Mais enfin ma chérie, qu'est ce que c'est que cette question ? C'est pas parce qu'on est marié depuis dix-huit ans que je dois te dire où je passe la nuit… Oui oui, même quand je reviens le matin avec des traces de rouges à lèvres et des suçons dans le coup. Après dix-huit ans de mariage, vingt ans de vie commune et deux marmots…heu trois oui pardon… j'espérais que tu me fasses un peu plus confiance qu'à nos débuts.
Où j'ai passé la nuit ? Tu veux le savoir ? Et bien…j'étais chez Frank. Oui mon pote Frank…qui…est mort… il y a deux mois. J'avais oublié ce détail. Merde.
Bon je voulais te préserver en te mentant mais vu que Frank ne plus assurer mes arrières, cet ingrat préférant mourir que de mentir pour moi, je me dois de te dire la vérité. J'étais effectivement avec une femme. Mais ne te fâche pas ce n'est pas ce que tu penses, nous avons juste baisé… Et puis tiens pour preuve que ça ne représente rien pour moi, j'ai déjà oublié son prénom. Non ce n'est pas parce que j'étais encore trop ivre pour m'en souvenir…
Mais enfin pourquoi tu t'énerves ? C'est trois fois rien enfin. On était en boîte avec les potes et…comment ? Mais ne mélange pas tout, si je ne te sors jamais, c'est parce que c'est plus sûr pour toi de rester à la maison, et puis après dix-huit ans de vie commune, tu devrais savoir que mes amis sont plus importants que toi. En plus ils ne t'ont jamais aimé, alors…
Ecoute on va pas encore avoir cette discussion, et puis c'est ta faute, s'il se passait encore quelque chose, sexuellement parlant, entre nous, j'aurai pas besoin de te tromper, et une ou deux fois par semaine, est ce que c'est vraiment tromper ?
Comment ça je n'attache aucune importance à notre vie de famille, et encore moins à nos enfants ? Tu divagues ! Tiens pour l'anniversaire du p'tit dernier…heu…comment on l'a appelé déjà ? Ha oui David. Et bien y a deux jours pour son anniversaire, je lui ai acheté un beau livre, « apprendre l'alphabet avec Sponge bob »… Ha…son anniversaire c'était il y a six mois…et il à quatorze ans maintenant. Ouais et ben quand on voit comment tu l'as élevé et quand on voit ses notes à l'école, réapprendre l'alphabet avec Sponge bob c'est pas tellement inutile. Tu me reproches d'être un mauvais père là ? Mais et toi, à part faire la bouffe, laver le linge, les conduire à l'école, les aider pour leur devoir, être à l'écoute de leurs problèmes et tout ça, tu fais quoi pour eux ? Alors avant de me juger, regarde donc le peu que tu fais pour tes enfants.
Ne joue pas à ça, n'oublie pas que je me consacre à eux un week-end par mois… Oui je sais, c'est la moitié de ce que fais un père divorcé et alors ? C'est toujours plus que ce que fait un père inconnu. Et je ne vois pas en quoi le fait de les emmener dans les bars est une mauvaise chose, on y rencontre des tas de gens intéressants. D'ailleurs tu ne vas pas me faire croire qu'ils sont tous de moi, surtout le dernier…il te ressemble trop, contrairement aux deux autres. Non mais attend, tu vas pas me faire avaler que depuis près de vingt ans qu'on vit ensemble et quatorze ans qu'on ne fait plus l'amour, tu ne m'as jamais trompé ? Jamais ? Mon dieu, mais comment tu fais pour tenir ? Quatorze ans sans faire l'amour je peux pas moi personnellement… Tu vois quand j'te dis que c'est ta faute. L'abstinence c'est fait pour les femmes au foyer et les moines, pas pour moi.
N'inverse pas les rôles, tu veux toujours qu'on fasse ça les soirs ou y'a un bon film… Oui « le bon la brute et le truand » c'est un excellent film, et je l'ai vu que vingt huit fois, tandis que toi j'te vois tous les jours depuis près de vingt ans…
Tu es en colère, je le vois bien, mais comme je suis un mari formidable, je vais te pardonner en te laissant me faire un bon petit déjeuner…
Eh !!! Mais, mais… tu ne peux pas partir comme ça ! Alors tu plaques tout, sans remords ? Sans penser aux enfants ? Mais quel genre de mère es tu ? Ha…tu les emmènes avec toi…d'un autre côté c'est peut être pas une si mauvaise idée alors… Oui mais attend ! Qui va me faire à manger et laver mon linge ? Je t'en prie ne pars pas… Une bonne raison ? Tu me demandes de te donner une raison pour rester ? Faire mon linge et ma bouffe c'est déjà une bonne raison non ?
Non Non attend !!! Hum…
Tiens, j'viens de me souvenir avec qui j'ai passé la nuit, et figures toi que je ne t'ai pas menti, j'étais bien chez Frank, c'est même avec sa veuve que j'ai baisé … Tu sais, elle était venu à notre mariage…Mais si, Caroline, la grande blonde aux gros seins !! Tu dois t'en rappeler : On m'avait trouvé nu avec elle dans le confessionnal, avant la cérémonie, et on vous a fait croire à Frank et toi qu'on s'était enfermé par mégarde, et que la chaleur étouffante nous avait obligé à nous dévêtir pour ne pas mourir de déshydratation. Alors tu vois que je ne te cache rien ! Tu peux l'appeler elle te confirmera qu'il n'est question que de sexe et rien d'autre entre elle et moi.
Mais merde tu ne joues pas le jeu ! Je te donne une bonne raison de rester et toi tu t'entêtes à vouloir partir !
Et bien explique moi ! C'est quoi une bonne raison ? Te dire que je t'aime ? Mais enfin ça ne tient pas debout ! Tu me reproches de te mentir constamment, et là tu me demandes de le faire…
Mardi 4 avril 2006 à 13:40
Lundi 3 avril 2006 à 21:38
Je ne pensais pas remettre une tournée aussi vite, mais bon, faut satisfaire la demande. Alors, voici le deuxième volet de "Dans ton cul", garre à toi, ennemi ou simple lèche cul de passage qui se mêle de conflit qui ne le regarde pas. Tu apprendras que prendre ma défense est aussi dangereux que m'attaquer.
