Jeudi 26 juin 2008 à 9:28


[Edit] Illustration de l'article achevée.
 

Voyez vous, il y'a peu, alors que tout mon système comportemental semblait indiquer que ça n'arriverait jamais, j'ai découvert que moi aussi, il y'avait en ce bas monde une cause qui me touchait. Rien ne me rattachait jusqu'à présent à mes semblables, plus particulièrement, je suis de ceux pour qui il n'est de cause à défendre. C'est ainsi, je faisais parti de ceux que rien ne touche. Je  ne milite pas pour des droits liés à une orientation sexuelle considérée encore parfois comme déviante (je parle juste des relations entre adultes consentants…), ni pour l'intégration d'une ethnie à laquelle j'appartiendrai de par mes origines, ni pour les droits d'un peuple à l'autre bout de la Terre qui crève sous le joug de l'oppresseur, et encore moins pour les animaux que je déteste encore plus que l'Homme car on en trouve toujours pour les défendre puisqu'ils ne peuvent le faire eux mêmes (on a brisé mon rêve d'enfant, je voulais devenir matraqueur de phoques ).
 


 

Bref rien au monde ne me prédestinait à me réveiller un beau matin, et comprendre que j'avais un rôle à jouer, rien qu'un tout petit rôle, dans un grand combat, comme tous ceux que j'ai jusqu'ici raillé pour leurs convictions absurdes. D'ailleurs pas plus tard qu'hier, abordé par une militante crasseuse et buccalement percée de la WWF arborant le célèbre sigle sur son tee-shirt vert batracien qui me demandait (la fille, pas le tee-shirt) cinq minutes de mon temps si précieux pour me parler de je ne sais quoi, j'y allais de mon sarcastique « je vous arrête tout de suite, je soutiens activement le massacre d'espèce protégée ». Oui je sais, je radote, mais on ne se refait pas, ça me fait toujours autant marrer.
Donc jusqu'à hier encore, je faisais parti de ces gens sans convictions profondes, sans combat. Il est vrai que, hormis l'idée que vous pouvez vous faire de moi à travers ces lignes, il n'y a pas grand-chose qui transpire de ma personne (peut être mes aisselles, il fait si chaud en ce moment). Qui suis-je, au fond ? C'est pourtant très simple. Je suis un jeune homme de 23 ans, d'origine caucasienne (teutonne pour être précis)qui mène une existence somme toute normale.

Je suis un blanc, athée, de bord politique indéfini et hétérosexuel, et ça la tout le drame. Je suis d'une banalité affligeante tout compte fait. Les gens comme moi ne se rendent pas dans un lieu saints toutes les semaines, convaincu de l'existence de « quelque chose ». Les gens comme moi ne sont pas contrôlés régulièrement par la police, on ne fait pas attention à nous, on ne nous tabasse pas, et quand ça arrive, personne ne manifeste en grande pompe pour ça. Ces enculés d'S.O.S racisme n'ont jamais fait quoi que ce soit pour mes droits ! Ordures ! D'ailleurs les droits, l'intégration tout ça, je n'ai même pas à me battre pour puisqu‘elle est innée. C'est d'une morosité accablante. Mes semblables et moi n'organisons pas de grandes parades avec musique, défilés, et chars (enfin plus depuis les années trente) pour signifier notre bord sexuel. Nous ne faisons pas d'hétéro-pride pour scander que nous, nous ne pétons pas des rondelles, mais que nous fouraillons bestialement de jolies minous, de façon toute traditionnelle, et sans offense pour les désanusseurs joviaux, de façon « naturelle ». Mais justement, c'est cette norme qui nous fait défaut. Nous sommes tellement conformiste, jusque dans le choix de nos ébats. Nous ne sommes même pas bi, pensez vous ! Nous sommes de banals culs blancs hétéros n'ayant plus foi en rien. Quelle drame. Nous ne sommes pas discriminés à l'emploi, nous avons les droits inhérents à notre naissance, dans un beau pays civilisé. Nous ne sommes même pas réduits à l'esclavage ou reconnaissables à vue d'œil. Nous ne portons pas de symbole ou de vêtement qui trahirait notre origine et qui serait un moyen pour toute personne nous haïssant de nous reconnaître et de nous éclater proprement la gueule avant de nous jeter dans un canal. Si encore, nous étions nés dans un pays en crise, où la violence fait des hommes des frères face à la puissance meurtrière et aveugle des puissants de ce monde, mais même pas ! On ne nous découpe pas à la machette au Darfour, nous ! Quel pays souffrirait pour nous, nous soutiendrait ? Nous ne mourrons ni de faim ni de soif, nous sommes les acteurs de la mondialisation et du libéralisme, pas ses victimes. Les membres de U2 organiseraient-ils un concert ultra-planétaire pour nous ? (D'un autre côté c'est pas plus mal en fin de compte, parce que U2 c'est quand même de la belle merde)

Il n'y a rien à faire, je suis né dans un pays civilisé, relativement stable, sans réelle difficulté à m'intégrer, comme tant d'autres. Et là où j'avais une petite chance d'être une dernière fois la proie d'un système impitoyable qui ne reconnaît de valeur à l'individu que dans le travail, et bien j'ai raté le coche. J'ai un emploi. Je ne suis même pas foutu d'être sans emploi, chômeur en fin de droit, RMIste même ! Je n'ai même pas la chance d'être décrié comme un profiteur de l'état, comme une feignasse qui vit du labeur de cette France qui se lève tôt ! Quelle infamie ! Quelle désarroi ! Et le comble de l'horreur, pour quelqu'un dans ma situation, c'est que je suis bien né français ! Je suis en règle ! Moi, on ne vint pas me cueillir à la sortie des préfectures pour me jeter dans un centre de rétention avant de me renvoyer dans un pays merdique ! Non, quelle idée ! J'ai des papiers en règles moi, putain de merde ! Mais vous croyez que c'est marrant vous, comme situation ! Je risque rien à me balader dans la rue ! Mon travail est déclaré, et je suis payé partiellement lorsque je suis en arrêt maladie ! La sécu s'occupe de moi ! Mais c'est abominable…
Et voilà, sur le coup, je me dis que la vie est vraiment merdique quand on a pas ce petit truc qui fait que les autres en chient comme des merdes, mais qui ont quelque chose à gagner et à prouver.  Voilà mon drame, notre drame, nous sommes des médiocres. Aussi j'envie ces gays qui se font tabasser et qu‘on discrimine, ces juifs qui se font casser la gueule, ces étrangers qu'on expulse, ces sans-papiers qu'on exploite, ces croyants qu'on méprise ou que l'on craint, ces travailleurs qu'on rechigne à employer, ces pauvres qu'on fustige, ces vieux qu'on saigne aux quatre veines, ces peuples de par le monde qu'on extermine, qu'on affame. Bref, j'envie tous ces enfoirés qui ont cette particularité qui fait toute leur différence et qui fait qu'on se bat pour eux, qu'on les soutient, et qui eux-mêmes trouvent la force de se montrer au grand jour pour exister, alors qu'on fait tout pour retarder l'inévitable échéance où on les acceptera pour ce qu'ils sont, où ils s'intégreront.

