Lundi 9 octobre 2006 à 20:39






Dieu benisse les réseaux wifi non protégés

Je reprends donc du service - en direct de mon chez moi, sur mon p.c tout neuf, grâce au wifi d'un voisin inconnu - après ces quelques semaines de quasi inactivité.




Samedi 7 octobre 2006 à 1:32





Lorraine, elle parle fort, avec un accent ridicule. La pauvre, elle fait traîner les o et parfois les confond avec les a qui traînent un peu aussi par là. Lorraine, elle aime la bière et le pâté, elle aime les bars et les beuveries.
Lorraine, faut pas croire, mais c'est pas une inculte. Elle étudie à foison. Elle aime l'art autant que les péquenots, c'est tout. Des musées, elle en connaît pas mal, des superbes endroits aussi. Lorraine, elle à l'air propre mais c'est parce qu'elle se hasarde souvent à sortir sous la pluie, en fait elle sent le fumier, la paille, l'herbe tondue et l'humidité.

Lorraine
, elle est froide et reservée, presque timide et indomptable, et sous son masque livide de fausse politesse se cache un sourire enivrant de douceur. Lorraine, elle connaît des mots dont tous ignorent la signification ; ouais Lorraine elle parle fort avec un accent schteuf, avec des mots qui veulent dire itch. Lorraine elle fume la schmère. Lorraine est polie, enfin non, enfin si. Ca dépend avec qui.

Lorraine
, elle est pas belle, mais j'irai pas jusqu'à dire qu'elle est moche, c'est pas un top model, mais elle sait s'arranger et se faire désirer. Lorraine, c'est la putain d'un polonais, c'est la maîtresse d'un allemand, mais son mari cocu est bien français. Ha le con.
Lorraine, elle aime les patates, le lard et tout ce qui fait grossir, pourtant elle garde la ligne. J'ai dis aussi qu'elle aimait la bière ? Ha bon. En tout cas, elle aime la guiche, et la quiche… Lorraine.

Lorraine
elle aime les voyous et les grands hommes, elle aime les  musiciens, méconnus comme éminents. Lorraine, elle a le cœur sur la main, et l'oreille attentive. Lorraine, elle est pas vosgienne, et inversement. Allez pas la confondre avec une bouseuse paumée sur une montagne qu'a de ces allures de collines, qui parle avec un accent plus ridicule encore. Elle ferait la gueule.
Lorraine elle aime bien les trucs qui servent à rien, les trucs qui coûte du pognon à ses amis et ses amants. Lorraine, c'est une fille qu'il faut savoir prendre avec ses défauts, et Dieu sait qu'elle en a beaucoup.

Lorraine
, faut pas croire, c'est quand même une petite bourgeoise de droite avec des manies de paysanne de gauche, et vice versa. Lorraine, elle aime bien la tranquillité, elle aime bien le chants des oiseaux et la fiente de pigeon, mais elle aime bien aussi la ville. Enfin pas trop. La ville elle sait pas ce que c'est. Elle croit savoir. Lorraine, elle croit savoir plus de choses qu'elle n'en sait, mais on dit rien, on l'aime bien.

Lorraine
, c'est un p'tit peu de mon cœur et de mon âme, c'est une petite bonne femme qu'a son caractère. Elle est susceptible et de mauvaise foi, elle parle fort, elle parle patois. Comme moi.
Ha la conne.
Lorraine et moi, ça fait un moment qu'on se voit plus, c'est pas qu'on soit fâché, loin de là, on s'aime bien, mais vous savez, un vieux couple, les habitudes, forcément ça casse toujours une belle histoire. On était pas vraiment ensemble, mais on était constamment sur le dos de l'autre. Et puis j'y peux rien, à huit cent kilomètre d'elle, y'avait une p'tite nana pour moi, alors j'ai quitté Lorraine pour Margaux.

Lorraine
m'en voudra pas. Enfin j'crois. Tu m'entends bougre de salope !  Arrête de faire la tronche.
Bah j'm'en cogne. Toute façon, ma femme, elle en vaut dix des comme toi !
Sacrée Lorraine va.





Samedi 7 octobre 2006 à 0:32




Ne me dis rien. Je sais ce que tu ressens. Tu regardes, du haut de tes centaines de kilos, ces mannequins anorexiques et ces acteurs sveltes, tous aussi mince que leur intelligence, et toi, tu veux en être.
Tu fais parti de ceux qui n'ont pour se rassurer sur eux même, que ce qu'on nomme la « beauté intérieur » mais ça tu t'en fous, parce qu'un lot de consolation pour tirer sa crampe, c'est pas suffisant. Tu enrages qu'on ne porte d'intérêt qu'à tes maigres qualités qui ne sont là que pour masquer ce que tous voient, ce que tous font semblant d'ignorer.
Tu es gros, tu es gras, et tu ne sais plus quoi faire pour t'en sortir ? Tu en as marre d'entendre dire d'untel qu'il a du chien, de l'autre greluche qu'elle est bonne, et toi, que tu es quelqu'un bourré de qualités ? Quelqu'un de bien ? Quelqu'un de sympa ? mais dont personne ne veut.
Quelqu'un qui n'aura jamais la classe ? Qui ne lèvera jamais celle sur qui tout le monde bave et qui passerai plutôt sous un autobus que de t'offrir ses faveurs ?
Ouais c'est pas joli-joli tout ça, et ça, c'est toi.
Las de ta vie de no-life qui passe son temps à s'empiffrer devant son P.C au point qu'il est tellement beau intérieurement qu'il ne prend même plus la peine de se laver, tu rêves en secret, de troquer ta beauté intérieur contre quelque chose de mieux ?
Ne rêves plus, car les laboratoires Atom-of-the-end, en partenariat avec la défense civile américaine et les meilleurs diététiciens de chez Danone - c'est vous dire si on a mis le paquet – tu sais, la connasse de la pub qui affirme que bouffer un yaourt ça aide à prévenir les excédents de poids, nous avons la solution finale contre la surcharge pondérale. Contre la disgrâce corporelle.

Nous tous, après des années de recherches intenses, après une étude approfondie sur l'évolution de la morphologie humaine et son fonctionnement au vingtième siècle, nous sommes heureux de vous présenter : Le kit minceur .

Qu'est ce que le kit minceur me direz vous ? Un attrape-nigauds hors de prix pour désespérés qui feraient mieux d'arrêter de s'empiffrer au lieu de claquer leur argent dans des remèdes miracles ? Tu le sais, tu les as tous essayé.
Et bien tu as raison.
Mais laisse moi quand même te parler de notre merveilleux attrape-couillons, parce qu'à la différence des autres attrape-couillons de qualité douteuse, le kit minceur : Ca marche.
Le kit minceur se présente sous forme de traitement « tri-action ». La première action consiste à vider ton portefeuille afin de te permettre de te sentir plus léger. Une fois la modique somme prélevée sur ton compte (merci d'envoyer un R.I.B) tu recevras ton kit minceur .
Ton kit minceur , c'est le compagnon ultime contre la graisse, l'arme fatale contre le suif, la solution finale contre l'excédent.
Il te propose ainsi quatre manières de guérir. Ca, c'est le deuxième effet kit minceur

Etape numéro 1 :

Tout le monde le sait, les anneaux gastriques et tout le tintouin, c'est dangereux, c'est mal, et ça ne me rapporte pas un rond.
Je te conseille donc, avant de te faire baguer l'œsophage, de reconsidérer ton lien avec la nourriture. Si je te disais que tu pourras te bâfrer comme un porc que tu es, sans grossir, mais en perdant du poids ? Non, sans même manger des simili-plats infâmes !
Je dis bien : Manger tout ce dont tu as envie, n'importe où, n'importe quand.

