour les remettre à leur place, tu t'es retrouvé investit d'un grand pouvoir, dont tu n'as même pas idée. C'est d'ailleurs ce que le mage Dada, avant de mourir, tentait de t'expliquer.
Il avait décelé en toi l'être assez fou –
ou ignorant - pour accepter de porter les « couilles de Satan », et éventuellement, de survivre à leur greffe ou de ne pas succomber à leur influence néfaste.
Avec un bon entraînement, tu devrais être capable de maîtriser l'étendue de ces pouvoirs, incluant entre autre, la possibilité de modifier la réalité, du moins ce qu'on en perçoit, et tu t'apercevras alors que tout, je dis bien tout, n'est que mensonge.
- Mensonge ?
- Nous vivons à travers une interface cybernétique, issue de la folie de grandeur d'un être qu'on ne pourrait qualifier ni de machine, ni de programme,  ni même d'homme. A dire vrai, moi même qui en sait long, je n'en sais pas grand yack sur lui.
- C'est un peu de la merde quand même cette histoire d'interface cybernétique
- Ouais mais bon, c'est pas l'important. Pas de tergiversation sur le peu d'originalité dont fait preuve l'auteur de ce récit. L'important, c'est que t'as les couilles, et que tu vas tirer l'humanité du bourbier où elle se trouve. Pute borgne, ma bière est vide.
- En gros, moi qui rêvais de passer l'éternité à siffler des bières peinard sur un nuage…
- Bah tu peux t'asseoir dessus petit. On est pas là pour rigoler. Nous avons des années d'entraînement qui nous attendent.
Je te formerai aux bases des arts martiaux et autres trucs utiles pour fortifier ton corps, ensuite
Dieu prendra le relais. D'ici une dizaine d'année, nous aurons terminé, et nous te renverrons sur Cow, l'interface cybernétique censée remplacer l'existence réelle, afin que tu rétablisses l'équilibre.
- D'accord… et comment tu comptes me renvoyer sur Terre ? enfin sur « Cow » ?
- J'ai chargé quelques relations sures de retrouver les sept couilles de cristal, qui permettent d'exaucer un vœu. Maintenant assez discutaillé, on commence l'entraînement.
- Par quoi on commence ?
- On termine les bières voyons ! Et vite si possible. »

Je pense que cet « exercice » n'était qu'un prétexte à profiter de l'absence de Dieu pour s'attaquer à sa part des canettes. Sacré Serviteur.
Une fois le pack tué, Serviteur se leva d'un bond, je fis de même, mais la bière ayant bien entamé nos facultés, nous décidâmes de commencer l'entraînement au petit matin, après avoir cuvé.
Pour l'essentiel, l'entraînement de Serviteur consistait à m'enseigner des techniques de combat simples et efficaces, de boire un café-jag le matin, faire des pompes dans une salle enfumée au lacrymogène en chantant des chants militaires, porter une carapace de tortue de quarante kilos sur le dos toute la journée, trimer dans les champs, boire de la bière, livrer du lait aux quatre coins du paradis en faisant un footing, faire la sieste, trimer sur les chantiers divins – construction de la nouvelle piscine du Christ- et d'autres subtilités qu'il m'inculquait pour endurcir le corps dont seul un maître comme Serviteur a le secret, comme le « Kaïo-sodomie », ou le « kro-méhaméha ».




Samedi 26 août 2006 à 9:22

Edit : texte publié.

Tremblez vils mécréants, Il est là...

Il est une créature de la nuit, attiré par les endroits sombres. Il rôde près de ton lit, pour qu'on lui indique Le Chemin. Son regard diabolique perce le néant, et son phallus géant veut ton anus. Au détour de ses déambulations nocturne, il hume l'odeur âcre du foutre séché résultant des plaisirs solitaires, une friandise pour ses appétits purement sexuels. Il s'immisce chez toi, avant de le faire en toi. Prend garde à ton derrière, et dors sur le dos, tu gagneras quelques secondes. Quand au milieu de ce que tu penseras être ton pire cauchemar tu te réveilleras, suant et paniqué, tu comprendras à sa vue qu'il existe bien pire que ce que ton inconscient peut produire.
..


-
The Night Desanussor -




Au loin un coït sonne les douze coups de gland de minuit.
C'est une nuit de pleine vulve.
Tu entends un ado s'astiquer au loin.
Tu entends les cris d'un bébé.