Tristement et ironiquement, ce jour maudit signera la fin de leu combat, de ce long périple, où l'on élargira la norme pour ne plus avoir à les remarquer.

A moins que d'ici là, on ne finisse par discriminer ceux qui ne rencontrent pas tous les obstacles inhérents à l'affichage volontaire ou non d'une différence notable, ce que j'espère en un sens. Car si ces pauvres connards n'ont pas réfléchi une seconde au drame que c'est d'être « normal », moi j'affirme avec force que j'attends impatiemment le jour où je pourrais afficher mon exceptionnel banalité et qu'on me regardera de travers, qu'on me lapidera, peut être même qu'on voudra me casser la gueule. Ainsi je pourrais enfin lutter pour mes droits, car nous serons alors différents de ces gens qui vivent leur différence comme un fardeau parce que les gens normaux conservent jalousement ce privilège qu'est la normalité (ou ce qu'on établie en tant que norme) comme des idiots alors qu'il s'agit de la clef du salut. Nous deviendront comme eux, car accorder les même droits que nous à tous ces enfoirés, accorder tout ce que demande les étrangers, les gays, les pauvres, les travailleurs etc, c'est leur accorder un privilège, et du coup, nous qui sommes normaux et n'avons rien à demander, nous serons immanquablement discriminés, puisque nous, ce qu'ils demandent, nous l'avions déjà. On inversera la tendance. Ce sera merveilleux.

 

Raaaaaah comme je vous hais, bande d'enculés d'anormaux.

 


 

Dimanche 22 juin 2008 à 18:41



Incroyable ! Inimaginable ! Inouï même ! Il y'a quelques semaines, voir encore un mois maximum, on ne cessait de nous les briser avec le vilain régime chinois qui opprime de pauvres moines dans des montagnes à la con qui ne trouvent grâce aux yeux de quelques amateurs d'alpinisme qui espèrent bien crever la haut pour que leurs noms passent à la postérité (et que leur corps restent dans la glace, histoire d'avoir une sépulture des plus digne pour un connard qui a passé sa vie à grimper sur des trucs…). Bref, on nous saoulait, chaque jour, sur le sort de ces bonzes (comment peut on faire confiance à des chauves), tout ça parce que notre presse s'était prise d'un engouement tout particulier pour  ce sujet, soudainement, en nous rappelant subtilement que cette situation dure depuis 60 ans et que personne ne fait rien, oubliant que eux les premiers n'ont pas levé le petit doigt pour faire ce qui était pourtant leur boulot, et c'est pourtant peu, c'est à dire informer les masses grouillantes s'ébattant dans leur propre ignorance. Donc en définitif, voilà soixante ans que le sport national chinois, ce serait l'oppression, et qu'on en aurait que vaguement soufflé l'idée jusque là, pour se réveiller brusquement parce qu'une saloperie de flamme olympique passe par chez nous ? Accessoirement, c'est vite retombé cette soudaine prise de conscience populaire pour le Tibet, chacun est vite retourné à des préoccupations de son niveau (pouvoir d'achat, manifestation, syndicalisme, préparatif des vacances parce que la lutte pour ses droits, ça doit pas nous gâcher l'été etc…)



(regardez comme il est heureux le moine tibétain, car il se sait protégé par les autorités chinoises contre les vilains manifestants qui cassent tout.)

Voilà donc soixante ans qu'on chierait sur les droits de l'Homme en ces belles contrées, et que sous prétexte qu'on refile un événement sportif qui est plus significatif  pour l'économie d'un pays que le symbolisme niais qui l'accompagne et selon lequel nous sommes tous frères et d'autres conneries pour hippies attardés, on se réveillerait. C'est énorme. Voilà qu'on se bouge (bien que cela reste dérisoire), voilà qu'on agit, en France, où d'habitude on se contente de gueuler un peu en déployant des banderoles, véritables hymnes à l'inintellectualisme et la sous culture, pour se jeter sur de malheureux bridés qui eux, si ça se trouve, n'ont jamais vu un Tibétain de leur existence. D'ailleurs, à en croire la sagesse populaire de ces mêmes couillons partis en guerre sur un sol où l'on peut s'exprimer sans qu'on se fasse écraser par un char, le peuple chinois est désinformé, d'où l'incompréhension de l'insulte qui leur est faite… Donc c'est pas leur faute, mais on va leur chier dans les bottes quand même, pour un monde meilleur. Mon cul. Génocide. Le mot est lancé.
On massacre le peuple tibétain. On génocide allègrement sous l'œil borgne des nations du monde entier qui se réveille au nom de quoi ? De l'olympisme…
C'est pas tant le fait qu'on torture, qu'on tue et qu'on envoie en taule de pauvres types qui décident de se rebeller un peu qui révolte l'opinion mondiale, non, c'est qu'on crache vite fait sur les valeurs d'une compétition sportive. Bref, crachez soixante ans sur les droits de l'Homme, on ne vous dira rien, mais trahissez ouvertement les valeurs de J.O, et là, vous allez voir. Bon, nos athlètes iront quand même, pour un monde meilleur ok, mais faut pas pousser, de la même manière que nos journalistes et nos chaînes de télé se sont pris d'une passion soudaine pour l'intégrité journalistique vont couvrir l ‘événement, de cette manière que toi, pauvre connard allant braver du C.R.S pour lutter pour les droits d'un peuple dont tu as découvert les souffrances il y‘a deux mois à peine, tu regarderas ces retransmissions, en t'indignant du fait qu'on soit incapable de boycotter aux niveaux que j'ai précédemment cité. D'ailleurs, dans six mois, pour l'anniversaire de ton morveux bavant partout, tu lui achèteras une merde bon marché estampillé « made in china », dont les finissions minutieuses auront été réalisés par les petits doigts boudinés d'un bridé à peine plus âgé que ta progéniture sans que ça pose un véritable problème de conscience.


(Manifestation pro-chinoise de moines bouddhistes tibétains : regardez moi ces mines réjouies et ces sourires francs et honnêtes !)