La première étape passe donc par l'implantation, via le sphincter, d'un ver solitaire adulte. C'est un peu comme une longue sodomie visqueuse, qui t'aidera à te bâtir un corps nouveaux. Victime d'un amaigrissement incontrôlable, tu pourras alors ingérer toute sorte de nourriture sans jamais grossir. Formidable non ?
La technique d'amaigrissement numéro 1 te convient : commande immédiatement ton kit.
Si par contre tu ne désires pas implanter le tænia grâce au tube de verre spécialement profilé pour un cul taille XXL, précise le dans ta commande par écrit, nous t'enverrons un kebab, afin d'implanter le ver par voie oral. ( le tænia existe aussi en gélule dosée 1000 mg )


Etape numéro 2 :

Bon le ver solitaire, c'est pas ton truc visiblement. Pas de soucis. Le kit minceur existe en plusieurs versions, et chaque version peut se combiner avec une autre, pour des résultats encore plus surprenants. Que tu sois pro ou anti-taenia, n'attends plus, et saute sur la deuxième technique ( saute pas trop fort, j'te rappelle que t'es obèse. )

En quoi consiste l'étape 2 ? C'est très simple. En association avec le ministère de la santé et le trou de la sécu (Josianne de son prénom), les laboratoires Atom-of-the-end ont combiné plusieurs virus/microbes/bactéries pour créer une race mutante de la gastro. ( Tu as de la chance, il restait des stocks, même  après avoir vendu la quasi totalité de notre production à l'armée américaine qui les plaquait en Irak avant l'inspection de l'ONU, il y a quelques années.)
Mange tant que tu veux, vas y bouffe à t'en faire péter la panse, toute façon tout finira aux chiottes en une espèce de purée ultra-liquide et nauséabonde. Attention, en plus des diahrées, le virus génétiquement modifié provoque aussi des vomissements, des règles abondantes et s'étalant sur une durée d'une quinzaine de jours (même chez les hommes), ainsi que de petits effets secondaires indésirables : maux de tête persistants, affaiblissement, fièvres…


Etape numéro 3 :

Alors toi, mon salaud, on peut dire que t'as pas la motivation pour mincir. Ou alors t'en veux pour ton pognon ! Quoi qu'il en soit, il nous reste encore de quoi faire fondre ton excédent et le revendre à l'industrie porcine pour nourrir les cochons. ( Nous glissons à ce propos un mot pour notre sponsor : Vive le bâton de berger !)
L'étape 3, c'est la fameuse méthode Natacha Kampusch. Basée sur le rapt, le stress, les relations sexuelles avec ravisseur ainsi que l'isolement loin de la lumière naturelle, autant de vibrations positives qui sont les fondements même d'un régime efficace.

Voici le topo : après réception de votre commande kit minceur étape 3, nous envoyons un ravisseur à proximité de votre domicile (merci de nous indiquer votre poids afin que le ravisseur soit déterminé en conséquence) qui vous kidnappera afin de vous cloîtrer dans une cave sordide durant huit ans et demi. Des activités nombreuses et variées vous donneront la possibilité de ne plus penser à la nourriture : ménage, torture, jeux sexuels, isolement. 
Il existe néanmoins quelques effets secondaires : après libération, la prise de poids n'est pas à exclure. L'autre effet indésirable, c'est le syndrome de Stockholm, mais ça n'influe en rien sur le poids, donc pas de soucis.


Etape numéro 4 :

Bon, autant le dire tout de suite, le kit minceur étape quatre, dit méthode Auschwitz, ne s'utilise qu'en cas d'échec d'une ou plusieurs des étapes précédentes. Et cela pour deux raison : la première, c'est que c'est si radical qu'on est sûr que ça marchera, (donc moindre profit si on la proposait de suite) la seconde, c'est que c'est si radical qu'on est pas certain que tous y survivront. (moindre profit pour cause de mise en examen pour homicide)

Très à la mode dans les glorieuses et insouciantes années de guerre 39-45, nous vous enverrons en camp…de régime.
Un univers chaleureux et hospitalier, (magnifiques grilles d'un voltage de 10.000 watts surmontées de jolis barbelés, miradors en option) proximité chemin de fer, des chambres spacieuses et des douches confortables pour se détendre après une rude journée de labeur, une nourriture en quantité restreinte pour ne pas gâcher les efforts journaliers, des conversations au coin du four, un entraîneur, coach, ou capo, à votre entière disposition, un travail physique épanouissant et éreintant, des sévices corporels subtils et des expériences inédites, et tout ça, 7 jours sur 7, 20 heures sur 24.

La discipline spartiate au service de l'efficacité allemande, pour vous !

Si après ça, vous pesez plus de 40 kilos, vous êtes remboursés (et suspecté d'avoir fait de la contrebande de nourriture durant votre séjour)
Notre devise : « Arbeit Macht Dünn. » Et ce n'est pas tout : vous recevrez en cadeau à votre arrivée un magnifique pyjama rayé très tendance.

Alors n'hésitez plus. Le kit minceur , c'est la réponse.
Si malgré cela, vous n'êtes toujours pas à même de contacter Lagerfeld pour lancer votre carrière de mannequin, si malgré vos efforts vous avez toujours trop d'embonpoint, et si par malheur, le kit minceur étape 3 et 4 vous laissent d'affreuses séquelles émotionnelles et psychologiques, et bien, sur simple présentation d'une preuve d'achat du kit minceur , dont vous n'êtes pas satisfait, nous vous offrons, le kit du petit suicidaire .

Ca, c'est le troisième effet kit minceur ™.




«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.» ™
(des solutions pour un monde meilleur)



Mercredi 4 octobre 2006 à 0:24

J'ai un boulot fabuleux. Non franchement. Certains ne verront pas la gloire qu'on peut tirer à être, non pas au bas de l'échelle puisque j'ai un emploi, mais pas placé bien haut sur les marches de l'escalator social. Et pourtant, pourtant… Etre vendeur en prêt à porter peut conférer un sentiment grisant et non appréciable de supériorité intellectuelle. Je vous assure, je suis sérieux. Grâce à qui peut on s'enorgueillir d'être si évolué quand on occupe un poste que même un chimpanzé bien dressé pourrait effectuer – ce que quelque part nous sommes tous - ? Grâce aux clients. Le client a bon être roi, ça ne l'empêche pas de passer pour un con. Et avec une aisance qui force l'admiration.
Il y a d'abord, les interrogations hasardeuses de l'acheteur qui semble s'être perdu en quelque monde encore inexploré, et y découvrant les indigènes qui l'occupe.
 « Heu… Excusez moi monsieur… Vous êtes du magasin ? »
Alors que quand on me voit disposer les articles en boutique, il est pourtant clair que je suis un maniaque compulsif obsédé par le rangement.
Traduisez ce que je viens de dire par « Oui madame/monsieur. » en y ajoutant un sourire commercial et atrocement faux-derche.
 Il se risque parfois, toujours tel un anthropologue, à vous expliquer les raisons de sa présence.
 « Je cherche une chemise…
- Magnifique. C'est bien d'avoir un but dans la vie. (Traduisez par : Et bien continuez je vous en prie. Tout est là)
- C'est à dire qu'il me faut une taille 40. ( Là, traduisez la réplique du client par : Cherche pour moi, larbin !  ou par : Je suis trop con pour lire une étiquette. )
- Continue à chercher et laisse moi bosser ! (Traduisez par :  Tout est en rayon Monsieur/Madame )
- Bon et bien, il ne me reste plus qu'à chercher… Merci. (Traduisez ce que le client vient de dire par quelque chose comme : Quel dommage que vous ne puissez accéder à ma requête, j'en suis fort marris. Mais si la culpabilité vous ronge après me voir dans le désarrois le plus complet, je vous laisserai chercher pour moi malgré votre mauvaise volonté manifeste.
- C'est ça, va chercher ( Traduisez par un chaleureux «  Je vous en prie, au revoir Monsieur/Madame ».)