Et dire que nous serions passés à côté de cette perle, dire que son blog aurait pu rester dans la fange et la crasse à laquelle sa propriétaire le destinait de par son niveau de langue exceptionnel. Une syntaxe hors du commun, un militantisme efficace contre le CPE (comment ne pas remarquer des phrases désormais cultes, du genre « non o CPE » ou encore « Le CPE cé pa bi1 ») sans oublier une culture aussi étendue que son intellect est au ras des pâquerettes, qui font de ce blog un exemplaire unique dans l'univers de c0w tant il est vrai qu'il manquait une communauté d'autistes pro-sms.
Non contente d'un tel échantillonnage de qualités hors de tout propos, la belle (ou la bête suivant notre perception de la beauté physique) se targue d'une troupe de joyeux lurons à la syntaxe tout aussi irréprochable. Montre moi tes amis je te dirai qui tu es…ça nous promet une belle fournée de futurs true rebel'z ou d'idéalistes, à qui un jour, malheureusement, on refilera le droit de vote.
Cet approche du blogging ne peut que persuader les plus sceptique d'entre nous de revisiter leur position concernant l'avortement (et ce même après naissance de la« chose »)
Ca vaut vraiment le détour, la miss sait comment rémonter le moral des troupes…alors si tu te sens mal dans ta peau, si tu te dis que t'es une merde et que tu es le degré zéro du genre humain, fais y un tour, et découvre qu'il y a bien plus bas encore.
Après avoir laissé à l'abandon son pseudo type de gothopouff suicidaire, Arc.en.ciel.noir nous revient après son suicide bloggesque (et non pas suicide tout court pour ceux qui crieraient déjà youpi) la demoiselle nous revient pour un multiblogging sans saveur.
Un habillage à mi-chemin entre la chiure d'alcoolique, histoire de trancher avec l'ancien, plus dans les tons dégueulure de batracien très tendance chez les daltoniens, des articles typiques d'une jeunesse tourmentée en proie à de vrais problèmes qui font passer le CPE et la crise de l'emploi pour une broutille : le malaise personnel, la dépression imaginaire, le gothisme avec sa fanfaronnade d'image de femmes « trop dark » de poèmes rédigés en cinq minutes, certainement au coin d'un classeur de français (qu'elle ferait bien d'ouvrir) et le Japon (oui le japon est un problème, voyez ce qu'il fait de la jeunesse actuelle)
Une perle, avec ses imperfections certes, ou une imperfection avec éventuellement peut être, très au fond, sous la couche de mascara noir dégoulinant et de ketchup pour imiter la couleur du sang, une perle. Mais quand on aime récurer des chiottes publiques, on ne se décourage pas facilement… il faudra environ trois pages avant de remarquer que comme pour les écuries d'Augias, peu importe l'ardeur avec laquelle on gratte, ce sont encore et toujours les mêmes bouses qui reviennent sans cesse.
Un pseudo à la hauteur des attentes pour toute personne désirant pénétrer la vie d'une pucelle de seize ans (et non pas pénétrer la pucelle, a moins que la zoophilie vous attire).
Bon a dire vrai, on aurait beaucoup de difficulté à faire un topo représentatif de ce blog, les plus courageux ne s'arrêteront pas aux couleurs flashantes incroyablement bien assorties, mais il est possible que sans une totale maîtrise du langage SMS ainsi qu'une pierre de rosette, la syntaxe soit un peu déroutante...Mais une telle représentante de ce qu'est la qualité dans le domaine du blogging peu bien entendu se passer de faire des phrases correctes; et d'un côté, c'est bien pour le lecteur, la vie d'une nana de seize ans étant si palpitante qu'à chaque article, l'envie nous prend de jouer au puzzle en remettant les phrases dans le bon ordre.
Et que dire du choix des photos, si ce n'est un plagiat tout ce qu'il y a de plus créatif des « sites réserves » d'une génération de bloggeur sans aucun sens ni talent artistique quel qu'il soit
Sinon, et bien il s'agit de photos prises sur le vif lors de sorties au zoo (cf : toutes les photos ou l'on peut apercevoir ses amis)
En bref, une personne qui raconte sa vie intrépide, on avait encore jamais vu ça sur le net. Mention spéciale donc pour l'originalité de ce blog.
«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯* Atom of the end*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.»
Dimanche 2 avril 2006 à 17:44
Désormais, quand l'envie m'en prendra et quand la moisson de messages dans ma tagboard nous apportera son lots de bouses bien fraîches , et juste pour le fun, je m'en prendrai à quelques âmes innocentes et quelque peu simplistes . Vous pourrez ainsi mieux comprendre mon schéma cérébral et donc ce qui se passe dans ma tête... Voir le monde à travers mes yeux, vous en rêviez ? Et bien c'est possible.
J'en profite pour faire de ce post le premier de la catégorie "dans ton cul", ou je prendrai un réel plaisir à régler mes comptes avec des bloggeurs stupides, qu'ils soient ennemis ou lèches culs... Je profiterai aussi du pouvoir que me confère cette catégorie pour faire une délicate et charmante dédicace aux membres m'ayant bloqué l'accès à leur blog, ainsi que certains blogs ô combien originaux et sympathiques qui méritent qu'on s'attarde cinq minutes sur leur cas...
Niark niark niark
soledad : Telle la limace,je laisse ma trace...^^
(heu ouais... j'serai tenté de dire "telle la diarrhée un lendemain de cuite, tu laisses ta trace" mais bon soit...)
skate-ouf : tu te d'emmerde bien, 'aime bien la zik cool...Skate and Metal
("skate and metal" non mais est ce que je dis "bière et saucisson" à la fin de mes tags moi ? Crétin...)
...