Mais moi, voyez vous, contrairement à la majeure partie d'entre vous, je ne suis pas un crétin. Je reste profondément dans ma logique de français qui, il y'a une centaine d'années à peine, tabassait du curé pour faire triompher le modèle démocratique et trancher net avec la religion, une bonne fois pour toute. Je suis de ces français qui refusent en bloc la religion, quitte à dézinguer de la soutane et de la nonne, pour que jamais, notre conduite nous soit dictée par des imbéciles incompétents plus préoccupés par l'argent qui rentre dans les caisses que par le bonheur de l'individu. Hem hem.
Je suis de ces français ouvert à la pratique discrète du culte, tant qu'elle ne déborde pas du cadre de sa mosquée, voir même de son pays tant qu'à faire. Oui, je suis de ces gens intolérants envers la religion (pas ceux qui la pratiquent, juste le concept lobotomique qui vise à abrutir les gens et leur faire faire n'importe quoi). Je suis donc, en toute logique, de ces français qui ne comprennent pas pourquoi on devrait faire confiance  à des moines tibétains qui jurent devant un gros bouddha qu'on les maltraite. Depuis quand accorde-t-on crédit à ce qui sort de la bouche d'un religieux ? Depuis quand les faits ont-ils leur place chez les premiers castrateurs de la vérité et de la liberté ?
Alors d'accord, il n'y a pas que des moines au Tibet, n'empêche que leur figure emblématique est un chef religieux.  Hahaha ! On ne me la fait pas à moi !
Et puis excusez moi du peu, mais si en soixante ans, les chinois n'ont pas encore éradiqué les Tibétains, ils ne sont vraiment pas doués où ils n'y mettent pas vraiment les moyens. C'est vrai merde, c'est quand même pas difficile de massacrer tout un peuple, d'autant plus quand il est trop con et trop pauvre pour prendre la fuite.

Et puis que voulez vous, à force de voir les communistes français, j'ai du mal à croire qu'un régime dirigé par ce genre de personne puisse être si dangereux qu'on le dit (c'est rigolo un communiste parce que c'est un peu autiste sur les bords). En plus, un régime politique qui à la décence et l'intelligence de dialoguer avec les étudiants en leur renvoyant des chars pour leur rouler dessus, un régime qui a permis aux enfants de découvrir les joies du travail, qui permet aux employeurs occidentaux de réaliser leur rêve, en faisant travailler pour une misère des gens qui ne la ramènent pas malgré des conditions de travail désastreuses… Excusez moi, je verse une larme d'émotion. Bref, un pays si riche de diversité, si prompt à régler les conflits (que nos gouvernements en prennent de la graine bordel, l'efficacité asiatique n'est plus à prouver), un pays où tout est possible, ne peut pas être si terrible et mauvais qu'on le dit. Les tibétains, comme tous ces peuples qu'on malmène un petit peu pour diverses raisons, en rajoutent certainement un peu. Un régime populaire (pour ne pas dire communiste) ne peut pas être si mauvais, et je suis sûr que pour une fois, pour une petite fois, ces amibes décérébrées d'extrême gauche qui peuplent ma tranche d'âge et ma génération ne me contrediront pas.



N-D : Les photos de cet article furent gentiment prêtées par le gouvernement chinois avec l'assurance qu'aucune retouche n'a été pratiquée sur ces clichés révélateurs de la bonne entente qui règne entre le Tibet et la République Populaire de Chine. La preuve de leur bonne foi n'est donc plus à faire.


 

Lundi 16 juin 2008 à 19:48


...Ou comment faire croire qu'on peut faire la guerre proprement !


Avant de vous quitter pour un monde meilleur où la morphine coule à flots comme je l‘expliquait dans l‘article précédent, j'eusse vent de cette merveilleuse idée : Une centaine de pays hippifiés (exit donc la Chine et les Etats-Unis, Dieu bénisse ces dictatures) ont ratifié un traité (un de plus avec lequel je ne sais combien de pays pourront se torcher le cul, celui des droits de l'Homme commençant sérieusement à coller aux doigts) qui vise à interdire la fabrication et donc (logique) l'utilisation des bombes à sous munitions.


(Si vous ne voyez pas de quoi je parle, cliquez sur l'image et bouffez encore du wikimachin)

Je vous passe volontiers le côté très hypocrite de la démarche puisque ce n'est pas en se débarrassant des BASM ( BASM = bombe à sous munition, retenez l'abréviation bande de raclures) qu'on fera de la guerre quelque chose de propre et d'efficace où comme dans la logique de Sun Tsu, il est préférable de ne pas zigouiller de civils et de s'atteler à prendre les bâtiments importants sans verser de sang en vu de conquérir efficacement. A la guerre, y'a des chtis enfants qui se retrouve à jouer à la marelle sur les rotules, des femmes qui découvrent les joies de l'avortement façon couteau de Rambo dans le ventre, des fœtus tout frais qui serve de ballon de foot a des barbares, et des hommes qui sont amputés de leurs testicouilles parce qu'il manquait des boules pour jouer à la pétanque (c'est que l'occupation, comme son nom ne l'indique pas, c'est que ça n'occupe pas assez parfois).
  On va donc pas nous faire gober qu'interdire juste les BASM, ça va rendre le quotidien des civiles durant la guerre plus agréable, ce qui est faux, sinon on interdirait tout de suite toutes les armes, les guerres, Fogiel, et on deviendrait tous des hippies baisant à même le sol dans notre vomi; et rien que pour que nous ne glissions pas sur cette pente dangereuse, je suis d'avis pour qu'on laisse nos militaires avisés mutiler des populations civiles avec leurs gros joujous, parce que de toute façon, pour l'instant, ça n'arrive qu'aux autres.