Parfois, la raison pour laquelle il vous interpelle reste la même, mais la façon dont il le fait peut varier considérablement. Le client découvre la subtilité.
Il arrive vers vous, et bien souvent, avec une politesse exemplaire, vous balance un jean sur les articles que vous êtes en train d'étiqueter et vous annonce qu'il désirerai trouver la taille au dessus. Le bonjour est en option.
 « I' faudrait la taille au dessus.
- Et le bonjour connard ? ( Traduisez mon interjection par un chaleureux « Bonjour », votre visage bardé du sourire le plus faux-cul dont vous disposer, de manière à lui apprendre les rudiments de la politesse)
- Vous avez pas la taille au d'ssus ?
- Ca te trouerait le cul de chercher ? Qu'est que j'en sais trou duc' si on il y a la taille au dessus ? ( Traduisez par : Tout est en rayon Monsieur/Madame afin de l'inciter à se débrouiller par lui même.)
- J'ai pas trouvé. En réserve peut être… ( Ce qui signifie en gros qu'il vous  demande implicitement de chercher pour lui)
- Bah tu l'as dans l'os sur le coup là mon con, sûr que j'vais aller déballer des cartons pour te trouver une taille. ( Ici, il convient de traduire par « je suis navré, nous ne gardons rien en stock. »
- Alors je fais quoi moi ? ( Tentative pour vous faire culpabiliser, afin que vous trouviez une solution. )
- Aucun soucis nous allons faire des retouches afin qu'il vous aille comme un gant ( vous pouvez laisser la phrase ainsi, un peu de foutage de gueule n'a jamais fait de mal à personne)
- Sérieusement ? (Le client flaire le piège, mais garde néanmoins l'espoir.)
-  Non. ( Vous venez de briser ses dernières espérances avec un large sourire.)
- Bon et bien, je vais voir si j'ai bien cherché en rayon… ( Ici, le client avoue avoir chopé le premier article qui lui plaisait afin de vous le montrer pour vous voir chercher à sa place.) »

Il y a aussi le client du genre « j'suis à la bourre » qui ne veut pas attendre aux cabines d'essayage, même si ces dernières sont vides, et qui désire qu'on lui ouvre celle réservée aux handicapés, dont la porte est bardée d'un panneau assez explicite à ce sujet. Sachant que le client ne sait ni lire une taille, ni même un prix, nous avons pourtant pris le soin de placer un simple panneau type signalisation, avec un dessin très simple d'une personne en fauteuil roulant.
 « Vous pourriez m'ouvrir cette cabine ?
- Ouais je pourrais, si tu me montres ta carte d'invalidité ( dites plutôt « Elle est réservée aux personnes handicapés. »
- Ha excusez moi ( la le client essaie de sauver ce qu'il lui reste de son honneur, en nous faisant croire qu'il n'avait pas remarqué le panneau.) »
Parfois, il insiste, ou se montre plus subtil. Il attend à proximité des deux autres cabines qui sont occupées, à une dizaine de mètre de la cabine pour handicapés, vous interpelle.
 « Excusez moi, y a t il une autre cabine à côté de ces deux cabines ? »
Là, le foutage de gueule est aussi autorisé, tant la question est stupide. Tournez vous vers les cabines d'essayages occupées, dites lui que vous jetez un oeil, rigolez un coup, discrètement, attendez quelques secondes et tournez vous en lui rétorquant que non, il n'y a apparemment pas d'autres cabines.
Et parfois, le client désire discourir longuement à propos de cette fameuse cabine.
 « Mais c'est con, y'a pas d'handicapé dans le magasin ! (Le client réclame ainsi qu'on lui laisse l'accès à la cabine pour handicapés)
- Et bien il pourrait en avoir un qui viennent essayer dans les cinq minutes. (essayez d'inviter un con fini à se projetter plus de cinq minutes dans l'avenir et donc, à réfléchir, et là c'est le drame.)
- Elle est prioritaire aux handicapés, par réservée ! ( Vous voyez, la réflexion c'est jamais trop bon pour un esprit limité…)
- Tu bosses ici peut être, connard ? C'est toi qui fait le règlement peut être ? ( A traduire par : Voyez ça avec mon patron Monsieur/Madame.)
- Non mais je m'en prends pas à vous, mais je trouve ça con quoi.
- Moi aussi je te trouve con et j'en fais pas toute une histoire. (Dites simplement au client que vous avez du travail sinon le débat peut se prolonger pendant une demi-heure) »

Il y a le client con comme une bite, qui devait certainement regarder par la fenêtre en C.P, à l'époque où l'on apprend l'addition.
 « Excusez moi, c'est quelle taille ce pantalon ? C'est pas un 38 ça…
- C'est un 38 pour obèse. (Traduisez par : c'est une taille américaine, vous devez ajoutez 10.)
- Ca fait combien ? (Le client ne sait pas compter)
- Pauvre andouille, j'viens de t'expliquer que tu dois ajouter 10 ! 10 bordel ! C'est pas compliqué ! (Regardez le, l'air compatissant/sourire commercial, et dites : Il faut ajouter 10, c'est un 48.) »
En général ce genre d'individu revient à la charge une seconde fois, avec un autre pantalon, pour vous demander la taille. Il n'a toujours pas compris qu'il fallait ajouter 10…
Aussi stupéfiant que cela puisse paraître, il y'a aussi une catégorie de clients qui sont apparemment au courant qu'il existe une correspondance entre les systèmes de taille de différent pays, mais il vous demande parfois l'impossible. Je vous le donne en mille :
 « Excusez moi, une chemise taille 42, en kilo ça fait combien ?
- Mais..mais… Qu'est ce qui tourne pas rond dans ta tête pour me demander un truc pareil ? ( Optez ici pour la traduction suivante :  Monsieur/madame, je ne comprends pas où vous voulez en venir… )
- Une chemise taille 42 convient à un personne d'environ quel poids ?
- Sérieusement, vous prenez du L.S.D avant de venir acheter des fringues ? ( Dire en toute simplicité : Je n'en sais strictement rien.) »

Et comment oublier l'incontournable nigaud, avec un air de raie à l'agonie dans un sushi-bar, un futal entre les mains.
 « Excusez moi, mais vous croyez que cette taille me conviendrait ?
- Tu veux pas que je l'essaie pour toi non plus ? Tant qu'à faire ? ( Il convient d'utiliser la formulation suivante « Je vous conseille de l'essayer Monsieur/Madame. » puis indiquez lui les cabines d'essayages)
- Oui vous avez raison. ( Traduction : « Ca ne m'avait pas traversé l'esprit une seule seconde, merci de penser pour moi, noble vendeur.) »
Comment oublier les dingues vous demandant des écharpes, des gants, des tee-shirts manches longues ainsi que des pulls durant l'été, et ceux qui, alors que nous ne recevons que du vêtement d'hiver (logique puisque l'été est fini, ainsi que les soldes d'été) vous demandent où se trouve les maillots de bains, les tongues, et les tee-shirts manches courtes…
Comment ne pas mentionner ces mères qui traversent tout le magasin, pour venir vous trouver au rayon homme afin de vous demander le prix d'une barboteuse quand il aurait été plus simple de regarder sur les articles à côté de celui désiré, ou attendre la venue d'une vendeuse affectée au rayon enfant.
Comment ne pas rire aux larmes, quand entre vendeurs nous médisons sur la qualité plus que médiocre d'un arrivage par des remarques type du genre : « putain c'est vraiment de la merde » ou « jamais on vendra ces merdes là » et voir débarquer une nuée humaine se les arracher parce que les dites merdes sont estampillées « diesel », par exemple.

Et puis, une dernière pour la route.
 « Excusez moi, vous avez des toilettes ?
- Ils sont réservés au personnel Monsieur/Madame
- Ouais mais où qu'i sont ?
- Dirigez vous vers la porte, sortez du magasin, première rue à droite, il y a un platane, soulager vous contre l'arbre. (Là, normalement, il convient de lui répéter que les toilettes sont réservés au personnel, et qu'ils se trouvent dans une partie du bâtiment interdite au public, mais j'aime pas me répéter.) »

 


Mardi 3 octobre 2006 à 21:26



Résumé des épisodes précédents ( histoire de couilles uniquement ) : Groumf et ses couilles sont enfin rassemblés, grâce au puissant mage Dada. C'est là que ça se complique, car la citadelle de Plaiethore est victime de l'attaque des admins. Groumf doit gagner du temps pour permettre à ses compagnons de prendre la fuite...




Avant même que je n'arrive au niveau de l'ascenseur, un type vêtu de noir, de plusieurs bracelets à clous, d'un futal large et d'un tee-shirt estampillé « cowblog » m'attendait. Il fit craquer ses doigts, puis ses membres, un à un, ainsi que sa nuque et son dos. Il cherchait visiblement le contact.
Prêt à en découdre, je me mis en position, alors que j'aurai mieux fait de porter plus d'attention à mon adversaire, lequel se trouvait déjà derrière moi.
D'un coup de genou en plein dans le dos, il m'expédia à une bonne dizaine de mètres. Il tourna les talons, pour se diriger vers les appartements de Plaiethore. Je me levai péniblement, et je fonçai sur mon ennemi en hurlant, jetant mes coups en espérant qu'un d'eux finiraient par toucher sa cible. Peine perdue. Il esquivait sans même me regarder. Il se lassa, bloqua mon poing gauche, puis le droit, et entama une série de coup de boule sur mon visage, avant de me laisser tomber à terre, pour exécuter une reprise du pied droit et me catapulter en l'air. Je retombai lourdement au sol, sans pouvoir me relever, mon visage baignant dans une marre de mon propre sang.
Rien de semblait pouvoir stopper sa course. Puis, face à la porte de la salle d'attente, il hésita. Il se tourna vers moi.
 « Si tu veux vivre, indique moi le bon chemin. Je flaire le piège.
- Faudra taper un peu plus fort pour ça...
- C'est pas un problème. »
Je me dirigeai alors vers l'ascenseur, mais celui ci me déposa sur le toit de l'immeuble, au lieu du rez-de-chaussée. Piégé.
Avant que je ne puisse envisager une retraite, mon assaillant apparaissait à son tour.