Un
rat traverse ta chambre,
Un frisson descend le long de ton dos,
Quelqu'un danse sur ton fion.
Ton anus voudrait tant voir apparaître la lumière du jour,
Et personne ne va le prévenir d'un quelconque danger,
Personne ne va t'ordonner de serrer les fesses…
Tu ne sens même plus ton sphincter,
Qui est suspendu derrière ton dos !

Je suis ton désanusseur de la nuit, celui qui s'astique la journée !
Je suis ton désanusseur de la nuit, ouvre moi Le Chemin !
Regarde bien le désanusseur de la nuit ! Il est sur tes traces ce soir !
Je suis ton désanusseur de la nuit ! Quand tu éteins les lumières…

Trop effrayé pour éteindre les lumières,
Car tu as un mauvais pressentiment.
Quel est ce bruit, là, sous ton lit ?
Quelle est cette ombre qui se dissimule dans ton cul ?
Et tu t'étends, nu.
Comme une verge dans une vulve.
Ma bite est sustendue
Dès que je me glisse dans ton rectum.

Je suis ton désanusseur de la nuit, celui qui s'astique la journée

Je suis ton désanusseur de la nuit, ouvre moi Le Chemin !
Regarde bien le désanusseur de la nuit ! Il est sur tes traces ce soir !
Je suis ton désanusseur de la nuit ! Quand tu éteins les lumières…

Je suis ton désanusseur de la nuit, je défonce ton colon !
Je suis ton désanusseur de la nuit, je rampe sur ton dos !
Je suis ton désanusseur de la nuit, je vais te sodomiser ! Oui, je le ferai !
Je suis ton désanusseur de la nuit, et je te préviens d'une chose !
Je vais te défoncer le derrière.
Il n'y a rienRien que tu puisses faire.

Pas même serrer les fesses.




«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.»
(Texte librement inspiré par une certaine chanson d'un certain groupe,
que je vous laisse le soin de découvrir
. Non ce n'est pas un concours,juste un jeu. Aucune récompense pour celui qui trouve.  Je n'achète pas mon lectorat, MOI.)

Lundi 21 août 2006 à 20:41



Résumé des épisodes précédents : Groumf, après récupération de ses couilles se rend vers la mégalopole indépendante parisienne, afin que Paracelsia lui permette de rencontrer Plaiethore le mage Dada, ce dernier étant le seul être au monde qui pourra briser le sortilège séparant notre héros de ses burnes. Après une brève altercation avec le gang des bannis, Groumf se risque à pénétrer la zone de non-droit dominée par les nombreuses Casquettes.


L'endroit était désert. Entre les ordures laissées çà et là et les immeubles délabrés couverts de tags, ce lieu avait tout d'une ville fantôme. Armé du M-16 volé à Granny, je ne craignais pas grand chose, en admettant que mes assaillants potentiels soient moins nombreux que les balles laissées dans le seul et unique chargeur dont je disposais. La bonne blague, car après vérification, je constate qu'il ne me reste pas même de quoi exploser plus de trois têtes. Je marchais, le long de la rue principale, en espérant que les redoutables Casquettes seraient encore au lit. Encore une fois, quelle blague.
Ils étaient bien entendu tous là, aux abords des entrées d'immeubles. Trafiquant comme à l'accoutumée, jusqu'à ce que ma silhouette en collant rose et blanc apparaisse. L'un d'eux me suivait, puis un autre, et encore un, jusqu'à former une meute. Je jetai alors un rapide coup d'œil derrière moi, pour constater qu'une foule s'était formée. Le temps de tourner le regard vers l'avant, la route déserte s'était muée en souk. Autant de Casquettes devant que derrière. Piégé. C'est le mot qui convient. L'un d'eux, probablement le chef, s'avance vers moi.
 « Z'y va enculé, d'où tu viens bâtard ?
- Je fais que passer.
- Tu files tout ce que t'as sur toi et p't'être que t'pourras passer.
- Toi aussi t'es un adepte des collants roses ? »