Il avait disparu… Nous croyions être enfin débarrassé de la vache laitière des mots, de ces complaintes originales qui forgent le respect et l'admiration tant persévérer dans cette voie relève plus de la folie pure que du courage. Nous pensions que le « poète punk » s'en était allé vers d'autres horizons… Mais un jour, sans crier gare, las d'aller plagier les textes des autres (y compris l'un des miens) pour les foutre sur un (attention âmes sensibles) « skyblog », celui que serviteur nommait « le Francis Lalanne de c0wb0ys » nous fut rendu.
Quelle surprise, lorsqu'un beau matin, me bataillant par blogs interposés avec un dénommé Aeron, je découvre que sous ce pseudo ridicule, sous ce blog digne d'une Kaïra, se cachait celui que nous connaissions sous le nom de Yoz.
Mais à première vue, si ses écrits sont toujours aussi incroyablement riches et ses sujets toujours plus (in)variés, le « poète punk » conserve de graves séquelles de son exile sur skyblog. Car au milieu de ses poésies dignes du grand Saez (oui oui c'est de l'ironie je vous rassure) ou de tout autre compositeur de niveau collège, on trouve désormais des biographies de groupe de rap (français qui plus est…) des photos de grands black aux corps sculptés au point qu'on se demande si finalement de poète punk il n'est pas passé à pédale douce.
Dans la plus pure tradition Skyblog, on trouvera « sa tête de ouf » et des « lâches tes comms » qui font plutôt tâches dans cet univers poétique qu'Apollinaire lui-même serait fier d'avoir créé.
On notera que l'intelligence du sujet n'a en rien diminué...(si vous suivez mon raisonnement vous devez avoir une idée du degré auquel je situe son intellect) puisqu'en plus de protéger son blog par mot de passe après être venu chercher querelle, le bougre m'a en prime banni.
Après tout, on est jamais trop prudent…
Rappelons que sur son précédent c0wblog, il m'avait banni deux fois histoire d'assurer ses arrières…pourquoi ? Parce qu'il est évident qu'il vaut mieux bannir ceux que vous avez plagié et insulté, histoire d'éviter d'avoir à vous expliquer avec les personnes concernées, surtout quand ils ont plus de réparties en stock que vous n'en avez, ce qui ne remplirait pas un dé à coudre (s'il s'agissait de quelque chose de matériel).
«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯* Atom of the end*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.»
Vendredi 31 mars 2006 à 13:25
Puisque vous êtes un enculé de fainéant profiteur du système, vous êtes prié de vous rendre à 8 heures tapantes du matins, aux Assedics, afin de vous inscrire et ainsi justifier nos salaires et nous éviter de nous retrouver dans votre situation, car si on jette un rapide coup d'œil, il est facile de voir que nous ne servons pas à grand-chose, et pour nous, le chômage c'est l'angoisse, nous sommes bien placés pour savoir que du travail, on en trouve pas ou très difficilement ; faut pas nous la faire à nous, on les connaît à l'ANPE, c'est même vers eux qu'on vous envoie.
Vous veillerez à bien ramener le dossier d'inscription que nous vous avons fait parvenir, si possible complété; ne le postez pas, il est important qu'on vous fasse venir une heure pour rien. Une fois arrivé, ne vous inquiétez pas de voir d'autres pauvres, parasites et profiteurs du système parfois plus sale que vous, ils sont sous sédatif n'ayez pas peur.
Nous organisons en effet une réunion de groupe afin de ne faire bosser qu'un seul membre de notre équipe pendant que les autres salariés de votre agence Assedic sont en pause café ou se branle les couilles en se racontant des futilités.
L'unique personne travaillant dans notre établissement transmettra vos dossiers à notre stagiaire surexploitée qui se tape tout le boulot, et pendant que tout ça passera par la case "saisie informatique", une présentation de l'Assedic et des nombreux moyens de vous radier ou de vous retirer vos droits vous sera faite. Peu importe que ce soit ou non votre première inscription et que vous connaissiez déjà ou non le système, faut bien qu'on justifie nos salaires alors faites pas chier.
Après une demi heure de lobotomisation intensive au point que vous aurez l'impression d'être retourné en maternelle, vous serez appelé un par un, toujours par l'unique personne daignant travailler un peu dans nos locaux à part le concierge, afin qu'elle vous confirme que vous serez bien inscrit, que vous devez apporter les pièces qui vous seront demandés, et également que vous devrez vous rendre à l'ANPE à la date indiquée sur le dossier que nous vous remettrons. En bref, nous vous communiquerons ces informations qu'il suffit simplement de lire mais on ne sait jamais avec vous autres, sales profiteurs du système englués dans le néant intellectuel et parfois même l'alcoolisme, donc on préfère vous les lire… Justification de salaire vous comprenez…
Bien entendu vous serez appelé le dernier, et ne nous dites pas que vous n'avez pas le temps d'attendre, vous êtes demandeur d'emploi donc vous la fermez, vous êtes à notre disposition corps et âme, et si vous faites le mariole on vous radie ! C'est clair ?
Une fois toutes ces épreuves endurées, vous apprendrez que vous n'étiez pas rigoureusement obligé de rester durant la présentation et la lecture des informations capitales figurant sur votre dossier que vous auriez été trop con pour comprendre (deux codes confidentiels, un document a remettre et un RDV à noter, ça fait beaucoup pour un demandeur d'emploi, vite dépassé par la technicité administrative de cette grande institution que sont les Assedics)
La présentation n'était là au final que pour vous faire patienter et vous lobotomiser en attendant qu'on vous refile vos dossiers pourris, afin de ne pas vous les envoyer par la poste, ce que nous aurions pu faire sans problème, mais nous préférons économiser un peu notre temps et gaspiller le vôtre, car après tout, nous ne sommes là que pour ça ! Si on servait à quelque chose, ça se saurait.
Et si par ailleurs vous en doutiez, je vous assure que le CPE, c'est bien, car pendant que tout le monde défend ou conteste l'idée qu'un nouveau type de contrat est la solution pour débloquer la crise de l'emploi, personne ne pense qu'il serait peut être temps de se pencher aussi sur le système administratif relatif à la recherche d'emploi et de le réformer pour débloquer la dite crise… C'est que si tout le monde trouve du boulot, nous on servira plus à rien, déjà qu'on sert pas à grand-chose.