Bien sûr, on va vous jeter à la figure que les BASM sont PARTICULIEREMENT dangereuses pour les populations civiles, trop même, parce que c'est pas très précis au final, ces petites merveilles. Admirez un peu la mauvaise fois de ces bitniks : Tout le monde sait pertinemment que les bombes, qu'elles soient à sous munitions ou non, touchent toujours le sol, alors si ça, ce n'est pas de la précision ma p'tite dame, qu'Est-ce qu'il vous faut ? Après s'il y'a des cons qui préfèrent continuer à vivre dans un pays en guerre plutôt que de se barrer quand ils en avaient l'occasion, ils n'ont qu'a pas rester entre le sol et les bombes au lieu de nous faire chier pour un bras ou deux d'arrachés. En plus, je suis sur qu'il le font exprès, tout ça pou avoir une pension d'invalidité ! Tous des faignasses !
Ensuite, si vous n'étiez pas déjà en train de mouiller votre globe oculaire avec un liquide salé, on vous sort l'argument massue, qui prétend que certaines BASM n'explosent pas, gisent au sol, et  parfois, les enfants les prennent pour des jouets, et malheureusement pour la bombe qui n'aura pas le luxe de faire exploser une forme de vie
 plus intelligente, elle va péter à la gueule d'un sale morveux.
Alors d'abord, le problème c'était le fait qu'elle explosait un peu partout à l'arrache, et maintenant le problème c'est qu'elle n'explose plus, sauf, occasionnellement, à la gueule d'un marmot ? Faudrait arrêter de se foutre de la gueule du monde non ! Si ça continue de gueuler pour un oui pour un non, on en fera plus des bombes ! Bordel ! Et elles feront comment les nations pour se foutre sur la gueule ? Elles joueront ça au monopoly ? Non ou mieux, y'aura la paix dans sur Terre, l'économie s'écroulera parce qu'on ne fabriquera plus et qu'on ne vendra plus d'armes, on sera tous pauvres, et y'a ben un pays moins con que les autres qu'aura garder du stock et qui dominera le monde ! C'est ça que vous voulez ?

Bon revenons aux BASM. Donc admettons : La bombe est larguée d'un avion US dans le désert d'Irak (j'prends un exemple au pif, si je dis que la bombe atterrit dans votre jardin en banlieue parisienne, je risque pas de vous convaincre) elle touche le sol, sans avoir explosée. Ok. Là, au milieu d'un pays à la con, ravagé par la guerre, y'a trois mioches qui se pointent : Déjà c'est un miracle qu'ils soient arrivé là sans se prendre une balle d'un G.I ou sans se faire écraser par une jeep, sans compter les attentats suicides dont-ils auraient pu être victimes ou auxquels leurs familles auraient pu les pousser à prendre part. Donc ils arrivent sans encombre, dans un pays ou ça tire dans tous les sens, où ça pète de partout, tranquillement. Ça me parait gros mais d'accord. Pourquoi pas. Bref, ils tombent sur la BASM, et là, alors qu'ils voient ce genre d'engin péter toute la journée, que c'est le même genre de truc hyper pas précis que le papa des trois couillons qui a perdu deux bras et une jambes grâce à cette merveille technologique leur a dit de surtout pas toucher, qu'est-ce qu'ils font ?  Je vous le donne en mille : Ils jouent avec...
Excusez moi, mais y'a-t-il UNE personne qui me contredira si je dis que sur le coup là, ils méritent bien que ça leur explose en pleine gueule et de crever parce qu'être con à ce point là, ça mérite la mort ou la mutilation… De toute façon si c'est pas comme ça, ils mourront autrement, de faim bien souvent. Alors l'un dans l'autre, c'est pas en supprimant les BASM qu'on va prolonger l'espérance de vie déjà bien basse des populations civiles en temps de guerre.

(Les BASM fleurissent à n'importe quel moment de l'année et ont trouvé, ici en Afghanistan, un sol fertile pour y fonder une famille et mutiler des gens)

Faut arrêter l'hypocrisie un peu. Et puis personnellement, la BASM, ça me fait quand même vachement moins flipper que la bombe atomique. Parce que même si on largue toutes les BASM du monde, ça risque pas de faire péter la Terre, par contre, le jour où un barge va s'amuser à tapoter un peu trop fort le bouton parce que d'habitude ça le fait bander, j'donne pas chère de l'espérance de vie de la planète. Faudrait peut être commencer par ça non ? Désarmer, ok, pourquoi pas, même si je trouve ça absurde parce que la violence c'est bien ça fait de beau reportage du  journal 20heures quand je mange, et moi les gamins qui saigne partout au milieu des bâtiments en flamme ça me met en appétit. Désarmer, mais pourquoi pas commencer par le truc qui peut atteindre tout le monde (et donc, même moi, surtout moi en fait, vous je m'en tape) plutôt que s'attaquer à une petite arme de merde qui n'a jamais fait de mal qu'aux peuples les plus pauvres du monde et/ou géographiquement très éloignés de l'endroit où je me trouve. Franchement les BASM, ça m'empêchait pas de dormir, vu que c'est pas moi qui les prend sur la gueule.
 

 

Samedi 14 juin 2008 à 16:50





Alors c'est comme ça ? Je ne sais pas par quel moyen, je ne sais pas qui, mais une chose est certaine, ça n'en restera pas là ! Alors on meurt bien gentiment, quoi que symboliquement en fait, histoire de clore ça avec panache, avec élégance et style (des choses qui vous sont étrangères, amis invertébrés, je sais, mais je n'y suis pour rien) et voilà qu'il faut remettre le couvert à nouveau. Bah d'un certain côté, je pense que mon corps physique lui-même m'a poussé à la déchéance, martyrisé par le manque de sa dose de haine quotidienne, rendez vous compte. A l'instar du héros de la série éponyme, Malcolm, qui se tape un ulcère à force de gentillesse obligée, voilà que je me fais un beau pneumothorax (Si tu ne sais pas ce que c'est, jeune larve, wikipedia est ton ami) à force de ne plus cracher sur tout ce qui bouge ma verve acide comme la cyprine d'une pute sur le retour des bois de Boulogne qui mouille sur tout ce qui paye. Et là c'est le coup de grâce.

Déjà que j'avais senti quelques temps auparavant, les tentatives désespérées de quelques forces mystérieuses qui m'envoyaient des CGTistes vociférant jusque dans mes rêves, me sommant que l'heure était trop grave pour dormir, pour certainement me ramener dans le droit chemin de la haine du peuple en me réveillant à trois heures du matin. Imaginez, un dictateur en herbe, maladif au simple contact crasseux d'une bande de zombies vaguement humains sentant la mort et la déchéance, cloué dans un lit, des tubes vous rentrant dans divers orifices créés spécialement pour l'occasion (que les mauvaises langues ne se réjouissent pas trop non plus, pour ce genre d'occasion, on ne vous met rien dans le  cul), et comble de tout, à qui on ne sert que trois repas par jour, infect, comme chacun le sait. L'angoisse pure.