Soudain, c'est comme une nuée de bras qui s'abat sur moi, pour me dépouiller de ce que je possède. Je me retrouve à poil, sans rien. Il commence à se disperser, et je sens déjà que continuer mon périple à pied, à poil, dans cette zone, ne va pas être facile. D'un autre côté, ils m'ont volé mes couilles, rien ne m'oblige plus à continuer.
J'entends soudain des murmures, lorsqu'une Casquette ouvre mon sac à dos, pour y découvrir le bocal.
 « Z'y va le fils de tepu ! Il a des couilles ! »
Le chef du clan des Casquettes court vers moi, pour me demander s'il s'agit bien d'une paire de couilles, question à laquelle je réponds par l'affirmative. Les murmures s'intensifient.
 « Z'y va j'en avais jamais vu de ma vie moi des couilles. » « trop d'la balle. » « Passe moi le oinj !»
 « Oua heu mec, s'cuze pour t'avoir schnif' tes trucs, heu… J'ai un deal' à t'proposer.
- Quel genre de deal' ?
- Le genre de deal' où qu'i' faut avoir une paire d'couilles pour accepter et réussir. Nous on sait pas s'en servir d'ces trucs, mais toi vu qu't'en as, tu dois savoir.
- Logique…
- J'garde tes couilles en otage, et toi, tu vas aller faire un tour chez les True Rebel'z.
- Les True Rebel'z ?
- Ouais c'est des oufs qu'écoutent d'la zik' de sauvages, même qu'ils sont sataniques…bon c'est tous des tapettes, mais d'après la légende, faut une sacrée paire de burnes pour pénétrer le vieux cimetière qui sépare leur territoire du nôtre. Du coup, on peut pas y aller.
- Et je suis censé y faire quoi ?
- Tu vas récupérer…La R-5 tunnée. Ces enculés nous l'ont shouravé, yo, un soir où qu'on était trop foncedés, du coup on peut plus écouter de bon gros rap. On te rendra tes burnes si tu nous ramène la caisse. 
- Bon, j'ai pas le choix de toute façon.
- Tu veux pas qu'on te prête des fringues ?
- Plutôt rester à poil que porter vos frusques. »

Je me mets en route. Lorsque le chef m'interpelle, pour me dire que le cimetière, c'est « dans l'aut' sens bâtard ! ». A peine ai-je fais une dizaine de mètres, qu'il me siffle avant de crier :
«Ho attend enculé ! Pour qu'j'puisse t'accorder une totale confiance, tu dois faire un battle avec moi !
- C'est hors de question !
- Mais…
- Y'a pas de « mais », je te ramène ta caisse, tu me rends mes couilles et on en reste là. »

Manquerait plus qu'il me fasse rapper en plus ces imbéciles. Au bout d'une demi heure de marche, j'atteins les grilles du cimetière, domaine des True Rebel'z. J'y pénètre, nu comme un ver, en priant pour que les Casquettes ne fasse pas de mal à mes couilles. Enfin pour ça, il faudrait qu'il brise le sortilège qui scelle le bocal, il n'y a donc aucun risque. Je découvre au passage que pénétrer dans le cimetière ne nécessite pas vraiment l'usage de couilles, puisque je peux y entrer. Quelle bande de cons ces Casquettes.
En déambulant quelques minutes entre les tombes, je ne tarde pas à croiser un rebel'z en plein rituel satanique, accroupi sur une tombe, en train d'invoquer Satan. Je tente d'établir le contact.
 « Hé toi la bas !
- S…Satan ? tu as répondu à mon appel ! C'est merveilleux !
- Je ne suis pas Satan bougre d'andouille ! Regarde derrière toi.
- Chtulu ?
- Non je suis pas Chtulu non plus. Je suis un type à poil qui cherche les true rebel'z.
- Tu…Tu viens de foutre en l'air mon rituel ! Je ne devais pas parler à un mortel durant la cérémonie ! Je dois désormais attendre la prochaine éclipse de Jupiter avec Saturne durant une nuit sans lune…
- Mais tu vas la fermer et m'indiquer mon chemin ?!
- Je vais te jeter un sort ! tu ne sais pas à qui tu t'adresses ! Je suis le fils de Satan ! J'ai presque quinze ans et je suis un gothique ! »