Pendant ce temps, plus bas dans l'immeuble, Plaiethore sortit de ses appartements, en compagnie de Paracelsia et de Margritis.
Samantha sortait quand à elle de la salle d'attente, en se plaignant que la connexion Internet ne fonctionnait plus. Elle fut reconduite en salle d'attente et Plaiethore expliqua la situation aux patients venus le rencontrer.
 « Nous avons un problème, nous sommes la cible des admins. Ce jour devait arriver. Nous n'avons plus de connexion, ils espèrent nous empêcher ainsi de quitter cowblog. Je n'ai pas le temps de vous expliquer, mais ici, ce n'est pas le monde réel…
Samantha déballa le phallus de Morgoth.
- Pourtant ça me semble vachement réel à moi » dit elle en astiquant son amant.
« Je n'ai pas le temps de vous expliquer, et de toutes manières, vous n'auriez guère pu vous échapper via la connexion, puisque vos corps sont prisonniers, quelque part. Je dois user de magie pour réunir le corps et l'esprit captif du monde numérique, en vous renvoyant dans le monde réel, sinon, vous êtes tous mort. Je vous demande donc d'être coopératif et de ne pas poser de questions. Il y va de votre vie, ainsi que de l'avenir de l'humanité…
- Même le goût de sa bite est vachement réel. »
Ne faisant pas vraiment attention aux expérimentations de Samantha visant à déterminer si la bite de Morgoth était réelle ou non, Plaiethore s'avança vers l'un des patients. Il posa la main sur le sommet du crâne du premier quidam, et le fit disparaître sous les yeux ébahis des personnes présentes, avant d'enchaîner sur le suivant.

Sur le moment, je me suis dis qu'avoir une arme, c'était peut être le petit truc qui allait me sauver la vie. Je détachai alors mon fusil à pompe, pour tirer sur mon assaillant, tirer encore, et encore et encore. Huit cartouches. Huit cartouches qu'il esquiva avec une rapidité sur-humaine. Je me sentais complètement dépassé par les événements.
 « Tu apprendras, humain misérable, qu'on ne vient pas à bout de joKeR aussi facilement. »
Puis il recommença à m'utiliser comme on use d'un punching-ball. Mes ripostes étaient inefficaces, tandis que j'encaissai chacun de ses coups. Je tentai de fuir le combat, en hurlant et en appelant ma génitrice. Mais même ma botte secrète était inutile face à la vélocité de joKeR.
J'ignorais ce qu'il se passait en bas, j'espérais aussi qu'on m'enverrait vite de l'aide.
 « Je vais t'effacer, comme un vilain virus. Je vais t'annihiler, comme on écrase un windows xp avec un linux. Je vais te formater à coup de poing dans la gueule. Je suis firefox, et tu es tel internet explorer : dépassé par ma puissance. Monsieur Atom, vous êtes un homme mort. »
Sans le savoir, mon mystérieux adversaire venait de commettre une erreur. Il parlait trop. Je connaissais son point faible. C'était un geek. Il me fallait exploiter cette faille de sécurité.
Et vite.

En salle d'attente, il ne restait plus que Samantha, Morgoth, Margritis, Paracelsia, le gamin bizarre, et Plaiethore.
 « Paracelsia, prend l'enfant, je vais vous faire intégrer le décor. Tu sais comment sortir, attend simplement que les admins s'en aillent. »
Après un instant de concentration de la part du mage, Paracelsia et l'enfant à la cuillère intégraient le décor intersidéral et disparurent.
 « C'est là que vous allez nous envoyer aussi ?  Demanda Morgoth.
- Non, vous êtes humains, vous devez regagner le monde réel. Même Margritis, qui est pourtant l'une de mes créations, est en partie humaine, et doit vous accompagner. Paracelsia et l'enfant son des programmes internes à la matrice d'irréalité de cowblog, ils ne peuvent exister dans le monde réel.
Plaiethore fit disparaître Margritis, puis Samantha. Lorsqu'il s'approcha de Morgoth, deux admins pénétrèrent dans la pièce.
 « Ne vous occupez pas de moi grand mage ! Fuyez !
- Non, le temps est venu pour moi d'affronter le destin inhérent à ma fonction. Je dois accepter mon sort. Il te reste un rôle à jouer dans cette histoire, mon chemin lui, s'arrête ici. Adieu, Morgoth. »
Plaiethore renvoya Morgoth rejoindre ceux qu'il avait sauvé, puis se tourna vers les admins. Le passage entre les deux mondes étaient encore béant, certainement dû a l'ouverture massive de brèches inter-réalités que Plaiethore avait créé. Le mage Dada comprit de suite que les admins profiteraient de cette aubaine, il se plaça entre eux et le vortex, en écartant les bras.
 « Vous… ne passerez… PAS ! »
Un tourbillant d'énergie se forma alors, et repoussa les admins. Qui revinrent immédiatement à la charge.
 « Vous ne passerez PAAAS ! »
Le puissant mage créa un pluie de bites énormes, qui frappèrent les admins à plusieurs reprises, les retardant jusqu'à la disparition du vortex. Ses terrifiants adversaire ramassaient les bites afin de les renvoyer vers le mage.

Sur le toit, alors que joKeR s'apprêtait à me donner le coup de grâce, je me suis dis qu'il était largement tant d'utiliser sa faille. Il fallait que je retourne son côté geek contre lui-même. Et là, ce fut comme une illumination divine.
 « JoKeR ! JoKeR ! Arrête ! Regarde la bas ! Sur le bord du toit, il y a un mac book tout neuf qui va tomber !»
En un éclair, joKeR était à l'autre extrémité du toit, penché au dessus du vide, en espérant localiser le mac book en train de tomber.
Focaliser son attention sur autre chose durant un combat, c'est un mauvaise idée. Je m'approchai suffisamment de lui pour lui asséner un coup de pied au cul, en y mettant toute mes forces, toute mon énergie. Pour des raisons que je ne m'explique pas, à cet instant précis, mes couilles se mirent a me démanger.
A l'instant même où ma rangeo rencontra le cul de joKeR, il se passa un truc auquel je ne m'attendais pas. Je me suis fait aspirer par le derche de mon rival. Tout mon corps s'est retrouvé mêlé au sien avant que nous soyons violemment séparés. La violence du choc eut néanmoins l'effet escompté.
JoKeR tomba, pour aller s'écraser quelques centaines de mètres plus bas. Je soufflai quelques secondes, avant de reprendre l'ascenseur. La porte se ferma, puis s'ouvrit, me laissant face au spectacle d'un extraordinaire combat entre deux admins et Plaiethore, qui se lançaient d'énormes phallus. L'avantage revenait à Plaiethore, mais ses deux adversaires semblaient ne pas succomber aux lourdes attaques du mage. Ils semblaient invul(ve)nérables.
Plaiethore tourna légèrement la tête vers moi, me décrocha un sourire avant de me dire de fuir au plus vite. Il déposa les armes, enfin les bites, avant que ses adversaire le terrasse d'un coup de queue. Le mage s'évapora, ne laissant que sa longue robe s'écrouler au sol à l'instant même où il fut frappé.
Les deux admins se tournèrent alors vers moi, et je regagnai au plus vite l'ascenseur, qui me conduisit bien au rez-de-chaussée, cette fois ci. A l'instant ou je quittai le bâtiment, il fut bombardé de bites de tailles colossales venues tout droit du ciel. Certainement un petit cadeau du mage pour couvrir ma fuite.

Après quelques minutes de course. Je m'adossai à un mur pour récupérer. En sang, le visage tuméfié, les poumons en feu, mais vivant. Je fixais le sol, quand une ombre apparut. Elle grossissait à vue d'œil, encore et encore. Elle avait la forme d'un pénis. Lorsque je levai les yeux au ciel, il était déjà trop tard, et cet énorme verge s'étala sur moi de tout son long.
Avec la violence inouïe que lui conférait la vitesse de sa chute, elle  m'encastra dans le sol tandis que mes boyaux réduis en bouillie ainsi que mon sang se faisaient la belle, en se répandant sur la chaussée.