 

Je puis vous témoigner d'une chose, c'est que je n'étais pas pour l'euthanasie il y a encore peu de temps, car je considère qu'il est plus louable et plus amusant de laisser vainement souffrir quelqu'un pour le voire se tortiller comme un ver plutôt que de lui donner le repos (ça permet d'engager des paris sur la durée de son calvaire), mais depuis que j'ai goûté à cette tambouille infâme qu'on ose appeler repas et qu‘on vous sert à l‘hosto, je ne vois plus de la même manière cette humanité fébrile parquée en masse avec pour toute dénomination un numéro sur le bras, attifée d'horribles pyjamas, bref toutes ces choses qui nous ramènent aux heures glorieuses de l'euthanasie industrielle de masse. De masse, et prévoyante qui plus est, considérant que de toute façon, nous sommes tous mortels, donc autant faire de la place…Hum je m'égare. La nourriture. Donc, ce « repas » servit en quantité si abondante qu'il ne nourrirait pas un somalien affamé (rappelons que des années de sous nutrition ont considérablement réduit le volume stomacale de ces peuplades) mais que de toute façon, il n'oserait même pas manger tant l'odeur qui s'en dégage rebuterait même Carlos (qui n'était pas le dernier pour s'enfiler des petits philippins tout pouilleux, c'est vous dire.)

Et bien croyez moi, si cette expérience devait me faire prendre conscience en mon sein d'une quelconque capacité à l'empathie, c'est raté, mais mon estomac, lui, s'est révélé plus faillible, si bien que quand on voit ce que bouffe tous ces gruyères humains perfusés de partout, chaque jour que Dieu fait, ou ne fait pas suivant ce qu'on croit ou non, et bien laissez moi vous dire qu'on devrait tous les abattre, ces braves gens. Passe encore de les faire souffrir (en plus j'ai découvert grâce à  mon douloureux séjour en soins intensifs les joies de la Morphine et des calmants en générale par intraveineuse, sans oublié le gaz hilarant dont j'ai oublié le nom qu'on vous invite à respirer à grande bouffée quand on vous charcute à vif) mais il n'y a pas une drogue médicamenteuse au monde qui vous fera passer le goût immonde de la bouffe d'hôpital.

Voilà le résultat de ma semaine alitée, réduit à l'état de petit légume dépendant et shooté à la morphine, rédigeant cet article dans ma tête (sans clavier et ordi, ou même sans papier et crayon, c'est l'enfer je vous assure) et réalisant que si je rédigeais cet article in-cerebro, c'est bien qu'au fond, j'avais envie de poster, pas pour vous en fait, un peu quoi que, mais pas trop, c'est surtout pour moi. Le fait de mettre un terme à cette aventure du net m'a fait prendre conscience, si besoin il y avait, que mon plus grand fan, c'était moi-même. Sans l'Atom-of-the-end, il ne me reste qu'un moyen d'expression inachevé, un cheminement intime qui ne sert à rien puisqu'il se perd dans les méandres du rien, du temps et des beuveries entre amis. Oui vous l'aurez compris, contrairement aux annonces faites, je suis de retour, pour tailler mon trou à coup de griffe, et si d'aucun avait pensé que je m'étais calmé, et bien non, comme vous pouvez le constater par les lignes de cette envolée lyrique sur les biens fondés de l'euthanasie de masse, je suis encore pire qu'avant. Et si d'aucun me font remarquer que j'avais juré qu'on ne m'y reprendrait plus, je vous signifie par avance que je vous emmerde.

Et je conclue sur cette idée, pas si saugrenue que ça, partagée lors du repas de ce midi (un vrai repas) à la vue d‘un I-Pod shuffle 1Go :
Voici qu'a un an des trente piges de la création du walkman, la musique peut se passer de support physique à l'espace limitée pour être stockée directement sur des appareils minuscules garantissant des heures de musique… En trente an, on a miniaturisé des trucs de manière hallucinante, on a fait des progrès monstrueux, mais on est pas foutu de guérir le sida ou d'autres pathologies crasseuses. C'est con quand même. D'avoir des heures de musique en n‘en plus finir, le progrès symbolisé entre les doigts, quelque part, et de devoir lutter connement contre le temps et contre la mort. On aurait mieux fait de se concentrer sur autre chose. Si les toubibs du monde entier avait bossé chez Sony, on en serait encore au xylophone. Sur ce, vous pouvez mourir tranquille, et dans le prochain article ,je vous parlerai de l'interdiction des bombes à sous munitions ou comment faire la guerre proprement.

A tout hasard, si ce n'est pas déjà fait, je vous conseille l'écoute de back in black disponible en haut de l'article, c'est une version qui vaut son litron de foster.



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Je profite de l'occasion pour adresser un petit message personnel qui n'a rien à voir mais qui, ici, ne tombera pas dans l'oreille d'un aveugle ou dans l'œil d'un sourd. Je remercie une Merveilleuse, une Adorée, forte et aimante, une femme inébranlable de douceur et de patiente sous ce regard inquiet et profondément sombre de madone au cœur impénétrable sur lequel, un jour, j'ai bien fait de clouer le mien. Je remercie un être de cœur (bis repetita) et d'artère sous haute tension, habité d'un amour qui rejaillit sur ses proches comme une lumière intense avec un je ne sais quoi de presque divin, un je ne sais quoi de jeune et d'apaisant pour quelqu'un de t'huit ans, une lumière qui a choisie de m'envelopper aussi. Je remercie un sage venu d'orient au regard persan, plein de bonté et de douceur, pour son aide précieuse, pour son indéfectible soutien, pour cette force paternelle qu'il me prête au quotidien. Et enfin, je remercie un petit prince à l'œil complice, qui, dans son monde, est tour à tour, un enfant à queue de singe invulnérable, un chevalier en armure, un aventurier archéologue enchapeauté, un voyageur temporel ou intergalactique. L'innocence intolérable qui chez lui, devient pure et sans faille.



 

Vendredi 30 mai 2008 à 13:04




[ INFO ]

Suite à de nombreuses plaintes, supplications, menaces, une prise d'otage (Deathknight, ne fais rien à tes victimes que tu regretterais tôt ou tard, comme le viol ou l'épilation) et autres actes plus ou moins  barbares et terroristes que la décence m'interdit de vous révéler, je vire la redirection 404 qui vous interdisait tout accès à mon blog et simulait ma mort qui reste néanmoins effective. Je vous invite donc à lire et relire ces articles qui ont fait ma gloire, histoire que vous approchiez un jour le talent sans nécessairement en avoir vous même (ce qui, vu les tendances du moment, est un bien pour vous, car les dites tendances consistent essentiellement à ramper tel un ver pour, alternativement, faire de la lèche à tout le monde et geindre comme une pucelle sur la superficialité de vos rapports amicaux virtuels et sur tout le malheur que ça vous apporte... violon et mouchoirs s'il vous plaît). Comme vous pouvez le constater, ma modestie et mon humanisme vont en s'améliorant, car si je fais ça aujourd'hui, c'est pour vous.