J'empoigne le rebel'z, le frappe et lui demande à nouveau l'itinéraire à suivre.
 « Humpf…tu vas payer, mo-mortel... »
Je continuer de le frapper.
 « Tu vas, aïe… connaître… haaaa… la puissance des… arts noirs ! 
- Cesse ces inepties et indique moi ma route ! »
Après un bon passage à tabac, le rebel ‘z m'indique mon chemin. Je traverse le cimetière, avant d'atteindre une vieille cathédrale, siège du clan des True Rebel'z. Un mauvais metal aux basses saturées m'indique qu'il s'agit bien du bon endroit, et que l'objet de ma quête se trouve bien ici.
Je ramasse une lourde pierre, cogne contre l'énorme porte, la musique s'arrête, des chuchotements se font entendre par delà le portail.
On m'ouvre… Je pénètre à poil dans la cathédrale des True Rebel'z, et la lourde porte de bois se referme sur moi avec un bruit de tonnerre qui impose le respect, plus en tous les cas que les occupants siégeant en ces lieux.




Dimanche 20 août 2006 à 15:06



Alors que je me dirige vers la lumière, je n'entends pas l'impénétrable voix du tout puissant m'invitant à me rendre aux portes du paradis. En bas, je vois mon corps réduit en miettes, écrasé par ce qui semble être un phallus géant. N'étant pas un imbécile, il m'apparaît évident que je suis mort. Une fois ce que je suppose être mon âme arrivée à destination, je constate que sur l'étendue de nuages du royaume divin, se trouve un banc. Assise sur ce dernier, la Mort fume une clope, drapé dans son peignoir miteux. La première chose qui me vient à l'esprit, c'est que la faucheuse ne craint pas le cancer, la seconde, c'est lui taxer une clope.
 « Salut Mort. Je peux te piquer une clope, j'ai oublié les miennes dans ma poche…
- Tiens salut petit. Je pensais pas te voir ici avant un bon siècle. -Elle me tend une cigarette-
- T'avais meilleure mine la dernière fois qu'on s'est vu.
- Tu me confonds avec mes employés, je n'ai fait que lire le dossier avant de le valider. Je me suis bien fendue la gueule en assistant à ta mort, c'était du grand art.
- Merci, mais c'était pas vraiment désiré.
- La mort est un petit aléa mesquin de la vie. J'en sais quelque chose. »

La Mort écrase sa clope avant se lever.

 « Bon allez petit, suis moi.
- Où allons nous ?
- Je t'emmène voir saint Pierre, c'te blague. En fait je fais des heures sup', que veux tu, dans ce métier, on s'attache à ceux qu'on enlève à la vie terrestre. »

La Mort me conduit donc aux portes du paradis, nous discutons, et de ma vie, ainsi que de ma mort, jamais je n'ai vu quelqu'un d'aussi déprimant. Toujours en train de se plaindre, tel un fonctionnaire qu'elle est. Et encore, je vous épargne le détail cocasse de voir un squelette se plaindre de rhumatismes.
 « Saint Pierre ?
- Qu'est ce que tu veux bougre de salope ?
- Je t'amène une âme à inscrire au registre. C'est moi ou t'es encore bourré ?
- J'ai juste picolé un p'tit coup…
- Dieu va encore se mettre en pétard s'il apprend ça.
- Je m'en tamponne, on est fonctionnaire, on est invirable. Et puis d'où tu me fais la morale, quand on connaît ton penchant pour la coke.
- C'est uniquement pour le travail.
- Ouais c'est ça. Bon jetons un coup d'œil au p'tit nouveau. Alors, ton nom ?
- C'est à toi qu'il parle petit.
- Ha, s'cusez. Cherchez à « Groumf ». »

Saint Pierre consulte le registre. Boit. Fume clope sur clope. Prend une pause café tout les quarts d'heures. Lorsque, quelques heures plus tard, il trouve enfin mon nom, il m'apprend que bien que mon dossier ne soit pas reluisant, je suis admis au paradis.