[Alors que je me dirige vers la lumière, je n'entends pas l'impénétrable voix du tout puissant m'invitant à me rendre aux portes du paradis. En bas, je vois mon corps réduit en miettes, écrasé par ce qui semble être un phallus géant. N'étant pas un imbécile, il m'apparaît évident que je suis mort.]





La suite, vous la connaissez déjà... je peux même vous dire que ça commence > ici <


Vendredi 29 septembre 2006 à 20:24



Résumé des épisodes précédents (histoire de couilles uniquement) : Groumf est enfin reçu par Plaiethore. Ce dernier s'apprête à réunir notre héros et sa paire de couilles. Serait ce enfin la conclusion du périple et des complications ?  


Le mage Dada apposa sa main droite au dessus de mon corps, puis il leva mes couilles au plus haut, les laissant suspendues dans l'air immobile, avant d'abaisser son bras gauche, pour placer son autre main juste au dessus de mon pubis. Il semblait concentré.
 « J'ai omis un détail, Groumf. Ces couilles ne sont pas tes couilles. Es tu certain de vouloir continuer ? 
- Greffez moi ces couilles et qu'on en parle plus. Que celui à qui elles appartiennent aille au diable.
- Leur propriétaire est justement celui vers qui tu l'envoies. Ces couilles sont les couilles de Satan. Elles sont la source d'un pouvoir immense pour celui qui… »

Je comprenais pourquoi celui à qui je les avais dérobé y attachait une telle importance.
 « Tu m'écoutes jeune homme ? »
L'abominable spooky comptait certainement accroitre son pouvoir avec elles.
« J'aimerai bien en finir… Groumf ? je te parle. »
Pouvant tout assimiler, il n'avait guère besoin d'avoir recours aux pouvoirs d'un mage, mais il n'était pas assez puissant pour ouvrir le bocal.
 « Si tu désires faire marche arrière dis le tout de suite. 
- Quoi ? mais qu'est ce que vous attendez pour me greffer ça ? ça devrait déjà être fait !
- Soit, je souhaitais y aller en douceur, mais tu sembles si pressé. Prépare toi, ça va faire horriblement mal. »
Dans le décor spatial des appartements du mage, un nuage noir s'était formé, tandis qu'il récitait une incantation dans une langue incompréhensible.

 « o dedi
a dada orzoura o dou zoura
a dad skizi o kaya
o kaya pontoura o ponoura
a pena
pono »


Mes couilles, enfin les couilles de Satan, se mirent à partir dans tous les sens, tournant et tournant sans cesse, au dessus de nos têtes. Elles devenaient rouge feu, et laissaient une traînée de flamme sur leur passage.
C'est dans le fracas assourdissant d'un bruit digne d'un big-bang qu'elles s'envolèrent dans le décor intersidéral de Plaiethore, frappant la grosse baleine au passage avant de foncer droit sur nous. Plaiethore les attrapa au vol, hurlant à nouveau son incantation, en les maintenant en l'air. Il suait à grosses gouttes, son bras tremblait sous la force spirituelle que dégageaient mes couilles.
Puis, d'un coup, tout redevint calme.
Plaiethore me fixa longuement, droit dans les yeux. Et d'un geste gracieux, circulaire, et d'une violence inouïe, il accompagna le mouvement de mes testicules vers la place qui leur était réservée. Je poussai un hurlement tant la douleur était intense. Une fumée noire ainsi qu'une odeur de brûlé s'échappait de mon entre-jambe. Puis, le néant.

Lorsque je repris conscience, j'étais toujours à poil, sur l'autel. En face de moi se tenait une jeune fille d'une beauté époustouflante, vêtue d'une longue robe noire et d'un corset. Ses yeux sombres en amande perçaient mon âme, ou c'était peut être la douleur que m'infligeaient mes couilles, fraîchement et magiquement greffées.
Ses longs cheveux caressaient mon visage, et lorsque ses lèvres suaves se mirent à bouger, c'était pour me déclarer, d'un ton très solennel « Bite moi. »
A l'instant même où elles prononça ces mots, mes couilles se mirent à s'affoler. Dieu que c'était bon d'être à nouveau un homme. Douloureux. Mais bon.
Avant que je puisse envisager d'accéder à la requête de la demoiselle inconnue, Plaiethore entra dans la pièce.
 « Je vois que tu as fait la connaissance de ma plus belle création, L'ange nucléaire.
- Tu peux aussi m'appeler Margritis, chou. Créateur, c'est bien lui ? N'est ce pas ?
- Le destin l'a visiblement choisi en effet. »

Je ne comprenais rien à ce qu'il se passait, j'étais obnubilé par le décolleté de l'ange nucléaire. Preuve que mes couilles fonctionnaient bien, puisqu'elles avaient emboîté le pas de mes fonctions cérébrales, si bien qu'il m'était impossible de me concentrer sur quoi que ce soit, si ce n'est sur l'échancrure qu'offrait le corset.
Paracelsia entra elle aussi dans la pièce.
 « Grand mage…
- Oui, madone brune, j'ai moi aussi senti un trouble. Tout se met en place. »

Plaiethore se tourna vers moi.
 « Je sais que c'est peut être un peu tôt, mais tu vas devoir affronter ton destin.
- Créateur, peut il attendre ? Il est le seul à pouvoir me biter.
- Je comprends, Margritis, mais nous avons un problème plus urgent.
- Ce serait sympa de m'expliquer.
- Groumf, tu es à un tournant de ton existence. Tu vas affronter…
- Non expliquez moi pourquoi elle veut absolument que je la poutre.
- Comme c'est élégant. L'attractivité exercée par l'ange nucléaire et la puissante aura qu'elle dégage n'est supportable que par le porteur des couilles de Satan. Mais j'aimerai qu'on parle d'un autre problème.
- Ne me dites pas que je dois attendre avant de me servir de mes couilles ?
- Il y a ici trois hommes…
- C'est hors de question, grand mage, je refuse de motoculter des hommes.
- Veux tu rester sérieux un instant ! Il s'agit d'êtres surpuissants qu'on nomme des admins.
- Et bien occupez vous d'eux.
- Je suis un mage, pas un guerrier.
- J'ai compris, à moi le sale boulot.
- En fait tu ne peux les battre, je te demande juste de les occuper le temps que je mette tout le monde en lieu sûr.
- Ca marche. »

Margritis leva les yeux vers moi. Ne sachant trop si elle me reverrait passer cette porte en bon état.
 « Jure moi que tu me biteras !
- hum…
- Jure !
- Ok d'accord. Je te biterai.
- Tu le promets ?
- Puisque je te le dis.
- Tu me promets ?
- Mais oui bordel !
- N'oublie pas que tu as promis trois fois. »

Je quitte la pièce, en route vers l'inconnu. Vers mon destin. Qui sont les admins ?
Sont ils si puissants ? Dans quelle histoire de fous me suis-je encore fourré ?
Tout ce que je voulais moi, c'était une paire de couilles.
Voilà en gros, ce qui me traversait la tête à ce moment là. Enculade à sec n'est peut être pas le mot qui convient, mais c'est le premier qui me vient à l'esprit.





( Merci à joKeR pour m'avoir cédé un visa d'exploitation des mots poutrable et motocultable ainsi que leurs dérivés, fallait bien que je les rentabilise, vu ce qu'ils m'ont couté. )


Mardi 26 septembre 2006 à 23:34

Avant même que ne n'arrive au niveau de l'ascenseur, un type vêtu de noir, de plusieurs bracelets à clous, d'un futal large et d'un tee-shirt estampillé « cowblog » m'attendait. Il fit craquer ses doigts, puis ses membres, un à un, ainsi que sa nuque et son dos. Il cherchait visiblement le contact. Prêt à en découdre, je me mis en position, alors que j'aurai mieux fait de porter plus d'attention à mon adversaire, qui était déjà derrière moi. D'un coup de genou en plein dans le dos, il m'expédia à une bonne dizaine de mètres. Il tourna les talons, pour se diriger vers les appartements de Plaiethore. Je me levai péniblement, et je fonçai sur mon ennemi en hurlant, jetant mes coups en espérant qu'un d'eux finiraient par toucher sa cible. Peine perdue. Il esquivait sans même me regarder. Il se lassa, bloqua mon poing gauche, puis le droit, et entama une série de coup de boule sur mon visage, avant de me laisser tomber à terre, pour exécuter une reprise du pied droit et me catapulter en l'air. Je retombai lourdement au sol, sans pouvoir me relever, mon visage baignant dans une marre de sang.
Rien de semblait pouvoir stopper sa course. Puis, face à la porte de la salle d'attente, il hésita. Il se tourna vers moi.
 « Si tu veux vivre, indique moi le bon chemin. Je flaire le piège.
- Faudra taper un peu plus fort pour ça. 
- C'est pas un problème. »
Je me dirigeai alors vers l'ascenseur, mais celui ci me déposa sur le toit de l'immeuble, au lieu du rez-de-chaussée. Piégé.
Avant que je ne puisse envisager une retraite, mon assaillant apparaissait à son tour.