N'oubliez surtout pas de faire votre déclaration tout les mois et de nous informer de tout changement de situation, départ, décès ou invalidité, sinon vous serez radié... enculé de chômeur.
Amicalement, votre agence Assedic.
Jeudi 30 mars 2006 à 0:04
Cette fois ci, le gouvernement est allé trop loin… Certains diront une fois de plus, d'autres, une fois de trop, là n'est pas la question, car ils sont définitivement allés trop loin.
Au point de faire passer cette noble et belle nation qu'est la nôtre pour un pays aux valeurs fragiles et à l'institution gouvernementale en totale rupture de dialogue avec son peuple. Aux quatre coins du monde, les médias n'ont d'yeux que pour nous, et pour cause, nous leur offrons un spectacle navrant.
Ce à quoi nous en sommes arrivés, je n'aurai jamais pensé que cela fût possible. Ouvrez donc les yeux ! Notre avenir est en jeu, si nous ne réagissons pas maintenant, demain il sera trop tard !
Demain la France passera un cap qui fait figure de point de non retour, nous courons vers l'abolition de ce que le modèle français offre de meilleur, trop soucieux d'adapter notre ligne de conduite à celle d'une communauté européenne qui ne sait que nous tirer dans les pattes, trop soucieux d'entrer de plein pied dans un modèle néo-économique ultralibéral, au détriment des plus faibles…Sommes donc aveugle au point de nier la catastrophe imminente qui pèse sur nous ?
Et ne parlons pas de ces pantins politiques et autres gaulois moustachu anti-mac Donald's qui pendant qu'ils militent contre les OGM ne se préoccupent guère de la gravité de la situation dans laquelle la France est plongée.
Que nous reste il donc pour faire face ? Un gouvernement sourd aux réponses floues, un électorat aussi aveugle que stupide, des militants et contestataires de tous bords qui ne se posent pas les bonnes questions.
Quelle équipe.
L'heure est grave, la situation, critique, mon beau pays court vers le ravin et j'ai la désagréable sensation d'être le seul à m'en rendre compte alors que l'un des bastions, que dis je un bastion, l'emblème même de notre modèle est menacé ! La France que l'on connaît ne sera plus qu'un vague souvenir sous les railleries des nations qui n'attendent que de nous voir tomber en disgrâce.
Que laisserons nous donc aux générations futures ? Dans quelle société abjecte et méprisable nos enfants vont-ils voir le jour ? Que penseront ils de nous, lorsque dans les livres d'histoire, ils apprendront que nous avons laissé faire ?
Il n'est jamais trop tard, mais parfois, alors que tout semble aller trop vite, la bataille semble être perdue avant même d'avoir réellement commencé…Et pourtant, pourtant, j'espère, j'ai foi en l'avenir, car je sais que nombreux sont ceux qui ne se rendront pas sans combattre.
Qu'on m'envoie l'armée, C.R.S et gendarmes, qu'on me mette aux arrêts, qu'on me fustige en place publique, mais jamais je ne plierai sous le poids de l'injustice, car il est un moment dans la vie d'un homme ou il doit faire face,se tenir debout, et faire entendre sa voix. Il ne s'agit pas ici de courage ou de sacrifice, nous sommes bien au-delà de vaines considérations, car ici et maintenant, c'est un combat pour préserver les valeurs et les fondements de notre société, c'est une lutte acharnée pour sauver la France d'elle-même et de ces bureaucrates qui n'accordent au peuple que la valeur de statistique. Ici et maintenant, le combat, c'est ne faire qu'un avec son pays, pour lui prêter force et vigueur, pour que demain, le soleil continue de briller sur les générations futures et pour qu'il illumine les nations du monde entier, pour que perdure le modèle français, pour l'honneur, pour la France…
Je le crie à qui veut l'entendre, jamais de mon vivant je ne tolérerai qu'on foute des copeaux de bois dans les tonneaux de vins français afin d'en trafiquer le goût dans le but de le rendre plus compétitif sur le marché mondial et plus appréciable aux yeux et aux palais de rustres et d'incultes incapables de différencier un bon vin français (pléonasme) d'un litron de rouge californien quelconque.
Gouvernement de merde avec ses mesures libérales à la con. 'Faudrait leur péter un grève contre ce projet.
«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯** Atom of the end **¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.»
( leur pinard et leur camembert, c'est leur seule gloire à ces tarés)
Mercredi 22 mars 2006 à 15:48
Qu'on soit chasseur ou simple mec, bien souvent, y'a qu'une chose qui nous obsède…
C'est tirer sur tout ce qui bouge.
Qu'il s'agisse d'une belle poule ou d'une grosse vache, quand vient l'envie de mettre une cartouche, une seule alternative : faire mouche.
Un peu d'pain, du sauciflard et surtout beaucoup de pinard, histoire de se taper la cloche même si elle est foutrement moche. On prend son courage à deux mains, ou autre chose si le cœur nous en dit, on lève le canon et on charge.
Tirer un coup c'est pas très dur, l'important c'est de le retenir assez longtemps et surtout de bien viser, pas trop trembler sur la gâchette, surtout si y a une gueule en face…Y'à certaines proies qu'apprécient pas de se prendre la sauce en pleine poire.
Enfin en même temps si t'es pas chasse y a plein de sports bien masculins, pour être le roi de la montagne, suffit pas d'être un chacal ni le démon du midi, c'est comme au ski mon vieux : oublie pas qu'faut qu'ca glisse.
Alors pour bien se préparer avant d'monter en selle, faut faire un peu d'apnée, car après tout, l'oxygène c'est rare en altitude, par conséquent, quand on s'envoie en l'air c'est également le cas.
Cent mètres nage libre dans les lèvres où parfois on boit la tasse mais ça, c'est les risques du métier. Quand tu le sens mal, tu tâtonnes le terrain, du bout des doigts, du bout d'la main, la ou aucun homme n'a jamais osé poser le pied…Enfin si, des hommes ont bel et bien marché sur la lune. Mine de rien, c'est toute une gymnastique.
Ca a des allures de spéléologie, surtout quand tu te goures de galerie, mais pas de panique, tant qu'il y a des piles dans la lampe torche rien de bien grave ne peut t'arriver.