 « On est pas très regardant, après tout…tu sais…fonctionnariat et travail bien fait c'est un peu comme couper du whisky avec de l'eau, c'est inconcevable. »
A ces mots, Saint Pierre s'envoie une lampée de Jack Daniel's, avant de m'indiquer ou trouver Dieu, pour signer les derniers papiers. La Mort me salue, elle est à la bourre.
Je me dirige donc en ces lieux où chantent des êtres ailés asexués pour le plaisir d'une horde de hippies, tous occupés à cueillir des fleurs et copuler à tout va. Au paradis tout le monde vire baba-cool, ça craint. J'aurai limite préféré l'enfer.
Sur le chemin, Dieu merci, je rencontre un visage qui m'est familier, c'est ce bon vieux Serviteur, adossé à un arbre, en train de se siffler un pack de bières. Je suis plutôt surpris de sa présence ici.
 «  Et merde, toi aussi ? J'ignorais que tu étais passé de vie à trépas, Serviteur.
- Hein ? meuh non. J'ai un passe droit. Vu que je suis plus ou moins pote avec Dieu, j'étais passé discutailler et m'enfiler quelques bières en sa compagnie. Tiens. -Il me jette une canette, que j'ouvre de suite-
- En parlant de Dieu, tu l'aurais pas vu traîner dans le coin ?
- Il devrait pas tarder à revenir. Il est allé se soulager la vessie. Si t'es pressé, cherche un type avec la tête de Al Bundy.
- Non je vais attendre.
- Bon et bien en attendant, on va parler de choses sérieuses toi et moi. Il est des éléments que tu dois impérativement connaître, puis nous commencerons ton entraînement.
- Mon… entraînement




Edit : Durant la saga "histoires de couilles", je me risque à un petit crossover entre les "ébats lubriques" et la dite saga, histoire de faire croire que mon récit c'est de la bombe...
D'autre part, de nombreux articles comme on les aime ici sont en préparation, en particulier une version illustrée (par des dessins humoristiques ... hum hum) de la rencontre cow.





Jeudi 17 août 2006 à 2:20








HAN BABY !








Jeudi 10 août 2006 à 14:26



Coligny ordonna à deux de ses hommes de me « palper », afin de vérifier que je n'avais aucune arme.
Ses sbires fouillèrent mon sac, et lui remirent le bocal de formol auquel je tenais tant. Le vieux briscard n'ayant jamais vu une paire de couilles, décida de les extraire de leur contenant pour les donner à son chien, pensant qu'il s'agissait de « ba-balles ». Je ne paniquais pas, sachant le bocal sellé par un sorte de puissant sortilège.
 « Ouvre ça pour les offrir à mon compagnon, et nous épargnerons peut être ta misérable vie, malgré ce que tu nous as fait subir par le passé !» me fit Coligny, sous les aboiements autoritaires de son roquet puant et les protestations virulentes de ses hommes. Il était clair et net qu'à l'instant ou j'ouvrirais le bocal, mon voyage n'aurait servi à rien, et qu'on me mettrait en pièce.

Je ne savais plus vraiment comment faire pour m'en sortir, et c'est à ce moment précis que quelqu'un prît les choses en main. Au moyen de je ne sais quelle arme, un inconnu mitraillait la zone. Son habileté au tir était proche de celle d'un gamin de trois ans, ce qui fait que j'ignore si les tirs m'étaient destinés, ou s'ils étaient destinés au gang des bannis. Dans un mouvement de panique, le gang remonta illico sur ses engins avant de partir la queue entre les jambes, quelques membres morts en moins.
Une fois le nuage de poussière dissipé, mon sauveur se décida à apparaître. J'engageais la conversation par un « merci » de rigueur, avant de me rendre compte à qui je parlais.
Il portait un collant ridicule style super héros, bien qu'un super héros masculin aurait le goût de ne pas s'habiller en collant rose et blanc. L'écusson qui ornait le torse de son costume était reconnaissable entre mille. Une pomme. Mon sauveur n'était autre que Granny. J'étais partagé entre l'envie de rappeler le gang pour qu'on reprenne notre altercation et qu'on me mette en pièce, et la tentation de me faire hara-kiri pour éviter le déshonneur.
 « Alors Groumf, heureux de me voir ?
- Bordel de merde ! Granny, casse toi !
- Sympa. On m'y reprendra à te suivre pour surveiller tes arrières.
- Cette réflexion venant d'un type en collant, ça m'inspire pas confiance. Je t'ai dit de te tirer, tu fais baisser le niveau de ce récit !
- Ok, ok, je me casse… connard !
 »

Je m'apprêtais à reprendre ma route quand le gang des bannis se pointait à nouveau à l'horizon, visiblement plus nombreux.
 « Granny ! Granny ! Attend ! »
Je courais vers Granny, qui n'avait pas vu le gang sur le retour.
 « Finalement j'ai besoin de ton aide, tu vas me filer ton costume ridic…ton costume, ton M-16, et tu vas prendre mes vêtements.
- Mais enfin pourquoi ?
- Si tu veux que je te laisse devenir mon bras droit, tu dois faire ce que je te dis ! alors grouille toi tête de gland !
 »

Il s'exécuta sans mot dire.