Pas de retour fracassant donc, pas de nouvelle version, peut être un ou deux projets qui me trottent en tête, mais rien de concret et ce pour encore un bon moment. Note à l'attention de ceux qui s'imaginent me voir débarquer sous couvert d'anonymat ou avec un pseudo étrangement similaire : Si vous n'êtes pas foutus de différencier mon style inimitable aux phrases larguées comme on balance les bombes d'un B-52 (en finesse donc) d'un tas de mots vaguement cohérent sous prétexte que le pseudo est légèrement similaire, vous méritez la lapidation à coups de figues. Si je réapparais, je n'ai pas besoin de me cacher pour ça, de changer de pseudo ni de multiplier les identités virtuelles comme les pleutres ont coutume de le faire sur ce serveur ou ailleurs (quelques exceptions et individus mis à part). Je ne me définis pas en tant que pseudonyme, mais en tant qu' individu, et si le pseudonyme change, l'individu reste toujours le même, contrairement à ce qu'imaginent celles et ceux qui pensent changer fondamentalement parce qu'ils se créent une identité tout neuve invoquant la sainte excuse du "ça ne me correspondait plus".

Tout ça pour dire qu'il est inutile de crier au loup, je ne me cache pas, et si j'ai besoin de m'exprimer, je le ferais ici, avec toutes mes contradictions et mes erreurs passées comme témoins, avec toute la hargne et le cynisme qui furent jadis la conduite maitresse, avec l'évolution du personnage pour preuve.  Contrairement à bon nombre d'entre vous, je n'ai pas besoin de me payer une virginité irréprochable pour avoir raison et me valoriser auprès des autres ou de ma propre personne.


[ FIN ]
Vous pouvez retourner aux bois sucer les ours.


Lundi 21 avril 2008 à 19:41


Tandis que l'étreinte de l'oubli, que la torpeur juvénile de la vallée de l'ombre, de la mort et des larmes, que la puissance de l'inflexible loi divine se font plus fortes, j'attends. Je foule le sable de l'esprit et laisse une empreinte fébrile dans un monde qui souffle pour m'effacer comme on crache sur des bougies pour amnésier l'outrage temporel. Je m‘arrête là, ni juge ni bourreau, ni dieu ni créature,  mi-humain tout au plus, espérant que l'immobilisme conservera sous mes pieds enlisés l'entaille de la vie, là où jadis, l'évolution ne faisait qu'y jeter du sel. J'attends. Mes neurones se font l'auditoire temporaire d'un délire d'esthétisme éthylique, je crève dans l'absence, me noie dans le trop plein, fusionne le métaphysique au rationnel, la vie à la mort, le corps à l'esprit, et j'attends.  Tandis que l'étreinte de l'ennui, que la torpeur inutile salue l'instant ante-biblique, alors que la puissance érectile mollassonne de l'ego se fait plus forte, j'attends, et je ris. Je ris. Je ris. Parce que c'est la fin. Parce que le voyage vers nulle part se conclue sans fracas ni prétention, parce que l'ombre de l'inutile se marie avec l'appât du néant, parce que la bienséance est un vomitif qui ne me réussit pas et que j'enrage d'être le laxatif d'une peuplade constipée.



Un corps pixellisé s'étale de tout son long, et à mesure que sa belle carcasse déchirée touche le sol, il disparaît, dans un cri sourd qui  laisse derrière lui un écho doux-amer. Des mots crus, faisandés, pleins d'une rancœur amicale et d'une tendre violence. On parvient à peine à lire sur les lèvres souillées de ce mort en sursis, mais dans un ultime sursaut de vie, il soupira, de cette même manière qu'on confie un secret libérateur, avec peine et résignation , et cracha cette dernière parole, tel un christ de brocante harassé par la foi stupide et le temps tortionnaire.

Il nous murmure, à vous, à moi, à personne, « Allez au diable, bande de raclures ! » avant de s'éteindre, le sourire au lèvre, ultime vainqueur d'un éternel combat.


Il rit, parce que c'est terminé, et parce que la fin vaut bien le commencement, si ce n'est plus.




Jeudi 17 avril 2008 à 21:27




Après avoir découvert la Shoum's > ici <, puis après l'avoir retrouvé dans ma nouvelle intitulée "le gay des Vosges" (par exemple > ici <sur la couverture de la nouvelle que je dois finir hem...), voici que le petit personnage remet le couvert pour une nouvelle apparition, largement inspiré d'une certaine pub.






Voilà. Ha sinon au passage, le 14 avril, ce blog a passé le cap des 3 ans.
3 ans, sans jamais que la qualité des articles ne s'en ressente, au contraire même ! Prenez en de la graine bande de larves.

Par contre la qualité du lectorat... C'est autre chose.

 

Jeudi 10 avril 2008 à 3:17



Suite des aventures de El Nounours, dont vous pouvez découvrir ou redécouvrir  les 3 premières parties quelques articles plus loin (Ou dans la catégorie "bonne nuit les petits"), ce que je vous conseille vivement de faire sinon ça n'a aucun sens. Mais ça on vous le répète assez souvent pour que ça finisse par rentrer, bande de sous merdes. Pour mémoire, El nounours s'apprête à se batte en duel avec un étrange individu rappelant très très vaguement un sombre personnage historiquement célèbre (notons au passage que cette ressemblance n'est absolument pas volontaire et que l'auteur de cet excellent blog qu'est le mien  se défend de l'avoir fait exprès.)








A suivre...

Bon, ne vous inquiétez pas, la planche numéro 12 est déjà en préparation, et le reste devrait suivre plus rapidement qu'à l'accoutumée, bien que je ne vous cache pas que mon rythme de publication ne regarde que moi et moi seul, que je vous emmerde, et donc que vos plaintes et réclamations diverses tomberont dans l'oreille d'un sourd (en plus ça vous fera les pieds), cela dit ça vous empêche pas de le faire, notez juste que je m'en tape :)

Oui je sais je suis mesquin.


 

Lundi 31 mars 2008 à 23:50







Le massacre des tibétains par la république populaire de chine, c'est MAL !
Les tibétains sont d'horribles activistes terroristes, parait même qu'ils vont faire des attentats-calins durant les épreuves des J.O.

La défaite de la droite aux municipales, c'est MAL !
Bien sûr que non. Ce vote est la pour réaffirmer le soutien inconditionnel du peuple à son gouvernement. Y'a bien que les hypocrites de gauche pour penser le contraire.

Ingrid Bétancourt toujours en captivité, c'est MAL !
J'sais pas. Paraît qu'elle matraquait des bébés tibétains pour revendre leur fourrure avant…

Ségolène Royal qui ramène sa gueule à tout va, c'est MAL !
On pourrait pas l'échanger contre Bétancourt ?

La mort du dernier poilu, c'est MAL !
Ça veut dire que l'Allemagne a gagné ?