Si jamais t'as peur de tomber, accroche toi bien aux poignées ou à ce que tu peux, mets les gaz et tape nous une roue arrière, ça passe ou ça casse mais bon, risquer de se péter le frein c'est mieux que de rester sur la béquille.
Après tant d'efforts, l'estomac fait parfois des bruits étranges, et bizarrement t'as une envie de moules. La première met en appétit mais on s'arrête, en règle générale, avant d'en avoir terminé avec la douzaine...C'est dommage.
Y a des jours où, franchement, nous autres les hommes n'avons pas de chatte de ne pas avoir de cul.
Dans le pire des cas on retourne à l'état primaire, ou on y reste pour certains (parfois toute sa vie), jouets et plaisirs solitaires sont les mots d'ordres, au risque de s'attirer par la même les moqueries de ses compères.
Certains diront « Rien à foutre » ; ils n'imaginent pas à quel point cette remarque est pertinente de par son double sens.
Par correction, ceux d'entre nous qui sont mariés à cinq doigts ajouteront maladroitement « je m'en branle », les affres de la solitude ayant quelque peu altéré leurs facultés oratoires, ce qui confirme le dicton bien connu de par chez moi : « couilles trop pleines, cerveau qui peine »
Jeudi 16 mars 2006 à 20:20
Il ne sort quasiment plus. Sa famille proche ne le reconnaît plus. Le teint pâle, livide, blafard et proche de l'aspect cadavérique par un absence d'exposition récente et prolongée au soleil font du téléchargeur obsessionnel compulsif un être comparable au vampire…le charisme et le mystère en moins.
Un filet de bave au coin d'une bouche dont le dernier brossage de dent remonte à l'invention du dentifrice, une barbe de huit jours, des yeux éclatés et les cernes tombant jusqu'au bas des pieds si bien qu'il marcherait dessus s'il ne restait pas assis 24h sur 24, parfois plusieurs jours d'affilés, achève le portrait de cet être hors du commun dont l'apparition remonte à l'incroyable percée de l'adsl dans le monde du net.
Un bureau dégueulasse dont les cendriers éparpillés çà et là débordent au milieu de cannettes de bières vides , des rideaux brun-nicotine jamais lavés et des piles de CD ou de DVD vierges sont le milieu naturel propice au saint développement du téléchargeur.
Et comment oublier l'ordinateur…Ami et/ou amant, loyal et fidèle, sans lui le téléchargeur n'est plus un homme mais seulement une moitié d'être vivant.
Toujours enclin au téléchargement qu'on pourrait qualifier de compulsif, notre individu accroc aux Mo n'aura de cesse de télécharger encore et encore et encore, pour stocker encore et encore et encore…
Pourquoi ? Ça c'est une autre histoire.
On pourrait penser naïvement que ses nuits sont mises à profit pour se cultiver ou exercer une quelconque activité, ou encore visionner ou écouter ce qu'il télécharge, mais ce serait sans compter le réflexe le plus stupéfiant du téléchargeur qui consiste à bien s'assurer que ses downloads croissent à une vitesse fulgurante et cela de manière constante au point d'en faire une obsession, afin de s'auto-provoquer un orgasme intellectuel des plus intéressant qui semble nous dire à tous : « admire ma grooooooooooosse connexion. »
Il a dans ses tiroirs tout un panel des plus grands chefs d'œuvres du cinéma, toutes époques confondues, tous genres confondus. En a-t-il vu un seul ? Ça c'est un autre chose aussi.
Bien souvent, devant la profusion de tant d'œuvres cinématographiques, le téléchargeur se retrouve devant cette grande question existentielle à laquelle trouver une solution nécessite la participation complète de toute la famille : « qu'est ce qu'on s'matte ce soir ?»…
En règle général, après avoir passé une heure à éplucher une fiche répertoriant tous ses films et épuiser le moral de sa famille, le téléchargeur met tf1 et retourne sur son pc pour voir ou en sont ses downloads. Son coin-bureau, c'est son jardin secret, c'est cet endroit privilégié qu'il ne quitte généralement pas avant le petit matin.
Un peu partout dans son habitat naturel, on peut trouver des cd mp3 d'artistes aussi divers que variés, et c'est un peu comme une boite de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber; le téléchargeur délaissant souvent très vite l'étiquetage minutieux de ses premiers cd pour se contenter de les numéroter, juste pour pouvoir se vanter du nombre de giga de musique qu'il possède.
Vouant un véritable culte à sa free ou live ou je ne sais quoi doté du suffixe "box", le reliant à toutes les sources d'informations du monde, le téléchargeur marié et père de famille rejoint bien souvent les rangs des célibataires de l'informatique lorsque sa femme se trouve un homme que les radiations de l'écran de PC n'ont guère rendu impuissant.
Mais d'un autre côté, ça lui donne enfin une raison et une excuse valable pour expliquer pourquoi un film sur deux qu'il télécharge est un film de cul, abandonnant le sacro-saint prétexte des mauvaises sources et du download pornographique « accidentel »
En bref, le téléchargeur, c'est un être ayant accès à la culture musicale, livresque et cinématographique, mais il se contente de se vanter de la possession d'une masse d'information plutôt que de son assimilation spirituel. Pourquoi? parce que se complaire dans l'ignorance, c'est bon.
Mercredi 15 mars 2006 à 4:15
Ou comment passer le temps quand on entend ou lit des trucs ahurissants, drôles ou simplement évidents (sur le net à la télé ou la radio) et qu'on veut faire des réflexions stupides en attendant de trouver le sommeil.
Attention; ce post est à forte teneur en second degré...A utiliser avec précaution après avoir fourni une autorisation écrite de vos parents, votre médecin, votre analyste, votre contrôleur judiciaire, tuteur légal ou autre personne habilitée à vous dire ce que vous pouvez lire sur internet. En avant pour une deuxième édition de "c'est mal !"
L'esclavagisme, c'est mal !
'Faut pas voir que le côté négatif, l'esclavage n'est qu'une première étape du métissage des cultures
Les bonzai-kittens, c'est mal !