Pendant ce temps, plus bas dans l'immeuble, Plaiethore sortit de ses appartements, en compagnie de Paracelsia et de Margritis.
Samantha sortait quand à elle de la salle d'attente, en se plaignant que la connexion Internet ne fonctionnait plus. Elle fut reconduite en salle d'attente et Plaiethore expliqua la situation aux patients venus le rencontrer.
 « Nous avons un problème, nous sommes la cible des admins. Ce jour devait arriver. Nous n'avons plus de connexion, ils espèrent nous empêcher ainsi de quitter cowblog. Je n'ai pas le temps de vous expliquer, mais ici, ce n'est pas le monde réel…
Samantha déballa le phallus de Morgoth.
« Pourtant ça me semble vachement réel à moi » dit elle en astiquant son amant.

« Je n'ai pas le temps de vous expliquer, et de toutes manières, vous n'auriez guère pu vous échapper via la connexion, puisque vos corps sont prisonniers, quelque part. Je dois user de magie pour réunir le corps et l'esprit captif du monde numérique, en vous renvoyant dans le monde réel, sinon, vous êtes tous mort. Je vous demande donc d'être coopératif et de ne pas poser de questions. Il y va de votre vie, ainsi que de l'avenir de l'humanité…
- Même le goût de sa bite est vachement réel. »
Ne faisant pas vraiment attention aux expérimentations de Samantha visant à déterminer si la bite de Morgoth était réelle ou non, Plaiethore s'avança vers l'un des patients. Il posa la main sur le sommet du crâne du premier quidam, et le fit disparaître sous les yeux ébahis des personnes présentes, avant d'enchaîner sur le suivant.

Sur le moment, je me suis dis qu'avoir une arme, c'était peut être le petit truc qui allait me sauver la vie. Je détachai alors mon fusil à pompe, pour tirer sur mon assaillant, tirer encore, et encore et encore. Huit cartouches. Huit cartouches qu'il esquiva avec une rapidité sur-humaine. Je me sentais complètement dépassé par les événements.
 « Tu apprendras, humain misérable, qu'on ne vient pas à bout de joKeR aussi facilement. »
Puis il recommença à m'utiliser comme on use d'un punching-ball. Mes ripostes étaient inefficaces, tandis que j'encaissai chacun de ses coups. Je tentai de fuir le combat, en hurlant et en appelant ma génitrice. Mais même ma botte secrète était inutile face à la vélocité de joKeR.
J'ignorais ce qu'il se passait en bas, j'espérais aussi qu'on m'enverrait vite de l'aide.
 « Je vais t'effacer, comme un vilain virus. Je vais t'annihiler, comme on écrase un windows xp avec un linux. Je vais te formater à coup de poing dans la gueule. Je suis firefox, et tu es tel internet explorer : dépassé par ma puissance. Monsieur Atom, vous êtes un homme mort. »
Sans le savoir, mon mystérieux adversaire venait de commettre une erreur. Il parlait trop. Je connaissais son point faible. C'était un geek. Il me fallait exploiter ce point.
Et vite.

En salle d'attente, il ne restait plus que Samantha, Morgoth, Margritis, Paracelsia, le gamin bizarre, et Plaiethore.
 « Paracelsia, prend l'enfant, je vais vous faire intégrer le décor. Tu sais comment sortir, attend simplement que les admins s'en aillent. »
Après un instant de concentration de la part du mage, Paracelsia et l'enfant à la cuillère intégraient le décor intersidéral et disparurent.
 « C'est là que vous allez nous envoyer aussi ?  Demanda Morgoth.
- Non, vous êtes humains, vous devez regagner le monde réel. Même Margritis, qui est pourtant l'une de mes créations, est en partie humaine, et doit vous accompagner. Paracelsia et l'enfant son des programmes internes à la matrice d'irréalité de cowblog, ils ne peuvent exister dans le monde réel.
Plaiethore fit disparaître Margritis, puis Samantha. Lorsqu'il s'approcha de Morgoth, deux admins pénétrèrent dans la pièce.
 « Ne vous occupez pas de moi grand mage ! Fuyez !
- Non, le temps est venu pour moi d'affronter le destin inhérent à ma fonction. Je dois accepter mon sort. Il te reste un rôle à jouer dans cette histoire, mon chemin lui, s'arrête ici. Adieu, Morgoth. »
Plaiethore renvoya Morgoth rejoindre ceux qu'il avait sauvé, puis se tourna vers les admins. Le passage entre les deux mondes étaient encore béant, certainement dû a l'ouverture massive de brèche que Plaiethore avait créé. Le mage Dada comprit de suite que les admins profiteraient de cette aubaine, il se plaça entre eux et le vortex, en écartant les bras.
 « Vous… ne passerez… PAS ! »
Un tourbillant d'énergie se forma alors, et repoussa les admins. Qui revinrent immédiatement à la charge.
 « Vous ne passerez PAAAS ! »
Le puissant mage créa un pluie de bites énormes, qui frappèrent les admins à plusieurs reprises, les retardant jusqu'à la disparition du vortex. Ses terrifiants adversaire ramassaient les bites afin de les renvoyer vers le mage.

Sur le toit, alors que joKeR s'apprêtait à me donner le coup de grâce, je me suis dis qu'il était largement tant d'utiliser sa faille. Il fallait que je retourne son côté geek contre lui-même. Et là, ce fut comme une illumination divine.
 « JoKeR ! JoKeR ! Arrête ! Regarde la bas ! Sur le bord du toit, il y a un mac book tout neuf qui va tomber !»
En un éclair, joKeR était à l'autre extrémité du toit, penché au dessus du vide, en espérant localiser le mac book en train de tomber.
Focaliser son attention sur autre chose durant un combat, c'est un mauvaise idée. Je m'approchai suffisamment de lui pour lui asséner un coup de pied au cul, en y mettant toute mes forces, toute mon énergie. Pour des raisons que je ne m'explique pas, à cet instant précis, mes couilles se mirent a me démanger.
A l'instant même où ma rangeo rencontra le cul de joKeR, il se passa un truc auquel je ne m'attendais pas. Je me suis fait aspirer par le derche de mon rival. Tout mon corps s'est retrouvé mêlé au sien avant que nous soyons violemment séparé. La violence du choc eut néanmoins l'effet escompté. JoKeR tomba, pour aller s'écraser quelques centaines de mètres plus bas. Je soufflai quelques secondes, avant de reprendre l'ascenseur. La porte se ferma, puis s'ouvrit, me laissant face au spectacle d'un extraordinaire combat entre deux admins et Plaiethore, qui se lançaient d'énormes phallus. L'avantage revenait à Plaiethore, mais ses deux adversaires semblaient ne pas succomber aux lourdes attaques du mage. Ils semblaient invul(ve)nérables.
Plaiethore tourna légèrement la tête vers moi, me décrocha un sourire avant de me dire de fuir au plus vite. Il déposa les armes, enfin les bites, avant que ses adversaire le terrasse d'un coup de queue. Le mage s'évapora, ne laissant que sa longue robe s'écrouler au sol. Les deux admins se tournèrent vers moi, et je regagnai au plus vite l'ascenseur, qui me conduisit bien au rez-de-chaussée, cette fois ci. A l'instant ou je quittai le bâtiment, il fut bombardé de bites de tailles colossales venues tout droit du ciel. Certainement un petit cadeau du mage pour couvrir ma fuite.
Après quelques minutes de course. Je m'adossai à un mur pour récupérer. En sang, le visage tuméfié, les poumons en feu, mais vivant. Je fixais le sol, quand une ombre apparut. Elle grossissait à vue d'œil, encore et encore. Elle avait la forme d'un pénis. Lorsque je levai les yeux au ciel, il était déjà trop tard, et cet énorme verge s'étala sur moi de tout son long. Avec la violence inouïe que lui conférait la vitesse de sa chute, elle  m'encastra dans le sol tandis que mes boyaux réduis en bouillie ainsi que mon sang se faisaient la belle, en se répandant sur la chaussée.
Alors que je me dirige vers la lumière, je n'entends pas l'impénétrable voix du tout puissant m'invitant à me rendre aux portes du paradis. En bas, je vois mon corps réduit en miettes, écrasé par ce qui semble être un phallus géant. N'étant pas un imbécile, il m'apparaît évident que je suis mort.