La grâce, par le président tchadien, des membres de l'arche de zoé qui avaient tenté d'exfiltrer 103 enfants vers la France, c'est MAL !
S'ils avaient tenté de les « infiltrer » à la place, ils n'auraient peut être pas été gracié, mais ils n'auraient pas pris huit ans de prison.

Sarkozy qui envisage éventuellement de peut être consulter les chefs d'états de l'union concernant un possible boycott des J.O en chine, c'est MAL !
D'un autre côté, Sarkozy en parlait depuis longtemps, du boycott (toujours une longueur d'avance), vu qu'on risque de toute façon de se prendre une peignée, la France a tout intérêt à ne pas se pointer aux jeux olympiques. Les tibétains ? Quoi ? Mais on s'en branle des tibétains, y'a quand même vachement plus important pour le moment. La dignité française, oui, parfaitement.

Fourniret refusant de parler à son propre procès, c'est MAL !
Il garde le silence par esprit de solidarité pour les Chinois. Il a, par ailleurs, adressé par courrier au juge, son souhait de se voir incarcérer en Chine, où « ses talents seront mieux exploités ».

Le Sidaction c'est chiant, c'est long, et c'est MAL !
Au moins les tibétains meurent dans la dignité sans nous demander de pognon pour crever moins vite.

Sarkozy qui envisage d'envoyer 1000 soldats en Afghanistan, c'est MAL !
On a 1000 soldats en France ? Putain. Mais, ils savent utiliser une arme quand même ? Haaa y'a rien de tel qu'aller taper sur trois barbus paumés dans une montagne  pour redorer le blason d'une superpuissance mondiale.

La proposition de libération de Bétancourt suscite une polémique et des espoirs mitigés, et ça, c'est MAL !
Faut dire que le produit est peut être périmé. Faudrait regarder la date de péremption avant qu'on nous la refile.

Une nouvelle affaire de bébé congelé, c'est MAL !
C'est le signe flagrant du grave problème qu'est la baisse du pouvoir d'achat.

Les handicapés moteurs et les vieux qui défilent pour de meilleures conditions de vie, c'est MAL !
Alors ça, pour aller manifester, ils sont ni trop vieux ni trop handicapés, par contre pour aller bosser c'est autre chose hein ! Fumiers !

Le nombre de chômeurs inscrit à l'ANPE e nbaisse, c'est MAL !
Bah oui, ça veut pas forcément dire qu'il y a plus de travailleur, y'a juste…hum…moins d'inscrits à l'ANPE.

La mort de Chantal Sébire élucidée, c'est MAL !
Un espion chinois l'aurait confondu avec le Dalaï Lama.

Le procès de l'hormone de croissance, c'est MAL !
Imaginez le drame, l'une des victimes est devenue président de la république.

Encourager l'adoption national, c'est MAL !
C'est vrai, y‘a tellement plus de choses qu‘on peut faire d'un enfant venant de l‘étranger qui a connu les pires horreurs. Ils ne rechignent à aucune tâche. Ramasser du coton, coudre des vêtements de contrefaçon dans un sous sol humide sur des machines rouillées, manger une fois par jour seulement…

St Exupéry aurait été abattu par un pilote de Lufftwaffe, et c'est MAL !
Plus fort que l'autodafé en vogue à l'époque, on abattait directement l'auteur.

Le réchauffement climatique, c'est MAL !
Comme quoi, si les chinois les flinguent pas avant, les tibétains sont quasiment sûrs d'y passer quand même. Ils rejoindront alors le panthéon des espèces disparues prestigieuses comme les dinosaures,  les Dodos, Thierry Gilardi, François Bayrou…



«.´¯¯`•.,¸¸,.•´¯*Δ†ØЛ ǿF †ħэ ЄИĐ*¯`•.,¸¸,.•´¯¯`.»
( C'est Maaaaaaaaaal ! ) 




Vendredi 28 mars 2008 à 16:57


Il est des matins, en particulier les vendredis, où lorsqu'on se rend au bureau, on espère qu'un évènement inhabituel va bouleverser la journée de manière à vous permettre de rester chez vous histoire de prolonger le week end. Il est des jours comme ça où l'on espère, et  où rien ne se passe, mais ce ne fut pas le cas aujourd'hui. En arrivant en retard de quelques minutes, je m'aperçu que les volets des fenêtres du bureau donnant sur la rue étaient encore fermés. En entrant, je découvre les bureaux sans dessus dessous, les piles de dossiers soigneusement rangés quant à elle en pagaille sur le sol, et deux de mes collègues stupéfaits par ce même spectacle. Une vitre cassée du côté jardin ne laisse plus aucun doute : Nos bureaux ont été cambriolé durant la nuit.

Bien évidemment, en amateur, le ou les vandales n'avaient pas le matériel nécessaire pour forcer le coffre fort de la gérante, heureusement. Tout au plus, ils n'ont piqué que peine quarante euros dans le tiroir du comptable. Après un rapide examen et une prise éclaire de la déposition par la police, nous nous en retournons à nos occupations habituelles. Il est évident que les investigations de la bleusaille n'aboutiront à rien. Quand on voit que pour découvrir des barbituriques dans le ventre de Chantal Sébire il faut une semaine alors que dans la série « Les Experts », un test, une autopsie et une arrestation prennent 50 minutes page publicitaire incluse, on ne peut se résoudre à en attendre beaucoup de la flicaille française. D'un autre côté, ils se la pètent beaucoup ces experts. Quand on a affaire a des gens qui laissent traîner du sperme et des poils un peu partout et qui sont déjà fichés, il n'est pas si difficile de trouver qui a fait le coup.
J'en viens donc à la conclusion que le ou les voleurs de cette nuit portaient des préservatifs, sont minutieusement rasé et épilés, de sorte qu'ils ne laissent rien derrière eux, puisque évidemment, ils doivent avoir vu eux aussi ce genre de séries. D'un autre côté, dans une affaire de cambriolage, il n'est peut être pas nécessaire rechercher du sperme, mais qui sait quels monstres ont pénétré nos bureaux.