Le plus dur c'est de s'habituer à caresser un bocal…mais au final c'est comme les poissons : Tu touches uniquement la vitre et une fois que c'est mort dedans, tu jettes le contenu aux chiottes.
Mentir, c'est mal !
Je préfère vivre dans un monde érigé sur la force du mensonge que sur les fondations obscures et branlantes d'une vérité détournée.
Le nucléaire c'est mal !
Eclairons nous à la bougie, rasons les forets pour nous chauffer, histoire d'augmenter l'effet de serre. Et puis sans le nucléaire, on se lancera quoi ? Des missiles en bois ? Pensez un peu à l'industrie militaire avant de penser à votre gueule.
Le totalitarisme et le fascisme, c'est mal !
Sauf si t'es au pouvoir... comme quoi tout est relatif.
Maltraiter les animaux, c'est mal !
Déjà qu'on ne peut plus faire de mal aux enfants…si en plus on peut plus se défouler sur les animaux.
Le CPE, c'est mal !
Non y a un point positif, avant le CPE les gens n'en avaient rien à foutre de la précarité.
La guerre, c'est mal !
Sur une courte échelle oui, mais ça permet de se défouler, ça relance l'économie et permet à la science de faire des progrès incroyables. Et puis tuer un homme, ça forge le caractère, c'est pas les boissons sans alcool et les clopes light 100's qui feront de vos enfants des hommes.
Le massacre des indiens d'Amérique, c'est mal !
C'est du passé, on va pas rester focalisé la dessus merde ! Si à chaque génocide on nous les brise pendant deux cents ans, on va nous les briser encore longtemps avec la shoah.
Et puis tout le monde s'en branle, des indiens hein pas de la shoah, non parce que y a encore quelques personnes susceptibles sur ce sujet…
Le génocide arménien, c'est mal !
Non mais t'as entendu ce que je viens de dire là ?
La désinformation, c'est mal !
Bien dit, pour être certain de ne pas être manipulés, supprimons la liberté de la presse et n'autorisons la publication que d'un seul journal, et pour éviter de tomber sous le coups de la désinformation, je propose que ce soit l'état qui possède 100% des parts de ce journal.
La grippe aviaire, c'est mal !
Pour l'instant ça tue des canards, des chats et autres animaux inutiles, ca ne me concerne pas donc je m'en tape.
L'islamophobie, c'est mal !
Et pourtant on n'engueule pas les agoraphobes, alors qu'ils craignent plus de monde que les islamophobes.
Et d'un autre côté, personne ne condamne avec vigueur la caricaturophobie...
Pourquoi certaines peurs sont acceptables et d'autres non ? Vous ne savez pas ce que c'est de rentrer chez soi avec la peur d'y trouver un musulman faisant sa prière ! Quelle angoisse…
Les réseaux pédophiles sur internet, c'est mal !
C'est vrai, des mineurs pourraient tomber dessus…
Convoiter la femme de son prochain, c'est mal !
En particulier convoiter la mienne.
Le sida, le cancer et les maladies qui font des millions de mort, c'est mal !
Pas si on considère que ça règle en un coup les problèmes de précarité de l'emploi, notamment dans le milieu hospitalier, le problème des retraites, et de la surpopulation mondiale…
Tuer un enfant, c'est mal !
On verra si tu tiens le même discours le jour ou t'habiteras un bidon ville indien et que t'auras 14 bouches à nourrir avec le dixième d'un RMI.
Le tourisme sexuel, c'est mal !
Même réponse que pour au dessus, vu que tuer les enfants c'est mal, faut bien les rentabiliser un peu.
Bloquer les fac' pour faire grève, c'est mal !
En même temps, aller gentiment en cours c'est pas la meilleure façon de protester.
«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯** Atom of the end **¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.»
( c'est mal !)
Mercredi 15 mars 2006 à 3:16
Dans les quartiers sombres et mal famés de Nancy, ou un lampadaire n'a jamais vu ni le jour ni un électricien, il est une véritable jungle masculine ou seul les plus forts survivent…ou les femmes avec du muscle ou celles protégées par un bon mac'.
Quoi qu'il en soit, c'est en plein cœur de la vieille ville, où les bars ne semblent pas connaître les heures légales de fermeture qu'au détour d'un corridor crasseux d'un escalier glissant et d'une porte en bronze qui fait mal la gueule quand t'as glissé dans les escaliers, l'on peut rencontrer celui qu'on appelle sobrement « le docteur », ou « doc » pour les habitués.
Médecin trois fois recalé et condamné pour exercice illégal de la médecine au C.H.U Brabois où il détroussait les patients et violait les infirmières, Le docteur, c'es un homme à part. La cinquantaine bien portante, chauve et bedonnant, habitué des bars à putes, de la débauche et du whisky, il est venu s'installer en vieille ville pour exercer ses talents auprès d'une clientèle qui, pour des raisons pratiques, évite les soins médicaux classiques. En cette belle nuit d'été, alors que la chaleur étouffante diurne fait lentement place à une chaleur étouffante nocturne, ce qui ne fait sensiblement pas varier la température extérieur, un homme marche, ou boitille plutôt… non il me semble même qu'il avance à cloche pied.
Il s'enfonce dans les ruelles sombres et crasseuses de la vieille ville, sautille quelques centaines de mettre avant d'emprunté un corridor, une petite ruelle aux pavés moyenâgeux, un petit escalier puant la merde et la dégueulure d'ivrogne, dans lequel il glisse avant de s'exploser le crâne contre une lourde porte en bronze et de gémir quelque chose du genre « putain de merde de saloperie d'escalier à la con »
Une voix lui rétorque
« Dégage c'est pas un abris pour clodo ici, je travaille moi »
Notre maladroit sautillant tente d'ajouter quelque chose mais la voix derrière la porte enchaîne de suite.
« Et mon escalier c'est pas un chiotte pour pouilleux, pour ca y a la devanture du boucher en face !