Mardi 26 septembre 2006 à 18:59



C'était par un dimanche ensoleillé que ma femme et moi même nous sommes rendus à la gare saint-charles de Marseille pour récupérer le premier arrivant d'une mini-rencontre cowvivor, préparée intimement et sans grande prétention. Arrivés pile-poil à l'heure, nous attendions le train provenant de Bordeaux. Après quelques minutes d'attentes, nous vîmes l'illustre Super-admin en personne, le célèbre joKeR.  Impassible, le regard perdu vers les poutres métalliques soutenant le toit de la gare, la fumée de sa cigarette virevoltant au gré de la légère brise matinale, il forçait le respect, perdu qu'il devait être dans ses récurrences spirituelles dont lui seul à le secret. Des récurrences que quelques heures de trains avaient certainement poussé à l'extrême.
Direction le petit appartement ou nous allions passer ces quelques jours, afin d'y déposer les affaires de l'admin'. Découverte en chemin, pour lui, des spécialités Marseillaise : La puanteur et la saleté. Découverte pour nous une fois à l'appart', d'une des spécialités de joKeR, spécialité dont il ne manquera pas de nous gratifier durant deux jours et demi. Pour les curieux… Disons que c'est une spécialité discrètement bruyante et pourtant très odorante.
Direction le cours Julien afin de nous restaurer, et une fois le repas expédié, nous décidâmes de faire visiter un peu cette ville si parfumée à notre invité. Non content de fournir pour l'occasion ses pires effluves, le Vieux Port nous offrit son pire raseur. Immigré africain semi-clandestin, vendeur à la sauvette d'objet manufacturés, de montres bon marchés et de lunettes de soleil. Le brave homme, un peu perplexe concernant le sexe de joKeR, qualifiera le super-admin de « belle fille ».
La main sur le cœur, il nous jettera d'hideuses statuettes en offrandes pour nous garantir bonheur, amour santé fortune et tout ce que ça implique, cadeaux qu'il nous reprendra bien vite une fois que nous lui auront refusé les quelques piécettes qu'il demandait pour se payer un coup à boire.



Retour à l'appart', afin d'entamer ce qui sera notre principal activité : le visionnage de conneries sur le P.C, l'écoute de musique, et l'échange de fichiers. En début de soirée, nous récupérâmes Samantha et Morgoth. Autant vous dire que ces retrouvailles (Ma douce est moi même avions déjà rencontré les deux prototypes à Nancy) n'étaient pas sans interpeller les quidams alentours, notre façon de nous saluer se résumant à répéter le mot « bite ».
Retour express à l'appart, via le métro, et nos deux nouvelles recrues découvrent à leur tour les charmes olfactifs de cette grande ville qu'est Marseille.
Ensuite, petit détour au domicile régulier de dame Margritis afin d'y récupérer trois matelas pour nos invités. Matelas que nous porterons sur l'épaule, bien alignés les uns derrière les autres, de manière à bien boucher la vue des buveurs en terrasse venus regarder un Match de l'O.M sur les écrans genre t'as-vu-ma-grosse-télé, mis à disposition en extérieur par les cafetiers de la place Castellane. A noter que l'immense statue du rond point de Castellane ressemble à une bite (dixit Samantha).
Durant notre petit transport de matelas, nous devions assumer les regards des miséreux et sans abris de toutes sortes, dormant à même le sol, qui nous traitèrent de clochards à notre passage. Grand moment d'émotion et de rires. . Etait ce injuste de faire remarquer à ces cloportes que nous, au moins, nous avions autre chose que le macadam pour dormir dessus ?

Pour ceux qui s'imagineraient que nous ne sommes que d'affreux soiffards ne pensant qu'à picoler, autant vous dire tout de suite que le fait que nous n'ayons pas racheté de bières nous passa au dessus de la tête, et ce n'est absolument pas pour cette raison que nous sommes sortis manger à l'extérieur. Enfin...c'est un des raisons.
De cette petit sortie restau, et bien, je me souviens avoir découvert qu'il existait aussi crevard que moi sur la bouffe, joKeR faisant preuve d'une galanterie extrême en piquant constamment dans les assiettes des filles, puis me provocant en duel de fourchettes pour gagner une demi crêpe au nutella abandonné par un Morgoth rassasié.
Le soir même, tout le monde sombra devant « l'autre c'est moi » de Gad Elmaleh.
Morgoth et Samantha préférèrent le sommeil à l'absence de sexe, et joKeR, visiblement exténué par son trajet et la journée, s'écroula le premier.

C'est avec une joie certaine, en levant le lendemain matin pour aller bosser, que je réveillai tout ce beau monde. Je les laissai alors loquant devant le P.C, pour les retrouver exactement dans la même configuration zombiesque quatre heures plus tard, en rentrant manger. Ce fut le déclic pour joKeR qui, me voyant me restaurer, réalisa alors qu'il y avait de la bouffe dans l'appartement. Carnage.


Avant que je m'en retourne bosser, les quatre alcoolytes (ce n'est pas une faute, c'est un mixe entre alcooliques et acolytes) me firent part du plan de la soirée : boire de la bière et visionner des films débiles.
Le plan, plutôt bien accueilli par tous, fût mis à exécution un peu avant que je rentre du boulot. Un pack ayant visiblement souffert, je me devais de rattraper le retard. Bière, pizza et films débiles, les trois ingrédients indispensables pour une bonne soirée.

Le lendemain étant férié, il était convenu d'aller pic-niquer et pic-oler sur les îles Frioul (ou du Frioul, ‘fin on s'en fout).
Pour cela il fallait prendre un bateau et accessoirement, puisque c'était le jour où joKeR nous quittait, il fallait donc nous lever tôt. Nous avons émergé vers les 10 heures du matin, et sommes partis vers les onze heures et demi, Margritis et Morgoth entreprenant de faire le concours de celui qui reste le plus longtemps dans la salle de bain. A cette occasion, voulant déloger notre ami chevelu Morgoth, je fus le témoin à jamais traumatisé, de sa nudité, et c'est encore si j'ose ouvrir une porte de salle de bain depuis.
Après une longue marche, nous arrivons au Vieux Port pour prendre le bateau. Timing serré, il fallait prendre celui là et pas un autre.
Bien évidemment, après près de trois quarts d'heure de queue, à l'instant même où vient notre tour, lorsque le guichet est enfin à notre portée, et que l'on compte prendre nos billets, on nous signale que le bateau est plein et qu'il faut attendre le suivant. (F'est pas poffible, f'uis désolé f'est pas poffible.)

 Nous nous rabattons sur le second choix, à savoir, la plage, avec son sable jonché de débris marins et humains.  L'eau est froide, le temps est gris, longue baignade d'environ quatre minutes, et retour sur la plage pour boire et festoyer. Une fois nos estomacs calmés, il se mit à pleuvoir. De la pluie, à Marseille. Incroyable.
Ma solution consistant à prendre un bus, rentrer, nous vautrer devant le P.C et boire pour oublier nos mésaventures a, bien entendu, été accepté à l'unanimité. Retour au « you touch my tralala » quotidien.
 
L'heure du départ de joKeR arrivait à grand pas.    


Nos tentatives pour le retarder et lui faire rater son train se révélèrent inefficace (j'ignore s'il s'agissait d'un accord tacite entre nous quatre de le garder plus longtemps ou si nous sommes réellement des larves lorsque nous nous préparons).
A 16h18 ce mardi 15 août, joKeR retirait son billet à un guichet de la gare, courut vers son train, et à 16h19, il ouvrit de force les portes d'un wagon qui s'étaient fermées sous son nez. Un rapide au revoir, et notre ami nous quittait. Nous avons longtemps couru le long du train qui l'emmena loin de nous, hurlant des insanités qu'il ne pouvait entendre, lui, de son côté, brandissait son majeur.
Nous savions que jamais nous ne pourrions l'oublier, et sa disparition allait profondément nous affecter.