Ma théorie la voici, au regard des éléments qu'un novice comme moi peux repérer en se basant sur un visionnage massif de séries policières et de thrillers - prononcer "Frileur"  comme dans les pubs - style grosses productions sanguinolentes et sordides.
A 22 heures 38 environ approximativement, deux individus entrent dans le jardin, tout deux de types masculins. L'un deux est évidemment très intelligent, grand et maigre et fantasme sur sa mère. Il est cannibale aussi. C'est avec un membre tranché volé dans une morgue qu'il brise une vitre de la porte fenêtre permettant d'entrer dans les lieux. Le fait de briser la vitre avec cet avant bras lui procure un sentiment de toute puissance,  sentiment déboussolant que seul une sodomie pratiquée sur son comparse juste avant d'investir la place peut lui permettre de réfréner afin de mener son plan machiavélique à bien. Son associé, de taille moyenne et d'intelligence toute aussi médiocre se laisse prendre car étant enfant, son grand frère pratiquait lui aussi sur lui ce genre d'abus. Galvanisé chacun par ce transfert, l'individu dominé que nommerons « suspect B » entre le premier car l'individu dominant, le « suspect A » l'envoi faire du repérage tandis qu'il s'injecte une dose de cocaïne acheté à un dealer marocain du nom de Saïd. La drogue provient, à coup sûr, d'Afghanistan.


Une fois dans les bureaux, ils retournent tout, à la recherche non pas d'argent au début, mais d'encre de photocopieuse, dans le but de se l'injecter également. Ce qui explique notamment que la photocopieuse de la secrétaire était à en panne d'encre de couleur ce matin. Ou bien ils se sont fait des photocopies, allez savoir ce dont-ils sont capables. Durant leur fouille méthodique, ils jettent tous les dossiers à terre, et c'est à ce moment là que le bordel engrangé dans les locaux rappellent avec effroi au « suspect A » l'anarchie qui régnait chez lui lorsqu'il était enfant, quand son père ivre mort rentrait et frappait sa mère avant d'avoir des relations sexuelles non consenties avec cette dernière. Sans vouloir trop m'avancer, je pense qu'il s'est mis à pleurer avant d'engager des actes masturbatoires sur sa propre personne. Son subalterne trouve une bouteille de champagne dans le bureau de la gérante, la pose, mais l'a laissé là. Pourquoi ne pas l'avoir emmené ? C'est parce que le « suspect B », seul à savoir qu'il avait découvert une bouteille, n'est jamais ressorti du bureau, du moins, pas vivant, mais j'y reviendrai plus tard.
Ils découvrent, toujours en fouillant un peu à l'arrache, la caissette du comptable, rangée avec précaution dans un tiroir. Ils trouvent également la clef, rangée précautionneusement à côté de la caissette. Elle contient quarante euros plus quelques centimes, mais ce chiffre symbolique fait remonter à la surface un traumatisme chez notre dominé, le « suspect B », car c'est le nombre de point qui lui manquaient pour devenir fonctionnaire lors du passage de ses concours. Se retrouver ainsi nez à nez avec ses démons lui fait réaliser que sa vie est un échec, et qu'il lui ait donné une chance, là, tout de suite, de se rattraper, en allant se livrer à la police. Constatant qu'il perd le contrôle de l'esprit de son complice, le « suspect A »  le rassure, tout en empoignant une agrafeuse avec laquelle il tue son complice. Il se servira par la suite d'un coupe-papier pour découper le cadavre en morceaux, morceaux qui seront ensuite emballés dans des sacs poubelles trouvés dans la réserve.

Le « suspect A », au comble du machiavélisme, sait que si l'on découvre du sang, il risque d'y avoir une enquête approfondie. Il nettoie alors les traces, sort du bureau pour mettre le cadavre dans une benne à ordure plus loin, repasse par les jardins pour retourner dans le bureau, s'aperçoit qu'il aurait pu revenir par la porte car il l'avait laissé ouverte, ressort par les jardins, fait le tour pour la refermer, et entre encore une fois, par les jardins, se rend compte de sa connerie, se fait un café et lave soigneusement la tasse pour ne pas laisser d'empreintes. Maniaque obsessionnel du ménage - à cause de sa mère -, il lavera la vaisselle que nous laissons quotidiennement avant de la salir à nouveau pour ne pas éveiller les soupçons et permettre qu'on établisse son profil.
Il repart enfin par le jardin et regagne les toits, et je suppose sans trop m'avancer qu'il agressa plusieurs personnes sur le chemin, dont une mère célibataire de 48 ans et six mois rentrant de soirée et prénommée Monique, et bien que la disparition d'un telle personne ne soit pas à déplorer cette nuit, je reste persuadé de l'exactitude du scénario.

Bien entendu, dans l'après midi, j'ai exposé ceci aux connards de la police scientifique de Marseille venus faire des relevés d'empreintes (et de sperme j'en suis sur, quoi qu'ils en disent), et ils m'ont traité de cinglé avant de se foutre de ma gueule. Bah, Scotland Yard se moquait bien de Sherlock Holmes, et pourtant, c'est lui qui avait toujours raison. Bizarrement, ils reprochent à mon infaillible scénario de reposer sur le seul et unique indice que j'ai trouvé, à savoir un cure-dent. Toujours est-il qu'en touchant ce cure-dent, j'eu des visions très précises :
Des cuisses de poulets, des hamburgers, des dirigeables enflammés, une armée de nazis,  des bébés frappés à coup de marteau, un hibou mangeant une souris, Ingrid Bétancourt, une chaise dans une salle d'attente quand il n'y a personne dessus, un Homme-Ours-Porc et encore des nazis.
Si on interprète bien ces visions, on ne peut évidemment qu'en déduire que les événements se sont bien déroulés comme je les ai exposé.  Si je déambulais en peignoir,  en m'aidant d'une canne pour marcher après avoir passé six ans dans le coma, peut être m'aurait-on pris au sérieux.
Laissons courir ce sinistre individu plutôt que de faire confiance à mon flaire, je suis conscient que je leur fait de l'ombre avec mes capacités de déductions hors normes. Et puis de toute façon, je reste persuadé que grâce aux 40 euros dérobés, le suspect A s'est fait faire de faux papiers et s'est payé un billet d'avion pour le Pérou et vivre une vie de fugitif.
Toujours est-il que je constate que la justice n'a pas changé. On mettra un innocent en prison plutôt que d'écouter la voix de la raison. Cela dit avant, lorsqu'on exécutait un innocent, ça avait un effet bénéfique et apaisant sur la foule qui entrait en transe à la vue d'un cadavre relâchant doucement son sphincter après la pendaison.

Le monde est décidément trop mou, à toujours dire qu'on ne résout rien par la violence. Ca nous va bien de dire ça aux terroristes qui kidnappent des connes et font sauter des bombes, nous qui avons guillotiné des nobles, empoigné les armes pour combattre ce que nous jugions injuste et révoltant. Fut un temps, les défenseurs de ce qui fait notre mode de vie était, eux aussi, des terroristes. Quoi ? Comment ça, ça n'a rien à voir avec le reste ? Ha ouais, c'est pas faux. Toute façon je vous emmerde.

Une journée de plus en moins.

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