- Mais doc', c'est moi, Fred dit « les pieds gauche », ou « l'ahurit » ou encore « le poissard » ou aussi, une fois, quand j'étais en maternelle on m'a surnommé…
- C'est bon ! C'est bon ! J'ai compris. Entre c'est ouvert. »
Fred entre alors dans la cave du docteur, ou comme le docteur dit « son cabinet ». Une cave de moins de vingt mètre carrés au sol de terre humide, une table en bois en guise de table d'opération, et des outils rouillés de garagistes ainsi que divers instruments volés à l'hôpital en guise de matériel. Fred s'avance vers le docteur, qui l'installe sur la table d'opération, sous une ampoule vacillante.
« Alors mon vieux Freddy, qu'est ce qu'i' t'arrive encore ?
- J'ai un bout de véranda dans le cul.
- Hum ce n'est pas banal ça ; Bon baisse ton froc et allonge toi sur le bide. »
Fred obéit, une fois installé le docteur se penche sur le problème. On sent immédiatement la grande expérience dont bénéficie cet éminent praticien, qui en moins de trois minutes recoud la plaie.
« Et voila Fred, c'est réparé
- Ouais mais j'ai toujours mal, et pourquoi ça pisse le sang comme ça ? »
Le docteur se penche à nouveau sur le problème.
« Heu je me suis gouré j'ai confondu la plaie avec ton anus…attend je vais tout de suite rectifier ça, j'me disais aussi que c'était pas normal cet entaille dans la fesse droite.
- C'est ce que j'me suis dit aussi…
- T'es sur que c'est un bout de la véranda et pas la véranda entière que tu t'es mise dans le cul ? Rah c'est pas beau à voir, y'a même un bout de métal… Bon bouge pas je vais retirer ça à la pince.
- Heu doc, j'peux être anesthésié avant ?
- Y'a une bouteille de Jack Daniel' s à ta gauche par terre, mais d'ici à ce que tu sois assez bourré pour rien sentir j'aurai terminé. »
A ces mots, le docteur retire un long bout de métal garnit de morceaux de verre de la fesse du bon Fred qui hurle comme un gonzesse. Tout en douceur et en délicatesse, le docteur pose un fer a repassé brûlant qu'il avait laissé chauffer afin de stopper le flot de sang. Fred hurle toujours. La blessure n'étant pas entièrement cicatrisée, et par précaution propre au corps médical, le docteur pose à nouveau le fer a repassé. Fred n'a pas cessé une seconde de hurler. Toujours comme une fillette.
« Mais t'as fini de braire comme un veau, même l'auteur de ce texte de merde qui est une foutue chochotte se fout de ta gueule »
Fred ne répond qu'un vague murmure plaintif. Le docteur le remet debout et l'aide à enfiler son pantalon.
« Faut quand même que tu m'expliques Fred, comment il est arrivé dans ton cul ce truc ?
Ben, en fait, je voulais faire un casse comme d'hab', tu sais cette baraque dont l'entrée donne sur la place Carnot, celle avec une putain de véranda ?
- Ouais je vois, c'est un toubib qu'habite là.
- Ouais ben le toubib est en vacance, alors j'ai voulu aller y faire un petit tour dans sa baraque. J'suis monté sur un pylône électrique pour provoquer une panne et me débarrasser du système de sécurité. J'ai réussi à faire sauter le courant mais, pas de bol, j'me suis mangé un coup de jus du tonnerre de dieu, et j'ai atterris le cul sur la véranda du toubib. C'est là que j'ai constaté que le système d'alarme fonctionne indépendamment du circuit électrique. Et quand j'ai vu l'entaille que j'avais au cul, j'ai préféré me barrer avant que les flics se pointent.
- Idée judicieuse. Bon ça fera 100 euros payable immédiatement.
- Pour cinq minutes passées sur le billard ? T'exagères doc'
- Si t'es pas content la prochaine fois va aux urgences, c'est remboursé par la sécu au moins.
- Très drôle.
- Bon allez bouge toi, Fred, je rentre chez moi.
- Moi aussi, une bonne nuit de sommeil ça fera du bien. Tu m'accompagnes doc' ?
- Si tu veux c'est sur mon chemin. »
Les deux hommes entament alors une balade nocturne afin de regagner leurs domiciles respectifs, et une fois arrivé devant chez Fred, quelque chose attire l'attention du docteur.
« Tiens. T'es passé chez toi avant de venir me consulter ?
- Ouais pour mettre un autre froc… comment tu sais ça ?
- Y'à des grosses gouttes de sang sur la chaussée qui viennent tout droit de la place Carnot et qui s'arrêtent devant ta porte…
- Bah, j'ai perdu un peu de sang et alors ?
- Et bien… Non rien, laisse tomber. Bonne nuit « le poissard »
- Bonne nuit Doc'. »
Les deux hommes se quittent, Le docteur rentre chez lui. Au petit matin, il lira dans le journal que l'auteur d'un cambriolage maladroit chez un médecin place Carnot a été capturé dans la nuit. Les policiers, hilares, affirment que le cambrioleur, Fred « le poissard », a joué au petit pousset avec son propre sang, l'individu s'est en effet blessé au postérieur et à conduit les forces de police depuis la maison de la victime jusqu'à chez lui sans le savoir.
Trempant son pain dur dans un café immonde, Le docteur pense que Fred n'a pas volé son surnom de « poissard », ni même celui d' « ahurit »… et qu'il va certainement en chier pour couler un bronze. Le doc vient de se rappeler qu'il n'a guère enlevé les fils de l'anus de son patient.
Il s'en rendra bien compte le moment venu. Remarque ça lui évitera des embrouilles si on lui fait tomber sa savonnette en prison.
Mardi 14 mars 2006 à 16:57
Alors que l'amateur de boisson que je suis se retrouve nostalgique des années lycée ou la contestation des projets gouvernementaux n'étaient qu'un prétexte de plus pour sécher les cours et tenter sans succès de provoquer un mai 68 numéro deux, il serait impensable que cette nostalgie du bon vieux temps ne s'accompagne pas du souvenir de l'embuscade.