 « Bien maintenant tu t'allonges sur le sol, et tu fais le mort.
- Mais enfin pourquoi ?
- Bordel de merde on a pas le temps. Et puis merde. 
»
Le temps d'asséner un magistral coup de crosse à Granny, qui tomba dans les pommes -et le nez dans la merde, si je me souviens bien-, et d'aller me planquer plus loin dans un immeuble délabré, le gang arrivait.
Ils lancèrent des chaînes munies de longs crochets, plantèrent Granny avec, avant de le traîner derrière eux en direction du désert. D'ici à ce qu'ils se rendent compte que ce n'est pas moi, en admettant qu'il reste de quoi identifier Granny quand ils auront terminé de le tracter, je serai loin.
Avec un peu de chance, j'aurai même déjà vu Plaiethore, et mes couilles seront à nouveaux à leur place d'origine. Il me fallait maintenant me déplacer dans un costume de tarlouze, dans une terrible zone de non-droit, dirigée par les terribles (et nombreuses)... casquettes.

Mardi 8 août 2006 à 11:55




C'est avec une peine certaine et un profond chagrin que m'échoit le triste honneur de vous annoncer la mort prématurée de notre ami, atom-of-the-end, alias Groumf, Mickaël de son prénom, ce qui signifie, étymologiquement parlant, « égal de Dieu », chose que le bougre ne manquait pas de nous rappeler.


Fauché dans la fleur de l'âge, 21 ans à peine, il laisse derrière lui une famille et une compagne en deuil, des amis fidèles en larmes, une légion de fans désormais sans idole.


Ce lorrain d'origine et de cœur avait le goût des choses simples et le sens des valeurs morales, chose si rare pour notre jeunesse tourmentée en proie à toute les tentations.


Nombreux sont ceux qui n'ont pas regardé plus loin que son habitude détestable à l'agressivité et la critique facile, nombreux sont ceux qui ont perdu quelque chose, ils n'auront pas connu ce grand homme qu'il était.


Alors que nous nous interrogeons sur les tenants et aboutissants de l'existence de façon récurrente, et ce depuis la nuit des temps, et sans obtenir la moindre parcelle de réponse, Groumf, lui, avait décidé de trouver ses réponses dans l'ironie et l'humour constant, une grande leçon que nous a offert ce génie méconnu et incompris, une leçon d'humilité face à la force destructrice de la vie, ainsi qu'une recette simple du bonheur.
 

« La meilleure façon de se sentir bien, c'est de faire en sorte que les autres se sentent mal » disait il souvent.
Peut être devrions nous tous suivre ce précepte.


Tandis que sa dépouille mortelle est offerte à l'océan qu'il a toujours détesté, et tandis qu'on se demande le pourquoi de cette étrange dernière volonté, on se souvient de son combat contre l'environnement. Une dernière occasion de polluer un peu cette Terre qu'il détestait tant.


Nous regretterons longtemps ce grand monsieur, chantre d'une forme d'humour noir, lourd, nihiliste et narcissique si particulière, alors que le traumatisme causé par sa mort comme par les circonstances de ce drame hanteront eux aussi nos esprits durant les années à venir. C'est sur son lit de mort, alors que son corps réduit en bouillie crachait ses dernière forces, que ce génie nous offrit son dernier trait d'humour, bien que les circonstances de sa fin sont si ridicules qu'il n'a guère éprouvé le besoin d'en rajouter.


R.I.P

Dimanche 6 août 2006 à 19:19




Alors que je me dirige lentement vers l'antre de mon ennemi, je repense inlassablement aux étranges événements qui m'ont amené jusqu'ici, jusqu'au point de non-retour. Je suis confiant, et puis après tout, je n'ai pas vraiment à avoir peur, puisque je suis déjà mort. Je me rappelle les mots de Serviteur : « Prend garde petit, lorsqu'un défunt meurt une seconde fois, il rejoint le terrible néant cérébral et cesse d'exister à tout jamais. ».
Je me souviens aussi qu'il m'a dit « Passe moi les bières » juste après, mais cela n'a aucune importance. Ce qui importe, c'est le moment présent, c'est l'ennemi qui m'attend, le dernier étage de cette haute tour, là où m'emmène l'ascenseur dans lequel je me trouve.
Vous aimeriez certainement savoir comment tout a commencé, et bien c'est très simple.
Tout débute le jour de ma mort. C'est cette obsession malsaine pour les phallus qui causa ma perte. Alors que je me rendais chez… Non attendez.