Samantha et Morgoth nous quittaient deux jours après. Longtemps, nos interminables conversations bitesque resteront gravées dans ma mémoire, ainsi que nos nombreux moments de fou-rires, ces moments à part, que la décence m'interdit de vous narrer. ( rien de sexuel, je vous assure). Mais pour l'honneur de certaines personnes, ainsi que par respect pour nos anecdotes personnelles et sexuelles que nous avons échangé, je ne peux rien dire. Cela dit, si certains ont senti leurs oreilles siffler (ou leurs poils pubiens), rassurez vous, c'est normal.
Et alors que eux aussi montaient dans le train pour quitter Marseille, tard le soir, la pluie saluait leur départ, comme à l'instant où joKeR nous quitta. Une fois de retour chez nous, la meuh-box de ma femme et la mienne ne sonnaient plus de la même façon. Les "toupoutous" résonnaient dans le néant. Nos semelles ne faisaient plus "han ! baby !"

Je garde un magnifique souvenir d'une petite rencontre simple et sans prétention, et sans le cacher, j'attends avec impatience le jour où nous nous reverrons. Ce résumé trop exhaustif et ces caricatures de moments marquants ne sauraient dire à quel point ces instants furent exceptionnels, mais même les meilleures choses ont malheureusement une fin.
Monde de merde.







Lundi 25 septembre 2006 à 22:59



Juste une petite mise à jour du sommaire de la saga, et l'annonce des épisodes à venir.


Histoire de couilles :

Episode 1  : Groumf Vs l'abominable Spooky
Episode 2   : Le gang des bannis
Episode 3   : Bref pépin
Episode 4   : Nique ta mère
Episode 5   : L'antre des True Rebel'z
Episode 6   : This is war

Episode 7   : Another dick in the hole
Episode 8   : Plaiethore, le mage Dada

A venir

Episode 9   : Fusion testiculaire
Episode 10 : Le super-admin. (double épisode)
Episode 11 : Le trépas


Ebats lubriques :

Episode 1   : The end of Atom
Episode 2   : Starway to heaven
Episode 3   : L'entraînement de Serviteur [1/2]
Episode 4   : L'entraînement de Serviteur [2/2]
Episode 5   : Le retour de Groumf.
Episode 6   : Un air de déjà vu [1/2]
Episode 7   : Un air de déjà vu [2/2]

A venir

Episode 8   : Le retour du super-admin
Episode 9   : Un traître a bord du Phallus Millenium
Episode 10 : Tous les chemins mènent à Awah
Episode 11 : Le maître des MDP

Et bien d'autres.


Je remercie également au passage, ceux et celles qui ont accepté de prêter leurs pseudos (même ceux à qui je n'ai rien demandé) pour cette saga. Je remercie les lecteurs, qu'ils commentent ou pas (je me doute que commenter chaque article d'une même saga n'a pas grand intérêt, pour être franc je ne le ferai pas :D ) mais je remercie néanmoins un peu plus ceux qui commentent (simple question de logique) et qui par la même occasion, m'encouragent à continuer. La suite ne tardera pas trop.


Dimanche 24 septembre 2006 à 22:35



Arborant une longue chevelure emmêlée et sale, reflet d'idéaux frais et novateur, en affichant à toute les sauces les couleurs de la Jamaïque, qui sur son chemin, n'a jamais croisé un Rasta ?
Une préférence notable pour le vert et ses yeux défoncés manifestent une forte attirance pour ce qui se fume. Tout comme elle est à la base d'idée aussi volatile que la fumée qu'il inhale à longueur de journée, la marijuana est également le socle du trait le plus caractéristique du Rasta : sa lenteur, qui se ressent jusque dans la musique qu'il écoute ou produit. Bien que les esprits attentifs feront remarquer que la musique n'est pas le trait le plus caractéristique de la culture Rasta, seulement un message à détacher  des croyances religieuses liées à ce mouvement mi-philosophique, rappelons leur que ce sont nos amis chevelus qui font tout pour nous faire oublier tout ça, puisque pour la plupart d'entre eux, le Rasta est avant tout défini par sa musique.

Le Rasta, c'est avant tout un de ces indociles anti-système adeptes d'une protestation mollassonne, d'une révolution à la va comme j'te pousse, ainsi que d'une rhétorique sclérosée et vieillissante. Liberté est le maître mot. Les tenants et aboutissants de la conception de la liberté pour le Rasta étant de laisser ses cheveux pousser et de s'en mettre plein les poumons, on peut dire qu'il s'agit de l'être le plus libéré qui soit, sauf de ses propres addictions, mais cela dit, sans la ganja, le Rasta, ne serait pas vraiment un Rasta.
Car il faut le savoir, mais « l'herbe qui rend intelligent » (oui je vous l'accorde, c'est pas tout de suite flagrant) stimule les fonctions cérébrales du Rasta en les ralentissant, au point qu'il devient subitement capable de réfléchir. C'est un peu comme une révélation. Nous sommes manipulés. Les médias nous manipulent. Le gouvernement nous manipule.
C'est alors que la profondeur des idéaux du Rasta prend son ampleur : contaminer le monde entier par sa lenteur et la drogue dite « douce » afin de réveiller les esprits… en les assommants. Logique.
Mais les réveiller à quel propos ? Le Rasta vous répondra : sur le fait que nous sommes manipulés. Oui mais encore ? Le Rasta répondra : bah faut se bouger quoi… Se bouger, elle est bien bonne celle la.
En réalité, le Rasta c'est un peu une sorte de prêtre, il parle beaucoup sur un fond de concept flou, en attendant que les autres fassent quelque chose. La révélation est finalement bien maigre, pire même, elle sert de prétexte.
Justifiant sa prise constante de T.H.C en nous faisant croire qu'il a des choses à dire, il espère nous faire avaler qu'une révolution par la musique est possible, et surtout, qu'il existe un fondement réel à son combat de tous les jours. Un combat qui avait plus de classe lorsque l'apartheid et l'esclavage étaient tolérés. Un combat qui était moins ridicule quand c'était un grand africain qui levait fièrement le poing sous les matraques et les injures, et pas un petit bourgeois blanc enlocksé et sa bande de potes chevelus.

Vantant à tout va des concepts qui font froid dans le dos, tel que l'amour du prochain, l'amour de la ganja, l'amour de la paresse, il n'a finalement pas sa place en ce monde, et croit que la meilleure façon de s'en tirer, c'est de faire en sorte qu'on pense comme lui, plutôt que de prendre sa vie en main. Après tout, c'est moins fatiguant.
Ce qu'il entend par liberté, c'est celle de ne rien foutre hormis prendre du bon temps. Et pourtant, pourtant, quand on le voit, on s'imagine mal qu'un type ressemblant à s'y méprendre à une serpillière n'a pas trouvé sa place en ce monde.

Expression d'un ras le bol, manifestation flagrante d'un besoin de liberté, voilà en quelque mots ce à quoi on peut résumer le Rasta. Une philosophie chevelu à l'égard de toutes ses personnes trouvant que le monde va trop vite pour eux. Un monde qu'on apprécie uniquement par le biais de prise de substance illicite. L'incapacité de comprendre que la liberté se trouve dans la contrainte. Otez le concept de contrainte, de hiérarchie, que reste il à dire au Rasta, lui qui n'a déjà pas grand chose à expliquer ? Ouais, on est manipulé. Bien. Et maintenant on fait quoi ? On se pose en tailleur en se laissant pousser les cheveux ?
Le raisonnement profondément utopiste du Rasta échappe finalement aux non-initiés, pour une simple et bonne raison : allez donc comprendre quelqu'un qui s'occupe de philosopher en étant défoncé.

Il libère son esprit par des entraves, ceci explique pourquoi, à part manifester son envie de se dépêtrer d'un monde devenu trop abstrait pour lui, il ne sait pas faire grand chose. Même ses prises de positions politiques font sourire. Car à part mettre en épingle la manipulation gouvernementale et lutter pour des causes utopistes ou d'actualités au siècle dernier, on le voit mal gérer le pays en promulguant l'auto-production d'herbe.
Vous l'aurez compris, le Rasta, c'est comme nos amis les verts. C'est rigolo, c'est gentil, ça fume, ça parle, c'est mou, mais faut pas les prendre au sérieux.



<< Page précédente | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | 31 | 32 | 33 | Page suivante >>

Créer un podcast