L'embuscade, ce petit bar, à deux pas du lycée, ou nous nous retrouvions avant, entre, après, et pendant les cours. Et quand je repense à ce lieu bénit de concerts métal, soirées plage consistant à recouvrir le carrelage de sable, ou simple biture joyeuse au milieu de pochtrons qui pour éviter de rentrer bourrés et se faire engueuler par leurs femmes ne rentraient bourrés qu'au petit matin après avoir allongé l'ardoise qu'ils avaient au bistrot, je ne peux m'empêcher de me souvenir de ceux dont les grandes expériences de la vie ou les simples mimiques provoquaient un fou rire généralisé.
Je me souviens de Ali,et de ses crabes de dix mètres en Alaska, ses méduses de cinquante mètres péchées sur un cargos imaginaire, lui qui n'avait jamais foulé le pont d'un bateau et souffrant du mal de mer tant la terre tanguait après ses quelques demis de bière quotidiens. Je me souviens de sa grande théorie de l'internet, qui reliait les ordinateurs par ondes radios et par ultra son via les satellites américains du pentagone, je me souviens aussi de ses nombreux remerciements envers ceux qui avaient un emploi, de leur contribution au système qui lui fournissait un RMI et lui permettait de boire tranquillement. Je me souviens de ses devinettes du niveau de CE1 que nous ne mettions pas plus de dix secondes pour résoudre, ce qui le forçait à inventer des énoncés dénués de sens pour prouver qu'il était plus intelligent que tous puisque jamais il ne donnait la réponse à ses problèmes tordus mais prétendait toujours qu'il y en avait une. Je me souviens qu'il m'appelait « mad max » et que je répondais invariablement « ta gueule Ali j'm'appelle groumf »
Je me souviens aussi du vieux Bégah, réveillant le barman à six heures du matin pour être certain d'avoir son rosé. Je me souviens du nombre incalculable de fois où sa main tremblait tant qu'il n'osait soulever le verre du bar, le verre étant, étrangement, systématiquement remplit à ras bord par le barman, au point que le vieux Bégah finissait par se hisser du bout de ses maigres bras au niveau du verre pour en aspirer une partie du contenu. Bégah et son verre de rosé, toute une histoire. Le cas typique du mec dont la mémoire à été ravagé par l'alcool, ne se souvenant jamais du nom des habitués qu'il côtoyait depuis des années pourtant. Je me souviens de nos paris, alors que Bégah tentait de descendre les deux malheureuses marches à l'entrée du bar. Depuis qu'il avait des pertes de connaissance et que le trottoir lui avait, je cite, « sauté à la gueule » nous n'attendions plus que le voir tomber à nouveau. Ce qui ne manqua pas d'arriver une paire de fois.
Je me souviens du vieux beauf en survet' bleu dont je n'ai jamais demandé le nom, qui nous invitait inlassablement à jouer au billard, ainsi que de son petit bouledogue stupide amateur des coups de new rock dans la tronche sous la table, coups assénés par notre cher Seb.
Je me souviens d'Arnold, délégué CVL à la braguette constamment ouverte par anti-conformisme (et par clarté envers son statu de crevard) ainsi que de ses baskets de Hand dépareillées, de ses manifs foireuses et de ses prises de position motivées par la seule envie de s'opposer à l'autorité professorale.
Je me souviens de Dédé, dont le charme échappait à tout les mâles lycéens mais bizarrement, dont les talents inconnus étaient appréciés par les clients du bar puisque jamais elle n'a payé un verre.
Je me souviens de Julien le grand don juan du lycée et de son chapeau ridicule, de sa traditionnelle despé accompagnée de son incontournable pizza à midi.
Je me souviens d'avoir risqué la vie de plusieurs clients du bar en envoyant je ne sais combien de fois les boules hors du billard, ou suscité leur admiration en réalisant des coups improbables que je dois uniquement à une chance exceptionnelle.
Je me souviens d'Héléa et ses courbes si féminines qui lui valaient d'être comparée à une poire.
Je me souviens de la vieille Pascale, et d'avoir lancé, un soir de beuverie, un défi au barman qui m'a dépouillé de dix euros en relevant le dit défi et qui, dans le même temps, s'est dépouillé lui-même de son honneur en embrassant à pleine bouche cette chose qu'on ne pouvait raisonnablement pas qualifier d'humaine.
Je me souviens d'Iris, que personne ne voulait se résoudre à dépuceler.
Je me souviens de Nymphounette et de son petit cul de rêve, sa gentillesse, sa sensibilité et qu'elle me laissait la peloter. Je me souviens d'Alice et de son grand manteau de laine qui lui donnait un air de serpillière, de sa mythomanie touchante, pratiquée pour susciter notre intêret à son égard, de ses dents de lapin et des ses oreilles étranges qui lui donnait aussi un air de personnage de dessin animé sur qui on venait de lâcher un piano.
Je me souviens de boulet, et je me souviens qu'il n'y a rien à dire sur lui tant son surnom est évocateur.
Je me souviens des moments de rire, et des moments de détresse, à siroter une énième bière pour noyer mon chagrin d'adolescent mal à l'aise. Je me souviens de la cause de ce malaise, une fille, dont le visage n'est plus qu'un vague souvenir rance et décrépit au fond de ma mémoire. Je me souviens de tout ces moments, ou finalement la vie semblait plus simple, ingrate peut être, mais simple. On se laissait vivre et porter par le vent, demain n'était qu'un jour comme les autres et lorsque nous envisagions l'avenir, c'était de manière attive et désabusée. Lucides ou pessimistes, nous ne cherchions pas la réponse au fond d'un verre, juste un repère, un ancrage, ou une fuite à l'inéluctable, ne souhaitant pas voir que demain, nous ne pourrions faire face aux changements qui finalement, nous paraissaient irréels, improbables, comme si nous pouvions rester éternellement des jeunes entre l'adolescence et l'âge adulte.
Un jour le propriétaire à changé, les habitués aussi, le groupe d'amis s'est dissout, je considérai alors ce lieu comme clos, et ma jeunesse avec. Ainsi va la vie, il est bon d'imaginer que certaines choses ne changent pas, et dans un coin de mon esprit, je suis au comptoir, et je bois toujours un dernier verre avec les potes avant de retourner en cours. On se sépare et on se dit à demain.
Et demain ne vient jamais...