Revenons encore en arrière.

En fait les sources de cet épilogue auquel vous allez assister sont plus complexes encore. Certains se souviennent de mon combat contre cet être abominable venu tout droit des enfers et des décharges publiques qui, par une suite d'événements scabreux dont j'ignore les ramifications, s'était trouvé en possession de mes couilles. Et bien, tout part de ce point précis.
Après cet intense combat, je voyageais vers le nord, à travers les terres dévastées qui, autrefois, n'étaient autre qu'une quelconque région de ce pays qui fut un temps nommé France.
Mes blessures encore à l'air libre et mes vêtements déchirés n'étaient rien en comparaison d'une baisse flagrante de ma vision. Bien que ma vue revenait peu à peu, j'étais une proie facile pour les rôdeurs de la nuit, et perdre le peu que je possédais, à savoir un sac à dos contenant un bocal de formol scellé où marinaient mes couilles, m'était inconcevable.

Je redoublais de prudence, en espérant retrouver mes facultés assez rapidement, ou gagner la civilisation au plus vite. Il faut savoir qu'après l'ascension au pouvoir de partis politiques extrémistes un peu partout en Europe une vingtaine d'années auparavant, les pays membres de l'union, avant d'avoir pu se faire la guerre, s'étaient ruinés économiquement grâce à leurs idées archaïques et autarciques. Suite à l'effondrement des gouvernements, les diverses régions composant les pays étaient devenues des états indépendants, et cela avec plus ou moins de succès.
Où que l'on aille, on n'était guère en sécurité.
Etant donné qu'il me fallait l'aide d'un puissant mage dont les pouvoirs ne seraient pas déficient face à l'absurdité de ma situation, je devais recourir à l'aide précieuse de Sieur Plaiethore, dit le mage Dada.
Le bougre vivant hors espace/temps ou étant absent je ne me souviens plus, je devais m'adresser à son apprentie,
Paracelsia, pour trouver le mage. Ainsi je me dirigeais vers la mégalopole indépendante parisienne, enfin vers le nord quoi, mais j'ai déjà apporté cette précision géographique. (Si t'essayais de suivre un peu.)
Oui, seul Plaiethore pouvait me rendre l'usage de mes testicules. Et bien que ces deux ovales ne semblaient avoir d'importance que pour moi, j'allais découvrir qu'ils étaient d'une importance capitale pour la survie de l'humanité. Bon j'exagère peut être un peu, mais c'est pour vous donner une idée.
Durant quelques jours, mon odyssée se déroulait sans incidents, ce n'est qu'à quelques heures de marche de Paris, dans la banlieue en ruine, que je tombais sur un groupe de bras cassé en surnombre pour l'estropié castra que j'étais. On les appelait, les « bannis ». Et bien évidemment, un malheur n'arrivant jamais seul, les membres de ce gang de tarlouzes était un panel de nombreux de mes anciens ennemis. Autant dire qu'à eux tous réunis ils devaient atteindre les douze ou treize de Q.I, mais dans ce genre de situation, c'est l'effectif humain qui prime sur l'intellect. Il convient simplement de dire que j'étais dans une merde noire.
Ils circulaient sur des engins rafistolés avec des échantillons de tout engin motorisé qu'on pouvait trouver dans les bad-lands désertes aux abords des grandes cités. J'ai même vu une fois un gang se déplacer à l'aide moissonneuses batteuses, et que j'ai semé en courant.
Pour en revenir au gang des bannis, qui tournoyait en cercle autour de moi, avant de s'arrêter pour descendre de leurs poubelles motorisées, il était constitué des plus grands abrutis qu'on aie connu. Je reconnaissais Thoughts Of Child, Revolution.07, Rock'n'bitch, Apocalypse, Angelphoenix, Culgotik, et bien d'autres. Leur chef, le terrible Coligny, s'avançait vers moi accompagné de son second, son fidèle bras droit, un…bouledogue.
Bien que les ayant écrasé par le passé, je me devais de rester calme et de ne rien tenter pour le moment.

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